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Plaidoyer pour des villes denses, mais attrayantes


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Plaidoyer pour des villes denses, mais attrayantes

Augmenter le nombre d’habitants au kilomètre carré fait souvent craindre de vivre soudainement à l’ombre des tours.Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Augmenter le nombre d’habitants au kilomètre carré fait souvent craindre de vivre soudainement à l’ombre des tours.

Densifier les villes apparaît comme un antidote à prioriser pour répondre aux problèmes créés par l’étalement urbain. Mais la densification ne peut plus ressembler à une série d’édifices identiques entourés de stationnements asphaltés, admet l’organisme Vivre en ville, voué «au développement de collectivités viables».

 

Dans cette optique, cette organisation a réuni un panel lundi au centre-ville de Montréal pour lancer son guide Réussir l’habitat dense, coécrit avec Écobâtiment. La publication détaille ces stratégies où l’habitation devient compacte, sans oppresser ses occupants.

 

Augmenter le nombre d’habitants au kilomètre carré fait souvent craindre de vivre soudainement à l’ombre des tours, ont rappelé les participantqus à l’événement. Cette densification entraîne souvent la perte de la dimension humaine d’un pâté de maisons, le confinement à de trop petits espaces ou l’embourgeoisement des quartiers, ont-ils ajouté.

 

À titre d’exemple, le directeur de Vivre en ville, Christian Savard, cite une levée de boucliers à Sainte-Catherine après l’annonce d’un projet de 200 logements. La conversion de la Maison Béthanie à Québec, qui abritait les Soeurs du Bon-Pasteur, en immeuble locatif de 22 logements a également été rejetée par les citoyens lors d’un référendum en juillet dernier, a relaté l’architecte Anne Côté, invitée du panel lundi.

 

« C’est peut-être pour des raisons sociales… mais c’est aussi parce que ce qu’on offre n’est pas toujours adéquat », a lancé M. Savard, debout devant une image de « blocs » gris posés sur le gris du béton de stationnements.

 

Qualité de vie

 

L’insertion de verdure dans les complexes d’habitation, l’ajout de commerces de proximité, le remplacement des stationnements par des espaces extérieurs communs, la conception écoénergétique semblent faire consensus, tant chez les organismes que chez les promoteurs de projets denses.

 

Le grand défi est d’ajouter ces qualités à des projets immobiliers en périphérie de la ville, note toutefois le directeur de Vivre en ville, qui se construisent encore sur « un ancien modèle ». Son organisme offre maintenant un service d’accompagnement tant des citoyens et des élus que des promoteurs immobiliers pour améliorer la qualité des projets denses.

 

Les meilleures pratiques commencent à être implantées ici, a commenté Mme Côté. « Les toits verts et les murs verts, c’était juste pour “les autres pays” il y a cinq ans. Maintenant, c’est intégré dans tous les projets », cite-t-elle en exemple.

 

L’architecte de Québec appelle les villes à « harmoniser la réglementation » pour permettre cette densification, tout en prenant soin des espaces « en dehors de l’enceinte du logement », des parcs ou des services de proximité notamment, qui permettent de « vivre la ville ».

 

Densité incontournable

 

Inscrite dans le nouveau plan d’action de la Stratégie Centre-ville de Montréal, dans le Schéma d’aménagement de l’agglomération de Québec et dans le plan métropolitain d’aménagement depuis 2011, la densification est déjà une tendance lourde dans la province.

 

En 2016, 78 % des nouvelles constructions dans le Grand Montréal étaient déjà des édifices qui comportent plusieurs logements, par opposition à des maisons unifamiliales.

 

Une proportion qui était environ de 27 % seulement il y a 20 ans, a exposé Christian Savard.

 

Une tendance non seulement lourde, mais nécessaire, insiste-t-il. Ce sont 221 000 ménages qui sont attendus en plus dans la région métropolitaine d’ici 2031, selon les projections démographiques de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

 

Pour que cette croissance urbaine soit « à faible impact climatique », la densification apparaît comme l’une des réponses majeures. « Le modèle de l’après-guerre est arrivé à la limite de ses capacités. Il coûte trop cher en infrastructures, en émission de gaz à effet de serre et en terres agricoles », résume M. Savard.

 

Embouteillages, pollution, dépenses élevées en transport tant pour les ménages que pour les gouvernements, l’étalement des villes est responsable de grands maux urbains.

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