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Avant-après


Étienne MC

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Il y a 3 heures, vincethewipet a dit :

Et avant de parler d'efforts supplémentaires des quartiers centraux, il existe un territoire immense déjà urbanisé qui ne fait pas une fraction des efforts du centre de l'agglomération.

En ce qui concerne les efforts des quartiers centraux, si on leur donne une infrastructure de plusieurs milliards de dollars comme la ligne Rose, je m'attends à ce qu'on accepte une densité un peu plus grande autour de ces stations.  On ne parle pas de 40 étages, mais je m'attends à plus que du 3 ou 4 étages.  En prime, l'apport de population aidera les rues commerciales locales à survivre. 

En ce qui concerne les efforts des quartiers de banlieue centrés sur l'automobile, ça pourrait être fait par une augmentation des taxes sur l'essence, peut être en échange d'une diminution de la TVQ.  Ainsi, pour vraiment profiter de la baisse de la TVQ, il faudra faire l'effort de réduire sa consommation d'essence soit en utilisant moins sa voiture, soit en s'en procurant une qui consomme moins ou qui roule à l'électricité.  Si je conçoit que c'est normal de demander un effort à une population qui reçoit un mode de transport lourd et coûteux, je crois que ça devrait être la même chose pour une population qui reçoit une autoroute.  Il y a plusieurs façon de faire des efforts.

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Il y a 4 heures, vincethewipet a dit :

Si les banlieues avaient une échelle humaine, l'usage de la voiture serait immensément plus bas, et le territoire beaucoup mieux utilisé. Et ça me semble un objectif beaucoup plus important et significatif que de tenter de forcer des tours à condos sur le Plateau.

Tu m'amènes sur un point que je voulais aborder.  S'il ne faut pas forcer de tours à condos sur le Plateau, ça ne veut pas dire qu'il faille forcer des triplex comme sur le Plateau partout.  C'est un quartier intéressant mais il ne faut pas Platifier tous les quartiers de banlieue.  Ça ne convient pas à tout le monde.  En fait, ce que veulent les familles, c'est la maison, idéalement détachée, avec une cour arrière.  Le centre-ville par exemple convient mal à ce mode de vie, pourtant on entend souvent qu'il faut rendre le centre-ville plus attirant pour les familles (entre autres, en construisant à échelle humaine...).  Peut-être que le centre-ville est mieux adapté aux célibataires et aux couples sans enfants?

Il faut que les familles qui s'installent en banlieue ne le fasse pas parce que c'est moins cher (parce que les terrains sont moins chers ni parce que les gouvernement leurs donnent des autoroutes et autres infrastructures sans leur demander d'autres efforts) mais bien parce que c'est le mode d'habitation qui leur convient le mieux et qu'ils sont prêts à mettre le prix supplémentaires pour payer l'essence plus chère et/ou pour des péages sur les autoroutes (avec des rabais peut-être dans le cas de covoiturage).

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Il y a 4 heures, vincethewipet a dit :

Le maximum permis de stationnement en surface doit être restreint.

Je n'aime pas non plus les stationnement de surface.  Leur seul intérêt est qu'ils peuvent servir de réserve foncière pour être redéveloppés en n'importe-quoi d'autre le temps venu (parfois, il faut insister un peut sur le temps venu en taxant ces stationnements...).  Regardons les stationnements au centre-ville qui deviennent des développements intéressants.  Les stationnements des centre-commerciaux pourraient être les suivants à partir.  La valeur des ce terrains augmentent et en les redéveloppant en tours à condos ou à appartements, on attire une future clientèles pour les centres commerciaux qui peuvent ainsi devenir de futurs "centre-ville" régionaux.

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Il y a 11 heures, nephersir7 a dit :

Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est entièrement la faute des villes périphériques. Les ministères du transport et des affaires municipales encouragent et récompensent la médiocrité des aménagements en ville, en banlieue et au delà.

Ça devrait être la responsabilité du gouvernement de donner l'exemple et les outils aux municipalités en matière d'aménagement durable, mais de ce que j'ai pu observer, c'est l'inverse. Bon nombre d'autres provinces canadiennes et d'états américains font beaucoup mieux que le Québec.

As-tu des exemples? Ça semble beaucoup plus relevé de la compétence de gouvernements municipaux. Est-ce que une intervention de paliers supérieurs serait efficace ou même souhaitable? 

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Il y a 11 heures, nephersir7 a dit :

Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est entièrement la faute des villes périphériques. Les ministères du transport et des affaires municipales encouragent et récompensent la médiocrité des aménagements en ville, en banlieue et au delà.

Ça devrait être la responsabilité du gouvernement de donner l'exemple et les outils aux municipalités en matière d'aménagement durable, mais de ce que j'ai pu observer, c'est l'inverse. Bon nombre d'autres provinces canadiennes et d'états américains font beaucoup mieux que le Québec.

