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Emploi - Perte de 25 700 emplois au Québec en décembre


monctezuma

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Ce n'est pas la première fois qu'il y a des disparités importantes dans les chiffres de Statistique Canada. On a vu aussi des situations totalement opposées où l'embelli du Québec semblait elle aussi tout aussi difficile à justifier. Le gouvernement québécois a souvent commenté ces statistiques dans le passé et démontré plus souvent qu'à son tour un décalage avec la réalité quand elle est analysée mensuellement.

 

Cela dit on doit tout de même prendre les choses au sérieux et tenter de donner un coup de barre pour redresser la situation. Surtout que cette année devrait probablement être une année d'élection provinciale, d'après les rumeurs. Bien sûr notre haut niveau de taxation et le 1% de TVQ qui s'ajoute à la facture depuis le 1er janvier n'aidera pas à encourager les dépenses des ménages qui sont (pour le moment) en grande partie responsable de la "croissance". On aidera pas non plus à rassurer les gens, en parlant d'une autre taxe dans la grande région de Montréal dédiée au transport en commun.

 

Tout cela jouera certainement sur la morosité des gens et leur confiance dans l'économie. Il y a des limites à piger régulièrement dans les poches des citoyens, et passé un certain seuil, ces taxes et impôts deviennent carrément contre-productifs. La situation internationale ne nous favorise pas non plus, dépendants que nous sommes de nos exportations et de la valeur de notre monnaie qui nous rend moins compétitifs.

 

Pourtant ce n'est pas le potentiel qui manque et le Plan Nord notamment pourrait nous donner un bon coup de main pour l'avenir. Cependant il est dangereux de baser la force de notre économie sur les matières premières sans aucune transformation sur place ou de valeur ajoutée. Les redevances sont aussi une avenue encore trop négligée et il faudra être beaucoup plus pro-actifs afin de conserver et développer plus de contrôle sur nos ressources.

 

En attendant que le développement du territoire rapporte à l'économie québécoise, il faudra bien mettre de l'ordre dans nos finances, et dans ces temps difficiles avoir plus de discipline. Commençons par faire un sérieux ménage dans l'industrie de la construction qui nous coûte injustement plus cher qu'ailleurs au pays. Nous sommes gangrénés par un système corrompu qui n'est plus à démontrer et cela depuis des décennies. Combien de centaines de millions de dollars s'envolent ainsi chaque année pour engraisser les criminels à cravates, dont l'activité principale est la collusion entre eux pour soutirer indûment des sommes faramineuses, aux honnêtes payeurs de taxes via les contrats gouvernementaux.

 

Il y a là une importante fuite fiscale, sous plusieurs formes, qui est devenue insoutenable et qui contribue au profond cynisme de la population. On traine donc en permanence un boulet qui nous ralentit et dévie une partie de notre richesse collective sans en tirer le moindre avantage. Tant qu'on attaquera pas le problème de front afin de le régler définitivement, nous continuerons à être pénalisés doublement. Premièrement par un manque à gagner substantiel et ensuite par des taxes majorées pour justement combler ces pertes inqualifiables.

 

Finalement c'est un changement de mentalité qu'il faut insuffler autant aux politiciens qu'à la population. Nous n'en avons pas pour notre argent en dépit de nos énormes dépenses, et cela dans tous les domaines. Il est tout aussi indispensable d'avoir une détermination de fer pour mettre à profit chaque dollar dépensé par la collectivité. Le dynamisme du Québec passe par un partenariat équitable avec l'industrie et les investisseurs. Il faut aussi redévelopper l'esprit d'entreprise parmi la population et comprendre que c'est en mettant, tous, l'épaule à la roue que nous avancerons vers une prospérité réelle et récurrente.

 

Tout le reste ne demeura que des chiffres qui changent et des statistiques qui ne disent pas tout. N'attendons pas qu'une embelli vienne une fois de plus nous rassurer, mais changeons durablement notre comportement et notre vision de notre propre économie. Parce qu'on le veuille ou pas c'est l'affaire de tous. Pour paraphraser Kennedy à une certaine époque: " ne demandez pas ce que le Québec peut faire pour vous, mais plutôt ce que vous pouvez faire pour le Québec".

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Membres prolifiques

Personnellement je ne crois pas aux chiffres de décembre 2011. Je ne dis pas qu'il n'y a pas eu de perte d'emploi mais je peine à croire à une perte de 25 700 que pour décembre. C'est énorme comme perte d'emploi et il n'y avait aucune indication nulle part qui laissait croire à autant de nouveaux chomeurs. Je me trompe peut-etre car je n'ai aucune idée des ''vrais'' chiffres mais je ne serais pas surpris de voir que statistique Canada revise à la baisse le nombre d'emploi perdu.

 

Par contre il y a un domaine dont personne ne parle et qui à été affecté par une décision gpuvernementale. La restauration. Novembre marquait la date limite pour les restaurants qui doivent maintenant utiliser une machine spéciale qui enregistre toutes les factures (taxes) et qui du meme coup forçe les restaurateurs à tous déclarer. Depuis l'arrivée de ce nouveau système plusieurs petits restos ont fermés, dans la Petite-Italie, dans le Chinatown et probablement ailleurs. Donc il y a surement eu une perte d'emploi importante dans ce secteur.......mais pas de 25 700 !

