démographie Démographie de Montréal, sa région et du Québec

[vivreenrégion]

Selon la population clock , nous avons passé les 8.5 millions il y a moins de 2 semaines.
https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/71-607-x/71-607-x2018005-eng.htm

[Habsfan]

Merci Vivreenrégion. Ce qui m'impressionne le plus c'est que je suis les changements de population depuis le début des années 2000, et jamais est ce que la population du Québec a t elle augmenté de plus de 75000 personnes en 12 mois, et l'a boom!!! + 96,000 en une année!

[andre md]

il y a 28 minutes, Habsfan a dit :

Merci Vivreenrégion. Ce qui m'impressionne le plus c'est que je suis les changements de population depuis le début des années 2000, et jamais est ce que la population du Québec a t elle augmenté de plus de 75000 personnes en 12 mois, et l'a boom!!! + 96,000 en une année!

Je suis curieux de voir les chiffress pour les migrations interprovincial on est peut etre dans le positif.

[MtlMan]

Quand l'économie va tout va! 

 

[monctezuma]

Il y a 22 heures, andre md a dit :

Je suis curieux de voir les chiffress pour les migrations interprovincial on est peut etre dans le positif.

Il y a tellement d'emplois disponibles ici que ça ne me surprend pas, les entreprises sont forcées d'aller vers la robotisation, faute de main d'oeuvre!

Mais la situation semble identique en Ontario, j'y étais et partout, toutes les vitrines de restaurants, boutiques, magasins demandent des employés !

[andre md]

il y a 48 minutes, monctezuma a dit :

Il y a tellement d'emplois disponibles ici que ça ne me surprend pas, les entreprises sont forcées d'aller vers la robotisation, faute de main d'oeuvre!

Mais la situation semble identique en Ontario, j'y étais et partout, toutes les vitrines de restaurants, boutiques, magasins demandent des employés !

La rareté de la main d'oeuvre. C est un phénomène qui affecte beaucoup de pays. Je suis de retour d'Espagne un pays qui a beaucoup souffert de la crise et meme la j'y ai vues des affiches pour embaucher de la main d oeuvre. La population vieilli partout et cela en est la consequence. 

[monctezuma]

il y a 3 minutes, andre md a dit :

La rareté de la main d'oeuvre. C est un phénomène qui affecte beaucoup de pays. Je suis de retour d'Espagne un pays qui a beaucoup souffert de la crise et meme la j'y ai vues des affiches pour embaucher de la main d oeuvre. La population vieilli partout et cela en est la consequence. 

Le taux de chômage reste cependant à 14% en Espagne vs. 5,9% pour l'Ontario. Pour l'Espagne, le chômage est-il élevé dans les régions et faible dans les villes et lieux touristiques, ce qui expliquerait ton vécu et les statistiques?

[andre md]

il y a une heure, monctezuma a dit :

Le taux de chômage reste cependant à 14% en Espagne vs. 5,9% pour l'Ontario. Pour l'Espagne, le chômage est-il élevé dans les régions et faible dans les villes et lieux touristiques, ce qui expliquerait ton vécu et les statistiques?

Ca depend ou en Espagne la communidad du Navarre a un taux de chomage de 6.4% . Ma famille paternel est a Madrid et la aussi on constate une forte progression des embauches. Par contre comme ma cousine m'a dit les salaires ne suivent pas. Ils vont devoir s adapter.  Les pires region est surement andalousie et extremadure.  Au nord Pays basques , leon, navarre s'en sorte bien.   

Aussi selon mon amie roumaine qui habite ici.  La Roumanie va tres bien aussi.

Ils doivent augmenter les salaires la-bas sinon ils ne trouvent pas de main d'oeuvre. 

Ce qui explique en bonne partie le manque de main d oeuvre c est le vieillisement de la population dans ces 2 pays. Mais on constate cela un peu partout dans d autres endroit comme je l ai deja mentionner. 

Merkel en allemagne avait deja compris cela  en acceuillant par centaines de millier de refugiés. 

[Né entre les rapides]

Il m'est impossible de traiter du sujet de la rareté de la main-d'oeuvre en une seule ligne.  Je dois donc me résigner à consacrer plus de temps pour produire un tableau minimalement satisfaisant.  Dans l'analyse, j'aborderai séparément le concept de rareté et celui de main-d'oeuvre.  Ensuite, je les mettrai en relation.  Attention: tout ce qui suit est délibérément simplifié. Malgré tout, le texte qui en résulte est assez long, fastidieux, et peut-être pas tellement excitant.  J'ai donc décidé de commencer par un résumé des principales conclusions.

Résumé:

- L'immigration fait partie des solutions, mais on ne doit pas s'en remettre principalement à celle-ci.

