Jump to content

Le bras d’honneur des jeunes Anglo-Montréalais à la majorité francophone


qwerty

Recommended Posts

Je ne suis pas du genre a faire les guerres Anglo-Franco (J'en ai vraiment rien a faire).

Mais l'article m'a frappe quand meme.

 

Par Normand Lester | La chronique de Normand Lester – lun. 2 avr. 2012

 

René Lévesque les appelait les «Rhodésiens blancs», allusion aux colons britanniques d’Afrique australe. Depuis la conquête, ils constituent la classe dominante à Montréal où une bonne partie des rues, des places et des lieux publics portent des noms destinés à rappeler leur suprématie sur leurs serviteurs francophones: de Nelson à Wellington en passant par Victoria.

 

Ce sont eux qui constituèrent les féroces milices supplétives du général Colborne qui mirent à feu et à sang les fermes de la Rive-Sud de Montréal durant les troubles de 1837. Et encore eux, en 1849, à l’incitation de la Gazette, qui incendièrent le Parlement canadien qui siégeait à Montréal pour voter des compensations pour leur pillage de la décennie précédente. Not for those damn french bastards, never! Le gouverneur, Lord Elgin, doit se réfugier sur l’île Sainte-Hélène de crainte d’être lynché par les «montrealers».

 

On aurait pu penser que la Révolution tranquille et l’enseignement généralisé du français dans les écoles anglaises depuis quarante ans avaient eu raison de la mentalité «Race des Seigneurs» des jeunes Anglo-Montréalais.

 

Un sondage de L’actualité nous démontre qu’il n’en est rien. Les jeunes anglos se considèrent toujours comme membres d’une élite privilégiée qui impose sa culture et sa langue supérieure à la masse inculte et ignorante que constitue la majorité francophone déclinante de Montréal. Le français, c’est bon pour les campagnes environnantes. Not for Montreal. It’s ours! Pour eux, à Montréal, aujourd’hui comme au XIXe siècle, c’est en anglais que ça se passe et que ça doit se passer.

 

Oui, mais que voulez-vous, l’anglais est la langue mondiale de communication! Est-ce que cela fait que la langue de communication est moins l’italien à Rome, l’allemand à Berlin ou l’espagnol à Madrid? Non, bien sûr. C’est différent à Montréal parce que nos Anglais savent à qui ils ont affaire. À l’un des peuples les plus serviles de la planète. Et ils en profitent.

 

Cette méprisable soumission obséquieuse qui est notre caractéristique nationale est facile à vérifier au quotidien. Allez dans n’importe quel endroit public à Montréal. Constatez l’aplatventrisme des francophones de souche qui passent à l’anglais «par politesse» dès qu’ils détectent un quelconque accent chez leur interlocuteur. Mettez ça sur le compte de notre complexe d’infériorité congénital. Heureusement, les nouveaux arrivants francophones ne sont pas affligés de cette tare et ils se comportent plus dignement que nous dans ces situations.

 

Au cours des dernières décennies, malgré la loi 101, le sentiment de supériorité linguistique des jeunes anglophones a été renforcé par les décisions de la Cour Suprême du Canada (dominée par les Anglos et des lèche-bottines choisis par eux) invalidant certaines de ses clauses essentielles et par l’action du Parti libéral du Québec, une formation qui n’existe que pour assurer la pérennité de leur domination.

 

Il serait vraiment révélateur que L’actualité fasse des sondages semblables sur les jeunes des autres groupes majoritairement apparentés aux Anglos-Montréalais comme les Grecs, les Juifs et les Italiens. Mais je suis parfaitement conscient que cela ne se fera jamais. Les résultats obtenus seraient sans doute encore plus désolants. Le mépris affiché pour le français et les francophones serait politiquement explosif au point de rendre le sondage impubliable.

 

Que faire? Pas grand-chose n’est possible pour le moment. La majorité francophone, en plus d’être lâche et de se complaire à servir de tapis, est divisée politiquement. Tant que le Parti libéral reste au pouvoir, il va tout faire pour défendre les intérêts de ses bailleurs de fonds et électeurs qui lui accordent un soutien aussi massif qu’inconditionnel: les Anglos-ethniques, les vieux francophones ignorants, les affairistes magouilleurs et la mafia. C’est une combinaison dure à battre.

