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Il y a 10 heures, Rocco a dit :

Comme dirait Taillibert, sortez les pingouins et ramenez les sportifs!

Montréal a subi les idées de grandeur de Jean Drapeau en se payant des installations qui étaient malheureusement bien au-dessus de ses moyens et hors de prix ensuite pour les fédérations sportives qui en héritaient. Au début le vélodrome devait couter 17M, la facture sous la pression des grèves et de la corruption a monté à plus de 100M.

Ensuite on a découvert toutes sortes de vices de construction qu'il a bien fallu corriger, tout ça parce qu'on était pressé par les échéanciers. De bien belles constructions en effet mais dont la seconde vie était loin d'être évidente et surtout abordable. Il a fallu faire fumer les gens pour payer un déficit abyssal réparti sur des décennies.

Résultat: un stade qui demeure désespérément vide la plupart du temps; une tour qui vient d'accueillir ses premiers occupants après plus de 40 ans de dormance; finalement un vélodrome hors de prix auquel il a fallu inventer une vocation rapidement pour éviter des déficits récurrents dans une sorte de money pit.

Ah Taillibert peut bien s'offusquer, c'est le seul qui a gagné dans cette saga. Il a dessiné des installations impressionnantes pour 2 semaines de spectacle qui ont saigné les finances publiques. Car elles étaient dès le départ bien au-delà de nos moyens et de nos besoins après les Jeux.

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Il y a 2 heures, acpnc a dit :

Ah Taillibert peut bien s'offusquer, c'est le seul qui a gagné dans cette saga. Il a dessiné des installations impressionnantes pour 2 semaines de spectacle qui ont saigné les finances publiques. Car elles étaient dès le départ bien au-delà de nos moyens et de nos besoins après les Jeux.

 

Il y a 1 heure, Rocco a dit :

On peut bien traiter Drapeau de tous les mots, il avait du flair et une vision, son talon d'achile fut malheureusement l'époque à laquelle le stade fut construit, une époque radicalement différente de celle de l'Expo dix ans plus tôt. Une époque, ces 70s, empreint de revendications, de grèves, de corruption et d'inflation, qui ont bousillé le projet financièrement.

Je ne comprends pas ce qui m'arrive: je suis en total désaccord avec acpnc et complètement d'accord avec le propos de Rocco. Je vais devoir consulter car je crois que je suis en train de perdre la raison. ? 

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Le 2018-09-26 à 11:00, urbino a dit :

Je sais tout ça. Ca demeure dommage. C'est comme ne plus voir une cathédrale dans son ensemble.

Quand c'était un vélodrome, peu de gens y allaient (comparé au Biodôme). Ce chef-d'oeuvre, ironiquement, a été vu des millions de fois plus avec le "zoo".

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Ce que j'ai présenté plus haut était le côté sombre de l'histoire de la construction des installations des Jeux Olympiques de Montréal, notamment le chantier du Parc Olympique. Ce n'est certainement pas une critique architecturale, car personnellement je crois que nous avons effectivement une sorte de chef-d'oeuvre en la matière. Je l'ai d'ailleurs déjà mentionné des dizaines de fois sur le forum. Vous n'avez qu'à aller au fil correspondant.

Ma réaction visait plutôt l'intention que Rocco prêtait à Taillibert, comme si ce dernier avait un droit de regard sur l'usage que Montréal faisait du vélodrome aujourd'hui. Aucun doute que cet édifice est un bijou. Cela dit il n'a jamais été à la mesure des besoins, ni du budget infiniment plus modeste de la Fédération Cycliste du Québec qui devait en hériter. Il a en conséquence végété plusieurs années avant qu'on lui trouve finalement une nouvelle vocation.

La Ville a pris un grand risque avec la transformation des lieux en Biodôme, mais a indéniablement réussi son pari. Nous sommes maintenant rendu à une deuxième version de ce défi écologique qui profitera des dernières technologies pour en faire une institution de calibre nettement supérieur.

Alors on n'aura peut-être pas de sportifs sous son toit pour gagner des médailles. Mais les gentils pingouins et autres bestioles sympathiques, gagneront sûrement l'estime des visiteurs, tout en permettant de rentabiliser cette oeuvre aux lignes si harmonieuses. On pourra dire que le vélodrome se sera réincarné tout en conservant ironiquement le même corps athlétique vu du dehors. En fait c'est plutôt son âme qui s'est métamorphosée et qui a décidé de changer de vie pour le meilleur et pour le prix.

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il y a 40 minutes, acpnc a dit :

Ma réaction visait plutôt l'intention que Rocco prêtait à Taillibert, comme si ce dernier avait un droit de regard sur l'usage que Montréal faisait du vélodrome aujourd'hui.

J'ai moi-même entendu Taillibert dire exactement la même chose que Rocco. Ce qu'il faut savoir c'est que Roger Taillibert est un grand sportif. Il a aujourd'hui 92 ans et est encore en pleine forme. Pour lui un stade (ou un vélodrome) ce n'est pas seulement une oeuvre architecturale mais c'est d'abord et avant tout une installation sportive. Et il a été très déçu de voir son vélodrome transformé en biodôme. Il l'a encore dit dernièrement.

il y a 43 minutes, acpnc a dit :

La Ville a pris un grand risque avec la transformation des lieux en Biodôme, mais a indéniablement réussi son pari. Nous sommes maintenant rendu à une deuxième version de ce défi écologique qui profitera des dernières technologies pour en faire une institution de calibre nettement supérieur.

