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Devenir architecte - Discussions générales


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Je remarque de plus en plus de départements universitaires laisser tomber le modèle 3+2 et suspendre les inscriptions à leur programme de premier cycle pour concentrer exclusivement la formation professionnelle propre à leur domaine à la maîtrise. C'est d'ailleurs le modèle le plus couramment observé au Canada et au États-Unis.

Encore à ce jour, la maîtrise en architecture au Québec n'est ouverte exclusivement qu'au bacheliers en architecture. Trois établissements offrent le programme qui mène à l’exercice de la profession : l’Université Laval, l'Université McGill et l’Université de Montréal. Tous organisent leur formation selon le même cheminement type: un baccalauréat en architecture d’un minimum de 3 ans, suivi d’une maîtrise professionnelle en architecture d’un minimum de 2 ans. Notons qu’il est déjà essentiel de réussir la maîtrise professionnelle pour accéder à la profession.

La discipline au Québec serait-elle gagnante si nos écoles offraient une passerelle à la formation au diplômés en design, en science de l'environnement, en santé publique, en géographie, en arts numériques, en psychologie, en génie, en ergothérapie, en sciences humaines appliquées ou en ***cough*** URBANISME ***cough, cough***?

Pourquoi pas 2 cheminement professionnels à la maîtrise selon la formation au premier cycle, une maîtrise de 3 semestres et une maîtrise de 8 semestres?

Un programme de 8 semestre pourrait peut être pris en charge conjointement par Concorida et l'UQAM, où l'environnement bâti est déjà largement étudié, mais aucune formation accréditée dans le domaine n'y est encore offerte (si on exclus le baccalauréat en urbanisme). Le contingent pourrait être moindre que le cheminement habituel (un nombre recommandé par l'OAQ) afin de ne pas sursaturer la profession.

On jase là!

Modifié par mk.ndrsn
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Une petite note...

L'Université de Montréal et McGill permet aux diplômés du programme de design de l'environnement de l'UQÀM de s'inscrire directement à la maîtrise en architecture.

S'ils sont acceptés, ils ont seulement 1 an d'équivalence de cours (niveau baccaulauréat) à faire avant de débuter la maîtrise. 

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Il est vrai que le cheminement pour devenir architecte est long: j'ai commencé mes études en 2010, gradué de la maîtrise en 2015, et admis à l'OAQ en 2017. Cela dit, le système à 2 vitesse existe déjà: une maîtrise de 3 ans est obligatoire aux étudiants en design de l'environnement, alors qu'elle est de deux ans pour les gradués au baccalauréat en architecture. Suite à la maîtrise, les stagiaires sont appelés à passer l'ExAC et à s'inscrire au tableau de l'ordre.

La nature multidisciplinaire de notre profession nous appelle à interagir avec toutes sortes de domaines connexes à l'architecture, ce qui permet de faire de meilleurs projets. Ouvrir la maîtrise en architecture à d'autres gradués que les gradués en architecture ou design de l'environnement demanderait de bonifier son programme. Il faudrait le rendre plus long, ajouter des cours de construction, de design, des ateliers et des cours informatiques: un étudiant au baccalauréat en architecture part littéralement de rien, alors qu'à la maîtrise, il est déjà en possession de ses outils. Aussi, la formation en architecture repose beaucoup sur des notions historiques d'architecture et de culture générale qui sont couverts au baccalauréat. Or, le cheminement vers la profession prend déjà 7 ans minimum (lorsqu'on fait tout à la suite); le porter à 8 ou 9 ans rend l'entreprise difficilement justifiable compte tenu des conditions de travail qui ne sont pas mauvaises, mais pas représentatives d'un si long parcours d'études professionnelles. Aussi, ouvrir la porte à d'autres baccalauréats pour la maîtrise serait une belle baffe à la figure aux étudiants au baccalauréat en architecture: ce programme est contingenté: il faut entre 30 et 32 de cote R (selon les années) pour y être admis à l'UdeM. En gros, faire le baccalauréat sans la maîtrise ne mène à rien: le bac permet uniquement de s'inscrire comme stagiaire. 

Il y a aussi la question de la sursaturation du marché du travail, qui est très dépendant des cycles économiques: on ne veut surtout pas répéter l'hécatombe des années 1990, où plusieurs personnes qui ont entrepris le parcours universitaire n'ont jamais trouvé de travail en architecture. 

