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Étalement Urbain (reportage et discussion)


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L'île de Montréal perd environ 25k personnes par année, là on risque d'en voir encore plus quitter. L'immigration n'est pas au rendez-vous, et ne le sera pas pour un bout. Je ne crois pas qu'on fasse rentrer des dizaines de milliers de touristes et immigrants à chaque jour même en 2021. La frontière avec les États-Unis est encore fermée et le restera encore plusieurs mois selon moi. Les étudiants locaux et étrangers ne sont pas au rendez-vous non plus. La demande pour le logement va être réduite de beaucoup dans le Grand Montréal, les mises en chantier sont aussi en hausse en août. La migration positive des 15-24 ans vers l'île de Montréal va être presque nulle sinon peut-être négative. Les régions à l'extérieur verront une migration positive dans ce groupe d'âge comparativement aux années passées.

Il y a présentement plus de 62,000 unités d'habitation en construction au Québec en ce début septembre. Pour une des rares fois, on pourrait terminer l'année avec plus d'unités construites que la hausse de la population. Si l'immigration reste basse encore quelques années, la crise du logement pourrait s'apaiser quand même pas mal, avec une moins grande pression sur les prix. Il y aussi une possibilité de voir le secteur de la construction grandement diminué. Rien de tout ça favorise une densification

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Il y a 1 heure, vivreenrégion a dit :

La migration positive des 15-24 ans vers l'île de Montréal va être presque nulle sinon peut-être négative. Les régions à l'extérieur verront une migration positive dans ce groupe d'âge comparativement aux années passées.

Je ne pense pas. D'habitude, le monde qui ont grandis en banlieue restent en banlieue et ceux qui habitent en ville restent en ville. Sauf que des banlieusards qui vont au cegep et à l'université à Montréal peuvent développer un gout pour la ville et vouloir y déménager. Je pense que les taux de migrations de cette tranche démographique ne changera pas beaucoup.

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Il y a 3 heures, vivreenrégion a dit :

 

 

Il y a 3 heures, vivreenrégion a dit :

L'île de Montréal perd environ 25k personnes par année, là on risque d'en voir encore plus quitter. L'immigration n'est pas au rendez-vous, et ne le sera pas pour un bout. 

(une partie du texte complet a été omise) 

 Si l'immigration reste basse encore quelques années, la crise du logement pourrait s'apaiser quand même pas mal, avec une moins grande pression sur les prix. Il y aussi une possibilité de voir le secteur de la construction grandement diminué. Rien de tout ça favorise une densification

Ton hypothèse sur l'immigration est discutable, mais supposons que tu aies raison.  Examinons les implications (discutables elles aussi, cela va de soi)

- A court terme, les sorties (Montréalais vers les banlieues et les régions) devraient en effet se poursuivre, et même s'accélérer un peu.  Les facteurs qui les sous-tendent et motivent ne disparaîtront pas soudainement.

- A moyen et à long terme par contre, d'autres facteurs prendront graduellement de l'importance, causant potentiellement un renversement des tendances dans les migrations interrégionales (Montréal versus le reste) et en fin de compte l'évolution démographique (qui dépend aussi de l'accroissement naturel).  1)  Un fort ralentissement de l'immigration internationale (qui concerne surtout Montréal) aurait pour effet (comme tu en conviens toi-même, indirectement) de diminuer la pression sur les prix montréalais, les ramenant à un niveau plus concurrentiel (et donc soustrayant une raison de quitter Montréal).  2) Pendant ce temps, les avantages inhérents à Montréal demeureront intacts.  3) Un accroissement démographique dans les banlieues accentuerait des déficiences déjà présentes (eg. hôpitaux, routes congestionnées) dont la correction (améliorations) dépend beaucoup du Gouvernement du Québec; les taxes municipales pourrraient aussi augmenter, à mesure que ces municipalités fournissent plus de services.  De surcroît, un excès de demande favoriserait une forte augmentation du prix du foncier (sachant que l'offre potentielle est limitée par des politiques comme la Protection du territoire agricole. 4) La population de Montréal est plus jeune, et les naissances dépassent déjà les décès, contrairement à plusieurs régions; si l'immigration internationale devait se tarir, la population québécoise vieillirait encore plus vite, et amorcerait un déclin sensible.  Pendant au moins un certain temps, la population née à Montréal continuerait de s'accroître, et il y aurait plus de chance (que présentement) qu'elle y demeure, parce que devenue relativement plus abordable.  

