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Je ne sais pas si un fil a été créé ailleurs. Le gouvernement veut créer un pôle de fonctionnaires en rachetant, entre autre, l'immeuble de Télé-Québec

http://www.lapresse.ca/affaires/economie/immobilier/201808/13/01-5192880-montreal-aura-son-quartier-de-fonctionnaires.php

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C'est certainement une bonne nouvelle, mais curieusement, l'inspiration semble plus féconde à l'approche des élections.  Quant à la volonté d'y «réserver une place au logement social», je reconnais que c'est possible, mais en même temps je m'interroge: est-ce une considération-fétiche qu'on doit attacher à chaque projet quel qu'il soit, ou bien est-ce une partie intégrante d'une grande stratégie visant à maximiser le nombre de nouveaux logements sociaux pouvant être mis à la disposition des personnes/ménages dans le besoin?  En d'autres mots, est-ce que le symbolisme a préséance sur l'efficacité, ou bien si les deux vont de pair?  Je reste très ouvert aux explications qui pourraient me faire voir les choses différemment.

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https://www.ledevoir.com/politique/montreal/534475/importante-manoeuvre-immobiliere-du-gouvernement-du-quebec-a-montreal

Un «pôle stratégique» critiqué

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Le bâtiment coûtera 31 millions, mais permettra des économies annuelles de 2 millions en loyer Photo: Marie-France Coallier Le Devoir Le bâtiment coûtera 31 millions, mais permettra des économies annuelles de 2 millions en loyer

Guillaume Lepage

14 août 2018

L’édifice abritant Télé-Québec tombera dans les mains du gouvernement Couillard, qui cherche à faire des économies en relocalisant quelque 745 fonctionnaires du centre-ville de Montréal au 1000, rue Fullum, à l’est du pont Jacques-Cartier, d’ici 2020.

« Le quadrilatère entre les rues Parthenais, Fullum, Ontario et Notre-Dame deviendra le pôle montréalais le plus important du gouvernement du Québec », a fait savoir lundi le président du Conseil du Trésor, Pierre Arcand, aux côtés de la mairesse de la métropole, Valérie Plante.

Le bâtiment de 24 000 mètres carrés coûtera 31 millions de dollars, mais permettra au gouvernement d’économiser annuellement plus de 2 millions de dollars en loyer. M. Arcand n’a pas précisé quels ministères s’y installeront, bien qu’il en ait « une très bonne idée ».

Ce nouveau lieu de travail vient s’ajouter au siège social de la Sûreté du Québec, l’édifice patrimonial Au-pied-du-courant — où doivent être relocalisés les bureaux de Télé-Québec et de la SODEC — et le 600, rue Fullum, regroupant, entre autres, des bureaux du ministère de l’Éducation.

Valérie Plante n’a pas caché son enthousiasme de voir débarquer des centaines de travailleurs dans le Centre-Sud. « Avec ce grand pôle, ce sont des emplois qui vont être créés, qui vont être consolidés, et ça c’est très bon pour un quartier », a-t-elle dit, ajoutant qu’elle souhaite « profiter » de l’occasion pour « valoriser » cette portion du centre-ville « où les choses bougent beaucoup ».

Bémols

Pour la professeure en études urbaines et touristiques à l’UQAM, Hélène Bélanger, il ne s’agit pourtant pas réellement de création d’emplois puisqu’il s’agit de déplacer des fonctionnaires déjà en poste, et non d’offrir un emploi à la population du quartier Sainte-Marie.

Mme Bélanger croit que ce nouveau « pôle » risque de paver la voie à un embourgeoisement du secteur. Le déménagement de centaines de nouveaux travailleurs pourrait attirer avec lui son lot de petits commerçants — restaurants et cafés notamment — dans le coin. Les fonctionnaires pourraient aussi être tentés d’élire domicile à un jet de pierre de leur nouveau lieu de travail, dit-elle.

« Si on commence à offrir des services de proximité pour les travailleurs, le secteur commence à devenir intéressant pour de grands promoteurs immobiliers qui investiront des îlots vacants pour y construire des condos », affirme-t-elle, s'inquiétant d'une hausse des loyers.

