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Sabia : Pas à la Caisse de sauver les sièges sociaux


ErickMontreal

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Mission : pas à la Caisse de sauver les sièges sociaux, dit Sabia

4 mai 2009 - 16h08

 

« Je suis Catholique, mais pas Jésuite » - Mission : pas à la Caisse de sauver les sièges sociaux

François Pouliot

ARGENT

 

Michael Sabia estime qu’il n’est pas dans la mission de la Caisse de tenter de sauver des sièges sociaux. Il a cependant demandé à son équipe de tenter d’intégrer quatre principes dans la philosophie de placement de l’institution afin de permettre de rapprocher les deux éléments centraux de sa mission : rendement et développement économique du Québec.

 

La question de la mission de l’institution a refait surface en commission parlementaire, alors que le député François Legault a demandé au nouveau président ce qui devait primer : rendement ou développement économique du Québec?

 

« Je suis Catholique, mais je ne suis pas Jésuite. Je vais essayer d’éviter ce débat », a répondu monsieur Sabia.

 

Il a néanmoins soutenu ne pas avoir de contradiction entre rendement et développement économique. Monsieur Sabia a poursuivi en énonçant quatre principes que la Caisse devrait suivre dans ses décisions d’investissement.

 

1-La Caisse est un fiduciaire des déposants, et sa responsabilité est différente de celles de la SGF ou Investissement Québec.

 

2-Nous avons un avantage compétitif au Québec parce que l’information est la clef. Il y a ici un accès prioritaire aux réseaux et aux gens d’affaires.

 

3-Une saine gestion demande une diversification hors du Québec et du Canada. C’est une question de gestion du risque.

 

4- Nous sommes un investisseur phare au Québec. Une décision d’investir ou de ne pas investir au Québec peut avoir un impact sur les autres.

 

« J’ai l’intention de mettre ces quatre principes sur la table et de demander de les considérer pour chercher une façon d’améliorer l’équilibre entre le rendement et la participation au développement économique du Québec », a-t-il dit.

 

Pas de sauvetage de sièges sociaux

 

Le président a du même souffle estimé qu’il n’était pas du rôle de la Caisse de venir sauver les sièges sociaux du Québec.

 

« Si l’on pense qu’il est possible de générer un rendement plus élevé à long terme avec une participation dans une société où il y a un débat sur le siège social, il sera possible pour nous d’avoir une oreille sympathique… », a-t-il dit, mais seulement dans cette situation.

 

Monsieur Sabia a fait valoir que prendre une position de blocage dans les 25-30 sociétés clefs du Québec pourrait coûter entre 25 et 30 G $.

 

Il a renouvelé l’intention de la Caisse de se rapprocher davantage des PME québécoises, qui peuvent fournir du rendement, et sont les sièges sociaux de l’avenir.

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La Caisse doit-elle sauver nos grands sièges sociaux ?

 

Sophie Cousineau, LaPresseAffaires

 

Est-ce que la Caisse de dépôt et placement du Québec devrait investir massivement dans les plus grandes entreprises du Québec, pour prévenir toute mainmise étrangère ? C’est ce que pense François Legault, critique aux finances du Parti québécois.

 

Le député de Rousseau s’inquiète pour Bombardier. Mais cet exemple est plutôt mal choisi, parce que la famille Beaudoin/Bombardier contrôle fermement l’entreprise grâce à ses actions à droit de vote multiple.

 

En revanche, il a tout à fait raison de se préoccuper du sort de la firme d’ingénierie SNC-Lavalin, du consultant en informatique CGI ou de la Banque Nationale du Canada, entre autres exemples. Rien n’empêche que ces sociétés fassent l’objet d’une offre publique d’achat non sollicitée.

 

La vague de fusion et d’acquisitions s’est cassée, avec l’assèchement du crédit facile, mais elle reviendra. Et en ce moment, les actions sont encore fortement dépréciées, ce qui abaisse le coût potentiel des acquisitions.

 

Michal Sabia, le nouveau président et chef de la direction de la Caisse, ne pense pas que ce soit la meilleure façon, pour la Caisse, de contribuer au développement du Québec. Lors de sa comparution devant la commission des finances publiques, hier, il a fait valoir que les fonds de la Caisse seraient mieux investis dans les entreprises de taille moyenne, les multinationales de demain. Sur ce sujet, lire ma chronique ici.

 

Surtout que d’investir dans les grandes entreprises du Québec reviendrait à mettre beaucoup d’œufs dans le même panier. Une stratégie risquée, si les rendements ne sont pas au rendez-vous. Elle pourrait mettre en péril les fonds que les Québécois ont mis de côté pour leurs vieux jours.

