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Oeuvre publique à partir des voitures de métro


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Transformer des portes de métro en… tube digestif

Par Zacharie Goudreault Métro 
michel-de-broin01.jpg?w=618&h=408&crop=1 Josie Desmarais/Métro Michel de Broin

En plein milieu du centre-ville de Montréal, une création artistique construite à l’aide de portes de voitures de métro désuètes et de composantes électroniques permet aux passants de pénétrer dans un environnement simulant un tube digestif à l’oeuvre. Entrevue avec Michel de Broin, qui a réalisé l’oeuvre participative Seuils.

«Le spectateur est mangé par l’oeuvre, digéré par l’oeuvre, qui se comporte comme un oesophage qui absorbe ceux qui approchent», a imagé à Métro l’artiste montréalais qui, au cours des deux dernières décennies, a réalisé une cinquantaine d’expositions solo dans le monde ainsi qu’une trentaine d’expositions dans la métropole. L’oeuvre, composée de 16 portes provenant de vieilles voitures MR-63, est située en face du pavillon J.-A.-De Sève de l’Université du Québec à Montréal, au coin des rues Sanguinet et Sainte-Catherine Est.

La création artistique, qui entre en fonction mercredi, permet aux citoyens de marcher au travers de chaque porte, qui «s’ouvre quand on avance» grâce à des censeurs installés dans la structure. Les portes de métro sont liées entre elles par une structure en aluminium et les citoyens traversent les portes bleues et noirs de l’oeuvre en marchant en ligne droite sur une surface plane surélevée. «On se retrouve dans une mise en abîme. Les portes créent une répétition. On voit quelqu’un qui entre et qui sort de l’oeuvre», a expliqué l’artiste dans la fin quarantaine.

L’oeuvre participative Seuils fait partie de l’exposition à ciel ouvert KM3, un parcours d’art public situé sur le territoire du Quartier des spectacles, dans le centre-ville de la métropole. Jusqu’au 15 octobre, plus d’une vingtaine d’oeuvres confectionnées par une trentaine d’artistes québécois et internationaux seront offertes au regard des passants.

«Les gens vont apprendre tranquillement à la connaître et à l’apprécier», a expliqué Michel de Broin au sujet de sa création, qui selon lui prendra un sens pour les passants qui sauront «faire un effort pour comprendre l’oeuvre et entrer dans l’oeuvre». Selon lui, les citoyens seront «réceptifs» et s’identifieront à l’oeuvre «à cause des portes de métro», qui font partie du quotidien de milliers de Montréalais.

michel-de-broin02.jpg?

«Je n’ai pas de problème à ce que les gens aiment ou n’aiment pas l’oeuvre. L’important, c’est son existence.» -Michel de Broin, un artiste montréalais de renommée internationale

Patrimoine
La Société de transport de Montréal (STM), qui procède depuis l’an dernier au remplacement des voitures MR-63 par des voitures Azur, a accepté de livrer les portes et leurs mécanismes d’ouverture et de fermeture à Michel de Broin pour la réalisation de son oeuvre. Afin d’être éligibles à recevoir les pièces des vielles voitures de métro, construites au début des années 1960, les artistes intéressés doivent démontrer que leur projet aura un caractère public et collaboratif et qu’il mettra en valeur ce matériel ayant un caractère patrimonial.

«Ce qui est intéressant dans cette aventure-là, c’est de montrer qu’on vit dans un monde extrêmement complexe. C’est bien de reprendre des éléments techniques qui ont été fabriqués [il y a plus 50 ans] et de leur donner une nouvelle vie», a déclaré l’artiste, qui considère que sa création artistique «isole des éléments historiques qui ont été en oeuvre pendant près de 60 ans. Ça permet à cette histoire de continuer, car les voitures MR-63 seront détruites». Par ailleurs, afin d’assurer la pérennité de ces pièces matérielles, qui représentent une partie du patrimoine montréalais, l’oeuvre «a été conçue pour pouvoir se démonter et être réinstallée dans des musées» à Montréal et ailleurs dans le monde.

