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Le CAA-Québec propose des idées pour réduire la congestion automobile


mtlurb

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il y a 21 minutes, vincethewipet a dit :

Quand le développement économique tourne beaucoup autour d'emplois spécialisés, c'est pas surprenant que les compagnies vont s'installer là où il y a la main d'oeuvre et la formation de celle-ci.

Il y a aussi le problème que les villes plus petites ne le sont plus si elles augmentent significativement leur population, alors que ce mode de vie devient ingérable. Aussi que l'impact environnemental de ce choix de  vie reste quand même hautement négatif, même avec l'absence de congestion.

Couillard veut décentraliser des jobs, il a peut-être compris que le problème vient de la centralisation excessive.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1121665/couillard-decentralisation-pouvoir-regions-plq                   

La décentralisation est en train de se faire dans le Grand Montréal, les jobs et les industries sont situées de plus en plus loin du centre-ville, ce qui les rapproche en terme de distance de villes de tailles moyennes, qui elles deviendront aussi des ''magnet'' de part leur offre de service. D'ici 50 ans, on va être rendu loin dans les terres, le terme banlieue ne voudra plus dire la même chose.

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La discussion sur les forces centripètes (vincethewhipet) et les forces centrifuges (vivreenrégion) est très pertinente.  Ces deux forces sont en action simultanément.  Ainsi, il est incontestable que les activités qui exigent la disponibilité d'un grand nombre de spécialistes (parfois de disciplines différentes mais complémentaires)  seront localisées au coeur des très grands centres urbains, ou au minimum dans leur proximité immédiate dans la mesure où des moyens de transport efficaces permettent d'avoir accès au bassin de spécialistes requis.  D'autre part,  les activités moins spécialisées auront tendance à s'éloigner du centre, notamment parce que les coûts y sont moindres; toutefois,  dans les cas fréquents où  les activités concernent la production (et/ou la distribution) de masse,  que les coûts de transport sont relativement importants,  que les intrants sont diversifiés, etc., lesdites activités seront de préférence conduites (localisées) à l'intérieur de la zone constituant son marché le plus important:  bien souvent, ça signifie la banlieue de la grande ville (par exemple la brasserie Molson).  

On sait que les gouvernements occupent une place importante dans la société; on peut la mesurer par la part du pib et du nombre d'emplois qui en dépendent directement.  Pour simplifier la discussion, divisons les activités gouvernementales en deux catégories: la prise de décisions et la prestation de services à la population.  Aux plus hautes instances, la prise de décisions se fait naturellement dans la capitale.  A l'autre extrême, des décisions qui touchent directement les bénéficiaires devraient idéalement être prises le plus près possible de la population servie, dans la mesure où c'est efficace (pas toujours le cas).  Dans le cas de la prestation de services, on imagine que ça se passe obligatoirement localement, mais encore une fois ce n'est pas toujours le cas  --par exemple les hôpitaux régionaux, et certains services très spécialisés qui ne sont offerts qu'à un ou deux endroits dans toute la province.

Quand un gouvernement parle de «décentralisation», cela peut vouloir dire deux choses différentes.  Ainsi, le gouvernement fédéral du Canada a déménagé/établi des ministères entiers (y compris leurs têtes dirigeantes exceptés les ministres et leurs cabinets) à divers endroits dans le pays:  pour ma part, ce n'est pas de la décentralisation au sens de se rapprocher des bénéficiaires, mais de la dispersion géographique, en ce que les fonctions d'un ministère demeurent centralisées, sauf que c'est ailleurs que dans la capitale.  Je présume que ce que le PM Couillard a en tête est différent: il s'agirait de déplacer dans les centres régionaux la fonction de prise de décisions au niveau de celles qui sont pertinentes pour l'une et l'autre région;  cela impliquerait que les emplois rattachés à ces fonctions seraient eux aussi déplacés.  Je suis pleinement favorable à cette proposition.  

Le secteur public, c'est bien sûr l'administration publique proprement dite, mais c'est aussi (et pour beaucoup) les secteurs de la santé et de l'éducation.  Commençons par l'éducation: au niveaux primaire et secondaires, ce sont des commissions scolaires (locales) qui sont responsables, bien qu'elels sont contraintes de suivre les directives du ministère de l'éducation, à Québec.; leur financement est assuré par une combinaison de taxes locales et de transferts provinciaux, pour l'heure, les décisions ayant trait la la construction de nouvelles écoles demeurent prises à Québec.  Je ne sais pas comment on pourrait concilier une plus grande décentralisation des décisions aussi longtemps que le financement ne sera pas autonome;  or si le financement était exclusivement était de sources locales, on ferait face à un grave problème d'inégalité entre les régions riches et les autres.  Une formule de péréquation serait nécessaire.  L'égalisation des taux d'imposition à l'intérieur de chaque région distinctement mène, on le voit, à des inéquités injustes et inexplicables.  Pour ce qui est de l'enseignement supérieur (CEGEP, universités et grandes écoles), on doit d'aboird distinguer le cas des CEGEPs, financés entièrement par le gouvernement, et les universités, qui disposent aussi de sources autonomes de financement, plutôt inégalement réparties cependant; leur répartition géographique est remarquablement concentrée (Montréal, Québec, un peu Sherbrooke), malgré le réseau de l'Université du Québec qui dessert modestement les autres régions.  Passons à la santé, le poste budgétaire le plus important: malgré la création de structures régionales, il est manifeste que le degré de centralisation reste très élevé, notamment en ce qui a trait à l'allocation des ressources. Pour cette raison, on a l'impression que les gestionnaires régionaux ont les mains liées.  

En terminant, je noterai ce qu'on sait tous:  la distribution géographique de la population sur le territoire est très inégale; ce n'est pas comme si on avait 50 villes de 100,000-200,000 habitants entourées chacune de sa propre zone d'influence.  La «décentralisation» prend un autre sens ici.

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