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Les Québécois moins riches, mais aussi moins pauvres que les Canadiens


vanatox

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Publié le 03 février 2012 à 06h53

 

Hélène Baril

La Presse

 

Une fois qu'ils ont payé leurs taxes et leurs impôts, les Canadiens sont plus riches que les Québécois, dont le fardeau fiscal est plus lourd. Ça, on le sait. Ce qu'on ignorait, c'est que cet écart de revenus s'est accru chez les hommes les plus riches et est en voie de disparaître chez les femmes et chez les plus pauvres.

 

La situation s'est inversée depuis le début des années 80, a constaté le professeur Daniel Parent, dans une étude réalisée pour le Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal. «Dans le passé, c'était chez les plus pauvres que l'écart de revenus entre les Québécois et les Canadiens était le plus marqué.»

 

Après avoir passé les statistiques à la moulinette, le professeur estime que les plus riches Canadiens ont un revenu disponible de 20 à 22% supérieur à celui des hommes les plus riches au Québec.

 

Chez les femmes, l'écart de revenus entre les Québécoises et les Canadiennes s'amenuise. Il est à peine de 8% chez les plus riches et a pratiquement disparu chez les plus pauvres, a calculé Daniel Parent.

 

C'est, selon lui, une autre preuve à l'appui de l'affirmation «qui s'instruit s'enrichit». Les Québécois ont rattrapé une partie du retard qu'ils avaient, ce qui a fait diminuer les écarts de revenus entre les plus pauvres, explique-t-il. Chez les femmes faisant partie de la tranche de revenus les plus élevés, il n'y a plus de différence sur le plan de la scolarité entre les Québécoises et les Canadiennes.

 

Chez les hommes de la même tranche de revenus, par contre, le retard dans le niveau de scolarité demeure.

 

Les Québécois en général sont plus scolarisés qu'avant. Mais le taux de fréquentation des universités est inférieur à la moyenne canadienne. «C'est aussi le cas en Alberta et en Colombie-Britannique, donc dans trois provinces riches en ressources naturelles», souligne-t-il.

 

Parce qu'il offre une abondance d'emplois relativement bien payés, le secteur des ressources naturelles détourne les jeunes, les garçons surtout, des études supérieures.

 

Plus égalitaire

 

Au Québec, les riches sont peut-être encore moins riches qu'ailleurs au Canada, mais les pauvres ne sont plus aussi pauvres comparés aux autres Canadiens, a aussi constaté le professeur Parent. L'écart de revenus entre les plus pauvres n'est plus aussi grand qu'il l'a déjà été, parce que le Québec fait plus d'efforts pour redistribuer les revenus, précise-t-il.

 

Même en ne tenant pas compte des programmes sociaux comme les garderies à 7$ ou les congés parentaux, qui n'existent qu'au Québec, les mécanismes de redistribution sont plus élaborés au Québec que dans le reste du Canada», explique-t-il. Le niveau de vie des plus pauvres est donc équivalent partout au pays.

 

Cette redistribution des revenus fait du Québec une société plus égalitaire, dans un pays qui fait aussi des efforts pour redistribuer les revenus.

 

L'envers de la médaille, c'est que le Québec est moins prospère, vu sous l'angle du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal.

 

«Ça peut être vu comme une mauvaise chose, reconnaît Daniel Parent, qui estime que c'est une question d'interprétation. Ça peut aussi bien être vu comme un choix de société.»

 

Lien: http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/quebec/201202/03/01-4492138-les-quebecois-moins-riches-mais-aussi-moins-pauvres-que-les-canadiens.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=lapresseaffaires_LA5_nouvelles_98718_accueil_POS3

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JE ne suis pas sûr d'aimer cet article. Ça sent le "nivelement par le bas" encore une fois. Je suis bien content de voir que nos pauvres ne sont plus aussi pauvres qu'auparavant...mais ce que cet article dit aussi c'est que nous sommes bons pour redistribuer l'argent des riches. Par contre, nous ne sommes pas si bon pour créer de la richesse. À un certain moment, nous ne pourrons plus tout simplement redistribuer...il va falloir CRÉER de la richesse.

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Le différentiel en fiscalité est bien connu--pas de surprise là, avec les effets directs que l'on sait. Je n'ai pas (encore) lu l'étude de Daniel Parent, mais ce qui est rapporté en ce qui a trait à un "lien" entre la dotation en ressources naturelles et la fréquentation universitaire me semble pour le moins fantaisiste. Par ailleurs, je veux souligner que l'évolution comparative de la structure économique du Québec (depuis disons 50 ans) a probablement contribué elle aussi aux tendances relevées par M. Parent. Spécifiquement, je mentionnerai deux (parmi plusieurs) phénomènes: 1) la quasi-disparition au Québec des emplois dans les secteurs "mous"--textiles, vêtements, chaussures, etc . qui payaient des bas salaires; et 2) la déplacement massif vers Toronto etc. des emplois de haut calibre reliés aux sièges sociaux et aux banques. Ces deux effets se mesurent "avant impôt", bien que dans le second cas l'évolution comparative de la fiscalité québécoise depuis 1960 puisse figurer parmi les facteurs qui ont accéléré ladite tendance.

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JE ne suis pas sûr d'aimer cet article. Ça sent le "nivelement par le bas" encore une fois. Je suis bien content de voir que nos pauvres ne sont plus aussi pauvres qu'auparavant...mais ce que cet article dit aussi c'est que nous sommes bons pour redistribuer l'argent des riches. Par contre, nous ne sommes pas si bon pour créer de la richesse. À un certain moment, nous ne pourrons plus tout simplement redistribuer...il va falloir CRÉER de la richesse.

 

Il faut en effet créer de la richesse, mais il faut également répéter que pour le surplus d'impôts payés quand vous avez un emploi de haut niveau, les services offerts au Québec valent eux aussi leur pesant d'or. On peut bien gagner plus cher à Vancouver ou Toronto, mais en fin de compte, quand on se ramasse à flauber nos impôts préservés dans nos poches et à les domper dans un tas de services privés qu'on aurait ici au Qc, sommes-nous vraiment plus avancés?

 

On doit être franchement plus dynamiques en terme de création d'emplois. On doit créer de la richesse, absolument. C'est un aspect qui m'inquiète du Qc, bien que je perçoive un changement dans l'air à ce propos. On semble avoir plus le goût et la volonté de tourner le gros bateau. Mais j'aimerais qu'on le fasse en prenant aussi conscience que l'argent brut qui reste en poche n'est pas aussi trippant quand on vit sur la corde raide en espérant ne pas tomber malade pcq on sera pas capables de payer l'hôpital, ou que les assurances privées nous saignent à blanc, comme c'est souvent le cas aux États. Nos charges fiscales, lorsque bien gérées, nous offrent des avantages qui contribuent indéniablement à une certaine qualité de vie qui finit par coûter les yeux de la tête quand elle n'est disponible que par le biais du privé ailleurs en Amérique ou dans le monde.

 

Un juste milieu quoi.

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Lorsque j'ai appris que les québécois créaient moins de PME per capita qu'ailleurs en Amérique du Nord, j'ai été un peu surpris. C'est là que ce crée la richesse. Les québécois ne manquent pas de créativité pourtant, pourquoi ne se dirige-t-elle pas vers la création d'entreprise?

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