 

Je crois que le niveau de taxation a atteint sa limite et devient contre-productif comme le dit acpnc.

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Il va falloir que le Québec augmente sa productivité, en commençant par le gouvernement. La phase célèbre est "faire plus avec moins", mais en réalité, l'amélioration de la productivité vient plutôt en deux étapes:

 

1: Faire mieux avec autant

2: Faire autant avec moins

 

En améliorant la productivité du gouvernement, on pourra libérer de très grosses sommes d'argent pour un niveau de service au moins équivalent à maintenant. Ensuite, on peut se payer des infranstrctures, payer la dette, réduire les impôts (généralement, trouver quoi faire avec de l'argent n'est pas un problème) ...

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Voici une partie de l'explication selon lesaffaires.com

 

http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/general/emploi-la-ville-de-quebec-brille-dans-la-grisaille/539483

 

Au Québec, si on calcule la moyenne des emplois de 2010 face à celle de 2011, il s’est créé 38 500 postes l’année dernière. Vingt-deux pour cent de ces emplois ont été comblés dans la région de Québec. Le taux de chômage provincial désaisonnalisé a ainsi reculé de 0,2% à 7,8%.

 

(Les données qui font état d’une perte de 51 000 emplois au Québec dans la dernière année comparent le mois de décembre 2010 à celui de décembre 2011 plutôt que les moyennes annuelles.)

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Avec des précisions et des analyses plus détaillées, on réussit généralement à dresser un portrait moins alarmiste que des chiffres "bruts" qui ont tendance à être sensasionnalistes. Merci Marco. Il faudrait également décortiquer ces chiffres: quels sont les secteurs les plus touchés? Les régions? Les types d'emplois (temps partiel ou temps plein) ?

 

Les emplois créés au ROC, selon certaines précisions entendues à la radio, sont surtout des postes à temps partiel, donc moins solides et moins payants. Est-ce bien? Un emploi est un emploi, on va le prendre, mais à long terme, ça fait des constructions moins solides. Il faudrait une analyse de fond, précise et détaillée. C'est la seule façon de bien orienter les changements structurels à amorcer dans notre économie.

 

N'oublions pas que si nous avons bien passé la crise, c'est un atout. Une partie de notre système mérite donc d'être conservé. Mais, en période de croissance, comment mieux en profiter? Quel changement faire qui nous permettra de surfer efficacement sur la croissance sans être à la merci des creux de vagues dévastateurs et récurrents qui salopent régulièrement (à tous les 10-15 ans, genre) la société et l'économie américaine?

 

Nous avons ici la possibilité de construire un modèle unique et différent. Une sorte d'hybride. nous avons des acquis. Gardons-les, mais ajoutons-leur de nouveaux acquis qui nous rendrons plus compétitifs ET résilients face aux crises régulières qui affectent le capitalisme mal bridé.

 

Plutôt que de copier les états-uniens, on devrait peut-être regarder plus attentivement du côté des pays scandinaves. Ils ont bien traversé la crise et ne semblent pas subir les foudres du sur-endettement de leurs compagnons européens, en plus d'avoir des programmes de santé et d'éducation on ne peut plus généreux, et de financer leur culture plus qu'adéquatement. Je les trouve remarquables, et je suis déçus que Legault ne semble se tourner que vers les amerloques pour s'inspirer. Ça me semble un vieux réflexe post-Elvis Gratton qu'on devrait vraiment éliminer de notre système.

 

Mais, comme il dit si souvent, "on verra".........

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Voici un article trouvé sur cyberpresse.ca qui parle de notre situation économique et du taux de chomage.

 

Brutal retour à la réalité

 

Martin Coiteux

L'auteur est professeur au service de l'enseignement des affaires internationales à HEC Montréal.

La Presse

 

Tout comme une hirondelle ne fait pas le printemps, un mois de statistiques du chômage ne fait pas une tendance sur le marché de l'emploi. Ainsi, il est possible que les 8,7% de chômage enregistrés au Québec en décembre dernier noircissent le portrait au-delà du raisonnable. Néanmoins, nous aurions tort de nous en remettre à l'hypothèse de l'aberration statistique pour expliquer le passage à vide actuellement vécu par l'économie québécoise. Le marché de l'emploi est bel et bien en train de se détériorer au Québec et il le fait à un rythme bien supérieur à celui de la moyenne nationale.

Pour plusieurs, cette situation n'est rien de moins que choquante. Ne nous a-t-on pas dit et redit que le Québec avait mieux traversé la dernière récession que beaucoup d'autres au point même d'éclipser l'Ontario sur le front de l'emploi? Ne nous a-t-on pas dit dans certains quartiers qu'il fallait même y voir la réussite d'un «modèle québécois» aussi unique qu'exceptionnellement performant?