« Je pense que de déménager un certain nombre de fonctionnaires dans l’est du centre-ville ne posera pas de problème particulier sur le marché immobilier », soutient pour sa part Gérard Beaudet, professeur à la Faculté d’aménagement de l’Université de Montréal.

L’urbaniste de formation en a plutôt contre les promesses de revitalisation pour ce secteur de Montréal longtemps laissé à lui-même. « Cette idée qu’il suffit de faire un projet de qualité pour qu’automatiquement le marché soit au rendez-vous, c’est une utopie », lance-t-il.

« Sinon, comment se fait-il que sans investissement public majeur dans l’ouest du centre-ville, où les terrains coûtent le plus cher, c’est là qu’on a le plus de projets immobiliers privés ? » questionne-t-il.

M. Beaudet rappelle que c’est grâce à des investissements publics que la portion est du centre-ville a pu se développer dans les dernières années. Il cite en exemple le Quartier des spectacles, le complexe hospitalier du CHUM ou encore la réfection des trois îlots du parc Viger. « C’est le propre de l’est : on a besoin de projets publics, dit-il. Et les projets publics ne font pas nécessairement lever des projets du privé. »

Radio-Canada en fait également la preuve. Si les commerçants des rues avoisinantes — notamment de la rue Sainte-Catherine — ont retiré « certains avantages » de voir l’iconique tour brune s’élever dans le ciel montréalais dans les années 1960, les promesses de boom économique avancées par le maire Drapeau ne se sont jamais concrétisées.

« Ce n’est pas parce qu’il y a 800 fonctionnaires qu’il y a 800 personnes qui vont aller manger au restaurant tous les jours. »

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Cet article donne de bons points (il ne s'agit pas de création d'emploi pour les gens de Sainte-Marie). Toutefois, il faut faire attention. Jean-Drapeau a fait construire la tour à une période ou les familles quittaient Montréal pour la banlieue. Aujourd'hui, à l'heure ou la fonction publique est en grande période de changements au niveau du personnel, et les gens veulent de plus en plus vivre près de leur emploi. 

De plus, le terrain même de Radio-Canada fera l'objet d'un énorme redéveloppement, ce qui va transformer le visage de l'est du centre-ville. 

Bref il y a plein de facteurs qui sont différents pour l'est cette fois ci, et qui pourraient être un signe que cette fois-ci sera la bonne. 

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Le 2018-04-25 à 10:32, steve_36 a dit :

L'article de La Presse mentionne que 9000 employés du gouvernement du Québec travaillent au centre-ville. Est-ce que cela inclus les employés de Hydro-Québec, de Loto-Québec et de la Caisse de Dépot, par exemple ?

De plus, ou sont situé l'ensemble de ces employés ?  À mon avis il y en a plusieurs dans le complexe Desjardins (ministère du revenu) mais je ne sais pas ou sont les autres.

De mémoire :

  • Ministère de la justice est près du palais de justice
  • Curateur publique est sur René-Lévesque, coin Beaver Hall
  • Ministère de l'immigration, actuellement dans 4 ou 5 bâtiments, va déménager au Carré Saint-Laurent
  • Revenu Québec dans la tour Nord du Complexe Desjardins
  • CNESST dans la tour Sud du Complexe Desjardins
  • Investissements Québec dans le Centre de commerce mondial
  • Ministère du transport dans le Quartier international
  • Directeur de l'état civil au 2050 rue de Bleury

 

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Revenu Québec ont aussi des bureaux près de Guy et Sainte-Catherine, la RAMQ est sur Maisonneuve près de la Place-des-Arts.

N'oublions pas qu'ils vont déménager les fonctionnaires qui n'ont pas de fonctions de contact en personne avec la population. CNESST, Revenu Québec, le ministère de l'immigration et la RAMQ au centre-ville, ce sont tous des points de contact pour la population, je ne crois pas que ce sont eux qui vont déménager. Toutefois les centres d'appel et les administrations seront des bons candidats pour déménager. 

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il y a 55 minutes, ERJ-Boy a dit :

Cet article donne de bons points (il ne s'agit pas de création d'emploi pour les gens de Sainte-Marie). Toutefois, il faut faire attention. Jean-Drapeau a fait construire la tour à une période ou les familles quittaient Montréal pour la banlieue. Aujourd'hui, à l'heure ou la fonction publique est en grande période de changements au niveau du personnel, et les gens veulent de plus en plus vivre près de leur emploi. 

