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Plus de trois milliards $ à l’abri des taxes municipales

 

Jean-Louis Fortin

28/07/2010

 

Pendant qu’on prépare les contribuables à de nouvelles hausses de taxes foncières pour 2011, des milliers de propriétaires d’immeubles ne paient pas un sou en taxes municipales et scolaires, grâce à la loi provinciale et à des ententes avec les villes. En 2010, à Montréal, Laval et Longueuil, la valeur combinée des immeubles exemptés atteint 3,3 milliards $, révèle une enquête menée par 24H.

 

Au total, les trois villes estiment qu’elles pourraient récolter presque 100 millions $ en revenus supplémentaires chaque année, si ces immeubles étaient taxés.

 

Lieux de culte de toutes les sectes et religions, terrains de golf publics, théâtres, marinas ; la liste des organisations qui échappent aux charges foncières s’allonge même à un rythme soutenu, avons-nous constaté.

 

Ces chiffres excluent plusieurs catégories d’immeubles exemptés dont les édifices gouvernementaux, les hôpitaux et les écoles publiques, qui paient des compensations fixes aux villes, de même que les bâtiments municipaux et les terrains sur lesquels se trouvent des voies de circulation.

 

Bien que controversés, ces congés de taxes sont parfaitement légaux, puisqu’ils s’appuient sur la Loi sur la Fiscalité municipale (LFM).

 

Duplex et triplex

 

Ainsi, sur le territoire de la ville de Montréal, 1167 propriétés classées comme « lieu de culte » ne paient pas de taxes foncières en vertu de l’article 204 de la LFM.

 

Parmi ces immeubles religieux d’une valeur totale de presque 1,9 milliard $, on retrouve des lieux de rassemblement tels des églises et des mosquées, mais aussi de nombreux duplex et triplex dont certains servent de presbytères.

 

Il faut y ajouter 174 « cimetières », des terrains dont l’évaluation combinée dépasse le demi-milliard $.

 

On compte aussi huit terrains de golf publics d’une valeur totale de presque 130 millions $, exemptés en vertu de l’article 211 de la même loi, qui ne paient pour la plupart que la valeur des taxes reliée aux bâtiments.

 

C’est le cas du Club de golf de l’Île de Montréal, dont la photo était utilisée erronément, et qui paie des taxes foncières sur les bâtiments. Le terrain, dont il n’est pas propriétaire, appartient à la Ville.

 

La liste des propriétés exemptées inclut également le Royal St-Lawrence Yacht Club, une marina de 3,6 millions $ aux abords du lac Saint-Louis, à Dorval, fondée en 1888.

 

L’administration Tremblay, aux prises avec un manque à gagner de 400 millions $ pour boucler son budget 2011, pourrait-elle remettre en question la pertinence de ces congés de taxes ?

 

Réponse sans équivoque dans un courriel en provenance du cabinet du maire: « Non. Le maire Tremblay a déjà dit que la Ville ne réévaluera pas la question des exemptions ».

 

Manque à gagner relié aux propriétés non imposées

 

(évalué par les municipalités)

 

Montréal : 64 millions $

 

Longueuil : 21,7 millions $

 

Laval : 11 millions $

 

De plus en plus de congés de taxes

 

Les registres du service d’évaluation foncière de Montréal révèlent que la valeur totale des exemptions a presque triplé en trois ans, uniquement en ce qui concerne les organismes sans but lucratif, par exemple la Société canadienne du Cancer et la Mission Old Brewery.

 

Ainsi, dans le rôle d’évaluation 2004, 306 organismes à but non lucratif, dont les immeubles valaient au total 296 millions $, étaient exemptés de taxes municipales et scolaires.

 

Trois ans plus tard, en 2007, ce chiffre avait grimpé à 530 organismes, dont les immeubles valaient 880 millions $.

 

Parmi les ajouts à la liste, on retrouve le Festival international de Jazz de Montréal, propriétaire d’un bâtiment sur la rue Sainte-Catherine Ouest qui vaut 9,5 millions $.

