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http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/opinions/chroniques/claude-picher/201106/14/01-4408942-la-province-de-queteux-un-mythe.php

 

La province de quêteux: un mythe

 

(Montréal) S'il est une opinion tenace, abondamment diffusée et partagée au Canada anglais, c'est que le Québec est une province de quêteux. Au premier coup d'oeil, on pourrait le croire. Le Québec ne compte que 23% de la population canadienne, mais retire 55% des paiements de péréquation. Les Québécois se gâtent avec des programmes sociaux inaccessibles aux autres Canadiens: régime public d'assurance médicaments, dont les coûts n'arrêtent pas d'exploser, garderies subventionnées, qui coûtent 2 milliards par année...

 

Voici que des chiffres que vient tout juste de publier l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) viennent crever la balloune. L'image d'un Québec qui vit aux crochets des autres provinces n'est que cela: une image, un mythe qui ne résiste pas à l'analyse.

 

Les recettes des administrations provinciales proviennent de deux sources: les revenus autonomes (impôt des particuliers et des sociétés, taxe de vente, taxes spécifiques, redevances, dividendes des sociétés d'État) et les transferts fédéraux (contribution au financement des services sociaux, péréquation). Les provinces riches ne reçoivent pas de péréquation; en revanche, toutes les provinces reçoivent de l'argent d'Ottawa pour financer les soins de santé, l'éducation et les programmes sociaux.

 

Pour l'exercice 2010-2011 (qui a pris fin le 31 mars), les chercheurs de l'ISQ ont comparé, pour chaque province et territoire, la provenance des revenus. Leurs chiffres proviennent donc de sources on ne peut plus officielles: les documents budgétaires du fédéral, des provinces et des territoires, en tenant compte des mises à jour s'il y a lieu.

 

 

Ainsi, le Québec a des revenus budgétaires totaux de 62 milliards (1). De cette somme, 47 milliards proviennent des revenus autonomes, et 15 milliards des transferts fédéraux (y compris la péréquation). C'est donc dire que 25% des recettes du gouvernement québécois proviennent d'Ottawa. Or, il se trouve qu'en Ontario, la proportion correspondante est de 22%.

 

Le Québec est donc légèrement plus favorisé que la province voisine, mais l'écart est très largement insuffisant pour permettre aux Ontariens d'accuser les Québécois de vivre à leurs crochets.

 

Illustrons ce que signifie cette différence. Si les transferts fédéraux vers l'Ontario atteignaient le même niveau qu'au Québec, Queen's Park recevrait 3 milliards de plus... de quoi financer les dépenses du gouvernement ontarien pendant neuf jours! Pourtant, personne ne songe à traiter les Ontariens de quêteux.

 

Si les Québécois peuvent se payer l'assurance médicaments ou les garderies à 2 milliards, ce n'est pas parce qu'ils vivent aux crochets des autres provinces, c'est parce qu'ils paient des impôts plus élevés... et qu'ils sont plus endettés.

 

Il ne manque d'ailleurs pas de provinces où la dépendance à l'égard des fonds fédéraux est beaucoup plus lourde qu'au Québec. Les transferts fédéraux représentent pas moins de 36% des recettes budgétaires des gouvernements manitobain et néo-écossais, 37% au Nouveau-Brunswick et 43% à l'Île-du-Prince-Édouard. À Terre-Neuve, cette proportion a déjà dépassé les 50%, mais les redevances pétrolières ont tout changé: aujourd'hui, les transferts fédéraux ne représentent plus que 23% des recettes budgétaires de la province. Quant aux territoires, leur dépendance est presque absolue: Ottawa finance 66% des revenus du Yukon, 77% des Territoires du Nord-Ouest et 93% du Nunavut!

 

Qui alors peut encore se plaindre?

 

Sûrement pas les Britanno-Colombiens, où la manne fédérale atteint 8 milliards, ou 20% des recettes budgétaires, une proportion pas tellement plus basse qu'au Québec. Restent l'Alberta et la Saskatchewan, où les redevances sur les ressources alimentent largement les revenus autonomes. Mais même ces deux provinces riches doivent compter avec les transferts fédéraux, qui comptent pour 15% des recettes dans les deux cas.

 

Mais c'est le portrait d'ensemble, dans le reste du Canada, qui nous fournit le chiffre le plus impressionnant. Nous avons vu que les 15 milliards de transferts fédéraux fournissent 25% des recettes du gouvernement québécois. Ajoutons maintenant les budgets de toutes les autres administrations provinciales. Cela nous donne des recettes totales de 231 milliards; de ce total, 53 milliards sont des transferts fédéraux. Cela représente 23%, à peine deux points de pourcentage avec le Québec.

 

Province de quêteux, vraiment?

