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Excellent reportage sur l'histoire des résidents de Milton-Park contre le projet Cité Concordia

http://www.tou.tv/tout-le-monde-en-parlait/S01E09

 

À cheval sur l’arrondissement le Plateau Mont-Royal et le nord de l’arrondissement Ville-Marie, le petit quartier Milton Parc (du nom des rues qui en forment son centre) est une place qui offre les avantages du centre-ville tout en ayant des arbres à profusion sur ses rues résidentielles. Le quartier Milton Parc est situé entre l'avenue des Pins, la rue Sherbrooke, Saint-Laurent à l’est et University à l’ouest.

Le quartier Milton Parc est caractérisé par une très belle architecture victorienne. Malheureusement le développement anarchique qui survint dans les années 60 entraîna la démolition de nombreux beaux cottages victoriens pour laisser place à des tours d’habitations autant caractérisées par leurs ressemblances que le manque total de recherche architecturale. Le pire fut toutefois évité : le projet Cité Concordia ne fut pas réalisé dans son ensemble grâce à la vigilance et au militantisme des citoyens de ce quartier ainsi que l'organisme Sauvons Montréal. Ils empêchèrent la démolition des rues Sainte-Famille, Jeanne Mance et Hutchison en faisant classer monument historique un grand nombre de maisons.

 

Le nom de ghetto McGill quant à lui s’applique à la partie à l’ouest de l’avenue du Parc du quartier Milton Parc et porte ce nom parce que ses habitants sont pour la plupart des étudiants étrangers de l’Université McGill, laquelle borde ce petit quartier très animé.

 

Dernièrement, ce quartier a subi une net amélioration avec la démolition de l’échangeur des Pins qui le coupait de la montagne.

http://www.imtl.org/montreal.php?vsearch=1&expo=MILTON&m=Milton-Parc%20ghettho%20McGill

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  • 3 années plus tard...

Je ne sais pas c'est quoi le nom du projet de condo que le proprio veut faire construire, mais le parc Oxygène du quartier Milton Parc n'est plus

 

via LeDevoir :

 

Colère après la destruction d’un parc au centre-ville

26 juin 2014 17h31 |Jeanne Corriveau | Montréal

 

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Photo : Jacques Nadeau Le Devoir

Le parc Oxygène, situé sur un lot appartenant à un propriétaire privé qui souhaite y construire des condominiums, a été rasé jeudi matin.

 

Des citoyens du quartier Milton Parc ont assisté, impuissants, à la destruction du parc Oxygène jeudi matin. En quelques minutes, la pelle mécanique a eu raison des arbres et végétaux plantés par les résidents au cours des 20 dernières années.« C’est un crime contre les citoyens de Montréal, c’est un crime contre notre quartier ! », s’est exclamé Norman Nawrocki, membre du Comité ad hoc pour la sauvegarde du parc Oxygène.

 

L’espace vert que les résidents du quartier entretenaient depuis deux décennies et qu’ils avaient baptisé le «parc Oxygène» est un étroit terrain situé en bordure de la rue Hutchison, entre l’avenue des Pins et la rue Prince-Arthur. Dans les faits, ce lot appartient à un propriétaire privé qui souhaite y construire des condominiums. En février dernier, un permis de construction pour un projet immobilier a d’ailleurs été accordé au propriétaire par l’arrondissement du Plateau Mont-Royal dirigé par Luc Ferrandez.

 

Norman Nawrocki est furieux. « 25 ans de lutte, de réunions, de travail bénévole et d’effort collectif ont été détruits en 15 minutes. On n’a même pas eu le temps de sauver un arbuste », a-t-il dit en relatant que le bruit de la pelle mécanique a réveillé le voisinage dès 7h jeudi matin. Un arbre a été retiré avec ses racines et déposé sur le trottoir, mais en fin de matinée, la plupart des végétaux avaient été détruits.

 

Achat trop coûteux

 

Le comité de citoyens tentait depuis 1989 de protéger cet espace. Il y a quelques années, il avait même fait une offre d’achat au propriétaire, mais sans succès. Puis, la semaine dernière, le comité a déposé une demande d’injonction visant à empêcher la construction de condos sur le site, requête qui a été rejetée lundi par la Cour supérieure.

 

Les citoyens en veulent aux élus de Projet Montréal d’avoir refusé d’acquérir le terrain et d’avoir autorisé la construction de condos sur le site. Mais ils en ont aussi contre l’administration précédente d’Helen Fotopulos, qui a permis une modification de zonage qui rendait désormais possible la réalisation d’un projet immobilier.