 

Il y a aussi le Cirque Éloize, dont le siège social de 2,4 millions $ est situé dans le Vieux-Montréal , ainsi que l’immense Cité des arts du Cirque (TOHU), rue Jarry, dont la valeur foncière est estimée à 16 millions $.

 

L’ajout le plus important est celui du Stade Uniprix, appartenant à Tennis Canada, dont les bâtiments et terrains ont une évaluation combinée de 33,7 millions $.

 

L’exemption de Tennis Canada, une organisation sans but lucratif, découle d’une entente spéciale avec la Ville, qui exige notamment que 45% des équipements sur le site soient utilisés par le grand public.

 

« Complètement absurde »

 

Claire Joly, directrice générale de la Ligue des contribuables du Québec, est estomaquée de la valeur totale des exemptions de taxes municipales.

 

« Beaucoup de contribuables vont sursauter en voyant ces chiffres, surtout que cette année, après les élections de novembre dernier, il y a eu des hausses de taxes assez généralisées dans la plupart des municipalités », déplore-t-elle en entrevue.

 

« C’est complètement absurde d’exempter les terrains de golf publics, ils font des profits », dénonce-t-elle entre autres.

 

La loi provinciale qui accorde un congé fiscal aux terrains de golf a été adoptée en 1963. Depuis 1980, la nouvelle Loi sur la fiscalité municipale (LFM) limite cette mesure aux terrains publics.

 

« Les objectifs visés par cette disposition étaient de protéger les terrains de golf contre la taxation abusive de certaines petites municipalités et de protéger et de favoriser l’existence d’espaces verts naturels en milieu urbain », explique Caroline Saint-Pierre, porte-parole du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire.

 

http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmontreal/actualites/archives/2010/07/20100728-162408.html

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  • 13 années plus tard...

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2023-12-08/immatriculation-des-vehicules-polluants/la-caq-accusee-de-permettre-une-taxe-bleue.php

Immatriculation des véhicules polluants La CAQ accusée de permettre une « taxe bleue »

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PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Québec donnera aux villes le pouvoir d’imposer l’immatriculation des véhicules en fonction de leur consommation d’essence.

(Québec) En campagne électorale, François Legault dénonçait la proposition de Québec solidaire de surtaxer les véhicules polluants. Mais avec une nouvelle loi, son gouvernement donnera aux villes le pouvoir d’imposer l’immatriculation des véhicules en fonction de leur consommation d’essence.

Publié à 1h08 Mis à jour à 5h00
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Ce nouveau pouvoir s’est concrétisé mardi avec le dépôt d’une série d’amendements au projet de loi sur la fiscalité municipale, qui doit être adopté ce vendredi. Il permettra aux villes d’imposer « une taxe sur l’immatriculation des véhicules de promenade » sur leur territoire.

Le gouvernement Legault disait vouloir donner aux villes ayant des sociétés de transport le pouvoir de taxation déjà conféré à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) pour financer le transport collectif.

Mais en soirée mardi, les députés des partis de l’opposition ont appris que les villes auraient beaucoup de latitude dans l’application de cette taxe, également conférée aux MRC offrant des services de transport adapté ou de transport collectif.

 

Le député de Québec solidaire Andrés Fontecilla a demandé à la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, si les villes pourraient « taxer davantage un gros véhicule qui a une consommation d’essence très importante ». Elle a répondu par l’affirmative.

Pas de plafond

Le gouvernement affirme que les villes vont pouvoir « moduler le montant de la taxe selon le type de véhicule et l’impact qu’il a sur la route ».

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PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Le député solidaire Andrés Fontecilla

Je constate qu’en quelque sorte, par une autre voie, presque un an après, on revient à une proposition que ma formation politique a faite qu’on a péjorativement qualifiée de taxe orange.

Andrés Fontecilla, député de Québec solidaire

« On ouvre la possibilité à une majoration d’une taxe selon la cylindrée d’une voiture. On ouvre la porte à une taxation majorée selon la grosseur et la puissance du véhicule. Je suis étonné et agréablement surpris », a lancé M. Fontecilla.