Notre profession est fragile et peu valorisée dans le milieu de la construction: il ne faut pas l'amoindrir et la diluer. Le rôle de l'architecte est important, et une formation universitaire complète et riche est selon moi un atout important pour l'avenir de la profession. 

 

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  • 2 semaines plus tard...
Le 2018-08-18 à 22:31, arch a dit :

[...] Aussi, ouvrir la porte à d'autres baccalauréats pour la maîtrise serait une belle baffe à la figure aux étudiants au baccalauréat en architecture: ce programme est contingenté: il faut entre 30 et 32 de cote R (selon les années) pour y être admis à l'UdeM. En gros, faire le baccalauréat sans la maîtrise ne mène à rien: le bac permet uniquement de s'inscrire comme stagiaire. 

Il y a aussi la question de la sursaturation du marché du travail, qui est très dépendant des cycles économiques: on ne veut surtout pas répéter l'hécatombe des années 1990, où plusieurs personnes qui ont entrepris le parcours universitaire n'ont jamais trouvé de travail en architecture. 

Merci de participer à la discussion (dommages que vous êtes les seuls ?). Très bon points.

Sans ignorer le particularisme régional ou disciplinaire, je pense qu'il ne faut pas oublier que le système est comme tel dans le reste du Canada et qu'il en est de même pour d'autres profession au Québec. Est-ce une baffe pour ces autres bacheliers? Le baccalauréat en design de l’environnement est moins compétitif que le baccalauréat en architecture au Québec, le baccalauréat en architecture hors-Québec l'est encore moins; bien que marginaux ces profils rendent quand même admissible à une maîtrise en architecture au Québec.

Le baccalauréat en architecture n'est-il pas en soit une baffe à la figure? Si la formation initiale ne mène à rien et que la formation professionnelle est contingentée (les bacheliers rentrent-ils tous à la maîtrise? les stages sont-ils tous rémunérés?),  est ce qu'il serait plus raisonnable de concentrer la formation au deuxième cycle et laisser le choix  à de potentiels futurs architectes d'entamer leurs études par une formation complémentaire à la discipline ou avec un meilleur retour sur l'investissement (informatique ou génie par exemple).

Alternativement, la consolidation de la formation à la maîtrise permettrait peut être de protéger la profession à la saturation et faciliter la gestion de programmes et des étudiants pour les institutions.

Le 2018-08-18 à 22:31, arch a dit :

Notre profession est fragile et peu valorisée dans le milieu de la construction: il ne faut pas l'amoindrir et la diluer. Le rôle de l'architecte est important, et une formation universitaire complète et riche est selon moi un atout important pour l'avenir de la profession. 

Je ne suis pas certain de comprendre comment revoir l'accès à la profession ici mène à une dévalorisation, fragilisation et une dilution de la profession. Un cheminement consolidé à la maîtrise n'en serait pas moins complète ou moins riche. Un tel changement seraient-il vraiment significatif sur la perception et la dégradation de la profession? Est-ce que tu peux m'en dire d'avantage sur ce point?

Modifié par mk.ndrsn
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Parlant de régionalisme et de valorisation, voici une idée folle... les écoles montréalaises pourraient réduire leur contingent local (disons chacune 5-10%) pour ouvrir un programme satellite conjoint à Sherbrooke, Trois-Rivière ou Gatineau. Le coup pourrait peut être aider à valoriser la culture architecturale hors des grands centres et valoriser la profession à l'échelle provinciale.

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il y a une heure, mk.ndrsn a dit :

Parlant de régionalisme et de valorisation, voici une idée folle... les écoles montréalaises pourraient réduire leur contingent local (disons chacune 5-10%) pour ouvrir un programme satellite conjoint à Sherbrooke, Trois-Rivière ou Gatineau. Le coup pourrait peut être aider à valoriser la culture architecturale hors des grands centres et valoriser la profession à l'échelle provinciale.

Un programme de ce genre ferait le plus de sens dans la région Ottawa-Gatineau. En même temps une antenne dans une municipalité plus petite ou plus éloignée est viable si on regarde les cas de Sudbury et Waterloo.

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  • 1 mois plus tard...