J'aimerais aussi souligner (sans le discuter) un autre point, indépendant celui-ci des considérations sur les mouvements migratoires.  L'hypothèse d'une diminution marquée, permanente, du nombre d'employés oeuvrant au centre-ville n'implique pas une baisse correspondante du nombre de résidents montréalais, pour la simple raison qu'une bonne proportion desdits employés habitent déjà en banlieue.  

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Je trouve ça plutôt curieux d'être contre "la densité". On devrait vraiment nuancer nos propos. Personnellement, quand je parle de densification, je ne parle pas de Saint-Amable qui deviendrait le Plateau. 

C'est très faisable de modifier l'urbanisme des banlieues pour augmenter un peu la densité, sans que ça ressemble à un océan de triplex ou de tours à condo. Imaginons un instant si le zonage demandait des lots plus petits, avec moins de gazon en façade (pour favoriser les cours), juste ça ça pourrait vouloir dire des dizaines de nouvelles maisons sur la même superficie. Ajoutons à cela une mixité des usages et des aménagements qui favorisent les transports actifs (un sentier/piste cyclable qui mène plus directement à un commerce ou un noeud de transport en commun). Déjà si on faisait ça, on aurait plus de densité tout en préservant le mode de vie de banlieue si cher à certains de nos concitoyens.

Il faut pas se leurrer, il y a un réel engouement de la part des québécois pour les banlieues. Je crois qu'on est capable de trouver des solutions pour améliorer les banlieues tout en gardant leurs avantages.  

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Il y a 3 heures, ERJ-Boy a dit :

C'est très faisable de modifier l'urbanisme des banlieues pour augmenter un peu la densité, sans que ça ressemble à un océan de triplex ou de tours à condo. Imaginons un instant si le zonage demandait des lots plus petits, avec moins de gazon en façade (pour favoriser les cours), juste ça ça pourrait vouloir dire des dizaines de nouvelles maisons sur la même superficie. Ajoutons à cela une mixité des usages et des aménagements qui favorisent les transports actifs (un sentier/piste cyclable qui mène plus directement à un commerce ou un noeud de transport en commun).

En ce qui a trait à la réduction de la superficie des lots, c'est déjà largement le cas pour les secteurs récents, au moins dans les banlieues proches.  Le phénomène est visible à l'oeil nu, quand on compare avec les secteurs plus anciens qui les jouxtent.  Souvent, c'est le renchérissement du prix des terrains qui a suscité la transformation.  La situation demeure toutefois différente (ie persistance des grands terrains) dans les banlieues éloignées, notamment dans les municipalités situées à l'extérieur de la CMM, qui ne sont pas soumises au PMAD; sans surprise, la "mixité des usages et des aménagements qui favorisent les transports actifs" sont défavorisés dans de tels cas.

Aussi, dans les secteurs anciens et moins denses des banlieues proches, il y a un potentiel de densification  --par exemple en permettant (par amendement au zonage) la construction d'une seconde maison sur le lot existant (des exemples à Vancouver et à Los Angeles).  Les grands stationnements commerciaux peuvent également être transformés.

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La CMM présente des chiffres tempérants les avis de l'exode rural et du télétravail. Pendant que tout le monde capote sur un petit marché qui passe de 4 chalets vendus à 6 en un mois (HAUSSE DE 50%! EXODE!), on a un portrait plus détaillé des choses dans la dernière Note de l''Observatoire:

https://cmm.qc.ca/wp-content/uploads/2020/09/20200914_NoteObservatoire_Teletravail.pdf

Perspective pour le télétravail aussi. 