« C’est bien que vous soyez venu ici aujourd’hui », a répondu Mme Laforest.

Actuellement, il n’existe qu’une seule taxe du genre, gérée par la CMM. À partir de 2024, la somme facturée aux automobilistes dans ce regroupement de municipalités sera de 59 $, peu importe la taille du véhicule. La CMM n’avait pas comme lecture qu’elle pouvait moduler les tarifs en fonction du véhicule, mais elle observe les travaux de la commission avec intérêt. La loi ne prévoit pas non plus de plafond pour cette taxe.

« Il n’y a pas de maximum, c’est la ville qui va le déterminer », a poursuivi la ministre Andrée Laforest.

La libérale Virginie Dufour approuve aussi la proposition caquiste. C’est le PLQ qui avait offert le pouvoir de taxation à la CMM en 2016. Mme Dufour n’a pu s’empêcher de dénoncer ce revirement de la Coalition avenir Québec, et a pondu un florilège de citations d’élus caquistes qui ont dénoncé cette mesure à l’époque.

Ce n’est pas aux citoyens de la classe moyenne, déjà surtaxés, de payer la note, d’autant plus que la réalité quotidienne de bon nombre de ces familles ne leur permet pas d’utiliser le transport collectif.

Nathalie Roy, en 2016

Les libéraux sous-traitent encore des hausses de taxes aux municipalités. Ce n’est pas comme si les municipalités avaient plus d’argent au final pour financer le transport en commun. La balance demeure négative.

Mario Laframboise, en 2016

Ce projet de loi est une attaque envers les contribuables de la Montérégie, c’est à peine croyable.

Jean-François Roberge, en 2016

« Hypocrite »

Mme Dufour s’est alors demandé si le caucus caquiste s’était rangé derrière cette mesure. Elle estime que le gouvernement Legault « pellette dans la cour des municipalités l’odieux de taxer toutes sortes de choses » et que pendant ce temps, il offre un « cadeau » de 100 $ sur le permis de conduire – une perte de revenu de 600 millions pour l’État québécois. « Ça aurait dû aller au transport collectif », a soutenu Mme Dufour.

La ministre Andrée Laforest rétorque qu’elle répond aux demandes de l’Union des municipalités du Québec et de la Ville de Québec. « On est en 2023. Il y a eu des discussions avec [la ministre des Transports] Geneviève Guilbault. […] En 2023, les autres villes l’ont demandé. Les villes ont demandé la diversification, comment diversifier leurs revenus. On le permet, voilà », a-t-elle expliqué.

Mais pour le solidaire Etienne Grandmont, c’est un geste « peureux et hypocrite ».

Ils ont critiqué nos propositions en campagne électorale, et ils viennent maintenant donner cette responsabilité aux municipalités. Est-ce qu’on va se mettre à parler des taxes bleues ? Parce que ça ressemble à ça.

Etienne Grandmont, député de Québec solidaire

M. Grandmont estime que le transport collectif devrait être à la charge de l’État québécois, tout comme la gestion et l’entretien du réseau routier.

En 2022, le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTQ) avait reconnu qu’il étudiait la possibilité de taxer les véhicules les plus polluants, mais le gouvernement Legault avait fermé la porte à court terme.

Le porte-parole du premier ministre, Ewan Sauves, avait indiqué à Radio-Canada qu’il ne s’agissait « que de scénarios, regardés par le MTQ à long terme ». « On exclut d’emblée d’augmenter le fardeau fiscal des Québécois. Point final », avait-il dit.

Le cabinet de Mme Laforest a redirigé les questions de La Presse vers le cabinet de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault. Son directeur des communications, Maxime Roy, souligne que « c’est une demande de longue date des municipalités ». « Elles détermineront elles-mêmes les paramètres de ce poste de revenus supplémentaire et devront, évidemment, justifier leurs choix devant leurs citoyens », a-t-il indiqué.