C'est ce que je pense aussi. De ce que j'ai compris il entrera davantage de lumière dans le nouveau biodôme; ce qui sera bon non seulement pour les visiteurs mais également pour les animaux qui vivent à l'intérieur de ces écosystèmes artificiels.

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Il y a 12 heures, Normand Hamel a dit :

J'ai moi-même entendu Taillibert dire exactement la même chose que Rocco. Ce qu'il faut savoir c'est que Roger Taillibert est un grand sportif. Il a aujourd'hui 92 ans et est encore en pleine forme. Pour lui un stade (ou un vélodrome) ce n'est pas seulement une oeuvre architecturale mais c'est d'abord et avant tout une installation sportive. Et il a été très déçu de voir son vélodrome transformé en biodôme. Il l'a encore dit dernièrement.

Taillibert à plein droit de défendre moralement son oeuvre. Cependant cela ne lui confère pas un droit de gestion. C'est l'Administration de Montréal de l'époque qui a choisi l'architecte et s'est laissée séduire par ses plans. Elle porte donc la plus grande partie de la responsabilité vis à vis des payeurs de taxes, puisqu'elle s'est engagée dans une avenue sans en connaitre (ou reconnaitre) les tenants et aboutissements.

Une chose demeure: l'entretien et l'exploitation du vélodrome était extrêmement couteux et non viable sur le plan des affaires. Après avoir englouti une somme de 100M pour un projet qui devait en couter 17, le financement de la dette devenait insoutenable, d'autant que l'édifice ne rapportait pratiquement rien en revenus. A cela il faut bien sûr ajouter le milliard pour le reste du parc olympique qui faisait face au même dilemme.

On ne pouvait tout de même pas laisser cet édifice à l'abandon, ni grever davantage les finances publiques pour simplement le maintenir en état. Il n'y avait donc qu'une solution logique et réaliste à ce problème et c'était d'inventer une nouvelle vocation qui garantirait la pérennité de l'ouvrage, moyennant bien sûr certaines transformations intérieures. De ce fait, est venue l'idée du Biodôme qui évolue actuellement dans une version améliorée.

Dans un monde idéal on aurait conservé cette oeuvre telle quelle et dans sa vocation originale. Mais Montréal n'avait ni l'argent ni la masse critique de sportifs dans la discipline cycliste de haut calibre pour justifier des installations permanentes aussi sophistiquées et onéreuses. Déjà qu'on se plaint encore aujourd'hui des taxes trop élevées en ville. L'administration municipale ne pouvait tout de même pas maintenir le statu quo, en imposant ce lourd fardeau sans en payer le prix politique.

C'est donc le gros bon sens qui a eu raison des rêves olympiques. Alors que ce soit pour un chef-d'oeuvre architectural ou pour un simple immeuble ordinaire, la logique d'affaires en gestion immobilière sera la même pour tous: ou tu rentabilises tes opérations en étant réaliste, ou tu remets les clés et déclare faillite. 

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il y a 34 minutes, acpnc a dit :

Taillibert à plein droit de défendre moralement son oeuvre. Cependant cela ne lui confère pas un droit de gestion.

Je ne me faisais que l'avocat du diâble, c'est à dire de Rocco, qui disait la même chose que Taillibert. Mais cela ne veut pas dire que je partage leur opinion. Cependant je reconnais à Taillibert (et à Rocco) le droit de donner leur opinion. Mais en tout respect, toi ici tu n'es pas en train de donner ton opinion mais plutôt en train de faire la morale.

Personnellement j'étais très déçu initialement que l'on retire au biodôme sa vocation initiale. Mais lorsque que j'ai constaté ce que l'on avait réalisé par la suite j'étais tout simplement stupéfait. Pour mener à succès une telle entreprise cela prenait non seulement des gens ultra qualifiés mais également dotés d'une vision hors du commun.

En tant que montréalais je suis extrêmement fier de ces installations et le serai sans doute encore davantage lorsque le biodôme ouvrira ses portes en septembre 2019.

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il y a 9 minutes, Normand Hamel a dit :

Je ne me faisais que l'avocat du diâble, c'est à dire de Rocco, qui disait la même chose que Taillibert. Mais cela ne veut pas dire que je partage leur opinion. Cependant je reconnais à Taillibert (et à Rocco) le droit de donner leur opinion. Mais en tout respect, toi ici tu n'es pas en train de donner ton opinion mais plutôt en train de faire la morale.

Personnellement j'étais très déçu initialement que l'on retire au biodôme sa vocation initiale. Mais lorsque que j'ai constaté ce que l'on avait réalisé par la suite j'étais tout simplement stupéfait. Pour mener à succès une telle entreprise cela prenait non seulement des gens ultra qualifiés mais également dotés d'une vision hors du commun.

En tant que montréalais je suis extrêmement fier de ces installations et le serai sans doute encore davantage lorsque le biodôme ouvrira ses portes en septembre 2019.

Loin de moi l'intention de faire la morale. Le choix de Montréal était assez évident: ou on respectait l'intégralité de l'oeuvre de Taillibert en continuant à y injecter des fonds tout en se privant de revenus. Ou on trouvait une autre vocation qu'un simple vélodrome et que l'infrastructure se rentabilise en arrêtant l'hémorragie financière.

Moi aussi du point de vue architectural je suis fier du Parc Olympique. Je crois que finalement on en aura fait une véritable attraction scientifique, en y ajoutant un complexe des sciences de la nature dont le Biodôme fait partie intégrante. 

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