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ErickMontreal

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Tout ce qui a été posté par ErickMontreal

  1. "Le français c'est comme la neige à Vancouver, on l'espère mais il est difficile à trouver." Graham Fraser
  2. De toute façons, réalistiquement, le marché est déjà saturé d'espace à louer, Hydro trouvera ailleur facilement : Le 700 De La Gauchetière Ouest : 150 000 sq. ft. 1981 Mcgill : 190 000 sq. ft. Le 1000 de La Gauchetière : 162,081 sq. ft.. 1 Place Ville Marie : 193,128 sq. ft. Tour Telus : 100 000 sq. ft IBM Marathon : 100 000 sq. ft..etc etc etc...
  3. Les Jeux de Vancouver critiqués à New York et Londres Wayne Gretzky défile sous la pluie dans les rues de Vancouver, à l'ouverture des Jeux d'hiver. La Presse Canadienne - 13/02/2010 20h50 VANCOUVER - La météo inclémente, les allégations voulant que le Canada ait violé les idéaux olympiques et les coûts sociaux et économiques des Jeux d'hiver au détriment des citoyens les plus nécessiteux de la Colombie-Britannique ont volé la vedette au sport sur certains sites internet réputés à travers le monde, samedi. Celui du New York Times par exemple se demandait ouvertement si le Comité international olympique ne s'était pas carrément trompé de choix. «Vancouver est la ville la plus chaude de l'histoire à accueillir les Jeux d'hiver, basé sur la température moyenne en février, de sorte qu'on aurait peut-être pu anticiper les problèmes», est-il écrit. «Ou est-ce l'organisation locale qui doit être blâmée pour avoir prévu des événements sur Cypress Mountain, qui n'est qu'à 30 minutes de Vancouver et ses températures douces?» «Vancouver est une ville attrayante, y dit pour sa part le professeur d'économie américain Victor Matheson. Mais la chaude température et les complications de dernière minute avec la neige pourraient nuire à sa réputation comme ville de sports d'hiver. Ce serait une honte, mais ce ne serait pas la première fois qu'un événement majeur a un effet négatif sur l'image d'une ville.» «Je ne crois pas que ce fut une erreur de présenter les Olympiques à Vancouver», a plutôt déclaré Hannah Hardaway, qui a participé aux épreuves de bosses aux Jeux de 2002. «La Colombie-Britannique est une destination d'hiver remarquable et on aurait pu tout aussi bien tomber sur un hiver plein de neige et des conditions idéales. En autant que les parcours soient sécuritaires et remplissent les normes, pourquoi se plaindre? Il ne semble pas que ce soit le cas des compétiteurs.» Sur le site du Guardian de Londres, on se concentrait sur l'action des activistes anti-olympiques. «Les Olympiques sont un autre malheureux exemple d'un partenariat public-privé qui a mal tourné, peut-on y lire. Les contribuables ont été taxés sournoisement par des promoteurs privés qui ont entraîné la ville dans un budget de faillite( ...) Les besoins fondamentaux d'une population sont sacrifiés sur l'autel de la gloire olympique alors que près de la moitié des Canadiens, selon un récent sondage, jugent que la situation économique actuelle est «pauvre» ou «très pauvre». Sur le site du London Times, le principal reporter sportif Owen Slot s'en prend à la stratégie du programme «À nous le podium», affirmant qu'une partie de celui-ci consistait à interdire les sites de Vancouver et Whistler aux athlètes étrangers afin de procurer le maximum d'avantages aux canadiens. «Il y a des règles et même si les Canadiens les ont suivies, admet-il, leur interprétation a été de limiter au minimum les entraînements des non-Canadiens.» L'auteur faisait évidemment référence à l'accident mortel survenu au lugeur géorgien Nodar Kumaritashvili.
  4. I concure 100% . Avec les Olympiques et l'influx d'argent qui innonde Vancouver depuis 10 ans, Vancouver aura virtuellement passé Montreal en importance d'ici peu si c'est pas fait. C'est pathétique de voir que le seul projet qui semblait avoir une certaine cohésion soit confiner à ca, bref, regardons Toronto se développer avec un sac de Yum-Yum sel et vinaigre.
  5. No matter which party is in control , it's the same story, the debt rises at the same pace. PQ, Liberal, same outcome, no vision whatsoever.
  6. Un déficit historique de 4,7 milliards en Alberta Publié le 09 février 2010 à 20h14 | Mis à jour à 21h15 La Presse Canadienne Edmonton Le gouvernement progressiste-conservateur de l'Alberta a présenté mardi un budget qui prévoit un déficit historique de 4,7 milliards $ mais aucune coupe budgétaire importante et aucune hausse d'impôt. Le ministre des Finances de la province, Ted Morton, s'est déclaré mécontent de déposer un budget déficitaire mais confiant que son plan financier général permettrait à l'Alberta de sortir du rouge d'ici 2012. Le grand gagnant de ce budget est le secteur de la santé. Non seulement le gouvernement épongera la dette de 1,3 milliard $ de l'agence de santé albertaine, mais il augmentera aussi son budget de six pour cent par an durant les trois prochaines années. Le secteur de l'éducation n'est pas en reste puisque les conseils scolaires se partageront 250 millions $ de plus, principalement pour faire face à la hausse des inscriptions dans les établissements scolaires. Les programmes destinés aux personnes âgées ou souffrant d'une incapacité recevront aussi un peu plus d'argent afin de conserver les services existants. Des fonds ont également été débloqués pour l'embauche de 100 nouveaux policiers. Mais toutes ces largesses ont un prix. Pour respecter ses promesses, le gouvernement de l'Alberta devra puiser près de 5,8 milliards $ durant le présent exercice financier dans un fonds d'épargne de 15 milliards $ mis sur pied grâce aux surplus des années précédentes. Il prévoit faire de même en 2011 et en 2012, ce qui pourrait bien mettre ses économies à sec. Quinze ministères, dont ceux de l'Agriculture, de la Culture, du Développement durable, de l'Enseignement postsecondaire, de l'Environnement et des Services à l'enfance, devront composer avec des réductions budgétaires de 1,3 milliard $. Quelque 250 employés de la fonction publique albertaine, qui en compte 27 000, pourraient aussi perdre leur emploi. Il s'agirait des premières mises à pied au sein du gouvernement depuis plus d'une décennie.
  7. Régions: la fin de l'hémorragie? Publié le 09 février 2010 à 07h24 | Mis à jour à 07h24 Claude Picher La Presse Pour la première fois depuis le milieu des années 90, toutes les régions du Québec, sans exception, ont connu en 2009 une hausse démographique. Il est évidemment trop tôt pour dire s'il s'agit d'un renversement de tendance, mais il est certain que, pour les régions périphériques, victimes d'une véritable saignée démographique depuis une quinzaine d'années, 2009 représente sans aucun doute un répit plus que bienvenu. Et probablement plus qu'un simple répit. Il se pourrait même que les plus récentes données démographiques régionales de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), publiées la semaine dernière, annoncent la fin de l'hémorragie. En 2009, le Québec a gagné 75 400 nouveaux citoyens, une hausse de 1% par rapport à 2008. Ce chiffre tient compte à la fois de l'accroissement naturel (les naissances moins les décès) et du solde migratoire. Toutes les régions ne profitent pas également de la hausse. Toutes proportions gardées, c'est Lanaudière qui ressort comme grande gagnante, avec 8500 citoyens de plus, une augmentation de 1,9%. À l'autre bout de l'échelle, la Gaspésie ne gagne qu'une trentaine de nouveaux résidants, en hausse de 0,03% seulement. À première vue, ce dernier chiffre semble désolant, mais en réalité, il constitue une excellente nouvelle pour la région. Entre 1996 et 2008, la Gaspésie (incluant les Îles-de-la-Madeleine) a vu sa population totale passer de 106 400 à 94 100 personnes, une perte frisant les 1000 personnes par année. C'est dire que, pendant cette période, la région a perdu près de 12% de sa population. C'est énorme. La situation est d'autant plus tragique qu'elle touche largement les jeunes de moins de 24 ans... Si modeste soit-elle, une première hausse démographique, survenant après une telle hémorragie, ne peut être que réconfortante. À des degrés divers, on observe une tendance semblable dans toutes les autres régions périphériques. La Côte-Nord a connu un déclin de 9% depuis 1996; or, l'an dernier, on observe pour la première fois une hausse de 0,3%. En Abitibi-Témiscamingue, au Saguenay-Lac-Saint-Jean et dans le Bas-Saint-Laurent, les pertes démographiques depuis 1996 se situent à 7%, 6% et 4% respectivement. En 2009, dans le même ordre, on enregistre des hausses de 0,5%, 0,24% et 0,04% respectivement. Certes, ces chiffres demeurent bien en deçà de la moyenne provinciale, mais, comme dans le cas de la Gaspésie, ils représentent une première lueur d'espoir après des années d'exode. Le plus encourageant, c'est que la tendance a des chances de se maintenir. «Tous les facteurs poussent dans la même direction», explique Chantal Girard, démographe à l'ISQ. D'abord, l'accroissement naturel. Mme Girard n'aime pas l'expression «mini-baby-boom», qui décrit la hausse des naissances au Québec depuis quelques années. «Cela donne l'impression que les problèmes démographiques du Québec sont réglés, dit-elle, alors que nous sommes loin d'un véritable boom. Tout au plus peut-on parler d'un baby bump.» Quoi qu'il en soit, le baby bump touche effectivement toutes les régions, y compris celles qui sont traditionnellement défavorisées sur le plan démographique. De plus, les migrations interprovinciales, qui ont longtemps joué contre les régions périphériques, sont en train de changer. Après avoir quitté leurs régions depuis des décennies, beaucoup de Gaspésiens, Saguenéens ou Abitibiens, aujourd'hui jeunes retraités au début de la soixantaine, décident d'y revenir, et ils y sont particulièrement incités par les prix attrayants de l'immobilier en région. «Nous observons un mouvement de retour, confirme Mme Girard, mais est-ce que cela va durer? Est-ce que les services vont suivre? À 60 ans et en bonne santé, nos besoins ne sont certainement pas les mêmes qu'à 80 ans...» En attendant, si ce mouvement se poursuit, il semble bien que les régions ont plusieurs bonnes années devant elles. Enfin, les immigrants internationaux continuent encore massivement de s'installer à Montréal, mais on en compte de plus en plus qui, pour toutes sortes de raisons, choisissent les régions. C'est loin d'être une vague, mais le phénomène commence suffisamment à percer pour que cela paraisse dans les statistiques. En 2001, les démographes québécois, se basant sur les tendances qui existaient à l'époque, n'entrevoyaient pas beaucoup d'avenir pour les régions périphériques. «Nous étions pas mal déprimés», se rappelle Mme Girard. Les chiffres les plus récents sont beaucoup plus encourageants. Quelques chiffres en terminant sur les régions qui vont mieux. Comme on s'en doute, c'est la banlieue montréalaise qui connaît les plus fortes hausses démographiques. Entre 1996 et 2009, la population a augmenté de 23,4% dans les Laurentides, 20,3% dans Lanaudière, 17% à Laval et 11,4% en Montérégie. L'Outaouais, grâce au dynamisme démographique de la ville de Gatineau, en banlieue d'Ottawa, est une autre région qui s'en tire très bien avec 15,1%. Montréal et Québec enregistrent des hausses de 6 et 7%.
