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Intelligence Artificielle - AI Montréal Plaque Tournante


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La firme britannique Behavox, spécialisée dans l'intelligence artificielle, compte créer 200 emplois à Montréal en y implantant un centre de recherche et développement à compter du mois d'août.

L'annonce a été effectuée mercredi à Londres, au Royaume-Uni, par la ministre de l'Économie, Dominique Anglade, qui se trouvait dans la métropole britannique dans le cadre d'une mission économique.

Behavox n'a pas précisé l'ampleur de son investissement à Montréal ou la cadence des embauches.

L'entreprise désire recruter des spécialistes des technologies de l'information qui travailleront sur sa plateforme d'analyse de données d'entreprise. Celle-ci est utilisée entre autres par des sociétés du secteur bancaire, du courtage de valeurs mobilières ainsi que par des fonds spéculatifs.

 

Behavox affirme que son logiciel d'apprentissage automatique permet aux entreprises de colliger un important volume de données générées par des employés, comme des courriels ainsi que des messages textes.

Son fondateur et président-directeur général, Erkin Adylov, a indiqué, par voie de communiqué, que l'entreprise avait arrêté son choix sur Montréal parce que la métropole «est sans contredit la plaque tournante du développement de l'intelligence artificielle».

Behavox compte également des bureaux à Singapour, à New York et à San Francisco.

http://www.lapresse.ca/affaires/economie/quebec/201807/18/01-5189988-behavox-ouvrira-un-centre-de-recherche-et-developpement-a-montreal-200-emplois.php

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  • 2 semaines plus tard...

Publié le 30 juillet 2018 à 06h07 | Mis à jour à 06h07

 

Microsoft déménage ses 200 employés dans le Mile-Ex

http://www.lapresse.ca/affaires/economie/quebec/201807/30/01-5191250-microsoft-demenage-ses-200-employes-dans-le-mile-ex.php
 

La Presse a appris que Microsoft s'est entendue sur un bail de 32 000 pieds carrés dans la rue Waverly, à l'angle de l'avenue Beaumont.

photo Pichi Chuang, archives reuter

 

André Dubuc
André Dubuc
La Presse
 

Microsoft s'en va dans le Mile-Ex. Le géant de l'informatique, qui exploite un laboratoire de recherche en intelligence artificielle à Montréal, rejoint ainsi Element AI et l'Institut des algorithmes d'apprentissage de Montréal (MILA) dans le quartier par excellence de l'intelligence artificielle à Montréal.

La Presse a appris que Microsoft s'est entendue sur un bail de 32 000 pieds carrés dans la rue Waverly, à l'angle de l'avenue Beaumont. Le contrat de location est d'une durée de sept ans avec des options pour ajouter six années additionnelles au bail. Les travailleurs occuperont les 3e et 4e étages du 6830, rue Waverly, selon le document que La Presse a consulté.

La société fondée par Bill Gates emploie actuellement 200 personnes à Montréal, lesquelles occupent trois étages au 2000, avenue McGill College, au centre-ville.

REFAIT À NEUF

 

Tout porte à croire que les propriétaires de l'immeuble de la rue Waverly, Canderel et son partenaire financier Claridge, construiront un immeuble flambant neuf ou qu'ils le rénoveront de bout en bout pour la multinationale. Ils ont acheté la bâtisse délabrée en mars dernier pour 4,55 millions et, depuis, le promoteur a contracté deux hypothèques pour un montant total de 52,5 millions, selon les actes enregistrés au registre foncier.

Le déménagement est prévu le 1er juillet 2019 ou le 1er janvier 2020.

Nos appels chez Canderel et Microsoft n'ont pas permis d'obtenir plus d'informations.

La présence de Microsoft à Montréal a pris du tonus en janvier 2017 quand elle a acheté Maluuba, un laboratoire en apprentissage profond, la branche la plus en vue de l'intelligence artificielle (IA). Celui-ci comptait alors une cinquantaine d'ingénieurs dans ses bureaux de Montréal et de Waterloo, en Ontario.