------------------

Un article précédent sur le sujet: https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2023-12-05/financement-du-transport-collectif/le-gouvernement-legault-veut-permettre-a-toutes-les-villes-de-taxer-les-automobilistes.php

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Pour moi il ne fait aucun doute que Legault, par pur manque de courage politique, refile aux villes la patate chaude des droits d'immatriculation des véhicules en fonction de leur consommation d'essence, leur gabarit et leur poids. Ainsi l'odieux des surtaxes ira aux municipalités qui d'un autre côté manquent substantiellement de revenus pour financer les transports en commun sur leur propre territoire, conséquence des dernières coupes récentes de transfert de Québec pour justement financer les TEC.

On parle de ce problème particulier depuis longtemps déjà, puisque les véhicules plus lourds et qui consomment davantage d'énergie sont devenus la majorité sur nos routes. Un choix des automobilistes qui va totalement à l'encontre des objectifs de réduction de notre bilan carbone au Québec. Par ailleurs cette préférence contribue à davantage de pollution, à l'usure accrue des rues et routes, à plus de congestion à cause de leur plus grand gabarit, aux risques supplémentaires de blessés plus graves et de morts en cas de collision, et à l'espace additionnel de stationnement qu'ils occupent notamment sur rue, etc. 

D'un autre côté le parc automobile du grand Montréal augmente plus vite chaque année que la population elle-même. Une tendance lourde qui se compte en dizaines de milliers de véhicules annuellement, qui par surcroit rendent la mobilité de plus en plus pénible et plus couteuse pour tout le monde.

Or les villes en manque de budget, n'hésiteront pas à faire la job de bras du gouvernement, puisque Québec ne leur laisse aucune autre marge de manoeuvre. On peut donc s'attendre qu'elles appliqueront fidèlement le principe du pollueur-payeur que s'interdisait obstinément la CAQ depuis son premier mandat, afin de préserver son image et sa popularité auprès des électeurs.

Naturellement Montréal prendra assurément le leadership dans cette nouvelle surtaxe puisque la métropole est la première concernée par ce grave problème et que son déficit de financement et les problèmes de mobilité y sont plus criants. La Ville de Québec sautera sûrement elle aussi rapidement dans la mêlée avec sa lourde congestion routière et le financement précaire de son futur réseau de transport structurant (tramway) mis injustement en veilleuse par le gouvernement provincial.

On peut donc considérer les automobilistes, notamment ceux propriétaires de VUS comme avertis. Car ils n'échapperont pas à des frais complémentaires récurrents à chaque renouvellement annuel, dans le but de rééquilibrer le fardeau fiscal plus équitablement entre tous les utilisateurs. Je vois même s'ajouter une future taxe kilométrique en sus de la première, dont l'objectif sera de diminuer le plus possible l'étalement urbain et limiter éventuellement l'importance de la part modale de l'automobile dans les zones urbaines.

Conclusion, la bombe a été lâchée par le gouvernement, mais ce sont les villes qu'on accusera pour cette révolution du gros bon sens. Ici le calcul politique est grotesque parce que Legault force les villes à faire son sale boulot, en refusant de prendre directement ses propres responsabilités.

Le seul bon côté dans tout ça, c'est qu'à terme le secteur des transports au Québec diminuera considérablement son poids dans le bilan carbone de la province, certainement un pas dans la bonne direction en matière d'environnement et de développement durable.

 

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  • Administrateur

C’est complètement débile mental. Les grosses cylindrées paient déjà une surtaxe à l’immatriculation de plusieurs centaines de dollars par année…. Sans compter que les gros consommateurs d’essence paient en masse leur part de la taxe d’essence. Ça s’arrête où. 
 

Du gros journalisme de La Presse, zéro recherche. 
 

https://saaq.gouv.qc.ca/saaq/tarifs-amendes/immatriculation/cout-immatriculation-additionnel-vehicules-forte-cylindree

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Les propriétaires de VUS et camions légers sont de plus en plus nombreux sur nos routes et rien ne semble limiter cette progression. Ce ne sont évidemment par les coûts supplémentaires d'immatriculation ni de l'essence qui les découragent. Reste alors l'ajout d'autres mesures pour inverser la tendance et ce sont aux villes que Legault demande d'adopter ces nouvelles mesures en s'en lavant les mains, lui qui a toujours nié le problème. 