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New Brunswick : 37% of 7483 M$ = 2769 M$ ... divided by 753 000 people = 3677$ per person

 

Quebec : 15000 M$ ... divided by 7 907 000 person = 1897$ per person

 

Ontario : 22% of 108500 M$ = 23 870 M$ ... divided by 12 977 000 person = 1839$ per person

 

Alberta : 15% of 33 968 M$ = 5 095 M$ ... divided by 3 512 000 person = 1451$ per person

 

Saskatchewan : 15% of 10 800 M$ = 1 620 M$ ... divided by 1 010 000 person = 1604$ per person

 

True that Quebec situation doesn't look so bad when viewed this way.

 

The fact that we chose to run our own programs is the main reason why we receive perequation.

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I think it should consider the population "paying in" to the federal though, since per-capita federal taxes collected in Alberta are significantly higher than the other provinces, especially the weak provinces because of strong economy / high salaries.

 

IIRC Alberta basically is sending roughly $5700 per man, woman and child to the federal government that disappears into the equalization ether never to be seen again, or rather, ends up in Quebec at roughly $1066/person...

 

The Maritime provinces are too small and backward in terms of economic opportunity that we really shouldn't call ourselves better than their situation, Quebec is in the centre and has real industry (aerospace, etc) and skilled workers and should be a "have" province, we aren't just some guys sitting around on the fishing boat :rotfl:

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Je le comprend pas celle la: ont joue sur les mots. La province continue a tirer plus d'argent en perequation que les autres provinces. Que le pourcentage par rapport aux revenus totaux ne soit pas si important est significatif seulement dans la mesure ou on essait de definir le pourcentage de 'quetage'. Ca reste du quetage. C'est pas un mythe, c'est juste un fait qui est exagere. Ca reste un fait.

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Faut regarder ce que les britanno-colombiens de Vancouver doivent subir aussi comme défaite quand on pense qu'il est impossible d'attirer de la main d'oeuvre spécialisée parce que les maisons sont inabordables. Comment feront-ils pour obtenir autre contributeurs que des hongkongais ou chinois ou indiens très riches? Les gens susceptibles d'être transférés refusent de le faire parce que leur mode de vie en souffrirait trop. Ils ont une forte dette, une économie brinquebalante et ce marché insensé de l'immobilier spéculatif ne fait que les enfoncer plus profondément dans le merdier. L'Ontario est très endettée aussi et malgré des airs supérieurs, elle a beaucoup de chats à fouetter, des villes malmenées comme Hamilton ou Windsor qui pèsent lourd dans la balance ont largement souffert et ce n'est pas terminé.

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En tout cas ça a le mérite de nuancer les clichés qui courrent. On peut discuter longtemps sur tel chiffre et telle statistique, bien sûr, mais ce qu'il y a de certain, c'est qu'il ne suffit plus de dire que le Québec quête alors que tous les autres paient. Il faut se dire aussi que nos avantages sociaux, on se les paie nous-mêmes plus qu'autre chose. Certains disent qu'on est sur-imposés. Peut-être. Mais en regard des avantages que nous possédons, et que d'autres nous envient, sommes-nous si mal en point? Un Vancouvérois paie moins d'impôt? Mais est-il plus riche? Il peut lui coûter jusqu'à 75% de son revenu juste pour payer sa maison. Granted, un maison c'est un investissement durable. Mais après avoir mangé, il ne lui reste rien pour autre chose. Et s'il a des enfants, la garderie doit lui coûter une autre beurrée. Ce n'est pas une situation économique viable. Ce type de balloune ne peut que pèter tôt ou tard. Ce Vancouverois préférerait peut-être la situation d'un Montréalais, qui paie plus d'impôts mais dont la part consacrée à l'hypothèque est moins importante et qui a accès, par exemple à des garderies abordables et plutôt fiables.

 

Le problème, pour moi, n'est pas le fait qu'on paie des impôts plus élevés qu'ailleurs. Si on a des services qui sont meilleurs, alors j'approuve. Le véritable problème du Québec, pendant longtemps, a été au niveau de la création de richesse. En ce moment, je sens qu'un vent favorable semble être en train de se lever. Avec cette création de richesse et des projets structurants incluant une entreprise privée consciencieuse de l'environnement mais, en échange, bénéficiant de perspectives d'investissements solides avec rendements inéressants (Plan Nord, par exemple) tout en payant sa juste part de redevances, le déficit du Québec et sa dette, pourraient être jugulés sans avoir recours à de sauvages coupes sociales (qui sont trop souvent dictées par une idéologie de droite rigide) qui ne font, au bout du compte, que creuser l'écart entre pauvres et riches. Ce qui n'est pas non plus un modèle économique viable.

Edited by MtlMan
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