Rapidement, Microsoft promettait de doubler la taille du laboratoire montréalais tout en s'engageant à verser une subvention de 5 millions à l'Université de Montréal et de 1 million à l'Université McGill.

Microsoft a embauché Yoshua Bengio, directeur du MILA, comme conseiller pour l'équipe IA de Microsoft. Le chercheur accomplissait la même chose pour Maluuba.

En juillet 2017, la société américaine fermait le bureau de Waterloo, là où Maluuba a vu le jour en 2011. Tous ses chercheurs, sauf exception, sont déménagés à Montréal.

En janvier 2018, Microsoft annonçait la nomination de Geoffrey Gordon comme directeur de la recherche du laboratoire. M. Gordon arrive de l'Université Carnegie Mellon, à Pittsburgh, où il était professeur en apprentissage artificiel.

À TROIS MINUTES À PIED DU MILA ET DE L'IVADO

Avec son nouvel emplacement, les chercheurs de Microsoft se trouveront à trois minutes de marche du 6666, Saint-Urbain, appelé l'O Mile-Ex, plus grand « hub » d'entreprises en intelligence artificielle du pays et probablement la plus grande concentration de chercheurs dans ce secteur au monde, selon son propriétaire TGTA. On y retrouve notamment le MILA, l'IVADO, Element AI, Thales et Borealis AI de la Banque Royale.

Le partenaire financier de Canderel dans le projet de Microsoft, Claridge, n'en est pas à ses premiers liens avec le secteur de l'intelligence artificielle. Le PDG de Claridge, Pierre Boivin, agit comme coprésident du comité d'orientation pour la création de la grappe québécoise en IA.

D'ailleurs, le 21 juin dernier, le comité d'orientation a présenté sa stratégie pour l'essor de l'écosystème québécois en intelligence artificielle en présence de la ministre de l'Économie, Dominique Anglade. Il y est question du Complexe O Mile-Ex comme catalyseur de l'essor en IA. Le comité souhaite y établir dans son voisinage immédiat une concentration de ressources en IA, qui « favorisera la création d'un écosystème d'innovation en IA dynamique, en suscitant la collaboration, et en stimulant l'innovation et le transfert technologique ».

« Depuis un an et demi, l'intelligence artificielle est devenue le meilleur argument de vente pour attirer des entreprises étrangères à Montréal », dit Stéphane Paquet, vice-président aux investissements étrangers de Montréal International (MI), que La Presse a contacté pour avoir une idée de l'effervescence que connaît le domaine. Environ le tiers des investisseurs potentiels en 2018 s'inscrivent dans cette filière, indique-t-il. En 2017, 11 des 48 dossiers conclus auxquels a collaboré MI touchaient à l'intelligence artificielle.

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  • 2 semaines plus tard...
il y a 44 minutes, Normand Hamel a dit :

 

Super ! Maintenant il ne faut pas les perdre. Il ne faut surtout pas que dès qu’elles auront atteint une certaine maturité, ces compagnies nous quittent ou qu’elle soient absorbées par d’autres plus grandes.

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With its Academics, Culture of Collaboration, Access to Capital, Concern with Social Impact, Montreal Poised to be AI Startup Hotbed

With its confluence of academics, international accessibility, culture of collaboration, many startups and access to capital, Montreal may be poised to become the next Silicon Valley. This might be especially true given the current America political climate hostile to the international cooperation on which research institutions and technology companies thrive.

Montreal is benefitting today from a long-term commitment by the Canadian government to fund AI research.

“Canada has supported the fundamental basics of AI by financing Bengio (Yoshua Bengio,University of Montreal and MILA), LeCun (Yann LeCun, VP and Chief AI Scientist, Facebook) and Geoff Hinton (University of Toronto and Google), over 25 years, back to when AI was not as strong a bet “ said Chris Arsenault, General Partner, iNovia Capital, Montreal, in an interview with AI Trends. “That’s why Canada is in such a great position right now.”