Voici un autre article sur le sujet:

État de l’énergie au Québec en 2023 La voiture disparaît, le VUS domine

 

Modifié par mtlurb
Répétition.
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  • Administrateur

la presse republie la même chose aux 2 mois et tu les recopies ici, on a compris les 45 premières fois. 
 

Ces SUV paient leur sur-taxes déjà. As tu regarder le lien vers la SAAQ? Ils font amplement leur part. C’est pas la faute des automobilistes si les sociétés de transports sont mal gérées. 

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il y a une heure, mtlurb a dit :

la presse republie la même chose aux 2 mois et tu les recopies ici, on a compris les 45 premières fois. 
 

Ces SUV paient leur sur-taxes déjà. As tu regarder le lien vers la SAAQ? Ils font amplement leur part. C’est pas la faute des automobilistes si les sociétés de transports sont mal gérées. 

C'est sûr que j'ai lu le lien de la SAAQ d'où mon commentaire dans ma dernière réponse. La tendance lourde dans le monde actuellement est de diminuer le plus possible notre impact carbone et le Québec doit lui aussi faire sa part, surtout qu'on accuse un bon retard sur notre bilan en dépit de nos promesses depuis notre engagement dans l'Accord de Paris.

Quant aux déficits des transports en commun ils sont inévitables car si on voulait qu'ils soient vraiment rentables, il faudrait augmenter considérablement les tarifs, ce qui serait contre-productif. D'ailleurs la grande majorité des pays développés subventionnent les TEC parce qu'ils font indéniablement partie des programmes de mobilité durable. D'ailleurs toute proportion gardée ils déplacent plus de millions de gens que la voiture, sont moins énergivores et occupent moins d'espace dans le territoire urbain.

Toutefois si on compare le budget des routes, Québec en assume la totalité (ce qui n'est pas le cas pour les TEC) sans pour autant les entretenir suffisamment avec des infrastructures qui vieillissent prématurément parce que trop sollicitées. Le budget québécois du transport collectif est cette année de 15.4 milliards, celui des routes est de 31.5 milliards. https://www.cargo-montreal.ca/wp-content/uploads/2023/03/Budget-2023-2024-CargoM.pdf   (détails de ces chiffres à la page 9 de ce lien)

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  • Administrateur
il y a une heure, acpnc a dit :

La tendance lourde dans le monde actuellement est de diminuer le plus possible notre impact carbone et le Québec doit lui aussi faire sa part, surtout qu'on accuse un bon retard sur notre bilan en dépit de nos promesses depuis notre engagement dans l'Accord de Paris.

La tendance encore plus lourde dans le monde, c'est d'élire des gouvernements populiste qui vont annuler toutes ces mesures là. 

Les mesures pour limiter l'impact carbone, sont tellement rapides, tellement chères et peu efficaces que les gens débarquent en masse et n'y croient plus.

Ce n'est pas une question d'être un négationniste de ce qui passe avec l'environnement, mais plutôt le fait que la population perçoit toutes ces mesures comme une autre façon de taxer et de limiter leur liberté économique.

Et au final, rien ne s'est amélioré... au contraire.

Je peux nommer beaucoup de pays qui ont basculé dans les derniers 12 mois dans le populisme, mais je suis sûr que tu le sais déjà si tu suis les nouvelles.

Donc qu'est ce qui est mieux? Forcer dans la gorge de la population des pseudos-solutions qui ne fonctionnent pas, ou élire des gouvernements populistes qui risquent de foutre plus de bordel?

il y a une heure, acpnc a dit :

Toutefois si on compare le budget des routes, Québec en assume la totalité (ce qui n'est pas le cas pour les TEC) sans pour autant les entretenir suffisamment avec des infrastructures qui vieillissent prématurément parce que trop sollicitées. Le budget québécois du transport collectif est cette année de 15.4 milliards, celui des routes est de 31.5 milliards. https://www.cargo-montreal.ca/wp-content/uploads/2023/03/Budget-2023-2024-CargoM.pdf   (détails de ces chiffres à la page 9 de ce lien)

Les routes sont utilisés pour le bien de 100% de la population, ta nourriture et ton énergie n'arrive pas par téléportation, surtout pas là où tu habites.