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Il y a 2 heures, vincethewipet a dit :

La CMM présente des chiffres tempérants les avis de l'exode rural et du télétravail. Pendant que tout le monde capote sur un petit marché qui passe de 4 chalets vendus à 6 en un mois (HAUSSE DE 50%! EXODE!), on a un portrait plus détaillé des choses dans la dernière Note de l''Observatoire:

https://cmm.qc.ca/wp-content/uploads/2020/09/20200914_NoteObservatoire_Teletravail.pdf

Perspective pour le télétravail aussi. 

Le rapport fait état d'une baisse du prix des condos sur l'île. Je suis d'accord avec l'article, il n'y aura pas d'exode en région éloignée mais bien à l'intérieur du très grand Montréal (allant jusqu'à Saint-Sauveur, Bromont...)

Selon cet article paru ce matin (https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1734067/achat-maison-distance-teletravail-banlieue), la distance médiane entre le domicile actuel et le nouveau domicile des clients a augmentée de 32% à Montréal, passant de 14km à 18km. Il n'y a actuellement aucune raison pour plusieurs travailleurs d'habiter proche de leur ancien lieu de travail, et donc plusieurs en profite pour s'offrir plus d'espace et comme le marché des unifamiliales est saturé sur l'ile, ils vont voir plus loin.

 

 

 

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Il est assez tôt pour tirer des conclusions sur le long terme. C'est à peu près certain qu'il va y avoir un retour du balancier par rapport au télé-travail et que la plupart des emplois seront en hybride (2-3 jours en télé-travail, le reste au bureau). 

Pour ce qui est du supposé exode en campagne... C'est assez limité. D'une part, l'inventaire immobilier dans les régions plus éloignées (Bromont, Saint-Sauveur, Tremblant) est beaucoup plus petit que dans le Grand Montréal. Ça va créer une forte pression à la hausse sur les prix (Tremblant a vu le prix moyen augmenter de 56% en août), et la situation par rapport au travail sera surement plus certaine quand des projets d'augmentation de l'offre deviendront disponibles. 

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Il y a 7 heures, ERJ-Boy a dit :

Il est assez tôt pour tirer des conclusions sur le long terme. C'est à peu près certain qu'il va y avoir un retour du balancier par rapport au télé-travail et que la plupart des emplois seront en hybride (2-3 jours en télé-travail, le reste au bureau). 

Pour ce qui est du supposé exode en campagne... C'est assez limité. D'une part, l'inventaire immobilier dans les régions plus éloignées (Bromont, Saint-Sauveur, Tremblant) est beaucoup plus petit que dans le Grand Montréal. Ça va créer une forte pression à la hausse sur les prix (Tremblant a vu le prix moyen augmenter de 56% en août), et la situation par rapport au travail sera surement plus certaine quand des projets d'augmentation de l'offre deviendront disponibles. 

Peu importe leurs chiffres, la seule chose qui compte c'est la migration inter-régionale, qui sera dans le bulletin de StatQuébec. On verra surement une tendance à un agrandissement de la région métropolitaine. Le recensement de 2021 va aussi possiblement montrer une hausse. Le navettage travail-domicile va probablement augmenter pour plusieurs villes en périphérie du Grand Montréal.

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il y a 40 minutes, vivreenrégion a dit :

Peu importe leurs chiffres, la seule chose qui compte c'est la migration inter-régionale, qui sera dans le bulletin de StatQuébec.

Sauf que les données portant sur les migrations interrégionales au Québec sont toujours lourdement biaisées (sans être techniquement inexactes) quand on met sur le même pied les migrations entre des régions administratives adjacentes* toutes situées (entièrement ou majoritairement) dans la même aire socio-économique, et les migrations entre des régions géographiquement éloignées les unes des autres, par exemple Outaouais et Gaspésie.  Partir de Westmount pour s'établir à  Senneville, c'est pas mal la même chose que de partir de Rosemont pour s'établir à Sainte-Rose,  sauf que dans le premier pas le déménagement ne figurera pas dans les statistiques de migration interrégionale, tandis qu'il le sera dans le second cas.

* soit Montréal+Laval+ parties les plus populeuses de Montérégie+Laurentides+Lanaudière; et parties les plus populeuses de Capitale Nationale+Chaudière Appalaches.  

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