  8. Une filiale de la Caisse lorgnerait deux complexes à New York Publié le 08 février 2010 à 08h38 | Mis à jour à 08h47 La Presse Canadienne New York Une filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDP), CWCapital, dirigerait un groupe qui serait intéressé par l'achat de deux importants complexes immobiliers situés dans le même secteur de New York. Le Globe and Mail rapporte lundi qu'il s'agit des complexes résidentiels Peter Cooper Village et Stuyvesant Town, construits à la fin des années 1940 dans le sud du quartier Manhattan afin d'accueillir les familles de nombreux combattants de la Deuxième Guerre mondiale. On y dénombre quelque 11 000 appartements. De nos jours, les unités sont surtout louées par la classe moyenne. Une transaction pour la vente de ces deux complexes moyennant 5,4 milliards de dollars US a échoué à la fin du mois dernier; leurs clefs ont été remises aux créanciers. CWCapital est contrôlé par Otéra Capital, l'une des filiales de la CDP qui oeuvre dans le domaine immobilier. L'an dernier, la Caisse de dépôt a essuyé des pertes majeures dans ce domaine. Otéra est active au Canada, aux États-Unis et en Europe, tandis que CWCapital gère des investissements sous forme de prêts hypothécaires commerciaux et d'autres prêts immobiliers, dans tous les secteurs aux États-Unis. Otéra rapporte que l'actif net de son portefeuille totalisait 11,3 millliards de dollars CAN au 31 décembre 2008. Tant Otéra que CWCapital ont refusé de commenter les allégations à propos des complexes Peter Cooper Village et Stuyvesant Town.
  9. Des prêts hypothécaires plus difficiles à obtenir? André Pratte Dans un article publié en manchette de son édition de samedi, le Globe and Mail révèle que les dirigeants des six plus grandes banques canadiennes pressent le gouvernement fédéral d’imposer des règles plus sévères pour l’obtention de prêts hypothécaires. Les banques sont apparemment inquiètes de voir les prix des maisons continuer d’augmenter au Canada et craignent que, lorsque les taux d’intérêts grimperont, plusieurs personnes soient incapables d’assumer leurs obligations. C’est une situation similaire qui a mené à la crise financière aux États-Unis. Les choses sont tout de même différentes ici puisque 75% des prêts hypothécaires sont assurés par une société de la Couronne, la Société canadienne d’hypothèque et de logement, i.e. par le gouvernement du Canada. Cela assure une certaine solidité au marché. Toutefois, les consommateurs faisant face à une saisie auraient du mal à rembourser leurs autres dettes (notamment celles des cartes de crédit), ce qui réduirait les profits des banques et freinerait l’économie. On ne sait pas dans quelle mesure le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, est sensible aux arguments des banquiers. Il doit notamment considérer le fait que tout resserrement des règles pourrait également avoir un impact néfaste sur la croissance économique, en plus de priver plusieurs Canadiens de la possibilité de réaliser leur rêve (pas très rentable au plan politique…). Néanmoins, les normes actuelles portent en elles des risques importants, me semble-t-il. On peut aujourd’hui acheter une maison en ne déposant que 5% du capital. Ça veut dire 10000$ pour une maison de 200000$! Quelqu’un qui ne peut mettre plus de 10000$ sur la table a-t-il vraiment les moyens d’acheter une maison de 200 000$? De plus, l’échéance du prêt peut aller jusqu’à 35 ans, ce qui veut dire que l’acheteur paie une somme considérable en intérêts. Les banquiers aimeraient que les nouvelles normes imposent un paiement comptant de 10% de la valeur de la maison et que l’échéance du prêt ne puisse être plus longue que 30 ans. Il s’agirait là, à mon avis, de mesures de prudence élémentaire.