These scientists are a big pull for Canada to attract students and the many big technology companies who have opened research labs in Canada, especially in Montreal and Toronto. These include: IBM AI Lab; Facebook AI Center (FAIRE); Google AI Lab; Microsoft (acquired Maluuba in January 2017); Tencent, via an investment in Element.ai; Intel, also via Element.ai; Google DeepMind Center; Samsung AI Center; Thales Centre of Research & Tech in AI; the RBC (Royal Bank of Canada) Borealis AI Center; Uber AI; ADM AI lab (opening soon); NVIDIA, SunLife, Adobe; LG, Fujitsu; and TD (Toronto-Dominion Bank)/Layer 6.

“We are just starting to see the fruits of the results of all this research in the form of companies with business models and platforms incorporating AI,” Arsenault said. Advances in chip design and availability of compute power via the cloud are also enabling the rush. “This was not possible five or 10 years ago,” Arsenault added.

Companies Finding AI Talent in Montreal

A chief attraction for companies pursuing AI research and commercialization, is the access to top talent centered around the universities, in particularly the McGill University and the University of Montreal, which includes the Montreal Institute for Learning Algorithms (MILA), said to be one of the largest deep learning labs in the world. Partly this is due to the accomplishments of Dr. Bengio, one of the world’s leading deep learning researchers. (See Executive Interview with Dr. Bengio in AI Trends.)

“Montreal has the largest concentration of deep learning academics in the world. This attracts some of the best students, postdocs, professors, researchers, engineers and entrepreneurs interested in contributing to the ongoing AI revolution,” Dr. Bengio stated.

The Canadian government’s commitment to AI is exemplified in its support for MILA. The government of Quebec recently allocated $80 million over the near five years to support its growth, and the federal government’s Pan-Canadian AI Strategy unit has granted MILA $44 million to supports its activities.

The MILA mission is to attract and retain talent in the machine learning field; to propel advanced research in deep learning and reinforcement learning; to transfer technology by supporting private AI startups and established businesses; and to contribute to the social dialogue and the development of applications that benefit society.

The new Facebook Artificial Intelligence Research (FAIR) in Montreal will be led by McGill University professor Joelle Pineau, a member of MILA. The plan is to employ research scientists and engineers engaged in a wide range of projects, with a focus on reinforcement learning and dialog systems. 

“Montreal already has an existing fantastic academic AI community, an exciting ecosystem of startups, and promising government policies to encourage AI research,” stated LeCun in a press release about the investment. “We are excited to become part of this larger community, and we look forward to engaging with the entire ecosystem and helping it continue to thrive.”

“For many years, I have seen a steady stream of talented AI researchers with Masters and PhDs from our universities move to the US to find the best research jobs,” Prof. Pineau stated in a release from McGill University. “They will now have an opportunity to do this right here in Montreal. The Montreal FAIR Lab will initially launch with ten researchers, with the aim of scaling up to more than 30 researchers in the coming year.”

Technical talent in Montreal is attracted to companies who offer a chance to publish papers and “do something good for humanity,” in the words of Patrick Poirier, chief technology of startup Erudite AI. “Trying to fight for talent with pure cash is a losing bet for startups in Montreal,” he told Daniel Faggella, the founder of Tech Emergence, a market research company focused on AI and machine learning, who spent 12 days visiting AI related ventures and executives in Montreal last year and wrote an account of his conclusions.

Montreal Cost of Living, Diversity Are Strengths

The Montreal culture, lifestyle and relatively low cost of living compared to other urban tech centers such as San Francisco and Boston, is also attractive.