 

« On n’a pas eu de soutien de l’administration Ferrandez alors que publiquement, Projet Montréal prône une ville verte et plus de bicyclettes. Ça n’améliore pas mon estime à l’égard de la classe politique», a commenté Serge-René Lessart, membre du Comité des relations extérieures de la Coopérative d’habitation de la Petite Hutchison.

 

Le conseiller de Jeanne-Mance, Alex Norris, dit comprendre la frustration des citoyens. « Avec le jugement de la Cour, la communauté de Milton Parc a épuisé tous les moyens à sa disposition pour sauver cet espace. La seule option qui restait aurait été de l’acquérir. Or, cela aurait été très coûteux. On parle d’un demi-million ou même davantage pour un terrain qui ne mesure que sept mètres de large, a-t-il expliqué. Ce fut une décision difficile et pénible à prendre, mais l’arrondissement ne pouvait pas justifier une dépense d’un demi-million pour un si petit terrain, sachant que cela nous priverait des fonds nécessaires pour créer de nouveaux espaces verts et publics plus importants qui serviraient un plus grand nombre de personnes. »

 

Le conseiller a pris l’engagement de créer, d’ici la fin de son mandat en 2017, de nouveaux espaces verts publics d’une superficie au moins équivalente ou supérieure au parc Oxygène.

 

image.jpg

L’espace vert que les résidents du quartier entretenaient depuis deux décennies et qu’ils avaient baptisé le «parc Oxygène» est un étroit terrain situé en bordure de la rue Hutchison, entre l’avenue des Pins et la rue Prince-Arthur.

Modifié par ScarletCoral
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Les citoyens sont pathétiques. Un terrain étroit qui appartient à un promoteur privé et qui n'a jamais été zoné comme un parc. Ils ont le Mont-Royal à leur pieds mais ils veulent un lopin vert ombragé de 7m de large. Bande de pousseux de crayons qui ont trop de temps à perdre. Amenez les condos!

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Les citoyens sont pathétiques. Un terrain étroit qui appartient à un promoteur privé et qui n'a jamais été zoné comme un parc. Ils ont le Mont-Royal à leur pieds mais ils veulent un lopin vert ombragé de 7m de large. Bande de pousseux de crayons qui ont trop de temps à perdre. Amenez les condos!

 

Il faut bien sûr comprendre la logique des affaires appuyée par une réglementation municipale, qui détermine les usages des espaces publics et privés. Le promoteur était dans son droit et l'arrondissement, dans les circonstances, aurait géré correctement les deniers publics, en refusant une dépense somptuaire. On peut aussi comprendre (sans nécessairement l'approuver) l'effet surprise que le propriétaire a choisi, afin d'éviter les obstructions et les délais dans une cause perdue d'avance pour les riverains. Ça c'est le côté logique et froid de la business.

 

Maintenant une ville n'est pas seulement un milieu où faire des affaires, c'est aussi et avant tout un milieu de vie, où les gens habitent et développent leurs petites habitudes, en s'appropriant leur environnement immédiat. C'est dans cet esprit qu'ils ont bichonné ce terrain au coeur même des habitations et qu'ils s'y sont attachés en y mettant attentions et efforts concertés. Le secteur Milton-Parc est un véritable village où pratiquement tout le monde se connait grâce à la formule coopérative. C'est d'ailleurs suite à l'obstruction vigoureuse de ces résidents que l'on a évité une des plus graves erreurs urbanistiques (dans les années 70), qui menaçait de détruire tout un quartier, afin de construire des tours démesurées qui auraient défiguré à jamais le pied du Mont-Royal.

 

Ce fut une grande victoire pour le petit peuple et bien que le projet a été réalisé, il a été très limité en extension et à la moitié de la hauteur prévue pour les tours, dans les plans originaux. Ceci a permis d'éviter d'écraser les rares rues bordées de triplex qui auraient survécu au massacre, et a permis une échelle plus modeste que les 200m et plus projetés au début pour certaines constructions. On parlait alors d'une soixantaine d'étages résidentiels et aussi des tours à bureaux de même gabarit au-dessus de l'échangeur des Pins. C'était la vision de l'époque: on rasait pour construire gigantesque, sans égard à la population, ni bien sûr sans consultation ou dialogue avec les premiers concernés.