  10. Les Grandes manoeuvres Le seul groupe québécois susceptible d’avoir à la fois la capacité, les moyens et l’intérêt pour mener un tel projet à terme est Power Corporation Richard Le Hir mercredi 3 février 2010 Dans un commentaire sur un texte de Jacques Vaillancourt informant l’existence d’un site consacré à la « Malédiction de Churchill Falls », je soulevais la question suivante en parlant de l’acquisition par Hydro-Québec d’Énergie NB et d’un lien possible entre les deux affaires : « Qui donc a intérêt à ce qu’Hydro-Québec sorte de ses frontières territoriales et de son mandat pour faire cette transaction ? Car il faut comprendre que le jour où Hydro-Québec s’aventure à l’extérieur de ses frontières, elle tombe sous la compétence de l’Office national de l’énergie d’Ottawa, et elle s’expose à être déclarée à l’avantage général du Canada, selon les termes de l’article 92(10) de la Constitution de 1867, repris en 1982. Jolie porte ouverte à un scénario de privatisation... » Notons d’entrée de jeu que d’autres que moi ont également évoqué cette perspective, notamment le professeur André Braën, avocat et professeur à l’Université d’Ottawa, dans une lettre au Devoir datée du 20 novembre 2009, pour ce qui est de la possibilité de voir Hydro-Québec être déclarée à l’avantage général du Canada, et Gabriel Ste-Marie dans L’Aut’Journal du 22 janvier, pour ce qui est d’une privatisation éventuelle. En effet, qui pourrait avoir intérêt à ce qu’Hydro-Québec, passée sous contrôle fédéral, cesse d’être un outil privilégié de développement économique pour le Québec qui n’aurait alors plus d’autre intérêt que de la privatiser pour au moins en tirer tout le bénéfice financier auquel lui donnent droit les investissements consentis au fil des années depuis la nationalisation de 1962 ? On voit d’ici les arguments qui pourraient nous être servis pour justifier une pareille manoeuvre : 1. le produit de la vente va servir à renflouer les caisses de l’État et réduire son endettement, comme cela a été le cas dans d’autres pays, notamment la France (où l’EDF est désormais privatisée). Le Québec pourra ainsi conserver ses acquis sociaux, et n’aura pas à effectuer de coupures radicales dans les services publics ; 2. une HQ privatisée parviendra à écouler plus facilement son énergie verte en Ontario, dans les provinces atlantiques, et dans le Nord-Est des États-Unis, ce qui ouvrira la perspective à de nouveaux projets de développement au Québec ; 3. la Caisse de dépôts, durement éprouvée par la crise du PCAA, va pouvoir se « refaire » en gérant pour le compte de l’État une part des actions d’une HQ privatisée, en recentrant son portefeuille sur le Québec, et en permettant aux Québécois de demeurer en partie propriétaires de l’entreprise, surtout si d’autres institutions québécoises se mettent de la partie (Mouvement Desjardins, Fonds de Solidarité, Banque Nationale, FondAction, etc.) Et il faut admettre que certains de ces arguments ont le mérite d’être a priori séduisants et gagneraient à être creusés pour s’assurer que leur attrait apparent est bien réel. Pour l’instant, il ne s’agit encore d’une hypothèse, mais elle a au moins le mérite d’expliquer des choses qui demeurent pour le moment inexplicables, ou à tout le moins inexpliquées. Mais comme il ne s’agit encore que d’une hypothèse, il convient de prendre toutes les précautions qui s’imposent et de n’imputer d’intentions malveillantes à personne. La liste des groupes susceptibles d’être intéressées à une privatisation éventuelle d’Hydro-Québec est au fond assez courte, ne serait-ce qu’en vertu des qualifications et des compétences qu’elle requiert. En effet, un tel projet ne peut intéresser que les groupes qui disposent d’une grande surface financière, une expertise technique dans le développement et l’exploitation de grands projets, et des compétences en gestion. Pour ce qui est de la surface financière, en excluant d’emblée un groupe étranger (il n’y a qu’à voir la réaction au Nouveau-Brunswick pour voir combien l’attachement de la population à ses grandes institutions est viscéral, et il y a tout lieu de croire que cet attachement serait encore plus grand à l’endroit d’Hydro-Québec), le seul groupe québécois susceptible d’avoir à la fois la capacité, les moyens et l’intérêt pour mener un tel projet à terme est Power Corporation. En effet, outre ses intérêts dans les services financiers, Power est déjà présente dans le secteur de l’énergie par le truchement de ses participations dans la pétrolière française Total, active dans l’exploitation des sables bitumineux en Alberta (Paul Desmarais Jr siège au conseil de Total), et dans le groupe français Suez qui a racheté Gaz de France. Suez FDF est intéressée au projet Rabaska, et a conclu une entente d’approvisionnement à long terme avec Énergie NB (tiens donc !). Il faut aussi rappeler que, comme son nom l’indique, Power Corporation était à ses origines un holding pour les intérêts que détenaient ses actionnaires dans des fournisseurs d’énergie, notamment au Québec. Retour aux sources ? Power ne dispose évidemment pas des compétences techniques requises. Mais celles-ci abondent au Québec, chez Hydro-Québec même, et aussi chez SNC-Lavalin qui constitue un partenaire privilégié d’Hydro depuis toujours. Il n’y a donc pas de problème à ce niveau, pas plus que pour ce qui est des compétences en gestion qui pullulent dans ces deux viviers. *** En revenant maintenant au projet actuel de rachat d’une partie importante des activités d’Énergie NB par Hydro-Québec, on constate que sa première version a été tellement décriée que les deux parties ont été forcées de faire machine arrière et de renégocier leur entente. Il semble d’ores et déjà que la seconde subira le même sort que la première. En effet, les attaques se poursuivent et la mobilisation gagne en intensité. Un rapport commandé par le premier ministre Shawn Graham à un groupe de « sages » réunis par lui vient de rendre un rapport aussitôt qualifié « de complaisance ». Le président du groupe, l’industriel David Ganong, héritier d’une riche famille de confiseurs (dont les usines profiteront d’ailleurs de la transaction avec HQ), se fait tirer dessus à boulets rouges et voit son entreprise menacée de boycott. L’insistance du premier ministre Graham à imposer cette transaction risque de lui valoir la sanction de l’électorat aux prochaines élections générales prévues pour septembre prochain. Tout ceci n’aurait qu’une importance secondaire si ce n’était qu’elle fait apparaître des liens troublants qui permettent de valider l’hypothèse des intentions de Power Corporation. En effet, que peuvent bien avoir en commun tous ces protagonistes. Une chose est certaine, ils se connaissent. Paul Desmarais Jr et David Gannon font partie d’un club sélect, le Conseil nord-américain de la compétitivité, un groupe officiel de travail américano-canado-mexicain regroupant des hauts dirigeants d’entreprises réunis dans le cadre du Partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité (PSP) à son second sommet de Cancún, au Mexique en mars 2006. Voici d’ailleurs la liste des membres canadiens de ce groupe : Canada • Dominic D’Alessandro, Président et chef de la direction, Financière Manuvie • Paul Desmarais, jr, Président du conseil et co-chef de la direction de la Société, Power Corporation du Canada • David A. Ganong, Président, Ganong Bros. Limited • Richard L. George, Président et chef de la direction, Suncor Énergie Inc. • E. Hunter Harrison, Président et chef de la direction, Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada • Linda Hasenfratz, Chef de la direction, Linamar Corporation • Michael Sabia, Président et chef de la direction, Bell Canada Entreprises (BCE) • James A. Shepherd, Président et chef de la direction, Produits Forestiers du Canada Ltée • Annette Verschuren, Présidente, Home Dépôt du Canada Inc. • Richard E. Waugh, Président et chef de la direction, Banque Scotia On aura reconnu au passage le nom de Michael Sabia, l’actuel président de la Caisse de dépôt et placements du Québec, nommé en remplacement d’Henri-Paul Rousseau, passé pour sa part au service de... Power Corporation. Et quand on sait que le président du conseil de la Caisse de dépôt est aujourd’hui Robert Tessier, l’ancien président de Gaz Métro vendue en catimini par Hydro-Québec à SNC-Lavalin, la Caisse de Dépôt et le Fonds de solidarité, 5 jours avant d’autoriser la construction de la centrale de Bécancour construite par SNC-Lavalin et approvisionnée par Gaz Métro. *** Il y a de quoi donner le vertige à n’importe qui. Et toute cette information se trouve encore à soulever toutes sortes de questions sur ce qui s’est vraiment passé à la Caisse de dépôts. Que des entreprises du secteur privé aient des projets visant éventuellement le secteur public et qu’ils préfèrent ne pas s’ouvrir publiquement de leurs intentions, rien de plus normal. En affaires, on ne télégraphie pas ses intentions à la concurrence, c’est bien connu. Mais ici, il ne s’agit pas uniquement du secteur privé. Comme le secteur public est en jeu, il y a des gens qui ont des comptes à rendre à l’opinion publique. À commencer par le premier ministre Jean Charest. L’ennui, c’est qu’aucun débat n’est engagé sur ces questions alors que certains intérêts sont peut-être déjà en train de se partager « la peau de l’ours » à l’insu des Québécois, convaincus qu’ils sont de pouvoir mettre la main dessus. Il est grand temps que l’Opposition officielle se lève pour demander à Jean Charest s’il est dans les intentions de son gouvernement de procéder à la privatisation d’Hydro-Québec en totalité ou en partie à court ou à moyen terme.
  11. Vendredi 5 Février 2010 à 11h54 Hyundai de retour au Canada ? Sophie Cousineau, LaPresseAffaires Les affaires de Hyundai vont tellement bien au pays que ce constructeur coréen évoque maintenant la possibilité de construire une usine au Canada d’ici 10 ans. C’est la déclaration pour le moins étonnante qu’a faite Steve Kelleher, président de Hyundai Canada, en entrevue à la Presse canadienne. Hyundai est l’un des rares constructeurs à avoir profité de la récession en 2009. Tandis que l’industrie de l’auto a vu ses ventes chuter de 13% au Canada, ce fabricant a progressé de 26%. Pour la première fois au pays, ses ventes ont passé la barre des 100 000 véhicules. Résultat : la part de marché de Hyundai a grimpé de 4,9% en 2008 à 7,1% en 2009. Ce n’est pas seulement parce que les véhicules de Hyundai sont attrayants en raison de leur bas prix. C’est aussi parce que Hyundai, qui a longtemps été associé à des voitures de piètre qualité, a travaillé fort pour améliorer ses véhicules et changer son image de fabricant de tacots. Évidemment, un possible retour de Hyundai au Canada suscite des sentiments partagés chez les Québécois qui se souviennent du feuilleton de l’usine de Bromont. Cette usine des Cantons de l’Est a fermé ses portes en 1994 après avoir essuyé de lourdes pertes pendant cinq ans, envoyant 850 travailleurs au chômage. Les gouvernements du Québec et du Canada avaient offert des subventions de 110 millions de dollars au constructeur coréen pour qu’il s’établisse à Bromont. Toutefois, seulement 46 millions avaient été versés au moment de la fermeture. Construite au coût de 450 millions de dollars, l’usine n’a jamais tenu ses promesses. Au sommet de sa production, elle assemblait 20 000 voitures par année, ce qui est bien en deçà des 100 000 véhicules prévus à l’origine. Désaffectée, l’usine abrite maintenant un fabricant d’éoliennes. Bromont a été un vrai cauchemar financier pour Hyundai, qui a fini par vendre son usine pour une bouchée de pain (moins de 3 millions !). Aussi, il serait étonnant que ce constructeur coréen revienne en ces terres. Et encore plus au Québec, qui est très excentré par rapport au cœur de l’industrie automobile, situé au sud de l’Ontario. Bref, si Hyundai revient un jour au Canada - et c’est un gros si -, le Québec ne devrait pas trop entretenir de grands espoirs… Et oui, c’est Jean Charest qui a inauguré l’usine de Hyundai de Bromont, alors qu’il était ministre dans le gouvernement conservateur de Brian Mulroney. Parions que le premier ministre n’aura pas cette chance une seconde fois. Photo de Pierre McCann, de La Presse.