One technologist who made the move from Silicon Valley to Montreal is Maxime Chevalier-Boisvert, who returned to Montreal in mid-2017 after working at Apple for 13 months, according to an account in the New York Times. She had an opportunity to work with Yoshua Bengio at MILA and could not pass it up. Her title at MILA is Architect of Imaginary Machines. While her salary was about one-third of what she made at Apple, her rent for a two-bedroom apartment in Montreal was less than a third of the monthly rent she paid for a one-bedroom apartment in Sunnyvale. “Living in Montreal is pretty good,” she stated. 

The Montreal AI culture has also attracted investments from those concerned with the social impact and risks of AI. The Open Philanthropy Project in July 2017 awarded $2.4 million to MILA to support “technical research on potential risks from advanced AI,” stated the announcement from OPP, which has a focus area on Global Catastrophic Risks that includes advanced AI. The OPP’s two primary aims are to increase high-quality research on the safety of AI, and the number of people knowledgeable about both machine learning and the potential risks of AI. 

Montreal’s diversity of culture is also helping to attract talent. Dr. Alexandre Le Bouthillier, founder of machine vision healthcare company Imagia, observed that most talent in Montreal’s AI community is foreign-born, with his own team coming from all over the globe. “Smart people know that talent attracts talent,” he has stated.

Montreal and Toronto are benefitted from a Canadian immigration strategy consistent with the country’s AI initiative. Canada launched a fast-track visa program for high-skilled workers in the summer of 2017. Today, foreign students make up 20 percent of all students at Canadian universities compared with less than five percent in the US, according to a recent account in Politico written by two University of Toronto professors, Richard Florida and Joshua Gans. Canadian immigration law also makes it easier for foreign students to remain in Canada after they graduate.

Since the election of Donald Trump as US president in November 2016, applications to Canadian universities have spiked upward. International student applications jumped 70 percent in the fall of 2017 compared to the previous year; applications to McGill University in Montreal jumped 30 percent; and those to the University of British Columbia in Vancouver increased by 25 percent, according to the authors.

Canadian Prime Minister Justin Trudeau views immigrants as contributing to the growth of the Canadian economy, particularly in areas of technical innovation. “People choosing to move to a new place are self-selected to be ambitious, forward-thinking, brave and builders of a better future,” he stated in a recent account in TechCrunch. “For someone who chooses to do this to ensure their kids have a good life is a big step.” The Canadian perspective on innovation is helping to attract talent not only for the opportunity to conduct technical research but also to study “the consequences of AI, the consequences of automation,” Trudeau stated.

French culture has a big impact on Montreal, expanding beyond the delis and coffee shops and into business life. Many of the larger businesses primarily speak French in the office and in many of the top universities, including the University of Montreal.

Montreal Attracting Investment Capital

The ability of Montreal’s universities and startups to attract capital from tech giants and investors has helped to cement its position. The ability of Montreal-based platform and incubator ElementAI, to raise $102 million in a Series A round of investment in June 2017, was a tipping point. The firm’s mission is to lower the barrier to entry for commercial applications in AI by offering AI talent and resources to companies that need to supplement their own staffs.

The round was led by Data Collective, which backs entrepreneurs applying deep learning technologies to transform giant industries, and included as partners Microsoft Ventures and NVIDIA. The Series A round came six months after Element AI announced a seed round from Microsoft Ventures (for an undisclosed amount) and eight months after the company launched.

The firm’s approach is to build an “incubator” or “safe space” where companies that might sometimes compete, sit alongside each other and collaborate to build new products. Some believe this may be an industry first. Data Collective sees an opportunity to close the gap between the AI have and have-nots. 

“There is not a lot left in the middle,” Data Collective managing partner Matt Ocko told TechCrunch. “The issue with corporations, governments and others trapped in that no man’s land of AI ‘have-nots’ is that their rivals with superior AI-powered decision making and signal processing will dominate global markets.”

Element AI foresees initial product pickup in areas of: predictive modeling, forecasting models for small data sets, conversational AI and natural language processing, aggregation techniques based on machine learning, reinforcement learning for physics-based motion control, statistical machine learning algorithms, voice recognition, fluid simulation and consumer engagement optimization.