Défis techniques
«La STM m’a remis les portes en pièces détachées et sans mode d’emploi. J’ai dû refaire fonctionner les moteurs. Quand on prend des pièces d’une autre époque, il faut s’adapter et faire de la recherche», a détaillé M. de Broin. Au cours des six derniers mois, l’artiste affirme avoir travaillé 70 heures par semaine pour réaliser ce projet inédit avec l’aide d’autres artistes et de techniciens. «C’était complexe. Juste pour faire l’entretien des portes, la STM donne un entraînement de 3 ans [à ses employés]. On n’a pas eu trois ans [pour apprendre à] faire fonctionner ce dispositif-là», qui comporte de nombreuses pièces électroniques, a-t-il précisé.

En plus de réalisé l’oeuvre Seuils, l’artiste a également créé Dendrites, une immense sculpture en escalier construite en acier et ayant la couleur et la forme d’un arbre. Cette création, qui est un «éloge à la marche» et à la nature, a été commandée par la Ville de Montréal dans le cadre du 375e anniversaire de la métropole et se situe dans le seuil nord du projet Bonaventure, de part et d’autre de la rue Notre-Dame Ouest.

 

 

 

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Sincèrement... je suis passé devant cette oeuvre. Elle ressemble davantage à des stalles animales ou à des petit enclos destinés à accueillir des toilettes publiques ou des buveurs compulsifs...

 

Modifié par Ju HG
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''une création artistique construite à l’aide de portes de voitures de métro désuètes et de composantes électroniques permet aux passants de pénétrer dans un environnement simulant un tube digestif à l’oeuvre.''

Comment dire poliment aux gens qu'ils sont de la merde ? Merci l'art-tiste !

 

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L'art contemporain détourne parfois des objets usuels de leur fonction première. Reste ensuite l'interprétation que choisit l'artiste et qu'il faut généralement prendre au sens large. En fait libre à chacun d'interpréter son expérience comme il veut. Je vois personnellement une oeuvre qui se veut ludique et on verra bien à l'usage si elle sera durable et surtout appréciée. 

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Il y a 3 heures, Rocco a dit :

Quelle horreur. Et il y en a qui appellent ça de l'art. Mais c'est le même gars qui a fait Dendrite alors on comprend mieux.

Dendrite, c'est mieux Rocco. Il y a au moins dans Dendrite un "travail de conceptualisation" et de "conception"... Je suis un peu généreux, mais c'est quand même ça. Ici le gars se répète 12 fois. Douze ? Pourquoi 12, et 12 "seuils"? Le seuil de la porte ? Le seuil de la mort ? Le seuil de rentabilité ? Douze fois ? Les douze mois de l'année ? Les douze apôtres ? Je ricane, mais ça ne me fait pas rire du tout. Combien d'argent public dépensé pour cette "oeuvre"? J'aimerais bien que notre ami acpnc commente sur ce coup-ci...  Retenez bien la symbolique : le 12. Chiffre chanceux pour "l'artiste" subventionné...

Modifié par ferraro
  • Confused 2
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I really hope someone privately funded this and tax payer money wasn't involved. But the stumps on mont royal and that hideous wave cement structure in lasalle it would not surprise me that the Mayor's office was behind this.