  12. La capitale excelle Rémi Nadeau 05/02/2010 20h01 La ville de Québec affiche maintenant le plus faible taux de chômage au pays, et selon les leaders de la région, elle se maintiendra dans le peloton de tête pendant un bon moment. La publication des taux de chômage enregistrés au Canada, en janvier, a révélé, hier, que la ville de Québec détient la palme du plus bas taux à 4,5 pour cent, en baisse de 0,4 pour cent comparativement au mois de décembre 2009. Cette donnée démontre encore à quel point l’économie se porte mieux à Québec qu’à Montréal, alors que la métropole accuse un taux de chômage de 9,1 pour cent. Le taux de chômage moyen est de 8,3 pour cent au Canada et de 8 pour cent au Québec. Les statistiques révèlent aussi à quel point l’Ontario est toujours affectée par la récession, la ville de Windsor affichant le pire taux de chômage au pays à 12,8 pour cent. « Nous récoltons les fruits de nos efforts des dernières années », a d’abord commenté l’économiste principal de Pôle Québec−Chaudière-Appalaches, Louis Gagnon. Il soutient que la croissance observée dans de nouveaux secteurs économiques ayant pris de l’importance à Québec, jumelée aux bonnes performances de l’industrie de la construction, sont à l’origine des succès de la ville. « Les secteurs des finances, de l’assurance et des technologies de l’information ont permis à Québec de soutenir sa croissance économique, alors qu’elle détient déjà une base solide avec les employés de la fonction publique », a-t-il précisé. Selon lui, la position de tête de Québec n’est pas un phénomène ponctuel, notamment en raison de la reprise économique, de l’expansion des entreprises de technologie comme Ubisoft et Frima ainsi que des nombreux projets de construction résidentielle et commerciale qui sont en cours. « On voit des projets de construction de tours à bureaux qui pourraient amener des superficies supplémentaires de 500 000 pieds carrés entre 2010 et 2012 », a-t-il signalé. La présidente de la Chambre de commerce de Québec, Liliane Laverdière, estime aussi que Québec n’a pas à craindre que son succès soit éphémère, rappelant que la tendance à la baisse du taux de chômage est observée depuis septembre dernier. « Ce n’est pas un feu de paille. Il y a beaucoup de projets et les gens de la région de Québec ont recommencé à consommer avec confiance », a-t-elle affirmé, hier. Le ministre de l’Emploi, de la Solidarité sociale et du Travail, Sam Hamad, a pour sa part mis en garde les acteurs économiques contre la tentation de s’asseoir sur leurs lauriers, en commentant ces données positives. « Ça démontre qu’il faut continuer à investir dans la recherche et le développement, la recette elle est là, et Québec l’a, la recette », a précisé le député de Louis-Hébert au cours d’une conférence de presse tenue dans le parc technologique du Québec métropolitain. À ses côtés, la ministre fédérale responsable de la région de Québec, Josée Verner, a rappelé que le Conference Board prévoit par ailleurs que la région de Québec sera celle qui obtiendra le meilleur taux de croissance économique au pays en 2010.
  13. Oilsands jeopardize Canada's reputation: Prentice Last Updated: Monday, February 1, 2010 | 6:40 PM MT The Canadian Press A portion of the Shell Albian Sands oilsands mine is seen from an overlook not far from Fort McMurray, Alta.A portion of the Shell Albian Sands oilsands mine is seen from an overlook not far from Fort McMurray, Alta. (Jeff McIntosh/Canadian Press) Canada risks becoming the international poster child of unsound resource development if it doesn't do a better job of developing the oilsands, says federal Environment Minister Jim Prentice. Prentice told a Calgary business audience Monday that the government of Prime Minister Stephen Harper supports continued expansion of the oilsands, but that large energy companies need to do more as Canada seeks to reach its targets under the Copenhagen climate change accord. "The development of the oilsands and the environmental footprint of these industrial activities have become an international issue and as such, they now transcend the interests of any single corporation," Prentice said. "What is at issue on the international stage is our reputation as a country." Prentice announced on Saturday that Canada has committed to the United Nations that it will cut its carbon emissions by 17 per cent from 2005 levels over the next 10 years. Countries that attended the climate change conference in December were supposed to outline their own emission-reduction targets before the UN's final deadline of Jan. 31. 'What is at issue on the international stage is our reputation as a country.'—Jim Prentice, environment minister The accord, which isn't legally binding, offers money to developing nations to help them fight global warming, but it doesn't set new greenhouse gas reduction targets. Instead, countries are to set their own targets, without mandatory limits. Alberta's oilsands, which contain the second-largest petroleum reserve in the world after Saudi Arabia with an estimated 174 billion barrels, has been under attack from environmentalists who call oilsands crude "dirty oil" because of the amount of greenhouse gases that are produced when it's refined. But Prentice stopped short Monday of saying when corporations involved in the oilsands will actually see federal rules and regulations that will guide them through the process of reducing greenhouse gases. Waiting for the U.S. He said he won't announce any standards for the energy sector until the United States finalizes its position. "We have to calibrate at the end of the day the obligations we impose on trade-exposed industries with those that are to be imposed in the United States, otherwise we will have discordant energy and environment policies and so some choices have to be made south of the border," Prentice told reporters. "I think we had an experience already in this country with Kyoto where we began imposing obligations on Canadians that were not imposed on their competitors across the border. This government is not going to repeat that." Prentice said Canada will harmonize its plans to reduce carbon emissions with the United States and Mexico. He said Canada wants to assume its fair share of responsibility, but needs to do it in a way that is not going to damage jobs, investment and industrial competitiveness. Federal Liberal Leader Michael Ignatieff said waiting for the U.S. to finalize its climate change position is not the answer. 'This is a matter of national sovereignty for Canada. We should have a Canadian, made-in-Canada climate change plan.'—Michael Ignatieff He said Canada needs fixed hard targets for greenhouse gas reductions and a cap and trade system that would allow companies to trade or buy emission credits to comply with regulations. "This is a matter of national sovereignty for Canada. We should have a Canadian, made-in-Canada climate change plan," Ignatieff said in Ottawa."The Conservatives argue you can't do anything until the Americans get their targets lined up. We say you can anticipate where we're going to be. Canada can lead here instead of being a follower." Marlo Raynolds, executive director of the Pembina Institute, an Alberta-based environmental think-tank, agrees with Ignatieff. He said the United States is at least proceeding with concrete plans and Canada should do the same. "I don't understand why federally in Canada we can't take our own action," he said "We've realized that our international reputation in Canada really depends on our international performance. That depends how we're going to deal with land, air and climate impacts of the oilsands. So we need to address that very swiftly." Read more: http://www.cbc.ca/canada/calgary/story/2010/02/01/oilsands-prentice-copenhagen.html#ixzz0eLixVgGc