Sherbrooke a été mentionné... Ça fait plusieurs bâtiments qu'on nous propose dans les dernières années qui ne cadrent tout simplement pas avec le bâti existant. Dans beaucoups de cas, ça ne passe même pas le niveau de l'effort minimum. Arch dit que la profession est fragile et peu valorisée, mais personnellement, je suis d'avis qu'il y a de l'espace pour plus d'architectes. On a qu'à regarder les villes Européennes pour constater à quel point nos villes sont peu intéressantes sur le plan visuel. À quelque part, le législateur est certainement en faute puisque c'est lui qui accepte ces projets de bâtiments moche. Faut également mentionner qu'entre ce qui est dessiné, et ce qui est construit, il y a souvent une grande marge. La question d'argent prend souvent beaucoup trop d'espace dans la discussion.

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On sort un peu du sujet de @mk.ndrsn, mais je trouve l’idée d’un programme satellite très intéressante. Ça l’est particulièrement sans une trop grande variation du contingent d’admission institutionnel et dans la visée de vitaliser la profession, décrite par @arch comme étant en soins palliatifs ?@Enalung est-ce que Sherbrooke a une vitalité économique et académique? Autrement Ottawa-Gatineau fait beaucoup de sens point vue démographique et géographique.

Modifié par macha
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Comme tu dis @macha, on sort quelque peu du sujet, mais à quelque part, ça illustre quand même assez bien ce que d'autres ont dit avant en ce qui concerne les disciplines connexe à l'architecture. Une ville, c'est beaucoup plus que juste les bâtiments qui la compose. À Sherbrooke, la promenade du Lac des Nations est un exemple d'espace de vie particulièrement bien réussi qui s'intègre très bien au reste de l'espace urbain. Sinon, Macha, pour ta réponse, j'ai commencé à tapper et j'ai juste continuer à tapper. J'espère que tu aime lire.

Il y a 6 facultés d'études supérieures et 2 hôpitaux majeurs et c'est également ici que sont centré les services gouvernementaux. Il y a 30,000 étudiants à Sherbrooke sur une population totale de 160,000. C'est donc dire qu'une part importante de l'économie est centré autour d'activités gouvernementales et les industries de services qui s'y rattachent. C'est également Sherbrooke est en quelque sorte le noyaux central de l'Estrie. C'est également l'endroit où tu viens quand t'a besoin de quelque chose. À part le Carrefour de l'Estrie, y'a pas vraiment de centre d'achat digne de ce nom à proximité. Si tu ne trouve pas ce que t'a de besoin, c'est qu'il va falloir que tu aille à Montréal. L'industrie des services est vraiment surdimensionné pour une ville de notre taille, mais j'imagine que c'est quelque chose qui vient avec notre situation très particulière. C'est l'une des choses qui fait mal à Sherbrooke. Les industries de service, c'est souvent le salaire minimum.

Sherbrooke avait perdu beaucoups de ses industries, mais depuis quelques années, le côté industriel est en train de revenir en force. Après la fermeture de la centrale Gentilly, les villes environnantes ont bénéficier d'un pactole de 200 millions pour diversifier leur économie. Sherbrooke a décidé de répondre avec un congé de taxe pour les industries qui s'installent chez nous. Sherbrooke a la capacité fiscale de faire ça, en partie parce que la ville est propriétaire de son réseau électrique. C'est entre 20 à 30 millions par années de plus qui s'ajoute au budget de la ville et je dois dire que notre réseau électrique est très bien entretenu. Les résultats des congés de taxe accordés parlent d'eux même: Sherbrooke a agrandi son parc industriel avec le prolongement de Portland, et déjà, l'extension du parc industriel est presque pleine. Sherbrooke est déjà en train de regarder où sera mis le prochain parc industriel. Les offres d'emplois sont nombreuses.

Sherbrooke, c'est un ville que plusieurs comparent à un gros village. Il y a juste quelque chose de l'atmosphère de la ville qui est différent. La quantité d'espace vert y est probablement pour beaucoup et même sur les terrains privés, les grands arbres matures se font nombreux. On a 3 grand espaces naturels à deux pas du centre-ville. Comme c'est une ville côteuse, il y a beaucoup d'espaces perdu où la nature a tous les droits. 