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Il y a 11 heures, ferraro a dit :

Dendrite, c'est mieux Rocco. Il y a au moins dans Dendrite un "travail de conceptualisation" et de "conception"... Je suis un peu généreux, mais c'est quand même ça. Ici le gars se répète 12 fois. Douze ? Pourquoi 12, et 12 "seuils"? Le seuil de la porte ? Le seuil de la mort ? Le seuil de rentabilité ? Douze fois ? Les douze mois de l'année ? Les douze apôtres ? Je ricane, mais ça ne me fait pas rire du tout. Combien d'argent public dépensé pour cette "oeuvre"? J'aimerais bien que notre ami acpnc commente sur ce coup-ci...  Retenez bien la symbolique : le 12. Chiffre chanceux pour "l'artiste" subventionné...

ferraro ton commentaire est ultra pertinent puisque ta réflexion va déjà dans le bon sens pour comprendre en partie le message de l'artiste. Reste ensuite à donner libre cours à tes émotions dans un sens ou dans l'autre et l'action sera complétée avec une conclusion toute personnelle et légitime. 

Disons que l'art moderne est une sorte d'interprétation de la réalité, c'est inventer une fonction qui n'a pas la nécessité d'être supportée par la logique. L'art c'est aussi agir librement avec les matériaux et leur faire porter un message particulier, exprimer une intention, suggérer un usage ou tout simplement réinventer un concept.

Bien sûr rien ne dit que l'artiste touchera au but à chaque occasion, car l'art contemporain évolue souvent en dehors des cadres conventionnels. Il n'obéit pas non plus a un devoir essentiel d'esthétisme, mais plutôt surprendre ou mystifier l'observateur pour l'amener au-delà de ses propres repères.

On comprendra que le champ des possibles est vaste et illimité et que chaque créateur a en quelque sorte carte blanche, tout en portant le fardeau de l'appréciation ou de la reconnaissance de son oeuvre. On peut dire finalement qu'une fois réalisée, sa composition ne lui appartient plus vraiment, elle sera aimée ou honnie, admirée ou rejetée instinctivement sans qu'il n'y ait vraiment de tort de part et d'autre.

Il est vrai que l'art contemporain peut être parfois difficilement accessible pour certaines personnes. Puisqu'il oblige dès le départ à une certaine ouverture d'esprit et exige une forme de curiosité naturelle libre de préjugés. On nage souvent en pleine abstraction, où l'intuition devient nécessaire pour comprendre et apprécier autant l'oeuvre comme la démarche artistique (les deux étant la plupart du temps inséparables).

Pas évident j'en conviens. Finalement je dirais que comme toute discipline, une éducation est possible par une approche guidée et une sensibilité qui se développera principalement avec l'expérience. De mon côté j'ai toujours aimé l'art sous toutes ses formes, que ce soit la littérature, la musique, l'architecture et les arts plastiques comme les arts appliqués.

J'ai personnellement découvert l'art contemporain à Expo 67 à la Cité du Havre. Puis j'ai visité tous les symposiums et les événements artistiques qui ont pris place à Montréal sur le sujet (dont les fameux 100 jours d'art contemporain) durant des décennies jusqu'à aujourd'hui. Mes nombreux voyages ont aussi aidé à varier mes sources et à parfaire mon appréciation.

J'en conclus qu'à l'instar de l'art classique, l'art contemporain est basé sur une capacité de sensibilité personnelle. Il nous oblige généralement à aller au-delà du médium pour percevoir autre chose déjà caché dans l'oeuvre, certaines relèvent d'ailleurs carrément du génie. Mais comme dans toute démarche de création, il y a plusieurs niveaux d'achèvement. En conséquence l'observateur aura toujours raison dans son jugement, puisqu'il n'engage que lui-même par son accueil favorable ou son rejet définitif.  

  • Like 1
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Il y a 2 heures, acpnc a dit :

ferraro ton commentaire est ultra pertinent puisque ta réflexion va déjà dans le bon sens pour comprendre en partie le message de l'artiste. Reste ensuite à donner libre cours à tes émotions dans un sens ou dans l'autre et l'action sera complétée avec une conclusion toute personnelle et légitime. 

Disons que l'art moderne est une sorte d'interprétation de la réalité, c'est inventer une fonction qui n'a pas la nécessité d'être supportée par la logique. L'art c'est aussi agir librement avec les matériaux et leur faire porter un message particulier, exprimer une intention, suggérer un usage ou tout simplement réinventer un concept.