Chaque citoyen profite de ce bien commun et doit payer sa part pour ces infra routières. C'est normal que la province, par le biais des taxes que tous* les citoyens paient, doit assumer l'entière facture. (Québec n'est pas une entité qui peut "imprimer" de l'argent par magie... c'est la somme des taxes de tous ses citoyens).

Selon les chiffres de 2010, 34% des québécois utilisent régulièrement les TEC... je ne crois pas que ce chiffre à augmenté depuis, au contraire.

https://statistique.quebec.ca/fr/produit/tableau/proportion-de-la-population-quebecoise-utilisant-regulierement-le-transport-en-commun-selon-certaines-caracteristiques-sociodemographiques-et-economiques-2010

100% = 31.5MM$
34% = 15.4MM$

Qu'est ce qui coûte plus cher à l'état québécois d'après toi?

*en réalité 40% des québécois ne paient aucuns taxes sur le revenu.

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Personne ne nie la nécessité des routes qui est un des piliers de l'économie. La question n'est pas de choisir l'un ou l'autre, mais plutôt de faire des choix plus équilibrés surtout en zones urbaines et péri-urbaines. Le sujet est vaste et on ne s'entendra probablement jamais sur le sujet, bien qu'en parler aide à mieux comprendre la vision de chacun. 

Quant à la montée de la droite en Europe et ailleurs, elle ne vient pas des taxes diverses ni des actions pour contrer les changements climatiques, mais bien principalement des vagues d'immigration qui submergent certains pays et en menacent d'autres. C'est le ressac des populations guidée par la peur qui les poussent vers l'extrémisme, en pensant que ces gouvernements autoritaires les débarrasseront de ce danger. C'est plutôt la perte de leurs propres libertés démocratiques qui est un danger bien plus grand que l'immigration. Mais cela (même si l'histoire l'a bien démontré) ils ne le réaliseront peut-être que trop tard?

Voici un bon article sur le sujet:

L’engrenage européen

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PHOTO LISI NIESNER, REUTERS

Des agents de sécurité marchent dans le marché de Noël de la Breitscheidplatz, à Berlin.

Les Allemands prennent très au sérieux la période de l’avent, ces quatre semaines qui mènent à Noël. Les marchés de Noël occupent les centres-villes du pays. La musique des Fêtes y a déjà le monopole. Dans ce décor féérique, dans lequel je me suis plongée la semaine dernière, la forte présence policière détonne. Étonne.

Et cette police sévit. Mercredi, deux adolescents de 15 et 16 ans ont été arrêtés. Selon les forces de l’ordre, ils fomentaient en ligne un attentat contre un marché de Noël de Leverkusen, près de Cologne. Les deux jeunes hommes avaient aussi planifié de fuir le pays pour se joindre à la branche de l’État islamique en Afghanistan, ont affirmé les enquêteurs. Un autre attentat – visant encore un marché de Noël – aurait aussi été déjoué en Basse-Saxe, selon la radio publique du nord du pays, NDR.

Ces évènements contribuent à faire monter la tension dans un pays qui est déjà sur le qui-vive. Depuis les attentats terroristes du Hamas du 7 octobre en Israël, qui ont mené à une réponse israélienne d’une dureté sans précédent dans Gaza, les services de renseignement de l’Allemagne sont en état d’alerte, craignant un attentat sur le sol allemand perpétré par des islamistes radicalisés.

Ici, personne n’a oublié qu’en 2016, un camion-bélier a tué 12 personnes et en a blessé 48 autres au nom de l’État islamique dans un marché de Noël archiconnu de Berlin.