 

Michael Sabia calcule que la Caisse devrait investir entre 25 et 30 milliards de dollars pour obtenir une participation assez élevée pour bloquer une acquisition dans les 25 ou 30 plus grandes entreprises du Québec. C’est près du quart de l’actif net des déposants de la Caisse, qui s’élevait à 120 milliards de dollars, au 31 décembre dernier.

 

Dans le seul cas d’Alcan, acquis par Rio Tinto pour plus de 38 milliards de dollars américains, la Caisse aurait été contrainte de miser une somme colossale sur ce seul producteur d’aluminium. Or, aujourd’hui, Rio Tinto se mord les doigts d’avoir payé si cher pour Alcan.

 

Étude universitaire à l’appui, François Legault fait toutefois valoir que les investissements «de proximité», dans les marchés que l’on connaît le mieux, sont généralement plus rentables que ceux éparpillés aux quatre coins de la planète, dans des marchés éloignés.

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Les « racines » de Sabia

 

Josée Legault

Voir - http://www.voir.ca

mardi 5 mai 2009

 

Lors de sa comparution hier à l’étude des crédits du ministère des Finances, en réponse à une question d’un député péquiste portant sur sa tentative passée de vendre BCE à des intérêts ontariens, le nouveau PDG de la Caisse de dépôt et placement, Michael Sabia, y est allé d’un long plaidoyer émotif - mais qu’on sentait tout de même préparé d’avance - sur ses « racines » québécoises, son grand-père italien arrivé au Québec avec rien, etc., etc., etc...

 

De l’art de faire dévier un débat. Ou de le faire glisser de l’essentiel au superficiel...

 

Parce qu’au-delà des pertes de 40$ milliards de la Caisse en 2008 - dont 10 pour cause de mauvaise gestion -, l’essentiel porte encore et toujours sur la MISSION de la Caisse, modifiée par le gouvernement Charest en 2004 et faisant passer les rendements AVANT l’obligation de contribuer à l’économie québécoise. (Depuis 1965, ces deux composantes de la mission de la Caisse avait été traitées de manière plus équitable.)

 

Le fait que M. Sabia soit « allophone », anglophone ou martien ne change rien au fait qu’il semble toujours dépourvu d’une réelle compréhension du rôle MOTEUR de la Caisse dans l’économie québécoise. À moins, bien sûr, qu’il le comprenne parfaitement bien, mais qu’il n’en a rien à cirer. Ce qu’il partage d’ailleurs avec Jean Charest, un homme aux racines québécoises longues et profondes !

 

Résultat : la Caisse n’investit plus qu’à peine 10% de ses avoirs au Québec. Alors, qu’on lâche cette histoire ridicule de « racines ». Cela n’a rien à voir !

 

Confirmant son manque de sensibilité, M, Sabia répondait d’ailleurs hier sur un ton moqueur à ce débat pourtant fondamental : « Je suis catholique, mais je ne suis pas jésuite ! ». Comme si cette question n’était qu’un débat trivial alors qu’il participe d’un CHOIX politique et économique. Bref, d’un choix de société.

 

Voici ce que j’écrivais le 13 mars sur cet alignement parfait de Michael Sabia et de Jean Charest sur cet abandon graduel du rôle moteur de la Caisse au Québec :

 

Pourtant, le portrait est clair : moins la Caisse investit au Québec et plus elle « diversifie » son portefeuille, maintenant à hauteur de 90% de nos avoirs placés à l’étranger, plus ses rendements chutent. Cherchez l’erreur.

 

De fait, cette communauté de pensée entre messieurs Charest & Sabia est impressionnante.

 

Il fallait entendre Michael Sabia hier refuser de remettre en question la nouvelle Loi de 2004, refuser le moindre retour du sous-ministre des Finances sur le CA de la Caisse, refuser tout retour au mandat originel de la Caisse, refuser que le gouvernement légifère une nouvelle politique de bonis pour les cadres. Et j’en passe.

 

Pis encore, en justifiant son refus d’intervenir pour préserver ici certains sièges sociaux, il a carrément insulté l’intelligence des Québécois en parlant de l’importance primordiale de l’« écosystème » environnant, soit les services de santé et d’éducation...

 

Traduction : pas besoin d’intervenir, ce qui protège les sièges sociaux serait cet « écosystème »... En anglais, je crois qu’on appelle ça de la bullsh...

 

On le sentait. On le voyait. Maintenant, c’est confirmé. Ce nouveau régime à la Caisse est fort mal parti.

 

 

http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2009/03/13/vendredi-13-pour-la-caisse.aspx

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