  14. Publié le 01 février 2010 à 06h54 | Mis à jour à 06h54 Et si Turcot devenait un parc suspendu? Marie-Claude Lortie La Presse Je ne sais pas trop par où commencer cette chronique tellement je suis emballée par cette idée aussi folle qu'inspirante pour Montréal. Je ne la cherchais pas. Quelqu'un me l'a lancée au hasard d'une conversation sur autre chose. Et depuis, je rêve que l'idée se propage comme un virus et donne envie à nos politiciens et à nos fonctionnaires de réfléchir autrement. Cette idée, c'est de ne pas détruire l'échangeur Turcot, comme le proposent les gouvernements. Évidemment, on ne le laisserait pas tel quel, puisque la structure n'est plus assez forte pour porter tous les bouchons qui l'assaillent régulièrement. La circulation, on la mettrait ailleurs, on la diminuerait, on la rationnaliserait, on la transports-en-commun-erait. Mais au lieu de dépenser des centaines de millions sur sa démolition, pourquoi ne pas garder Turcot pour en faire un parc linéaire suspendu, façon High Line à New York ou Promenade plantée, à Paris? On y aménage des pistes de ski de fond l'hiver, de vélo de montagne ou de vélo tout court l'été. À la limite, on y laisse courir un super train électrique rapide pour aller vers l'ouest. Mais pour le reste, on y laisse les piétons jogger, les enfants glisser, les gens marcher au-dessus de la ville. On accroche un café sur un des points les plus élevés, avec une terrasse et beaucoup de fenêtres vitrées, pour qu'été comme hiver, on puisse y contempler quelques-uns des plus beaux panoramas de la ville. On y installe du mobilier urbain, on laisse pousser l'herbe. On recrée, à des dizaines de pieds du sol, des champs de fleurs comme ceux qui bordent nos autoroutes l'été. Ne serait-ce pas magique? Fou? Pensez-vous que les gens qui ont lancé la construction de l'échangeur dans les années 1960 ne l'étaient pas un peu? Eux, et tous ceux qui lancent des projets fabuleux dans des villes qui se démarquent par leur attitude architecturale aussi inspirante qu'effrontée... Pourquoi ne pas faire preuve du même courage, de la même audace? Pourquoi ne pas reprendre ce projet avant-gardiste à l'époque, porté par l'enthousiasme créatif de l'Expo 67 (l'échangeur a été inauguré pour cet événement), et lui redonner un nouveau rôle, tout aussi futuriste, pour aujourd'hui? Le tout en conservant dans notre environnement urbain ce témoin d'une autre époque, intervention totalement datée, marquante? «En 1967, quand on a construit l'échangeur, on était dans l'utopie, le rêve», commente le photographe André Denis, qui expose actuellement une série d'images de l'énorme structure, à la maison de la culture Marie-Uguay, à Verdun. «Il faut retrouver cet imaginaire-là.» Denis, qui est fasciné par la pachidermique structure et photographie l'échangeur depuis plusieurs années, a tout de suite adoré l'idée, quand je lui en ai parlé en entrevue. Le concept, c'est Dinu Bumbaru d'Héritage Montréal qui m'en a d'abord parlé. «Ce serait extraordinaire! a ajouté M. Denis. L'idée de donner accès aux piétons et aux cyclistes aux points de vue qu'offre la structure est magnifique. C'est comme ça qu'il faut élargir le débat.» (Le photographe, lui, avait d'abord pensé qu'on pourrait demander à Armand Vaillancourt d'en faire une sculpture géante...) Tous ceux qui sont allés faire un tour sur le parc High Line de New York, nouvellement inauguré, et aménagé sur une ancienne voie ferrée suspendue sur le flanc sud-ouest de Manhattan, comprendront le potentiel du projet. Le charme urbain magique qu'il pourrait créer. En marchant sur le High Line, on se sent littéralement suspendu au-dessus de la folie de la ville. Des plantes sauvages y créent une atmosphère à la fois citadine et poétique. Et toutes sortes de mobiliers permettent de s'y arrêter. De s'y poser. On découvre la ville sous un autre angle, dans un autre état d'esprit. Le tout a aussi permis de conserver le chemin de fer, témoin d'une époque importante, où on acheminait encore la marchandise par chemin de fer, y compris la viande allant vers le Meat Packing District. Historiquement, cette restauration est importante. Quand il a été construit, dans les années 1930, ce chemin de fer suspendu était, lui aussi, un projet fou. Imaginez: élever la voie ferrée pour dégager la circulation au sol et permettre le déchargement directement dans les entrepôts. Un tel parc suspendu existe aussi à Paris, rappelle M. Bumbaru. On l'appelle Promenade plantée et il traverse le 12e arrondissement, lui aussi sur un chemin de fer. Et la capitale parisienne ne se demande plus si c'était une bonne idée de transformer ainsi ce chemin désuet. Montréal, s'il acceptait de se lancer dans un projet aussi allumé que fut jadis l'Expo ou l'échangeur lui-même ou le métro ou le Montréal souterrain, pourrait se targuer de la transformation verte de son échangeur géant. Et il pourrait offrir à ses résidants et visiteurs un nouvel espace ludique, apaisant et à l'architecture intéressante puisque la structure, comme le montrent bien les photos d'André Denis, prend une tout autre allure quand notre regard lui donne un autre sens, beaucoup plus positif. À ceux qui trouvent cette idée irréaliste, j'aimerais rappeler ces phrases prononcées par le maire de New York, Michael Bloomberg, au moment de l'inauguration du parc High Line, nouveau joyau de Manhattan, en juin dernier. «Plutôt que de détruire cette partie de notre histoire, nous l'avons recyclée et transformée en un parc qui va ravir nos habitants en leur offrant un nouvel espace vert, et créer des emplois. Il y a 10 ans, ses détracteurs pensaient que la High Line était une horreur. Heureusement, une poignée de gens ont pensé autrement.» Relisez cette phrase, mais à la place de High Line, pensez Turcot. :chillpill:
  15. Le train d'Obama n'ira pas à Montréal Publié le 29 janvier 2010 à 06h50 | Mis à jour à 06h51 Marie Tison La Presse (Montréal) Le train à grande vitesse entre New York et Montréal que plusieurs attendaient a définitivement pris la voie de garage. Il ne fait pas partie des 13 projets qui bénéficieront d'un financement de Washington en vertu de l'American Recovery et Reinvestment Act (ARRA), tel qu'annoncé hier par le président Barack Obama. Ces projets, qui touchent 31 États américains, se partageront 8 milliards US. Dans la volumineuse documentation rendue publique hier, l'administration américaine a mentionné le couloir New York-Montréal. Mais c'était uniquement pour annoncer la construction de 5 kilomètres de voies pour réduire la congestion sur le trajet actuel. Ce projet devrait permettre aux trains d'améliorer de 12,5% le respect des horaires. «De futurs efforts porteront sur l'amélioration de la vitesse et de la fiabilité sur ce corridor» a promis Washington. Les projets annoncés par le président Obama hier représentent toutefois des occasions intéressantes pour Bombardier, Alstom et les autres grands manufacturiers de trains à grande vitesse. «C'est un pas dans la bonne direction, a affirmé le porte-parole de Bombartier Transport, Talal Zouaoui. Nous analysons ce qui a été mis sur la table pour en voir les répercussions. Nous voulons notamment voir quelle proportion des sommes ira aux infrastructures et quelle proportion ira au matériel roulant.» Pour sa part, le porte-parole d'Alstom à Washington, Tim Brown, s'est dit excité par les occasions qui vont se présenter. C'est la Californie qui sort gagnante de la grande distribution annoncée hier. L'État avait demandé au gouvernement fédéral 4,7 milliards US pour un train à grande vitesse devant relier Sacramento, San Francisco, Los Angeles et San Diego. La California High Speed Rail Authority avait notamment fait valoir que, parmi tous les projets de trains «à grande vitesse» présentés au gouvernement fédéral, seul le sien pouvait véritablement utiliser le terme «grande vitesse», puisqu'il pourra rouler à 320 kilomètres à l'heure. La Californie avait également soutenu que son projet était le plus avancé de tous, puisque les Californiens avaient déjà adopté une résolution prévoyant l'émission d'obligations, d'une valeur de 9,95 milliards US, pour financer une partie du projet. Le président Obama a annoncé hier que son administration versera 2,3 milliards US au projet californien. L'administration du gouverneur Arnold Schwarzenegger versera une somme équivalente, ce qui permettra de commencer à mettre en place près de 1290 kilomètres de voie, d'améliorer 1415 kilomètres additionnels et de planifier de 440 kilomètres supplémentaires. Le projet floridien De son côté, un projet de train à grande vitesse en Floride recevra 1,25 milliard US de la part de l'administration américaine. Cette somme permettra à la Florida High Speed Train Authority d'entreprendre la construction du tronçon Tampa-Orlando, d'une longueur de 135 kilomètres, un projet qui devrait être terminé en 2014. Le gouvernement floridien entend construire par la suite un tronçon de 390 kilomètres entre Orlando et Miami. En 2003, la Florida High Speed Train Authority avait choisi Bombardier et son partenaire, Fluor Corporation, en tant que soumissionnaires privilégiés pour un projet semblable. Bombardier devait construire les voitures du JetTrain à La Pocatière et les faire assembler à Plattsburgh, dans l'État de New York. Le gouvernement de Jeb Bush avait toutefois renvoyé le projet sur la voie de garage en 2004. M. Zouaoui a toutefois indiqué que le JetTrain ne faisait plus partie du portefeuille de produits de Bombardier. L'entreprise fait maintenant la promotion de l'Acela, un train à haute vitesse qui relie présentement Washington à New York, et le Zefiro, un nouveau train à très grande vitesse. Outre ses bonnes relations avec la Floride, Bombardier peut compter sur un certain nombre d'avantages aux États-Unis. «Nous sommes un manufacturier installé aux États-Unis depuis très longtemps et nous avons livré le premier train à grande vitesse dans ce pays, l'Acela», a fait valoir M. Zouaoui. M. Brown a défendu de son côté les chances d'Alstom. «Nous avons une présence significative aux États-Unis et nous avons 30 ans d'expérience dans les trains à très grande vitesse», a-t-il fait valoir.