Bien sûr rien ne dit que l'artiste touchera au but à chaque occasion, car l'art contemporain évolue souvent en dehors des cadres conventionnels. Il n'obéit pas non plus a un devoir essentiel d'esthétisme, mais plutôt surprendre ou mystifier l'observateur pour l'amener au-delà de ses propres repères.

On comprendra que le champ des possibles est vaste et illimité et que chaque créateur a en quelque sorte carte blanche, tout en portant le fardeau de l'appréciation ou de la reconnaissance de son oeuvre. On peut dire finalement qu'une fois réalisée, sa composition ne lui appartient plus vraiment, elle sera aimée ou honnie, admirée ou rejetée instinctivement sans qu'il n'y ait vraiment de tort de part et d'autre.

Il est vrai que l'art contemporain peut être parfois difficilement accessible pour certaines personnes. Puisqu'il oblige dès le départ à une certaine ouverture d'esprit et exige une forme de curiosité naturelle libre de préjugés. On nage souvent en pleine abstraction, où l'intuition devient nécessaire pour comprendre et apprécier autant l'oeuvre comme la démarche artistique (les deux étant la plupart du temps inséparables).

Pas évident j'en conviens. Finalement je dirais que comme toute discipline, une éducation est possible par une approche guidée et une sensibilité qui se développera principalement avec l'expérience. De mon côté j'ai toujours aimé l'art sous toutes ses formes, que ce soit la littérature, la musique, l'architecture et les arts plastiques comme les arts appliqués.

J'ai personnellement découvert l'art contemporain à Expo 67 à la Cité du Havre. Puis j'ai visité tous les symposiums et les événements artistiques qui ont pris place à Montréal sur le sujet (dont les fameux 100 jours d'art contemporain) durant des décennies jusqu'à aujourd'hui. Mes nombreux voyages ont aussi aidé à varier mes sources et à parfaire mon appréciation.

J'en conclus qu'à l'instar de l'art classique, l'art contemporain est basé sur une capacité de sensibilité personnelle. Il nous oblige généralement à aller au-delà du médium pour percevoir autre chose déjà caché dans l'oeuvre, certaines relèvent d'ailleurs carrément du génie. Mais comme dans toute démarche de création, il y a plusieurs niveaux d'achèvement. En conséquence l'observateur aura toujours raison dans son jugement, puisqu'il n'engage que lui-même par son accueil favorable ou son rejet définitif.  

Tu me fais parfois rire, acpnc, et cette fois je ris de bon coeur. En passant, j'ai cru percevoir une pointe d'ironie au début de ton commentaire (mais ce n'est pas très grave), comme si j'avais à éduquer mon goût et à développer ma sensibilité à l'égard de l'art en général, et notamment de l'art dit "contemporain". C'est très chic de ta part de penser à moi, de vouloir faire mon éducation, mais mon éducation justement dans ce domaine est déjà faite.

Cela dit, ce n'est pas ton commentaire assez général et didactique sur l'art contemporain (merci le professeur), comme si tu t'adressais à des étudiants en arts plastiques, en 1ère année, à l'UQAM, qui va modifier mon "appréciation" de "Seuils". Pour moi, cette "oeuvre" n'est qu'une fumisterie, et si des deniers publics ont servi à payer ça, disons que ça pose problème.

En terminant, acpnc, je ne faisais que me moquer dans mon commentaire, avec raison je crois, de "Seuils", que je considère comme une non-oeuvre. Ce n'était pas un travail d'interprétation, c'était de la dérision. En d'autres mots, je dénie à "Seuils" le nom "d'oeuvre". Ce qui est mon droit le plus absolu. Suis-je assez clair ?Tu devrais mieux me lire à l'avenir, car tu n'as visiblement pas compris le sens de mon commentaire précédent.

Modifié par ferraro
  • Confused 2
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