Je partage tout à fait cet avis. Le gouvernement provincial tient les cordons de la bourse et a les moyens de légiférer pour améliorer le bilan des villes. A date cependant Québec a regardé passer la parade comme si le gouvernement n'était pas concerné par ces enjeux, qui bien que locaux ou régionaux ont des effets directs et indirects à la grandeur de la province.

Pour cela il faut des actions concertées de la part de tout le monde et surtout des intervenants principaux en tant que leaders du changement: gouvernements et villes. Développer des politiques d'aménagement véritablement durables et changer les vieux paradigmes qui nous empêchent de sortir des ornières de la surconsommation et du gaspillage sous toutes ses formes.

J'en conclue que nos actions ne peuvent plus seulement viser la simple rentabilité financière. Mais il faut aussi qu'elles le soient au niveau social, pour qu'elles correspondent véritablement à l'idée d'avancement et de progrès pour l'ensemble de la société. 

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Il y a 9 heures, acpnc a dit :

Pour cela il faut des actions concertées de la part de tout le monde et surtout des intervenants principaux en tant que leaders du changement: gouvernements et villes. Développer des politiques d'aménagement véritablement durables et changer les vieux paradigmes qui nous empêchent de sortir des ornières de la surconsommation et du gaspillage sous toutes ses formes.

J'en conclue que nos actions ne peuvent plus seulement viser la simple rentabilité financière. Mais il faut aussi qu'elles le soient au niveau social, pour qu'elles correspondent véritablement à l'idée d'avancement et de progrès pour l'ensemble de la société. 

Il y a un facteur invisible mais très réel qu'il faut aussi prendre en compte.  Je dis «invisible» quand on observe l'évolution de la trame urbaine vue des airs.  Mais il n'est pas pour autant impossible à quantifier, ce n'est pas «psychologique, ce n'est pas une lubie.  Ce facteur, c'est la diminution du nombre d'occupants par logement.  Un quartier ou un secteur qui n'a pratiquement pas subi de transformations (démolitions ou nouvelles constructions) au cours des dernières années est aujourd'hui typiquement moins peuplé qu'il y a 40 ans.  Un logement qui abritait cinq, six ou sept personnes n'en compte plus que une ou deux, parfois trois ou quatre, très rarement plus.  Corollolairement, à l'échelle métropolitaine, le nombre de logements (maisons, condos et apartements, toutes catégories confondues) a augmenté beaucoup plus rapidement que la population.  La plus grande partie de l'accroissement du nombre de logements s'est produite sur des terres «vierges», en d'autres termes l'étalement urbain s'est poursuivi.

C'est en pensant à ce phénomène que je suis optimiste pour l'avenir; voici pourquoi: 

1) La forme de la courbe de diminution de la taille moyenne des ménages est asymptotique:  en termes simples, ça veut dire que la diminution achève de se produire.  Dans l'avenir, ce ne sera plus un facteur significatif d'accroissement de la demande de logements; il ne restera plus que la croissance de la population proprement dite.

2) Un grand nombre (fort possiblement la majorité) de maisons/grands logements présentement occupés par seulement une ou deux personnes sont le résultat du départ des enfants (devenus adultes) et de la décision (souvent par inertie) des parents de continuer à occuper la maison/grand logement.  Mais ça ne durera pas éternellement.  Tôt ou tard, ces «parents» quitteront les lieux.  Ils ne seront pas remplacés par seulement une ou deux personnes, parce que ce ne serait pas une décision rationnelle pour les nouveaux-venus (l'effet d'inertie qui animait les précédents ne joue plus).  Ainsi, ces maisons/grands logements seront plutôt recherchés par les familles avec enfants --diminuant d'autant plus la demande pour de nouvelles maisons/nouveaux grands logements qui dans la période précédente avaient été (on se positionne dans le futur) majoritairement construits en banlieue.

3) Ainsi, en nombres absolus à l'échelle de la région métropolitaine, la demande effective  pour de nouveaux logements portera bien davantage sur de plus petits logements, de préférence au coeur de l'agglomération*.  Ce sera un mouvement centripète. Parallèlement, la demande pour des maisons/grands logements pourrait même rencontrer une offre encore plus abondante dans le stock existant:  une réduction à zéro ou presque de la construction de nouvelles maisons en banlieue.

Ce qu'on ne peut pas voir vu des airs peut être «visualisé» en élaborant des prévisions (par exemple sur 10, 20, 40 ans) du nombre de ménages en fonction de leurs tailles.  On peut aussi  observer les données réelles correspondantes pour les décennies allant de 1950 à 2015.  Sur cette longue période, la «courbe» devient alors encore plus évidente.  L'impact sur la forme urbaine sera majeur.  Notez bien que l'impact se manifeste avec un retard (lag) par rapport à son facteur explicatif.  

* C'est une hypothèse qui pourrait être validée par des observations sur le terrain, notamment par des membres de MtlUrb!