  16. La hausse du PIB de Montréal devrait être de 2,5% en 2010. Olivier Schmouker . les affaires.com . 27-01-2010 Québec devrait être l’une des villes canadiennes a tirer le plus profit de la reprise économique en 2010, selon le Conference Board du Canada. L'an dernier, le produit intérieur brut (PIB) de Québec n'a reculé que de 0,2%, soit une des meilleures performances au Canada. Seules quatre villes avaient affiché une croissance économique en 2009 : Halifax, Saint-John, Winnipeg et Regina. Du coup, elle est mieux positionnée que d’autres pour renouer avec la croissance économique. «Cette année, les villes canadiennes reprendront des forces, mais à un rythme qui variera considérablement. La championne canadienne de la croissance sera Vancouver (+4,5% de son PIB en 2010), et Québec arrivera en tête au Québec», dit Mario Lefebvre, directeur, centre des études municipales, du Conference Board du Canada. Ainsi, le PIB de Québec devrait croître de 2,6% en 2010, et ce en grande partie grâce aux secteurs de la fabrication, du commerce de gros et de détail, de l’immobilier ainsi que des finances et de l'assurance. La récession laisse des traces Pour la première fois depuis 1991, l'économie de Montréal a affiché l’an dernier un repli. Mais, bonne nouvelle, l'activité a commencé à s'intensifier au troisième trimestre de 2009, et le taux de croissance dans la plupart des secteurs devrait s'accélérer en 2010. Du coup, la hausse du PIB de Montréal devrait être de 2,5% en 2010. Idem à Sherbrooke, l'économie s'est repliée l'année dernière pour la première fois depuis 1991. La reprise en cours devrait, là aussi, se traduire par une progression du PIB de 2,5%. 2009 a été une mauvaise année également pour Trois-Rivières, avec le pire recul économique en 13 ans. Les prévisions du Conference Board avancent un retour de la croissance cette année, de l’ordre de 2,1%, grâce notamment aux secteurs manufacturier et de la construction non résidentielle. De son côté, l'économie de Saguenay croîtrait pour la première fois en trois ans, et ce au rythme de 1,4%. Mais attention, la reprise ne pourrait y être que de courte durée, le Conference Board y prévoyant une stagnation de l’emploi pour les deux prochaines année
  17. Fermeture de Shell à Montréal: Québec demande un sursis Publié le 27 janvier 2010 à 12h39 | Mis à jour à 12h50 (Montréal) Le gouvernement du Québec demande à Shell de reporter au 1er juin le démantèlement de sa raffinerie pour permettre à d'éventuels acquéreurs de se manifester d'ici là. LaPresseaffaires.com a obtenu copie de la lettre adressée à Shell et signée par les ministres Nathalie Normandeau (Ressources naturelles) et Clément Gignac (Développement économique). Dans cette missive, le gouvernement du Québec se dit ouvert à une rencontre «ayant pour but d'échanger sur le dossier de la raffinerie de Shell située à Montréal-Est.» Rappelons que le 7 janvier dernier, Shell annonçait son intention de fermer sa raffinerie de Montréal-Est pour la convertir en simple terminal. Des 550 employés, seulement une trentaine garderait leur emploi. «Bien que nous ayons pris acte du caractère définitif de votre décision de fermer la raffinerie pour convertir vos installations en terminal, nous réitérons que nous aurions souhaité que Shell maintienne l'exploitation et le développement de sa raffinerie, tel que mentionné lors de notre conversation du 22 janvier dernier.» Les ministres Normadeau et Gignac ajoutent qu'ils sont «confiants que Shell évaluera et considérera tout proposition sérieuse d'offre d'achat de ses intallations avec ou sans le réseau de distribution. Enfin, nous vous demandons de faire état publiquement de votre ouverture à cet égard afin de faciliter l'émergence d'acquéreurs potentiels.» Le 12 janvier dernier, au centre-ville de Montréal, une centaine de syndiqués ont manifesté contre la décision de Shell de fermer sa raffinerie.
  18. Worldcolor: curieuse transaction François Pouliot / Général, 782 mots Après deux tentatives avortées de R.R. Donneley, c’est finalement Quad/Graphics qui met la main sur Worldcolor. Cette transaction est-elle vraiment équitable pour les actionnaires de Worldcolor? Et quel avenir pour les 1 500 salariés des imprimeries québécoises? En mai, Donneley avait d’abord offert 1,4 G$ pour Worldcolor (autour de 9,50$ par action). En août, l’offre avait été majorée à 1,6 G$ (11$ par action). Il est actuellement difficile de dire combien offre Quad/Graphics. L’acquisition est payée en actions. Au terme de la transaction, on parle d’actionnaires ordinaires qui auront 40% de Quad/Graphics, mais on ne sait pas trop combien vaudront ces actions puisque Quad n’est pas encore cotée. Moins bon que l’offre de Donnelley? Reuters et le Wall Street Journal citent des sources et parlent d’un prix attendu de 1,3-1,4 G$. C’est moins que ce qu’offrait Donnelley. Attention cependant. La transaction avec Quad/Graphics offrira des synergies de 225 M$ sur un BAIIA actuel combiné de 647 M$. Ca semble à première vue assez intéressant pour les actionnaires en terme de création de valeur future. On ne sait si Donnelley, qui ne payait qu’un tiers en actions (le reste comptant) pouvait offrir de telles synergies. Conséquemment, on ne peut trop dire si le levier de création de valeur à long terme aurait été aussi intéressant avec Donnelley. Mais il est aussi possible que les synergies promises par Quad soient en partie mangées par un marché de l’imprimerie en recul dans les prochains trimestres. Si tel doit être le cas, la portion au comptant de l’offre de Donnelley aurait été plus intéressante. Là où vraiment la transaction est curieuse Cette transaction est cependant surtout curieuse dans ceci : le BAIIA de Worldcolor est à peu près le même que celui de Quad (315 M c. 332 M$), mais les actionnaires de World ne reçoivent que 40% de la nouvelle compagnie. Au plan mathématique, quelque chose cloche. La proportion devrait plutôt être autour de 50-50, ce qui donnerait plus d’argent aux actionnaires de World. À noter que les prévisions de croissance du BAIIA de World pour l’an prochain par les deux maisons qui suivent le titre (RBC et TD) étaient assez importantes (352 et 380 M$ attendus). De trois choses l’une. Ou bien la rentabilité de Wolrd était sur le point de fortement diminuer (et la crédibilité de la direction est en jeu). Ou bien celle de Quad est sur le point d’exploser. Ou bien encore, c’est un peu des deux. Mais on peut se demander pourquoi plus de précisions n’ont pas été apportées à la conférence téléphonique. En attendant, on se gratte l’occiput. La fin du siège social Le siège social montréalais disparaîtra et la question est maintenant de savoir combien des 200 emplois qui y sont rattachés seront maintenus dans ce qu’on pourrait qualifier d’unité régionale administrative. La réponse est : pas beaucoup. Et l’on peut se demander si la véritable unité régionale ne sera pas plutôt basée à Toronto. Déjà Worldcolor avait annoncé il y a quelques jours son intention de consolider ses activités dans la région de Toronto. Il est douteux que l’on consolide ses activités dans une région et que l’on laisse sa principale place d’affaires dans une autre. Des usines sont elles à risque de fermer au Québec? Après celle de Bromont il y a quelques jours, d’autres usines sont-elles à risque de fermeture au Québec? Il en reste cinq au Québec, qui emploient 1500 salariés. Il faut ici dire que l’on est un peu estomaqué par la différence de marges bénéficiaires (BAIIA) entre les deux sociétés : 17,6% chez Quad, 9,7% chez World. Difficile de ne pas avoir une petite inquiétude. Si des imprimeries doivent fermer pour générer les synergies (et l’on serait étonné que ce ne soit pas dans le plan de match), ce n’est à première vue pas celles de Quad. On ne connaît pas la situation individuelle de chacune des imprimeries. On sait cependant que Quad a 11 usines aux États-Unis, et n’en a aucune au Canada. Le Canada et le Québec sont des marchés qui ne peuvent être exclusivement desservis par l’Oncle Sam. On serait donc plus inquiet pour les 35 usines de World aux États-Unis que pour les québécoises. Ce qui ne veut néanmoins pas dire qu’il y a absence totale de danger.
  19. J'attends avec impatience les fervents de la bonne nouvelle. Cet article est vrai. Il n'est pas facile de percer en milieu anglophone au Canada quand tu es Québécois mais ceci n'est pas impossible. Par contre, il est plutôt drôle de voir comment les perceptions changent après quelques consommations...