De plus, le terrain même de Radio-Canada fera l'objet d'un énorme redéveloppement, ce qui va transformer le visage de l'est du centre-ville. 

Bref il y a plein de facteurs qui sont différents pour l'est cette fois ci, et qui pourraient être un signe que cette fois-ci sera la bonne. 

Très juste. La réflexion de ces deux urbanistes me semble en partie très décalée. Il prennent le passé pour garant de l'avenir, ce qui n'est pas toujours le cas. Le contexte n'est plus le même. Et Beaudet n'a pas raison de dire que les investissements publics n'attirent pas le privé. Je vois mal comment le secteur du QdS et ses multiples petits et moyens projets actuels auraient pu se développer autant sans les investissements publics du QdS. Par contre, il a certains bons points et est sérieux. Et je comprends bien le risque d'explosion des loyers, chose injuste pour les gens déjà présents. 

Mais la dame, elle, me semble véhiculer en priorité une idéologie anti-embourgeoisement un peu primaire. Franchement. C'est une mauvaise chose que des centaines de travailleurs arrivent dans le secteur? Ce serait une mauvaise chose qu'il y ait multiplication de nouveaux commerces qui engageront des travailleurs locaux? Je ne comprends pas cette obsession maladive à se méfier du développement économique de secteur défavorisés. La situation actuelle est-elle préférable? Ces gens aveuglés par une idéologie primaire se gaussent de leur lutte contre l'embourgeoisement, mais préfèrent-ils réellement que ces quartiers laissés pour compte soient parsemés de piqueries et de pawn shops douteux? Grotesque et stupide. Faudrait-il que les quartiers pauvres restent toujours pauvres? Ou que des quartiers se ghettoïsent et interdisent l'accès aux méchants "riches" (qui sont en fait juste des gens de la classe moyenne. Les vrais grands riches vivent pas là!).

Plutôt que toujours être contre, pourraient-ils devenir matures et proposer des solutions mitoyennes qui accueilleront le développement en favorisant la conservation d'une saine mixité sociale?

Y'a vraiment des gens qui ne se rendent pas compte d'être à côté de la plaque.

 

 

 

 

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il y a 3 minutes, MtlMan a dit :

Très juste. La réflexion de ces deux urbanistes me semble en partie très décalée. Il prennent le passé pour garant de l'avenir, ce qui n'est pas toujours le cas. Le contexte n'est plus le même. Et Beaudet n'a pas raison de dire que les investissements publics n'attirent pas le privé. Je vois mal comment le secteur du QdS et ses multiples petits et moyens projets actuels auraient pu se développer autant sans les investissements publics du QdS. Par contre, il a certains bons points et est sérieux. 

La dame, elle, me semble véhiculer une idéologie anti-embourgeoisement un peu primaire. Franchement. C'est une mauvaise chose que des centaines de travailleurs arrivent dans le secteur? Ce serait une mauvaise chose qu'il y ait multiplication de nouveaux commerces qui engageront des travailleurs locaux? Je ne comprends pas cette obsession maladive à se méfier du développement économique de secteur défavorisés. La situation actuelle est-elle préférable? Ces gens aveuglés par une idéologie primaire se gaussent de leur lutte contre l'embourgeoisement, mais préfèrent-ils réellement que ces quartiers laissés pour compte soient parsemés de piqueries et de pawn shops douteux? Grotesque et stupide. Faudrait-il que les quartiers pauvres restent toujours pauvres? Ou que des quartiers se ghettoïsent et interdisent l'accès aux méchants "riches" (qui sont en fait juste des gens de la classe moyenne. Les vrais grands riches vivent pas là!).

Plutôt que toujours être contre, pourraient-ils devenir matures et proposer des solutions mitoyennes qui accueilleront le développement en favorisant la conservation d'une saine mixité sociale?

Y'a vraiment des gens qui ne se rendent pas compte de leur bêtise.

Il ne faut pas oublier non plus que le marché finira par faire son travail. L'île de Montréal se gentrifie, c'est le cas pour pas mal de quartiers centraux, et l'est du centre-ville n'y échappera pas. 

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