 

L’Allemagne n’est pas la seule à avoir relevé son niveau d’alerte. La France voisine – qui a subi trois attaques au cours des derniers mois – est aussi sur les dents. Il suffit de marcher dans l’aéroport Charles-de-Gaulle, où tous les écrans rappellent aux voyageurs que la menace flotte et où les policiers armés sont très visibles, pour sentir la nervosité ambiante. La situation est la même en Belgique, en Autriche, en Slovénie et en Bosnie-Herzégovine. Le contraste avec l’ambiance au Québec est marquant.

« Oui, on sent que la peur est généralisée en Europe », m’a dit à ce sujet Michael Ignatieff, que j’ai joint à Vienne à mon retour de Hambourg. L’ancien chef du Parti libéral du Canada qui est recteur émérite de l’Université d’Europe centrale note que ce sentiment n’est pas né au lendemain du 7 octobre.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, beaucoup sentent que les frontières européennes sont à risque, que le conflit ne va pas s’y arrêter. Les évènements au Proche-Orient contribuent aussi à cette peur. Les gens craignent notamment l’élargissement de ce conflit et les impacts sur l’économie de l’Europe.

Michael Ignatieff, recteur émérite de l’Université d’Europe centrale

 

Dans les cercles que j’ai fréquentés lors de mon récent périple familial, c’est une autre menace qui retenait l’attention : celle de la montée de l’extrême droite. Et pour cause. La mouvance politique – qui se nourrit de discours anti-immigration et plus particulièrement antimusulmans – s’étend à travers le continent comme une tache d’huile. Elle est au pouvoir ou participe à la coalition au pouvoir en Italie, en Suède, en Slovaquie, en Finlande et en Hongrie. Le 22 novembre, le politicien néerlandais Geert Wilders est arrivé premier aux élections législatives. Et en Allemagne, dans des élections régionales du début octobre en Bavière et en Hesse, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) a fait des avancées importantes, confirmant que son attrait traverse la frontière psychologique entre les anciennes Allemagnes de l’Est et de l’Ouest.

 

L’Europe se retrouve donc dans un engrenage politique inquiétant.

D’un côté, les remous sur la scène internationale fragilisent le tissu social et exacerbent la peur et les tensions politiques. De l’autre, l’extrême droite et la droite radicale sont prêtes à surfer sur les craintes et l’incertitude pour gagner de nouveaux électeurs.

Le tout pourrait se traduire dans les urnes au cours de la prochaine année. En Allemagne, où des élections régionales doivent avoir lieu dans deux régions, la Thuringe et la Saxe, mais aussi lors des élections du Parlement européen en juin.

« Je m’attends à de grands succès électoraux de l’extrême droite dans les années à venir, m’a d’ailleurs dit à ce sujet Frédéric Mérand, directeur du département de science politique de l’Université de Montréal. Ce qu’on observe, c’est que le centre gauche européen s’est effondré autour de 2005-2010, et là, c’est le centre droit, les partis conservateurs traditionnels, qui s’effondrent », note l’expert de politique européenne.

Pour limiter la casse, ces partis de la droite traditionnelle ont tendance à récupérer une partie du discours de l’extrême droite. « En agissant ainsi, ils légitiment l’extrême droite. Car entre la copie et l’original, les électeurs choisissent l’original », souligne M. Mérand.

 

Est-ce que la marche vers l’expansion du pouvoir de l’extrême droite et de la droite illibérale en Europe est inéluctable ? Absolument pas. Les élections d’octobre en Pologne en sont la preuve. La mobilisation des jeunes et des femmes a eu raison du parti Droit et justice. Ce parti qui tire son inspiration de la Hongrie de Viktor Orbán faisait craindre une dérive autoritaire.

« Oui, l’Europe a peur et ça a des conséquences, mais on ne peut pas dire que les jeux sont faits, dit Michael Ignatieff. Ça dépend de trop de choses, mais notamment, ça dépend du centre qui doit retrouver son courage. Qui doit trouver le moyen de répondre au désarroi de la population. »

C’est le souhait que je déposerai sous mon sapin de Noël.

 
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