Aller au contenu

Messages recommendés

 

(Montréal) Faute de salles de tournage, le Québec vient de perdre trois superproductions américaines en 2011. Scarlett Johansson, Robert Downey Jr. et Colin Farrell tourneront ailleurs qu'à Montréal, le lieu initialement choisi par leurs producteurs.

 

> Suivez Vincent Brousseau-Pouliot sur Twitter

 

The Avengers (Scarlett Johansson, Robert Downey Jr.) sera tourné au Nouveau-Mexique, Total Recall (Colin Farrell) à Toronto et le dernier chapitre des aventures de l'agent secret Jack Ryan en Hongrie. Ensemble, ces trois films auraient généré des dépenses d'au moins 300 millions de dollars au Québec, soit davantage que le record de 218 millions dépensé l'an dernier par les studios américains.

 

«Nous manquons de place. Si nous avions doublé notre superficie de tournage, nous n'aurions pas suffi à la demande», dit Hans Fraikin, commissaire du Bureau du cinéma et de la télévision du Québec.

 

 

Le Québec accueillera au moins une superproduction américaine en 2011: Blanche-Neige (Snow White) du producteur indépendant Relativity Media, qui dépensera 120 de ses 150 millions dans la province. L'actrice Julia Roberts (Eat Pray Love, Erin Brockovich) est pressentie afin d'incarner la Reine-Sorcière de Blanche-Neige, mais aucun contrat n'a été signé.

 

Selon les prévisions du Bureau du cinéma et de la télévision du Québec, Hollywood dépensera environ 240 millions à Montréal en 2011 grâce à six films et séries télévisées. Une somme qui aurait pu doubler si le Québec avait davantage de salles de tournage. «C'est la première fois que la situation est aussi grave», dit Brian Baker, agent d'affaires de la Guilde canadienne des réalisateurs, qui compte 4000 membres au Canada dont 250 au Québec.

 

Pourquoi cet engouement soudain pour le Québec? La Guilde canadienne des réalisateurs rappelle que le gouvernement du Québec a bonifié en 2009 son crédit d'impôt aux studios hollywoodiens afin de couvrir 25% de toutes leurs dépenses en sol québécois. Auparavant, le crédit d'impôt ne touchait que les salaires de la production. «Le Québec est redevenu une destination très concurrentielle avec la hausse du crédit d'impôt, dit Brian Baker. J'ai visité les grands studios hollywoodiens récemment et ils veulent venir au Québec, mais ils ont besoin de salles où tourner.»

 

La Cité du cinéma compte 18 salles de tournage, mais une seule de plus de 30 000 pi2. Une superproduction d'Hollywood a généralement besoin d'une salle de tournage de cette taille. La Cité du cinéma ne peut donc pas en accueillir deux en même temps - et une superproduction monopolise sa salle principale pour plusieurs mois consécutifs. «Cette année, deux ou trois blockbusters de plus seraient venus à Montréal», dit Brian Baker.

 

Un engouement «circonstanciel»

 

Selon la Cité du cinéma, l'engouement d'Hollywood pour tourner ses superproductions à Montréal est «circonstanciel» et ne justifie pas la construction immédiate de nouvelles salles. «Il y a eu un vent de panique à cause de la possibilité d'une grève des acteurs. Si un joueur débarque avec des engagements de blockbusters pour plus de quatre mois, on va alors examiner la situation», a dit Michel Trudel, copropriétaire et PDG de Locations Michel Trudel, qui loue les lieux de tournage de la Cité du cinéma aux studios hollywoodiens, lors d'une entrevue à La Presse Affaires.

 

Cette version des faits ne correspond pas à celle du commissaire québécois du cinéma Hans Fraikin. «Il n'y a jamais eu de vraie menace de grève car les acteurs ont signé leur convention collective l'été dernier et les discussions avec les studios ont eu lieu cet automne», dit-il.

 

Certains intervenants du milieu du cinéma aimeraient voir apparaître un deuxième lieu de tournage afin de concurrencer Mel's La Cité du cinéma, qui a acheté son seul concurrent, le Groupe Moli-Flex White, lors d'une faillite en 2003. «Il n'y a pas de concurrence pour la location des salles et de l'équipement à Montréal», dit Brian Baker, de la Guilde canadienne des réalisateurs.

 

La Cité du cinéma n'a pas peur de la concurrence. «Ça ne me dérange pas d'avoir un concurrent derrière moi. C'est une bonne idée, mais comment va-t-il financer ça?» a dit Mel Hoppenheim, propriétaire et PDG de Mel's La Cité du cinéma, lors d'une entrevue à The Gazette le mois dernier.

 

Selon le Bureau du cinéma et de la télévision du Québec, aucun investisseur ne songe à construire de nouvelles salles de tournage à court terme. «Des entrepreneurs ont appelé pour avoir des informations, mais rien de plus», dit le commissaire Hans Fraikin.

 

«Le cinéma est quand même une industrie instable, dit Brian Baker, de la Guilde canadienne des réalisateurs. Il y a deux ans, les studios d'Hollywood avaient de la difficulté à se financer.»

 

Même si ses salles de tournage ne répondent plus à la demande, le Québec vient de connaître sa meilleure année à Hollywood depuis la fondation de son Bureau du cinéma et de la télévision en 2006. Les studios américains ont dépensé 218 millions au Québec en 2010, comparativement à 81 millions en 2009, 74 millions en 2008, 203 millions en 2007 et 192 millions en 2006. «Nous sommes retournés dans le top 10 mondial aux yeux des producteurs américains», dit le commissaire Hans Fraikin.

 

http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/quebec/201101/06/01-4357544-montreal-manque-de-studios.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=lapresseaffaires_LA5_nouvelles_98718_accueil_POS14

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ça me met toujours de mauvaise humeur quand j'apprends que Montréal perd quelque chose au profit de Toronto...

 

Oui, moi aussi je suis comme toi. Mais admettons que dans ce cas là c'est parce que nous avions déjà fait maison pleine et pas eux donc c'est une façon honorable de ''perdre'' quelque chose. Ce n'est pas comme si nous avions de la place et qu'ils auraient choisi Toronto, ça c'est différent.

 

C'est un peu comme l'été passé alors qu'il y avait le G8 et le G20.....plusieurs personnes (touristes, délégués, journalistes etc...) ont préférés s'installer à Montréal car il y avait de la place dans les hotels alors qu'à Toronto ça devait etre plein ou trop compliqué car plusieurs hotels se trouvaient dans le quadrilatère chaud !!! Donc Montréal à bénéficié du trop plein de Toronto pendant une semaine. Maintenant c'est Toronto qui bénéficie du trop plein de Montréal.

 

Il faut maintenant que la ville s'adapte et que d'autres studios naissent pour ne rien perdre dans le futur.

Modifié par steve_36
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.



×
×
  • Créer...