- Le recours à l'automation et aux technologies de pointe  doit être généralisé, y compris dans le secteur tertiaire (qui emploie déjà la grande majorité des travailleurs); une intensification des efforts de formation professionnelle avancée doit aller de pair avec cette transformation.

- L'augmentation des salaires est nécessaire pour maintenir l'attractivité de certains postes y compris les plus modestes.  Il pourrait y avoir un effet sur les prix, mais l'effet d'une augmentation des prix sur la demande n'est pas le même si le marché est local ou global (sur le marché local, la présomption est que les concurrents seront soumis aux mêmes pressions).

- Des entreprises qui perdraient leur compétitivité si les salaires étaient augmentés et que le recours à l'automation n'était pas réaliste dans leurs cas devraient fermer leurs portes (à l'instar de ce qui s'est déjà produit pour  la plus grande partie de nos anciens "secteurs mous").  La tentation de sauver "coûte que coûte" des entreprises (et même des sous-secteurs entiers) serait de toute façon vouée à l'échec à moyen terme.  Notons toutefois que pour certaines de ces entreprises, surtout les moyennes et les grandes, un déménagement de seulement une partie (la plus intensive en main-d'oeuvre peu qualifiée) ailleurs peut constituer une stratégie gagnante.

- La pénurie se manifeste(ra) différemment selon les régions.

- Des mesures "pro-natalistes" sont peut-être souhaitables pour d'autres raisons, mais il ne faut pas y voir une solution significative au problème de la pénurie de main-d'oeuvre.  (contrairement aux autres points ci-dessus, je n'ai pas ressenti le besoin d'appuyer cette conclusion par une quelconque référence analytique)

 

Analyse:

1) Rareté:  cela exprime une situation où l'offre est insuffisante pour satisfaire la demande.  S'il n'y a pas de demande, le problème de l'offre ne se pose pas.  Si la demande est sensible au prix, la demande variera inversement à une variation du prix. L'offre ira dans la direction opposée.  L'équilibre est atteint (offre égale à la demande) à un certain niveau de prix.  Ceci est une notion de base en micro-économie.  La réalité est un peu plus complexe, mais on y viendra.

2) Main-d'oeuvre: on parle ici d'êtres humains, pas de marchandise, bien que des notions économiques de base associent le travail (=main-d'oeuvre) à un intrant dans la production d'un bien ou d'un service.  Mais la main-d'oeuvre ne tombe pas du ciel; elle est intimement liée à la démographie.  On part de la population totale, on extrait la part de celle-ci qui est "en âge de travailler", puis de celle-ci on distingue la "population active" (composée des personnes employées et des personnes à la recherche d'un emploi) et la population "inactive" (ne travaille pas et n'est pas à la recherche d'un emploi).  L'évolution démographique (totale et par groupes d'âge) détermine le nombre de "personnes en âge de travailler". Les facteurs qui conditionnent l'évolution démographique incluent l'évolution du solde naturel (naissance moins décès) et du solde migratoire.  Toutefois, l'évolution démographique n'influence pas directement le taux de participation au marché du travail

3) Mise en relation:  l'offre et la demande de main-d'oeuvre ne sont pas déterminées par les mêmes facteurs. 

Tautologiquement, la demande provient des employeurs;  sommairement, on peut distinguer les employeurs "publics" et les employeurs "privés".  Concentrons nous sur ces derniers, bien qu'il y aurait aussi un mot à dire sur les premiers.  L'employeur privé, qui cherche à maximiser ses profits, ajuste sa demande de main-d'oeuvre en fonction de ses besoins pour répondre à un certain niveau de demande pour les biens ou les service qu'il produit; quand les prix du marché pour ses biens ou services augmentent, il a (généralement) besoin de plus d'employés.   Il parlera de "pénurie de main-d'oeuvre" quand  il n'en trouve pas suffisamment (ou pire encore: la main-d'oeuvre dont il disposait va en diminuant, soit parce que certains employés ont atteint l'âge de la retraite, soit parce que des postes plus attractifs sont devenus disponibles ailleurs).  

Quant à l'offre de main-d'oeuvre, on a déjà vu  que l'évolution démographique pèse sur le nombre de personnes en âge de travailler.  On n'a pas encore abordé l'autre dimension, soit ce qui détermine qu'une personne choisisse d'être active ou pas sur le marché du travail.  Pour la majorité, la question ne se pose pas; mais la minorité ne représente pas une proportion insignifiante.  Au Québec,  le taux de participation au marché du travail a beaucoup augmenté , favorisé principalement par une forte hausse de la participation des femmes.  Mais malgré ce progrès remarquable, l'offre globale ne suffit plus à la demande.