Element AI is not yet discussing customer engagements in depth, a spokesman told AI Trends, but they have signed up as customers the Port of Montreal, Radio-Canada (Canadian media company) and the Canadian Space Agency. According to a recent article in Fortune, the company sees an opportunity to embed itself in large organizations that may use Google for email and Amazon for web services, but are reluctant to give those companies access to internal databases with company-sensitive information. Element AI sees an opportunity to position as a more ethical AI company than those involved with military contracts and election influencers.

The future looks good for AI innovation out of Montreal. Karam Thomas, founder and CEO of CognitiveChem, a company leveraging AI to help chemists develop safer chemicals, stated, “Montreal’s unique advantage lies in its collaborative research between academia, startups and corporations.” Montreal’s AI boosters are hoping that collaboration will spur more entrepreneurs to build sizable new companies.

https://aitrends.com/features/with-its-academics-culture-of-collaboration-access-to-capital-concern-with-social-impact-montreal-poised-to-be-ai-startup-hotbed/

Montréal.jpg

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il y a 18 minutes, LindbergMTL a dit :

Can Montreal’s new research hub humanize artificial intelligence?

Yes! And it will emerge from a quirky and distinctly Montreal mix of art, science, business and culture (excerpt from above Globe and Mail article).

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Incursion au coeur du MILA, l'Institut des algorithmes d’apprentissage de Montréal

Si Montréal est aujourd’hui une plaque tournante dans le domaine de l’intelligence artificielle, c’est en grande partie grâce à l’Institut des algorithmes d’apprentissage de Montréal (MILA). C’est là que tout a commencé dans les années 1990, et c’est encore au sein de ce laboratoire que l’avenir se dessine. Incursion au coeur de cet institut pas comme les autres qui tire profit des machines, mais surtout des brillants êtres humains qui les programment.

Karl Rettino-Parazelli - Le Devoir

En connaissant la renommée de l’institut, on pourrait s’attendre à voir de grands bureaux vitrés, baignés de lumière. C’est plutôt par un étroit couloir du pavillon André-Aisenstadt de l’Université de Montréal qu’on entre au MILA, l’un des plus importants laboratoires d’intelligence artificielle (IA) au monde.

En cet avant-midi du mois d’août, plusieurs chercheurs et étudiants sont affairés à leur tâche, les yeux rivés sur leur écran. En guise de décoration, les murs sont recouverts d’affiches qui résument les recherches récentes de l’institut avec des graphiques et des diagrammes incompréhensibles pour le commun des mortels.

Et au bout du couloir, on arrive sans s’y attendre devant le bureau du fondateur du laboratoire, Yoshua Bengio. Son nom, inscrit à droite de la porte, est en partie couvert par un autocollant sur lequel « Bengio » est écrit avec des lettres qui rappellent le logo du groupe Metallica.

Ici, la recherche est sérieuse, mais l’ambiance est détendue.

Résoudre des problèmes

C’est en partie ce qui plaît à Joseph Paul Cohen, un diplômé de l’Université du Massachusetts qui a fait son entrée au MILA il y a environ deux ans. « Je suis venu pour ce gars, Yoshua Bengio », dit le volubile chercheur de 32 ans.

« Ce groupe de gens est reconnu mondialement, ajoute-t-il au sujet de ses collègues. Il n’y a pas beaucoup de laboratoires en apprentissage profond comme celui-ci sur la planète. »

M. Cohen fait partie d’un groupe d’une dizaine d’étudiants et de chercheurs qui s’intéresse au domaine médical. Il utilise par exemple l’intelligence artificielle pour compter les cellules visibles sur des images ou représenter différents types de tissus pour mieux saisir le rôle des gènes.

