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There is no language crisis in Quebec, economists say


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Il y a 22 heures, mark_ac a dit :

and at what cost? Montreal/Quebec has lost its power, capital, head offices, countless of young and bright people due to the inflexibility of 101. The economic toll of this, in terms of dollars that could have been re-invested in hospitals, infrastructure, eduction etc.. you will never know how much this has cost us.

We are more at the mercy of the Canadian federation than ever before, as Montreal has become a regional centre. We've lost the made in Montreals (BMO, Royal, Sun Life, Molson, Bell, Labatt etc.) Bill 101 continues to hurt Montreal's attraction power to get talent from the outside.

Je ne veux pas minimiser l'impact de la loi 101  --bien que je trouve qu'elle soit loin d'être «inflexible».   Je dois souligner une fois de plus que la perte du statut  de Montréal en tant que «métropole du Canada»  était bien amorcée avant   la proclamation de la loi 101.  Les indices étaient apparents dès les années 1950,  puis confirmés dans les années 1960 dans les relations d'affaires (bien que la population montréalaise était encore supérieure à celle de Toronto).  Par hasard, la population de la RMR de Toronto dépassa celle de Montréal au recensement de 1976  --mais ça ne pouvait pas avoir de rapport avec la loi 101.

Je peux admettre  que l'élection du Parti Québecois en novembre 1976, puis la proclamation de la loi 101 en 1977, ont accéléré les départs de certains sièges sociaux «canadiens» vers Toronto (surtout),  mais je maintiens que ce processus était inévitable de toute façon --sans égard à la question linguistique, tout comme cela avait été le sort de Halifax 100 ans auparavant.

Par ailleurs, je ne crois pas que «nous soyons plus que jamais à la merci de la fédération canadienne» (traduction libre d'un extrait de ton texte).  Dans les 40 dernières années, on a assisté  à l'émergence d'un grand nombre d'entreprises fondées et dirigées par des francophones, capables de rayonner au Canada et partout dans le monde.  Cet exploit n'est toutefois pas uniquement attribuable à la loi 101; les progrès considérables réalisée depuis 1960 en matière d'éducation  y sont aussi pour beaucoup.  Ainsi, la «perte des sièges sociaux» a cessé d'être une épée de Damoclès sur la tête de l'économie québécoise: nous avons effectivement perdu des sièges sociaux, mais ils ont été remplacés par d'autres, qui sont mieux enracinés --ce qui n'empêche toutefois jamais la possibilité de prises de contrôle par des intérêts intrangers (par exemple Rona).  Mais on peut dire la même chose des entreprises naguère basées en Ontario, comme Inco maintenant contrôlé par Vale (Brésil).

La langue anglaise est incontestablement la lingua franca internationale des affaires.  Cela n'empêche pas de grands centres d'affaires internationaux établis dans des pays où l'anglais n'a aucun statut officiel de prospérer.  Ce qui se produit, c'est que certaines activités (au sein des entreprises établies dans les pays concernés) sont menées en anglais plutôt que dans la langue du pays. Ce qu'on fait à Paris ou à Francfort par exemple, on devrait être capable de le faire à Montréal.

 

 

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Il y a 10 heures, nephersir7 a dit :

Les causes sont bien plus profondes que ça et remontent aux années 1920. Jane Jacobs a d'ailleurs très bien cerné et expliqué le phénomène dès 1980:

Article très intéressant. Merci de l'avoir publié. Je crois que le maire Drapeau avait compris  très tôt ce qui se passait et c'est sans doute ce qui lui a fait dire Let Toronto become Milan, Montréal will always be Rome.

Dans les années 80 et 90 j'allais souvent à Toronto et j'ai noté que les gens là-bas cherchaient constamment à se mesurer par rapport à Montréal. C'en était parfois agressant. Surtout que les tentions politiques étaient assez élevées à l'époque.

Mais ultimement je trouve sain que les villes puissent se comparer et se mesurer l'une à l'autre. Que ce soit Montréal-Québec, Toronto-Montréal, New York-Boston ou San Francisco- Los Angeles. Pour connaître sa véritable identité il est nécessaire de se comparer aux autres.

Je suis à l'aise aujourd'hui avec le fait que Montréal soit maintenant la deuxième ville en importance au Canada. Ce qui me préoccupait c'était la pente descendante sur laquelle Montréal s'était engagée depuis un certain temps. Heureusement la ville s'est prise en main et la tendance a été renversée depuis. Montréal connaît une nouvelle prospérité et elle a retrouvé sa fierté.

Si les chiffres peuvent être utiles pour se mesurer il ne faut cependant pas y attacher une trop grande importance. C'est que l'âme d'une ville ne se mesure pas en termes de chiffres. Je préfèrerai toujours San Francisco à Los Angeles et Edimbourg à Glasgow. Ceci étant dit, une ville doit avoir une certaine taille si elle veut avoir du prestige et du rayonnement. Selon moi Montréal avait atteint un seuil critique à ce niveau là et risquait de s'engager dans une spirale descendante.

Heureusement la situation s'est redressée et on est reparti vers le haut. Avec tout ce qui se passe actuellement je crois que dans cinq ans d'ici Montréal sera une ville méconnaissable. Car la plupart des projets dont nous discutons aujourd'hui sur Mtlurb seront alors complétés. Et j'ai hâte de voir la suite.

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il y a 47 minutes, Normand Hamel a dit :

Ceci étant dit, une ville doit avoir une certaine taille si elle veut avoir du prestige et du rayonnement. Selon moi Montréal avait atteint un seuil critique à ce niveau là et risquait de s'engager dans une spirale descendante.

