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Bombardier : actualités


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Le 2023-10-30 à 20:31, mtlurb a dit :

 

Un « manque d’intégrité », dénonce Bombardier
Publié le 27 octobre 2023 à 05:00

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

L’Aviation royale canadienne doit remplacer ses CP-140 Aurora.

Remplacement d’avions militaires par Ottawa

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Un « manque d’intégrité » dans la fonction publique fédérale favorise indûment Boeing au détriment de Bombardier, accuse l’avionneur québécois. Son président et chef de la direction, Éric Martel, incite les élus à remettre en question le travail de certains hauts fonctionnaires dans le dossier du remplacement des avions de patrouille maritime.

JULIEN ARSENAULT
La Presse

« On a seulement entendu des excuses à ce jour, affirme M. Martel, en entrevue téléphonique. Je pense que maintenant, le boulot des politiciens, c’est de poser des questions sur l’intégrité du processus. Il y a un manque de transparence. Je vais même dire qu’il manque d’intégrité. »

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Boeing semble bien positionnée afin d’obtenir un contrat de gré à gré pour jusqu’à 16 appareils afin de remplacer les CP-140 Aurora vieillissants de l’Aviation royale canadienne (ARC) – un contrat pouvant atteindre 9 milliards. Ce dossier a pris une tournure politique. Depuis des mois, Bombardier, qui s’est associée à l’antenne canadienne de General Dynamics, multiplie les efforts pour convaincre Ottawa d’opter pour un appel d’offres.

La multinationale québécoise souhaite avoir la chance de plaider sa cause.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Éric Martel est président et chef de la direction de Bombardier.

« Je ne demande pas la charité. Si on gagne, on gagne, si on perd, on perd. Il y aura probablement d’autres concurrents et c’est correct. C’est même sain pour les contribuables. »

— Éric Martel, PDG de Bombardier

Une surprise

Bombardier et General Dynamics sont particulièrement échaudées depuis le passage de hauts fonctionnaires fédéraux, le 17 octobre dernier, devant le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires. Devant des élus, le sous-ministre adjoint, approvisionnement et défense, Simon Page, avait justifié le préjugé favorable d’Ottawa envers Boeing en expliquant que l’on suivait la recommandation d’une firme américaine.

Selon ce haut fonctionnaire, Avascent a conclu qu’il n’y avait rien d’autre que le P-8A Poseidon de Boeing pour remplacer les vieux CP-140. C’était la première fois que l’avionneur québécois et son partenaire entendaient parler du mandat d’Avascent. Ils affirment ne jamais avoir eu l’occasion de plaider leur cause auprès de cette firme.

« C’est inexplicable que des bureaucrates puissent faire une recommandation sans n’avoir posé aucune question à l’industrie, déplore M. Martel. C’est inacceptable. J’ai demandé aux politiciens : “Est-ce que la décision a été prise ?” Ils me disent non, mais clairement, j’entends les hauts fonctionnaires en train de vendre le P-8. Ça devient embêtant. »

Le président de Bombardier et le vice-président et directeur général de General Dynamics Mission Systems-Canada, Joel Houde, ont exprimé leurs doléances dans une lettre datée du 23 octobre dernier envoyée au ministre fédéral des Services publics et de l’Approvisionnement, Jean-Yves Duclos.

Dans cette missive, que La Presse a pu consulter, ils remettent également en question l’intégrité du processus en soulignant que le travail des hauts fonctionnaires « présente les signes d’une tentative délibérée visant à orchestrer un résultat particulier sans analyse appropriée ni vérification raisonnable de la part d’experts ».

Bombardier et son partenaire attendent toujours des explications de M. Duclos.

Dans une déclaration envoyée par courriel, jeudi, le cabinet du ministre a indiqué que les « discussions au sujet du remplacement de la flotte des avions de surveillance militaires » se poursuivaient et qu’« aucune décision définitive » n’avait été prise.

Le dossier des avions de patrouille maritime s’était brièvement invité aux Communes, mercredi, pendant la période des questions. À deux reprises, le député bloquiste Simon-Pierre Savard-Tremblay avait demandé au ministre si un appel d’offres serait lancé. M. Duclos n’a pas répondu, soulignant plutôt l’importance de l’industrie aéronautique au pays.

Deux versions

Le ministère de la Défense estime que l’appareil de Boeing, qui s’apparente à la famille d’avions commerciaux 737, est le seul à pouvoir répondre aux exigences canadiennes.

Bombardier souhaite proposer une version militarisée de son jet privé Global 6500. Assemblé en Ontario, l’avion serait équipé des systèmes et capteurs conçus par General Dynamics. Le hic : l’appareil n’existe pas encore et doit être considérablement modifié afin de pouvoir transporter et larguer des torpilles, contrairement au P-8A construit par l’avionneur américain. Il est aussi plus petit.

PHOTO TIRÉE DU SITE DE BOMBARDIER

Bombardier veut proposer une version militarisée de son jet d’affaires Global 6500.

Le Poseidon est déjà en service chez les « Five Eyes », une alliance de services de renseignement dont fait partie le Canada. Cependant, l’appareil a connu des ratés en ce qui a trait à son taux de disponibilité ces dernières années. Faute de nouvelles commandes, Boeing pourrait aussi cesser d’assembler le P-8A après 2025. Pendant ce temps, « trois ou quatre pays » s’intéressent à l’avion de patrouille imaginé par Bombardier, avance M. Martel.