  20. Historic Ogilvy's building could fetch $100M Groupe Devimco in negotiations to purchase Montreal landmark By Robert Gibbens, The GazetteJanuary 26, 2010 7:29 "Spoonman" Cyrille Esteve performs outside the landmark Ogilvy's building in Montreal. Le Groupe Devimco is reportedly in talks to buy the building for about $100 million.Photograph by: Phil Carpenter, The GazetteMONTREAL – The landmark Ogilvy's building on Ste. Catherine St. will probably be sold for about $100 million to Le Groupe Devimco, one of the backers of the big Quartier Dix30 lifestyle centre in Brossard, and partners. Toronto property developer David Jubb, owner of Pyxis Real Estate Equities, bought the Ogilvy's building from the Standard Life Assurance Co. of Canada in May 2000 for $50 million. His office said he was "out of the country" and unavailable for comment. Devimco president Jean-Francoisn Breton also was not available for comment. But Ogilvy's president Bernard Pare confirmed that sale negotiations are well advanced and in the due diligence stage, though "it's not yet a done deal." Some reports said a trust controlled by the Beaudoin and Bombardier families may be a partner in the Ogilvy's deal. It was one of the original investors in Quartier Dix30 along with a large Toronto-based property trust and two pension funds. Founded in 1866 by James A. Ogilvy at the northwest corner of St. Catherine and de la Montagne, the store was acquired in 1927 for the "modest sum" of $38,500 by James Aird Nesbitt, whose father had founded the brokerage firm of Nesbitt Thompson in Montreal, and was expanded into a full-size department store. A major overhaul in 1986 moved it upscale with 60 individual boutiques, including several leading luxury brands. It kept the famed bohemian crystal chandelier on the ground floor and the bagpiper. Jubb, who owns other commercial properties in Montreal, Toronto and Vancouver, made further improvements, including a new air-conditioning system.
  21. Vox : Montreal en perte de vitesse 16 sep 2009, 19:30 De Vox On reproche beaucoup de choses à notre métropole, on pointe du doigt le déclin de Montréal. Mais qu’en est-il réellement? Diagnostic économique et culturel, avec un oeil tourné vers Québec, capitale nationale en pleine ascension. http://fr.video.canoe.tv/video/actualites/mise-a-jour-montreal/42863225001/montreal-en-perte-de-vitesse/42284831001
  22. Notwithstandng this fact, le Canadien ne sera pas des séries cette année, ce qui est pathétique ! Bref, cette franchise gravite sur son passé glorieux, rien de plus. Etrangement, le Canadien n'a rien fait qui vaille depuis le départ des bleus, vivement le retour des fleurs de lys!
  23. L’impérialisme québécois Michel David Le Devoir mardi 19 janvier 2010 Après deux siècles et demi à se remettre des effets de la Conquête, les Québécois ont bien du mal à s’imaginer dans le rôle des méchants impérialistes. Ils y voient presque un contresens. Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Shawn Graham, s’est excusé d’avoir attribué à un sentiment anti-Québec la féroce opposition à la vente d’Énergie NB à Hydro-Québec dans les régions rurales de la province, mais il s’agissait plutôt d’une de ces vérités qui ne sont pas bonnes à dire. Si le ministre de la Défense du Canada, Peter MacKay, qui représente une circonscription de la Nouvelle-Écosse, a senti le besoin d’ajouter son grain de sel en qualifiant le projet de « prématuré », c’est qu’il voit très bien dans quelle direction souffle le vent. À Québec, on assure que l’entente de principe conclue en octobre n’est pas compromise, mais le gouvernement Graham est clairement ébranlé. Un dossier comme celui-là peut rapidement prendre valeur de symbole et devenir l’enjeu d’une élection. Quand les députés ministériels boudent les rencontres d’information, c’est souvent mauvais signe. Le prochain scrutin au Nouveau-Brunswick est prévu en septembre 2010, et les sondages sont inquiétants pour les libéraux de M. Graham. Il y a un an, ils voguaient vers une réélection facile avec 50 % des intentions de vote. En novembre dernier, ils n’en recueillaient plus que 36 %, soit un retard de dix points sur les progressistes-conservateurs de David Alward, qui fait activement campagne contre la vente d’Énergie NB. Durant la même période, le taux de satisfaction envers le gouvernement a baissé de 60 % à 42 %. Le dossier énergétique n’est pas la seule explication de cette dégringolade, qui avait commencé au printemps, mais il a clairement amplifié la grogne. *** Il est normal que les contribuables du Nouveau-Brunswick s’interrogent sur les avantages et les inconvénients d’une transaction aussi importante. Le secret qui a entouré les négociations est également de nature à renforcer la méfiance. Le premier ministre Charest se dit maintenant disposé à « améliorer » l’entente. Cela revient à reconnaître qu’elle n’est pas suffisamment avantageuse pour le Nouveau-Brunswick. Peu importe les modifications qui pourront y être apportées, plusieurs demeureront convaincus qu’il s’agit d’une arnaque. Une régionalisation du marché de l’énergie se développe, a fait valoir Jean Charest, prenant à témoin le gouverneur du Maine, John Baldacci, qui s’est rallié à l’accord après s’en être d’abord inquiété. Peut-être, mais la réaction aurait-elle été aussi vive si c’était Terre-Neuve, plutôt que le Québec, qui agissait comme maître d’oeuvre de cette régionalisation ? Depuis trois mois, le premier ministre terre-neuvien, Danny Williams, appuyé par son homologue néo-écossais, Darrell Dexter, sillonne le pays pour dénoncer le monopole que le Québec tenterait d’établir à son profit, au détriment de sa province, de l’ensemble des Maritimes et de l’Ontario. Il est même allé le dire en Alberta. À vingt ans de distance, la croisade anti-québécoise de M. Williams rappelle celle que son prédécesseur Clyde Wells avait menée contre l’accord du lac Meech. M. Wells soutenait aussi que les concessions faites au Québec nuiraient au reste du pays. Coïncidence, c’était au Nouveau-Brunswick que les problèmes de Meech avaient commencé, quand Frank McKenna avait jugé avantageux d’en faire un thème de sa campagne électorale. M. Charest, que Brian Mulroney avait vainement mandaté pour trouver un compromis, doit s’en souvenir mieux que quiconque. *** Cette semaine, Terre-Neuve poursuivra son combat contre l’impérialisme québécois devant la Régie de l’Énergie. La société énergétique terre-neuvienne, Nalcor, a déposé quatre plaintes contre Hydro-Québec, qui lui refuse l’accès à son réseau de transport pour acheminer vers le marché américain l’électricité qui sera éventuellement produite par le projet de développement du Bas-Churchill. Parallèlement, le gouvernement Williams a annoncé son intention de relancer la contestation judiciaire du contrat signé en 1969, qui permet à Hydro-Québec d’acheter à bas prix l’électricité produite à Churchill Falls jusqu’en 2041 et de la revendre ensuite avec un profit substantiel. Tout cela va colorer passablement le débat sur la vente d’Énergie NB d’ici à la date limite du 31 mars. Les détracteurs de l’accord du lac Meech étaient parvenus à leurs fins parce qu’ils avaient gagné l’appui de l’opinion publique canadienne. Cette fois, M. Williams compte sur elle pour mettre un frein aux ambitions d’Hydro-Québec. ****** mdavid@ledevoir.com _______________________________________________________________________________________________ Newfoundland’s never-ending power politics When electricity’s involved, the Rock has its own version of Je me souviens Jeffrey Simpson The Globe and Mail vendredi 27 novembre 2009 Canadian federalism’s version of the Wars of the Roses has resumed, with Labrador’s hydroelectric power potential again at the centre of the battle between Newfoundland and Quebec. As usual, the federal government is sitting on the sidelines of the battle, desperately eager not to become involved. No federal government wants to irritate Quebec, and this federal government does not want to help Newfoundland, whose Premier Danny Williams has so annoyed Prime Minister Stephen Harper. The latest battle is part of a much larger struggle with tens of billions of future dollars at stake, as many as six provinces implicated directly or indirectly, and the possibility of bringing either greater harmony or severe discord to the Canadian federation. At issue is the proposed takeover of New Brunswick Power by Hydro-Québec. Whatever the benefits for New Brunswick – lower short-term rates and the elimination of debt – the deal is going down badly in that province, where the latest polls showed opposition outstripping support by more than 2 to 1. In Newfoundland, Hydro-Québec’s takeover has infuriated Mr. Williams, who, in typical rhetorical style, has attacked Quebec for “declaring war” on his province and New Brunswick Premier Shawn Graham for selling out his province’s interests. Viewed from St. John’s, the Hydro-Québec offer is part of a decades-long effort to prevent Newfoundland from being the principal beneficiary of Labrador’s huge hydro potential. If N.B. Power falls into Hydro-Québec’s hands, then the massive Quebec utility will geographically encircle Newfoundland. No matter how Labrador power moves – through Quebec to Ontario and/or the United States, or underwater to Nova Scotia and then through New Brunswick – Hydro-Québec will have Newfoundland squeezed. Quebeckers, whose motto is Je me souviens, remember lots of things about their own history, mostly the bad things done to them by les anglais, against which French-speakers valiantly battled. In Newfoundland, the province’s own sense of Je me souviens revolves, in part, around what bad things Quebec did to it. Specifically, every Newfoundlander above the age of 3 learns how their province negotiated a deal in the 1960s with Hydro-Québec to develop the Upper Churchill Falls power in Labrador. The deal seemed fine at the time, but as the world price of energy, including hydro, rose way beyond what the signatories intended, Quebec reaped the benefits. Newfoundland has tried every strategy to renegotiate the deal, from which Quebec derives a profit of about $2-billion a year. Newfoundland has tried moral suasion, shame, rhetoric, negotiations, court challenges, all to no avail. Quebec’s response has always been the same. We helped you get the project going. We took risks, too. A deal is a deal is a deal. Tough. Especially galling for Newfoundland, the deal runs to 2041. Courtesy of American regulatory rulings, hydroelectricity destined for the United States is supposed to pass from one jurisdiction to another with only a negotiated tariff to the transmitter. Newfoundland is using this ruling to insist Hydro-Québec open up its transmission lines to the large power potential waiting to be exploited in what is called the Lower Churchill project. But Quebec authorities have delayed a hearing on the Newfoundland action for almost four years. It is finally supposed to start in January, but Quebec’s delay strikes Newfoundlanders as typically hostile and premeditated. At the very least, Newfoundland wants the same guarantees from New Brunswick for transmissions access, whether its utility is taken over by Hydro-Québec or not. Otherwise, Newfoundland fears its power will be bottled up, or might be sold to Hydro-Québec at prices that will allow that utility to capture most of the profits. Lower Churchill is essential for Newfoundland, in part because it would send cheap power from Labrador to the island of Newfoundland and allow eventual large-scale wind power projects in Labrador to have access to the new transmissions. For Quebec, the Lower Churchill project is just one among many. Quebec is developing big projects within its own borders, and can wait for Labrador. Newfoundland, by contrast, wants Lower Churchill up and running by 2017 as part of a long-term plan to become an energy powerhouse. Quebec apparently now sees Newfoundland as a competitor, not a potential ally. Squeezing a competitor by purchasing New Brunswick Power is part of how to deal with the situation in a cut-throat world. That the two provinces are both in Canada, and might therefore try to work together, certainly doesn’t seem to bring them together. Ontario, strangely, is almost silent in this struggle, although it could desperately use clean, cheap power from Labrador. As for the federal government, it decided decades ago not to involve itself, lest it irritate Quebec. In a country without a national energy policy or a national electrical grid, and with no political appetite for intervening in interprovincial struggles over natural resources, the only movement from Ottawa is that of heads ducking. Meanwhile, the bad relations between Newfoundland and Quebec deteriorate further.