« Nous trouvons des problèmes appliqués et nous faisons de la recherche fondamentale pour comprendre pourquoi les outils existants ne fonctionnent pas, explique-t-il. Ce qu’on développe peut être utile et répandu gratuitement, sans subir des pressions de la part d’une grosse compagnie. »

Nouveau virage

Joseph Paul Cohen et les autres chercheurs du MILA quitteront en décembre leurs locaux exigus pour s’installer dans le nouveau centre d’excellence en intelligence artificielle établi rue Saint-Urbain, dans le Mile-Ex.

La présence sous un même toit des principaux joueurs montréalais du domaine de l’IA devrait faciliter les échanges entre le monde de la recherche et celui des entreprises, ce qui constitue l’une des priorités du laboratoire.

Depuis que le MILA a uni ses forces avec celui de McGill l’an dernier, il a en effet pris un nouveau virage, souligne la présidente et chef de la direction du MILA-Institut québécois d’intelligence artificielle — son nouveau nom officiel —, Valérie Pisano.

« On a voulu passer à la version 2.0 du MILA en partant du noyau central, la recherche, et en l’étendant au sein de l’écosystème pour animer tout le tissu économique québécois », résume celle qui est entrée en poste à la fin du mois de mai.

Parmi les quelque 300 membres du MILA (environ 20 professeurs, 220 étudiants et une trentaine d’employés), une équipe de dix personnes se charge spécifiquement du transfert technologique.

Montrer à pêcher

« La philosophie de l’intelligence artificielle, c’est en quelque sorte d’avoir des solutions qui peuvent s’appliquer de la manière la plus large possible. Le transfert technologique, c’est donc de prendre ces technologies et de les appliquer dans un cadre industriel », résume Gaétan Marceau, l’un des membres de cette équipe névralgique.

En tant qu’organisation à but non lucratif, le MILA n’offre cependant pas des solutions clés en main. Ses responsables s’assurent plutôt de former les ingénieurs des entreprises avec lesquelles ils font affaire, afin de les rendre autonomes par la suite.

« On montre aux gens à pêcher, on ne leur donne pas le poisson », illustre la directrice du transfert technologique, Myriam Côté.

Ce fut par exemple le cas des employés de la compagnie bouchervilloise Tootelo, qui ont profité des conseils d’experts du MILA pour améliorer le fonctionnement de leur plateforme Bonjour Santé grâce à l’intelligence artificielle. Une trentaine d’entreprises du même genre collaborent avec le MILA.

Conjoncture favorable

Ces efforts consacrés au transfert technologique ne sont pas anodins, explique Valérie Pisano. « Aujourd’hui, l’une des raisons pour lesquelles il y a un buzz autour de Montréal et de l’intelligence artificielle, c’est qu’on est l’un des pôles mondiaux en matière de création, de production et d’inspiration de talents. Il y a de plus en plus de gens qui viennent ici pour se rapprocher de ce talent, mais il commence à y avoir beaucoup de pailles dans le lac. Tout le monde s’abreuve au même endroit », constate-t-elle.

« On se demande donc comment on peut utiliser nos connaissances et nos talents de la manière la plus efficace possible pour permettre l’essor de l’écosystème québécois, tout en ayant de nouvelles sources pour alimenter le talent. »

D’ici cinq ans, la présidente espère que l’équipe du MILA comptera quelques professeurs et étudiants de plus, mais surtout 40 nouveaux employés consacrés au transfert technologique.