C'est vrai.  Au point qu'à un certain moment certains Québécois parmi les plus éminents avaient exprimé la crainte que Montréal ne devienne un «gros Milwaukee».  Et peu avant, le rapport de Higgins-Raynauld-Martin en 1970,  dans «Les orientations du développement régional»,  avait fait valoir l'importance du développement de Montréal.  Par ailleurs, il faut aussi dire (ou rappeller)  qu'à l'époque (et pour un bon bout de temps par la suite, dans certains cercles au Québec), d'autres penseurs influents considéraient que le risque était plutôt inverse, c'est-à-dire que Montréal était déjà trop «gros» dans le contexte québécois, et qu'il fallait par conséquent diriger le développement ailleurs dans la province. Je ne suis pas certain que cette «pensée» soit complètement disparue aujourd'hui.  On peut trouver toutes sortes d'arguments valides pour réfuter cette pensée, mais on ne peut pas nier son existence et son influence.  

Dans le discours politicien dominant d'aujourd'hui,  on affirme volontiers haut et fort que  le développement de Montréal est important pour tout le Québec,  et on proclame en même temps son soutien inconditionnel au développement de toutes les régions.  En soi, ce n'est pas antinomique: la prospérité des uns profite à celle des autres.  Mais il faut voir ce qu'il en est dans la pratique.  Des mesures neutres en apparence peuvent avoir des incidences régionales différentes.  La fiscalité est probablement le cas le plus probant (des explications pourront être fournies si la demande est exprimée).  

Quand on veut faire des comparaisons interrégionales, on est confronté à une difficulté qui découle de la division du Québec en «régions administratives», et du fait que les statistiques sont principalement fournies sur cette base.  Pour la plupart des régions, ça ne pose pas vraiment de problème, sauf quand on aborde la «région de Montréal».  A l'origine, celle-ci regroupait les cinq «régions» actuelles suivantes:  Montréal, Laval, Montérégie, Laurentides et Lanaudière.  D'une part, c'était «trop gros»,  puisqu'elle représentait environ les cinq huitièmes (5/8) de la population totale de la province; mais d'autre part, en les «séparant» comme c'est le cas maintenant, on observe des déséquilibres apparents qui réflètent mal la réalité.  C'est vrai des dépenses per capita du gouvernement,  par exemple pour la santé, mais aussi sur la performance économique, par exemple le taux de chômage ou le produit intérieur brut régional.   

Je réalise que ce commentaire s'éloigne du thème «There is no language crisis», mais je voulais faire ressortir le fait que l'évolution de Montréal  n'a pas été façonnée exclusivement par la question linguistique;  les causes autonomes de la montée de Toronto ont eu leur importance, mais des orientations et des politiques  du gouvernement du Québec sur d'autres dimensions que la langue ont compté aussi.  Tout ça, c'est largement de l'histoire, car ce qui importe,  c'est là où nous en sommes aujourd'hui  --un portrait assez favorable et même prometteur, comme le concluait @Normand Hamel  dans son dernier message.

 

 

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Le 2018-06-24 à 22:20, mark_ac a dit :

Bilingualism hurts nobody. Should be promoted and celebrated. This is our unique selling feature - something that our neighbors can't compete with.

Le taux de bilinguisme des francophones québécois  doit être comparé au taux de bilinguisme des anglophones du ROC. Point à la ligne.

Et évidemment, le taux de bilinguisme des anglophones du Québec doit être comparé au taux de bilinguisme des francophones du ROC.

Modifié par urbino
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1 hour ago, urbino said:

Le taux de bilinguisme des francophones québécois  doit être comparé au taux de bilinguisme des anglophones du ROC. Point à la ligne.

Et évidemment, le taux de bilinguisme des anglophones du Québec doit être comparé au taux de bilinguisme des francophones du ROC.

Voici une logique révélateur d'aucune compréhension

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Il y a 2 heures, urbino a dit :

Le taux de bilinguisme des francophones québécois  doit être comparé au taux de bilinguisme des anglophones du ROC. Point à la ligne.

Et évidemment, le taux de bilinguisme des anglophones du Québec doit être comparé au taux de bilinguisme des francophones du ROC.

C’est vrai que pour être juste c’est ce qui devrait être fait.

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3 hours ago, urbino said:

Le taux de bilinguisme des francophones québécois  doit être comparé au taux de bilinguisme des anglophones du ROC. Point à la ligne.

Et évidemment, le taux de bilinguisme des anglophones du Québec doit être comparé au taux de bilinguisme des francophones du ROC.

It depends on what is  the ultimate objective. If the real objective is to determine which part of Canada is the most bilingual , or which language group is the most bilingual, then this comparison is important. If, however, the objective is to determine whether the chances of the survival of the French language within Quebec have improved or not, then the above comparison  is irrelevant. 

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I'm going to redirect the conversation a bit here as an Anglo.  

In my view, the only "crisis" here is one that's fabricated by the media in an effort to drive traffic to their publications / shows.  This results in an insistence by politicians to use those same topics to stoke nonsensical issues in an effort to distract folks from what they should be caring about:  taxes, jobs, corruption, etc. .  That goes for both sides of the language debate and its getting really, really tiresome.    

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Il y a 2 heures, GDS a dit :

Voici une logique révélateur d'aucune compréhension

Le Canada comporte deux langues officielles, l'anglais et le français.

En situation majoritaire, c'est-à-dire au Québec, les francophones doivent comparer leur taux de bilinguisme au taux de bilinguisme des anglophones en situation majoritaire, c'està-dire le ROC.

En situation minoritaire, les anglophones (du Québec) doivent comparer leur taux de bilinguisme au taux de bilinguisme des francophones en situation minoritaire, c'est à dire dans le ROC.

Je crois que c'est vous qui ne comprenez pas.

 

 

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