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Il y a 6 heures, Né entre les rapides a dit :

Mais ça ne durera pas éternellement.  Tôt ou tard, ces «parents» quitteront les lieux.

C'est vrai, mais tu sous-estimes l'entêtement des gens à rester dans leur maison sous-occupé. Il y a tout un secteur de services accès sur la prolongation d'occupation. De plus, plusieurs grand-parent apprécient également conserver ce surplus d'espace pour accommoder la famille élargie (retours à la maison, événements familiaux, etc.).

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Il y a 11 heures, Né entre les rapides a dit :

Il y a un facteur invisible mais très réel qu'il faut aussi prendre en compte.  Je dis «invisible» quand on observe l'évolution de la trame urbaine vue des airs.  Mais il n'est pas pour autant impossible à quantifier, ce n'est pas «psychologique, ce n'est pas une lubie.  Ce facteur, c'est la diminution du nombre d'occupants par logement.  Un quartier ou un secteur qui n'a pratiquement pas subi de transformations (démolitions ou nouvelles constructions) au cours des dernières années est aujourd'hui typiquement moins peuplé qu'il y a 40 ans.  Un logement qui abritait cinq, six ou sept personnes n'en compte plus que une ou deux, parfois trois ou quatre, très rarement plus.  Corollolairement, à l'échelle métropolitaine, le nombre de logements (maisons, condos et apartements, toutes catégories confondues) a augmenté beaucoup plus rapidement que la population.  La plus grande partie de l'accroissement du nombre de logements s'est produite sur des terres «vierges», en d'autres termes l'étalement urbain s'est poursuivi.

C'est en pensant à ce phénomène que je suis optimiste pour l'avenir; voici pourquoi: 

1) La forme de la courbe de diminution de la taille moyenne des ménages est asymptotique:  en termes simples, ça veut dire que la diminution achève de se produire.  Dans l'avenir, ce ne sera plus un facteur significatif d'accroissement de la demande de logements; il ne restera plus que la croissance de la population proprement dite.

2) Un grand nombre (fort possiblement la majorité) de maisons/grands logements présentement occupés par seulement une ou deux personnes sont le résultat du départ des enfants (devenus adultes) et de la décision (souvent par inertie) des parents de continuer à occuper la maison/grand logement.  Mais ça ne durera pas éternellement.  Tôt ou tard, ces «parents» quitteront les lieux.  Ils ne seront pas remplacés par seulement une ou deux personnes, parce que ce ne serait pas une décision rationnelle pour les nouveaux-venus (l'effet d'inertie qui animait les précédents ne joue plus).  Ainsi, ces maisons/grands logements seront plutôt recherchés par les familles avec enfants --diminuant d'autant plus la demande pour de nouvelles maisons/nouveaux grands logements qui dans la période précédente avaient été (on se positionne dans le futur) majoritairement construits en banlieue.

3) Ainsi, en nombres absolus à l'échelle de la région métropolitaine, la demande effective  pour de nouveaux logements portera bien davantage sur de plus petits logements, de préférence au coeur de l'agglomération*.  Ce sera un mouvement centripète. Parallèlement, la demande pour des maisons/grands logements pourrait même rencontrer une offre encore plus abondante dans le stock existant:  une réduction à zéro ou presque de la construction de nouvelles maisons en banlieue.

Ce qu'on ne peut pas voir vu des airs peut être «visualisé» en élaborant des prévisions (par exemple sur 10, 20, 40 ans) du nombre de ménages en fonction de leurs tailles.  On peut aussi  observer les données réelles correspondantes pour les décennies allant de 1950 à 2015.  Sur cette longue période, la «courbe» devient alors encore plus évidente.  L'impact sur la forme urbaine sera majeur.  Notez bien que l'impact se manifeste avec un retard (lag) par rapport à son facteur explicatif.  

* C'est une hypothèse qui pourrait être validée par des observations sur le terrain, notamment par des membres de MtlUrb!

Tu es toujours aussi pertinent, avec des interventions qui nous présentent le problème sous un angle inusité (plus subtile, plus large et plus approfondi) mais tout à fait réaliste et convaincant. Comme quoi il y a plusieurs façons d'aborder une question et que la réponse est rarement limitée à une seule explication, tout aussi évidente puisse-t-elle paraitre au premier abord.

 

Il y a 5 heures, mk.ndrsn a dit :

C'est vrai, mais tu sous-estimes l'entêtement des gens à rester dans leur maison sous-occupé. Il y a tout un secteur de services accès sur la prolongation d'occupation. De plus, plusieurs grand-parent apprécient également conserver ce surplus d'espace pour accommoder la famille élargie (retours à la maison, événements familiaux, etc.).

Ces résistants (minoritaires) finiront tout de même par suivre la majorité, même si dans leur cas il y aura peut-être une hésitation supplémentaire de quelques années. 

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