Observons un peu le comportement normal d'un employé:  il cherchera les meilleures conditions possibles; cela inclut naturellement le salaire.  Un économie florissante (comme celle du Québec présentement)  offre plus d'opportunités mieux rémunérées,  et notre travailleur voudra en profiter.  Si son employeur actuel est incapable ou n'est pas disposé à hausser ses conditions, il risque de le perdre.  Mais il n'y a pas que le salaire; le coût de la vie et le style de vie comptent.  On a l'habitude de comparer le coût de la vie entre différentes localités (pas nécessaire d'élaborer); mais le "style" est parfois plus important, surtout pour les professionnels et autres travailleurs qualifiés: dans ces cas, ce sont les employeurs qui "suivent" les lieux de prédilection de résidence de la main-d'oeuvre dont ils ont besoin.

Coup d'oeil maintenant sur  le groupe des "inactifs":  il regroupe des catégories différenciées, qu'il vaut mieux analyser séparément. a)  Les étudiants qui poursuivent des études supérieures: un bon investissement pour leur propre avenir, et globalement pour la société: on ne voudrait certainement pas diminuer leur nombre.  b) Les adultes qui prennent leur retraite avant l'âge de 65 ans: c'est un calcul rationnel de leur part; toutefois, certains sont/seraient disposés à retrourner sur le marché du travail si les conditions étaient suffisamment attrayantes. c) D'autres personnes, hommes ou femmes, en âge de travailler mais pour qui les opportunités offertes ne sont pas suffisantes: c'est un point qui recèle du potentiel d'insertion, si les conditions sont améliorées (formation et/ou meilleure rémunération).

Allons un peu plus en détail -- réitérons des évidences qui échappent parfois au discours général:

- le bassin de main-d'oeuvre n'est pas un tout homogène:  il ne suffit pas de "calculer" le nombre de personnes actives et de le mettre en relation avec le nombre d'emplois (occupés +vacants): il faut connaître les exigences (qualifications) requises pour exercer des fonctions: une proportion croissance des emplois ont des exigences spécifiques qui ne peuvent pas être satisfaites spontanément par n'importe qui.

- les préférences des employés quant à leur lieu (ville/région) de résidence: certains sont flexibles, d'autres beaucoup moins; l'intégration des immigrants en est une dimension importante, mais d'autres considérations touchent une part de plus en plus grande de la population, qui souhaite vivre dans ou à proximité d'un centre urbain offrant des services diversifiés.

- des entreprises (et plus généralement le secteur dans lequel elles oeuvrent) pour lesquelles les salaires comptent pour une faible part de leurs coûts totaux (dans ce cas des augmentations de salaire peuvent être consenties plus facilement si c'est nécessaire pour retenir/attirer les travailleurs) , par rapport à d'autres pour lesquelles la masse salariale est l'élément principal de leurs coûts.  

- l'obligation pour des établissements publics de fournir des services dans des régions qui n'attirent guère les catégories de travailleurs requis.

Ces "évidences", et sans doute bien d'autres, doivent moduler  (en fonction des situations particulières) les solutions qui peuvent être efficaces (parce que, comme j'aime à dire, les bonnes intentions ne suffisent pas, ce sont les résultats qui comptent).

En terminant, permettez-moi cet aparté concernant la politique du gouvernement Merkel en Allemagne: l'afflux massif d'immigrants n'a pas permis de résorber la grave pénurie de travailleurs spécialisés, forçant notamment de grandes entreprises allemandes à établir leurs nouvelles installations de pointe à l'étranger (en France pour une que je connais bien); en même temps, la nécessité (souhaitée en tout cas) de trouver au plus vite des emplois pour des immigrants (peu qualifiés pour la plupart) amène des entreprises (allemandes et étrangères) à créer des emplois bas de gamme (et mal payés), tandis que des communes (villes) souvent parmi les moins bien loties financièrement sont obligées de fournir logements et services déjà débordés.  Naturellement, on trouve quelques exemples d'intégration parfaitement réussie (qu'on se fait un plaisir et une gloire d'exhiber).  Pendant ce temps, des professionnels bien formés (médecins etc.) en provenance de pays de l'UE comme l'Espagne, la Grèce et la Pologne viennent à la rescousse du système, mais pour combien de temps?  Au mieux, le bilan est mitigé.  Je ne prendrais certainement pas l'Allemagne comme exemple à suivre.

[andre md]

L allemagne a un niveau de productivité plus élevé que la moyenne des autres pays industriels. Y compris plus élevé que le Canada et le Québec. Et pourtant meme avec le niveau d automatisation et plus grande productivité ils ont besoin de main d oeuvre. C est un tres bon exemple de problématique lié au vieillisement de la population.