 

Pourtant, une lecture attentive des statistiques n'aurait jamais dû autoriser une telle prétention. Somme toute, la performance relativement meilleure du Québec vis-à-vis de l'Ontario n'aura été qu'un phénomène temporaire, dû essentiellement à la nature même de la dernière récession. Le secteur manufacturier ontarien étant à la fois plus imposant et plus intégré à l'économie américaine que celui du Québec, il était normal qu'il subisse de plein fouet l'impact de la pire récession connue par les États-Unis depuis la grande crise des années trente. Depuis que l'économie américaine a amorcé son lent, mais néanmoins réel redressement, l'économie ontarienne avance plus rapidement que l'économie québécoise. Tôt ou tard, il était inévitable que le taux de chômage de l'Ontario reprenne sa position traditionnellement en dessous de celui du Québec. C'est maintenant chose faite.

 

Au-delà de ce retour à la normale, ce sont toutefois les tendances qui inquiètent. Depuis le milieu de l'été, ce n'est plus seulement une performance relativement meilleure de l'Ontario qui laisse le Québec en plan, mais un réel décrochage de l'emploi. L'une des statistiques les plus préoccupantes est celle du taux d'emploi, lequel correspond au pourcentage de la population en âge de travailler qui occupe effectivement un emploi. Depuis le sommet post-récession enregistré en mai 2011, le Québec n'a pratiquement cessé de perdre du terrain sur ce front. La chute des trois derniers mois a d'ailleurs été tellement brutale qu'elle a éliminé tout le terrain qui avait été lentement et patiemment regagné depuis le creux de la dernière récession.

 

Comment peut-on expliquer une telle contre-performance? Visiblement, les dépenses du secteur public ne sont pas en cause puisque le gouvernement a dépensé comme jamais en 2011 afin de pallier à des décennies de négligence en matière d'infrastructures de transport. C'est plutôt du côté du secteur privé qu'il faut regarder alors que la construction immobilière a commencé à revenir sur terre et que la pluie d'impôts nouveaux qui s'est abattue sur le contribuable a sérieusement freiné sa capacité de consommation.

 

Le Québec est très probablement en train de payer le prix de l'exubérance immobilière des dernières années, ainsi que d'une stratégie de réduction du déficit budgétaire entièrement basée sur l'accentuation de la pression sur des contribuables aussi endettés que surtaxés. Voilà une situation qui augure bien mal pour 2012 alors que la pression fiscale s'accroîtra davantage et que les dépenses en infrastructures du gouvernement amorceront leur descente. Finalement, le «modèle québécois» n'est pas différent de celui des autres économies lourdement taxées et endettées. Il a un coût bien réel.

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Meme Bombardier qui est un fleuron de leconomie montrealaise va investir ailleurs... ca devrait être un signal !C'est quoi la prochaine mauvaise nouvelle..déménagement d'un siege social?fermeture de lignes aériennes?

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La hausse subite du chômage au Québec le mois dernier n'inquiète pas outre mesure le grand patron de la Banque Nationale, Louis Vachon.

 

En décembre, le taux de chômage a atteint 8,7% au Québec, contre 8% le mois précédent. La proportion de chômeurs est désormais plus élevée au Québec qu'aux États-Unis, où le taux atteignait 8,5% en décembre.

 

Ces chiffres ne signifient toutefois pas que l'économie ralentira de façon plus marquée en 2012 que ce que les prévisionnistes anticipaient jusqu'ici, a assuré mardi M. Vachon à l'occasion d'une conférence organisée par la Banque Royale à Toronto.

 

Le dirigeant a souligné que les statistiques sur les mises en chantier et les ventes au détail, ainsi que les données de la Banque Nationale sur les prêts douteux, ne présentaient pas un portrait aussi sombre. Selon lui, il faut s'attendre à ce que la situation de l'emploi se redresse rapidement.

 

Louis Vachon a cependant reconnu qu'en raison de l'augmentation de l'endettement des ménages au cours des dernières années, son institution s'attend à une croissance plus lente des prêts personnels et hypothécaires en 2012.

 

Les économistes de la Banque Nationale prévoient une croissance de 1,6% au Québec et de 2,1% au Canada en 2012. Malgré tout, l'institution montréalaise croit pouvoir accroître son bénéfice par action d'au moins 5% au cours du présent exercice financier.

 

http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/canada/201201/10/01-4484538-la-hausse-du-chomage-ninquiiete-pas-le-patron-de-la-nationale.php

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La fin des jobs de Noel, ça repart déja à la hausse...

 

Nette hausse des inscriptions au chômage aux États-Unis.

 

Les nouvelles inscriptions au chômage ont nettement progressé aux États-Unis au cours de la première semaine de l'année, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Travail.

 

Selon le ministère, 399 000 demandes d'allocations de chômage ont été déposées dans le pays du 1er au 7 janvier, soit 6,4% de plus que la semaine précédente, et bien plus que ne le pensaient les analystes, dont l'estimation médiane donnait 375 000 nouveaux chômeurs.

 

http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/macro-economie/201201/12/01-4485103-nette-hausse-des-inscriptions-au-chomage-aux-etats-unis.php

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