 

Heureusement cet esprit bulldozer a fait place à une plus grande sensibilité, du moins de la part de la Ville et ses arrondissements. On a aussi un plan d'urbanisme plus détaillé qui guide tout le monde, tout en favorisant un développement plus harmonieux avec ce qui existe déjà. A ce propos on peut dire que bien que quelqu'un, une entreprise ou un individu, puisse posséder une surface importante en ville, la ville elle-même appartient en priorité à sa population et que cette dernière a un droit de regard sur son évolution et son avenir.

 

Maintenant on ne doit pas tuer le développement et il faut que la ville continue à attirer les investisseurs en demeurant un lieu dynamique et ouvert. On doit alors favoriser un juste équilibre entre les forces en présence, et réguler les rapports afin d'éviter les abus de part et d'autre. On ne gagne pas toutes les batailles dans lesquelles ont s'engage, mais l'idéalisme doit survivre et demeurer la bougie d'allumage pour d'autres interventions de la même nature. C'est une question de principe élémentaire parce que ce sont les gens qui habitent les lieux qui seront les premiers touchés par tout projet proposé.

 

J'en conclue que l'engagement citoyen et la participation de ces derniers dans la vie publique et sociale de la ville, est la meilleure garanti pour une ville humaine où il fera bon vivre. Tant que l'esprit communautaire se manifestera, on aura un milieu sain qui pourra influencer positivement l'évolution des quartiers, tout en favorisant un esprit plus démocratique. L'idée n'est donc pas de s'opposer à tout changement, bien au contraire, mais de trouver une formule de compromis quand c'est possible, et tendre vers l'idéal gagnant-gagnant. Car en bout de ligne on a toujours les villes que l'on mérite, l'histoire est là pour le prouver.

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  • 1 année plus tard...

J'ai cherché en vain une page sur les condos ''La Cité''.

Mais je crois que la discussion ici sur le secteur Parc-Milton est appropriée pour y mettre cette image.

On y voit le projet de La Cité tel qu'imaginé au départ dans les années '60.

Ça explique pas mal la réaction virulente des résidents à l'époque face à ce qui aurait totalement modifié tout le secteur.

Heureusement, le projet fut modifié pour permettre la sauvegarde du patrimoine local.

Remarquez l'immense bassin avec fontaine prévu au centre de ce qui était à l'époque le nouvel échangeur duParc-desPins.

 

D'après vous, est-ce qu'on l'a échappé belle ou bien on aurait dû réaliser ce projet ?

 

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J'ai cherché en vain une page sur les condos ''La Cité''.

Mais je crois que la discussion ici sur le secteur Parc-Milton est appropriée pour y mettre cette image.

On y voit le projet de La Cité tel qu'imaginé au départ dans les années '60.

Ça explique pas mal la réaction virulente des résidents à l'époque face à ce qui aurait totalement modifié tout le secteur.

Heureusement, le projet fut modifié pour permettre la sauvegarde du patrimoine local.

Remarquez l'immense bassin avec fontaine prévu au centre de ce qui était à l'époque le nouvel échangeur duParc-desPins.

 

D'après vous, est-ce qu'on l'a échappé belle ou bien on aurait dû réaliser ce projet ?

 

[ATTACH]24812[/ATTACH]

 

Ce que l'on voit sur cette évocation n'est qu'une mouture du projet, je dois encore avoir dans mes papiers celle qui était proposée avant d'être rejetée définitivement par la population du coin. Les tours appartements (près de 60 étages) étaient allongées démesurément le long de Bleury, formant presqu'un mur jusqu'à Sherbrooke, et ce qui semble être une grande surface arrondie au-dessus de l'échangeur des Pins, allait devenir une tour à bureaux d'une soixantaine d'étages.

 

Du pur délire...

 

J'habitais à l'époque le PH1 du Colisée sur Sherbrooke et du haut de ma terrasse au vingtième étage, j'ai vu ce projet s'ériger peu à peu. De mon mon nid d'aigle où j'avais une vue spectaculaire sur le sud (Place Desjardins), l'ouest (le centre-ville) et le nord (Mont-Royal) je ne pouvais rien manquer. Cependant si le projet avait été construit tel que proposé originalement, il est clair que le Mont-Royal serait disparu derrière ces monstres de béton. La vue aurait été définitivement bloquée pour toutes les tours situées plus à l'est et aurait ombragé une grande partie du quartier sans parler des couloirs à vent permanents au niveau de la rue.

 

Conclusion: sans la détermination des résidents du secteur et leur mobilisation vigoureuse, on aurait hérité d'une toute autre ville. On parlerait sûrement aujourd'hui de l'exemple urbanistique à éviter à tout prix pour toute ville qui se respecte, et que j'aurais nommé l'erreur Montréal.

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