« L’idée, c’est de tirer profit de la conjoncture favorable qu’on a aujourd’hui pour la matérialiser. »

https://www.ledevoir.com/economie/535367/incursion-au-coeur-du-mila

Le Devoir.jpg

Modifié par Normand Hamel
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Publié le 28 août 2018 à 05h00 | Mis à jour à 06h56

http://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/201808/27/01-5194432-un-leader-mondial-de-lauthentification-choisit-montreal.php

Un leader mondial de l'authentification choisit Montréal

Netverify est utilisé par des entreprises de services... (photo tirée d'une vidéo youtube)

Netverify est utilisé par des entreprises de services financiers, en cryptomonnaie, dans la vente de détail, l'économie partagée, le voyage et le jeu vidéo en ligne.

photo tirée d'une vidéo youtube

 
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Karim Benessaieh
La Presse

Le fameux écosystème montréalais en intelligence artificielle compte une nouvelle prise : Jumio. L'entreprise de la Silicon Valley spécialisée dans la vérification d'identité en ligne, présente dans 200 pays et qui compte notamment Airbnb, Western Union et United Airlines parmi ses clients, a discrètement ouvert le mois dernier à Montréal un laboratoire qui devrait compter une trentaine d'employés d'ici à la fin de 2019. Il en compte actuellement sept.

L'annonce officielle aura lieu ce matin. Le laboratoire est dirigé par Andy Hess, chercheur en apprentissage profond d'Edmonton. Son équipe et lui auront la tâche d'améliorer les algorithmes derrière le produit vedette de Jumio, Netverify.

FILTRER LE BRUIT DE FOND

Cette plateforme « permet à une entreprise de s'assurer qu'elle a affaire à la vraie personne authentifiée », en se basant sur une pièce d'identité et un égoportrait, explique au bout du fil Labhesh Patel, scientifique en chef et directeur de la technologie chez Jumio.

 

Depuis sa fondation, en 2009, Jumio estime avoir procédé à 130 millions de vérifications de données de ce type.

C'est cette masse de données, explique M. Patel, qui est utilisée pour améliorer la plateforme grâce à l'apprentissage profond, qui sera au coeur de la mission du laboratoire de Montréal.

« Imaginez que votre pièce d'identité ait 10 ans. Elle est en plastique, ce n'est pas une photo parfaite. Les caractères utilisés peuvent différer, être abîmés. Comment entraîner un modèle dans tous ces bruits de fond et réussir à donner de bons résultats de façon très précise ? Comment s'assurer qu'il reconnaisse le format des documents, par exemple de quoi a l'air un permis de conduire en Californie ? Nous voulons nous assurer que l'apprentissage machine et l'apprentissage profond s'améliorent en termes de précision. »

Labhesh Patel, scientifique en chef et directeur de... (photo fournie par Jumio) - image 2.0

Labhesh Patel, scientifique en chef et directeur de la technologie chez Jumio

photo fournie par Jumio

L'ÉNERGIE DE MONTRÉAL

Selon les estimations fournies par Jumio, sa « solution » a permis de réduire de 7 % en moyenne la durée des transactions des clients. Netverify est utilisé par des entreprises de services financiers, en cryptomonnaie, dans la vente de détail, l'économie partagée, le voyage et le jeu vidéo en ligne.

Pourquoi avoir choisi Montréal ? D'abord en raison de la concentration unique au monde de chercheurs universitaires en intelligence artificielle, près de 300, auxquels se sont greffés des milliers d'experts dans des entreprises.

Mais il y a plus. « J'aime l'énergie de cette ville, j'y étais il y a quelques semaines, dit M. Patel. Les politiques d'immigration sont bonnes, ce qui est important quand vous voulez recruter. Le coût de la vie est abordable, moins fou que dans la Silicon Valley. »

Le logo de Jumio... (Le logo de Jumio) - image 3.0

Le logo de Jumio

Le logo de Jumio

LA MÉTHODE DE JUMIO

Le processus de vérification utilisée par le produit vedette de Jumio, Netverify, commence par la numérisation de pièces d'identité, par exemple le permis de conduire et le passeport. Les informations qui y sont contenues sont lues et converties en données et la photo est analysée. Quand un responsable de l'entreprise ou un client veut avoir accès à son compte, il doit également envoyer un égoportrait. Netverify valide le tout, confirme qu'il s'agit d'une pièce d'identité valide et que l'égoportrait est celui de la bonne personne.

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