« Je ne peux pas dire qui », a-t-il répondu, interrogé sur l’identité des pays en question.

« C’est public que [la Corée du Sud] a des problèmes avec leurs appareils et qu’elle ne pense pas prendre d’autres P-8 pour les remplacer par autre chose. Je vous laisse deviner quelle est l’autre chose qu’ils considèrent. »

— Éric Martel, PDG de Bombardier

Le gouvernement Trudeau devra trancher rapidement entre un contrat de gré à gré ou un appel d’offres. Le 27 juin dernier, le gouvernement américain avait autorisé la vente de P-8A au Canada pour 5,9 milliards US. Selon les informations disponibles sur le site du département américain de la Défense, ces modalités sont généralement en vigueur pour 85 jours ouvrables. Jeudi, on en était au 86e jour depuis l’annonce de Washington.

L’HISTOIRE JUSQU’ICI

Juin 2022

Boeing confirme son intérêt pour le remplacement des CP-140.

Décembre 2022

Bombardier se manifeste à son tour.

Mars 2023

Ottawa demande un prix pour 16 P-8A.

Mai 2023

Bombardier s’allie avec General Dynamics pour convaincre Ottawa.

Juin 2023

Washington approuve une possible vente de Poseidon au Canada.

EN SAVOIR PLUS

2030
Début attendu des livraisons des nouveaux avions de surveillance militaire. C’est aussi l’année où les CP-140 Aurora doivent commencer à être mis au rancart.
SOURCE : GOUVERNEMENT DU CANADA

https://apple.news/AG40rgF7qTTic1OvZe3aLGw

Manque d’intégrité.  On peut lire entre les lignes et sentir le pot de vin, bien rempli. 

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  • 2 mois plus tard...

L'armée américaine va acheter des avions de Bombardier alors que le gouvernement du Canada refuse de les considérer. Vive la gouvernance torontoise du Canada.

  • D'accord 2
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  • Administrateur

Livraisons d’avions Bombardier appuie sur l’accélérateur

 

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PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Bombardier a renoué avec la rentabilité en 2023

La cadence de production s’accélérera chez Bombardier au terme d’une année au cours de laquelle l’avionneur a finalement renoué avec la rentabilité. Le constructeur de jets privés a aussi été en mesure de poursuivre son désendettement. 

Après avoir atteint son objectif de livraisons – 138 avions d’affaires – en 2023, l’avionneur s’attend à en remettre entre 150 et 155 à ses clients d’ici la fin décembre, a-t-il indiqué, jeudi, en dévoilant ses résultats du quatrième trimestre. 

« Nous avançons avec confiance, a souligné le président et chef de la direction de Bombardier, Éric Martel, dans un communiqué. Nos prévisions pour 2024 reflètent la croissance continue des trois dernières années et notre engagement ferme à atteindre nos objectifs à long terme. » 

La multinationale québécoise a généré un chiffre d’affaires de 8 milliards US l’an dernier, en progression de 8 % alors que la demande a été au rendez-vous autant au chapitre des ventes de jets privés que des services après-vente. 

Son bénéfice net s’est établi à 445 millions US, ou 4,24 $ US, par action, comparativement à une perte nette de 148 millions US, ou 1,88 $ US par action, en 2022. Abstraction faite des éléments non récurrents, le profit ajusté s’est élevé à 416 millions US, ou 3,94 $ US, tandis que l’exercice 2022 s’était soldé par un bénéfice ajusté de 104 millions US, ou 77 cents US par action. 

Le bénéfice d’exploitation ajusté a progressé de 32 %, à 1,2 milliard US. 

« Les revenus des services après-vente ont battu des records et le nombre de livraisons n’a jamais été aussi élevé depuis le recentrage de nos activités en 2021 », souligne M. Martel. 

Au quatrième trimestre, Bombardier a vu son chiffre d’affaires grimper de 11 %, à 3 milliards. Son bénéfice net s’est établi à 215 millions US, ou 2,11 $ par action, en recul de 11 %. Le bénéfice ajusté a été de 143 millions US, ou 1,37 $ US par action. 

Les analystes sondés par la firme Refinitiv anticipaient des recettes de 2,9 milliards US sur un profit ajusté par action de 1,38 $ US. 

Bombardier a vu son ratio de nouveaux contrats par rapport au nombre de livraisons s’établir à 1 en 2023, ce qui témoigne entre un équilibre entre la cadence des livraisons et les commandes. En date du 31 décembre dernier, le carnet de commandes était de 14,2 milliards US. 

Quant à la dette à long terme, elle a fléchi d’environ 375 millions US, pour s’établir à 5,6 milliards US. 

Parallèlement à une augmentation de ses livraisons, Bombardier s’attend à générer des revenus oscillant entre 8,4 et 8,6 milliards US en 2024. Son bénéfice d’exploitation ajusté devrait varier entre 1,3 et 1,35 milliard US, tandis que les liquidités générées pourraient atteindre 400 millions US.

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2024-02-08/livraisons-d-avions/bombardier-appuie-sur-l-accelerateur.php

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