  24. Énergie NB, prise deux Publié le 20 janvier 2010 à 06h27 | Mis à jour à 06h28 (Montréal) C'est une petite anecdote qui m'a été contée par une source bien informée. Lorsque Hydro-Québec a négocié l'achat d'Énergie NB l'été dernier, son PDG, Thierry Vandal, n'a jamais eu à se rendre à Fredericton! Lors de ces pourparlers, ce sont les négociateurs du premier ministre Shawn Graham qui se déplaçaient au siège social d'Hydro-Québec, sur le boulevard René-Lévesque. Mais pour réussir à boucler cette transaction historique, qui a soulevé une tempête politique au Nouveau-Brunswick, Thierry Vandal a fait le voyage jusqu'au village de Belledune, au nord du Nouveau-Brunswick. Il y a rencontré les travailleurs et leaders de cette communauté de la baie des Chaleurs, qui s'inquiète du sort de sa centrale thermique au charbon. Une crainte entièrement justifiée, puisque Hydro-Québec prévoit condamner cette centrale polluante dans un horizon encore indéterminé. Cette histoire est révélatrice du changement qui s'est opéré depuis l'annonce de cette acquisition controversée, à la fin octobre. D'une cession d'actif pilotée par une province cherchant à réduire son endettement, la vente d'Énergie NB est devenue une excellente transaction à sauver pour le Québec. Dans sa version remaniée qui sera dévoilée ce matin, à Québec et à Fredericton, cette transaction n'a plus la même envergure, même si elle est toujours dans les 10 chiffres. On parle d'une acquisition de 3,2 milliards de dollars au lieu de 4,75 milliards, selon nos informations. Surtout, Hydro-Québec n'a plus du tout le même rôle. Au lieu d'être propriétaire de la quasi-totalité des éléments d'actif d'Énergie NB, la société d'État québécoise devient fournisseur d'électricité en gros au Nouveau-Brunswick. Mais un fournisseur tout de même privilégié. Hydro-Québec empruntera les lignes de transport et de distribution de sa voisine, qui resteront la propriété d'Énergie NB. Elle met aussi la main sur les droits de transport d'électricité qui étaient détenus par la filiale de commercialisation d'Énergie NB. Ces droits qui permettent d'exporter 670 MW à la Nouvelle-Angleterre et une centaine de mégawatts à l'Île-du-Prince-Édouard s'additionnent aux droits de transport de 300 MW dont Hydro-Québec disposait déjà au Nouveau-Brunswick. Ainsi, Hydro-Québec aura un bon accès au Maine et, par ricochet, au riche marché de l'électricité du nord-est des États-Unis. Hydro-Québec n'y écoulera pas nécessairement plus d'électricité. Mais la société pourra choisir le moment le plus opportun pour conclure des transactions de vente, lorsque les prix sont les plus élevés (de jour, de semaine). Cette flexibilité devrait se refléter sur la ligne des profits. Encore faut-il que cette transaction se concrétise. Car les Néo-Brunswickois ont eu une réaction complètement épidermique à la suite de l'annonce de la vente de leur société d'État. Il fallait lire les commentaires à chaud sur certains blogues du Nouveau-Brunswick pour constater à quel point l'arrivée d'Hydro-Québec a suscité des craintes qui frisaient par moment la xénophobie. «Nous ferons-nous servir uniquement en français?» demandait un internaute, et ainsi de suite. Avec cette nouvelle entente, Hydro-Québec sera presque invisible au Nouveau-Brunswick. Énergie NB sera seule responsable du service à la clientèle, de la perception des comptes et de la maintenance de ses lignes de distribution et de transport. Surtout, ce n'est pas Hydro-Québec qui aura l'odieux de réclamer des hausses de tarif d'électricité à la régie de l'énergie du Nouveau-Brunswick, lorsque le gel du tarif résidentiel se terminera dans cinq ans. C'est Énergie NB qui se présentera seule au marbre. Par contre, Hydro-Québec aura droit de vie ou de mort sur les trois centrales les plus polluantes d'Énergie NB. Ces centrales deviendront des boulets lorsque le Canada et les États-Unis réglementeront de façon plus stricte leurs émissions de gaz à effet de serre et fixeront les nouvelles règles du jeu - ce qui n'est pas demain la veille compte tenu des minces progrès accomplis lors de la récente conférence sur les changements climatiques de l'ONU tenue à Copenhague... Trois centrales se trouvent ainsi dans le collimateur. Outre celle de Belledune, alimentée au charbon, se trouvent celles de Dalhousie et de Coleson Cove, qui carburent toutes deux au mazout. Or, Hydro-Québec entend uniquement conserver celle de Coleson Cove, comme centrale d'appoint pour combler les besoins en période de pointe l'hiver. Est-ce que les visages familiers des réparateurs d'Énergie NB permettront de calmer le jeu au Nouveau-Brunswick? Est-ce que le gel des tarifs pendant cinq ans suffira à convaincre les consommateurs? Est-ce que la réduction de la dette du Nouveau-Brunswick, qui reste appréciable, séduira malgré tout les contribuables? Je ne m'aventurerai pas sur ce terrain, à l'évidence glissant! Mais en attendant que cette acquisition partielle se concrétise, le 31 mars selon ce qui a été prévu, il serait hasardeux d'évoquer une éventuelle transaction d'Hydro-Québec avec l'Île-du-Prince-Édouard! De la même façon, il ne faudrait pas insister trop fort sur les tarifs industriels d'électricité du Nouveau-Brunswick, qui resteront de 10% supérieurs à ceux du Québec, ce qui permettra à la Belle Province de conserver son avantage comparatif afin d'attirer des industriels. Il y a un certain Danny Williams qui s'agite sur son île devant les visées prétendument hégémoniques du Québec. Avec cette vieille rancoeur que les Terre-Neuviens entretiennent depuis 40 ans à l'endroit du Québec, ce premier ministre fera tout en son pouvoir pour faire dérailler cette alliance. sophie.cousineau@lapresse.ca TRANSACTION ENTRE HYDRO-QUÉBEC ET ÉNERGIE NB COÛT 3,2milliards CLIENTS SUPPLÉMENTAIRES 600 000 INCLUS 7 centrales hydroélectriques et une centrale nucléaire EXCLUS Les réseaux de transport et de distribution
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