Sherbrooke, c'est une ville qui est en train de se transformer très rapidement, et cette transformation est très visible. Les bâtiments de plus de 5 étages se font de plus en plus nombreux. Les nouveaux développements sont fait sous un modèle très différent des quartiers existant. Absolument tous les arbres sont rasés, la roche est dynamité, le terrain est nivelé... Ça donne des quartiers pas mal stérile qui n'ont pas d'âme. La plupart sont des enclaves qui n'ont que deux ou trois voies d'entrés et de sortis ce qui rend la desserte de transport en commun extrêmement difficile et les trajets inutilement long. Si vous pensez que le transport en commun c'est difficile à Montréal... À Sherbrooke, quand tu veux te rendre à quelque part en autobus, ça prend facilement 30 minutes pour parcourir juste quelques kilomètres et encore, il y a plusieurs secteurs qui n'ont tout simplement pas de service.

Comme beaucoups de villes qui se transforment, on doit vivre avec les erreurs du passé. L'intersection de King et Jacques-Cartier et un des meilleurs exemple de cela. La ville a permit, voir encouragé les promoteurs à construire des bâtiments très proche de la rue. Depuis, le trafic a augmenté et c'est impossible d'élargir pour accueillir ce trafic, ou de rajouter une piste cyclable. Comme il n'y a vraiment que 3 ligne droite à Sherbrooke, c'est un véritable problème. La ville entière est construite sur l'axe de ces 3 lignes droites, alors si ça bloque, ben je suis bien désolé... Ça pourrait être pire, on est très bien desservi par les 2 autoroutes collectrices dont une qui est train d'être prolongé.

Mon interprétation du problème Sherbrookois, c'est qu'il y a clairement un manque de vision d'ensemble. Chaque élément me semble conçu et réfléchi à la pièce et c'est quelque chose qui est assez généralisé dans toutes les sphères. Au début, j'ai mentionné la promenade du Lac des Nations. C'est loin d'être le seul exemple d'espace réussi à Sherbrooke. On a clairement des architectes compétents à Sherbrooke, mais encore faut-il faire appel à leurs talents, puis aller jusqu'au bout de la vision proposé.

Modifié par Enalung
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Il y a 2 heures, macha a dit :

On sort un peu du sujet de @mk.ndrsn, mais je trouve l’idée d’un programme satellite très intéressante. Ça l’est particulièrement sans une trop grande variation du contingent d’admission institutionnel et dans la visée de vitaliser la profession, décrite par @arch comme étant en soins palliatifs ?@Enalung est-ce que Sherbrooke a une vitalité économique et académique? Autrement Ottawa-Gatineau fait beaucoup de sens point vue démographique et géographique.

@macha, je ne pense pas que la profession soit sur aux soins palliatifs, bien que des vents de front lui font face, et que nous avons de la difficulté à faire évoluer les pratiques surtout en raison des honoraires faibles que nous recevons pour nos services. Le plus récent épisode de ces difficultés a été la décision de l'ancien gouvernement libéral d'octroyer les contrats en architecture et en génie sur le prix uniquement, plutôt que sur la qualité du CV et du portfolio des firmes qui appliquent pour la réalisation d'un projet. Cette proposition a fait levé des boucliers de la part de toutes les associations représentant les architectes (OAQ, AAPPQ) et les ingénieurs en bâtiment, puisqu'elle nie l'apport d'un travail de qualité dans la réalisation de meilleurs bâtiments et milieux de vie. Nous parlons beaucoup de politique nationale de l'architecture, de concours, de Lab-École, il faut que les processus d'approvisionnement suivent ces idées, et ça passe en premier par la qualité.

Cela dit, je ne suis pas contre l'idée de programmes satellites en région comme Trois-Rivières, Sherbrooke, ou le Grand-Nord (dans une idée de pont entre les cultures des Premières Nations et le sud du Québec). Ces programmes pourraient être conjoints entre l'UdeM, McGill et Laval, de sorte qu'il y aurait un véritable partage des cultures des écoles d'architecture, et une mise en commun des ressources financières. Une école d'architecture coûte cher en immobilisations et matériel: ateliers, tables de travail, ordinateurs de pointe, imprimantes laser et 3D pour les maquettes, coop, auditoriums pour les cours théoriques et j'en passe!

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