Edited by qwerty
Link to comment
Share on other sites

En reponse a mon propre post:

1- Je pense que c'est un peu dramatique comme article.

2- Je suis francophone et n'ai vraiment pas de complexe avec les anglos, j'en cotois plusieurs au travail et ne me gene pas pour les rentrer dans le mur au besoin...

3- Quand je switch a l'anglais, c'est plutot que j'ai pitie de l'anglo en avant de moi parce que je sais qu'il est trop simple pour parler deux langues...

4- Certains anglophones (pas tous) sont assez decents et ouverts d'esprit pour parler plus d'une langue, ce que je respecte beaucoup. Parler plusieurs langues est une forme d'expression de son potential intellectuel: les anglo qui ne sont jamais sorti d'ici ne le savent pas, ceux qui ont vu comment ca se passe en Europe par exemple comprennent ceci....

Link to comment
Share on other sites

Cet article n'a aucun sens et ne retranscrit en rien la vérité montréalaise! Le complexe des francophones appartient au passé...

 

À une autre génération du moins.

 

Pour mon travail, j'ai des clients francophones, anglophones et autres langues. Pour les anglophones et les autres langues, je favorise toujours le français pour les relations d'affaires. Dans la documentation et dans les rencontres, je force le français autant que possible.

 

Je vais switcher à l'anglais uniquement si mon client est réellement nul en français et si c'est le cas, je vais tout de même insérer un peu de français ici et là et je vais lui traduire le texte avec plaisir en soulignant le fait que le français est également une langue officielle au Canada.

 

Vous êtes surpris de mon comportement ? Tout est dans la manière d'aborder la chose et jamais je n'ai eu de client offusqué sauf une fois, une vieille dame de Beaconsfield. Elle aussi appartient à une autre génération...

Link to comment
Share on other sites

Je parle toujours en français à Montréal à moins que l'anglais ne soit nécessaire.

Souvent cela semble irriter certaines personnes, qui s'attendent à se faire parler en anglais ( malgré que ces personnes comprennent le français).

Link to comment
Share on other sites

Norman Lester peint avec un pinceau plutôt large tout le temps. C'est toujours en termes dramatiques et sans nuances malgré le véritable talent de journaliste enquêteur qu'il a. C'est toujours «Les Américains», «Les Anglais» «les Juifs» sont des méchants... On dirait une version journalistique un peu épurée de ce que disait Falardeau.

 

Il en a beaucoup contre les juifs alors que lui-même est juif. Comme si tout s'expliquait par une appartenance à un groupe linguistique ou national, et qu'il ne sert à rien d'essayer de s'affranchir des préjudices du passé.

 

Aussi, c'est le discours de Gilles Proulx qui ne fait que répéter les sornettes à l'effet que les québécois (canadiens-français) sont des êtres serviles et aplatventristes.

Çà pour moi c'est aussi insultant que la gamme d'injures des soi-disant rednecks envers les revendicateurs nationalistes.

Link to comment
Share on other sites

Malgré toutes ces exagérations, Lester n'a pas tout à fait tort sur le fond. Le côté de la médaille qu'il choisit de montrer n'est pas fictif, même s'il est d'abord marqué par les conflits de sa propre génération. Mais malgré les apparences, l'histoire est têtue, elle évolue lentement et ne s'efface pas d'un seul trait. Sommes-nous à ce point décomplexés ? J'en doute. J'ai vu beaucoup trop de jeunes qui répètent les mêmes paterns que leurs parents face aux non-francophones. Et puis, franchement, le français comme langue commune à Montréal progresse-t-il ? Pas du tout.

 

Par contre, si les francophones veulent défendre leur langue, c'est à eux de le faire, pas aux anglophones ni aux allophones. Mais ont-ils envie de se battre pour leur langue et leur culture ? À part les quelques mêmes grandes gueules médiatisée, je ne suis pas sûr. Les francophones, accusé d'intransigeance, se sentent souvent obligés de passer à l'anglais pour montrer leur tolérance et leur ouverture. Sont-ils "aplatventristes" alors ? nnnoui.

Link to comment
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Reply to this topic...

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...