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Laval met le holà à la construction de tours d'habitation


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Finies les tours de plus de 6 étages à Laval, sauf pour quelques exceptions


via Radio-Canada :

Laval met le holà à la construction de tours d'habitation

Publié aujourd'hui à 10 h 04 Mis à jour à 12 h 56

Le maire de Laval, Marc Demers, a l'intention de faire interdire la construction de tours de logements et de condominiums sur 82 % de son territoire.

« Il y aura, pour la première fois depuis plusieurs décennies, un plan d'aménagement [du territoire] », a déclaré M. Demers en entrevue téléphonique. Le dernier plan du genre pour la troisième ville en importance au Québec date effectivement de 1990.

Pour le premier magistrat de cette banlieue au nord de Montréal, cette annonce marque la « fin de l'improvisation et des initiatives de construction au gré [des] besoins des promoteurs ». Le plan sera par ailleurs conforme aux volontés de la Commission métropolitaine de Montréal (CMM), a-t-il indiqué.

Le conseil municipal de Laval a déjà approuvé la mesure. La prochaine étape consiste à obtenir le feu vert de la CMM. « Pendant notre réflexion, nous avons travaillé en collégialité avec la CMM, qui nous a transmis des commentaires plutôt positifs », a souligné Marc Demers.

Viendront par après la demande officielle effectuée auprès du gouvernement, puis l'arrimage des nouvelles dispositions et des plans de zonage, a précisé le maire.

Nos milieux humides sont protégés, nos forêts sont protégées et, évidemment, les cours d'eau et les points d'intérêt sur le territoire. - Marc Demers, maire de Laval

Quelques mesures du plan d'aménagement de la CMM :

  • Délimiter le territoire d'urbanisation selon un aménagement durable
  • Augmenter l'accès des ménages à des systèmes de transport en commun
  • Accroître l'utilisation des transports collectifs à l'heure de pointe
  • Protéger 17 % du territoire du Grand Montréal
  • Protéger les rives, le littoral et les plaines inondables

Régions protégées

Au dire de M. Demers, tous les secteurs résidentiels de Laval ayant été principalement développés en y construisant des maisons unifamiliales, mais aussi les territoires agricoles, les boisés et les milieux humides ne pourront accueillir de nouvelles constructions en hauteur. Au total, ce sont 3300 hectares de territoire qui bénéficient de ce nouveau statut. Le maire évoque, par ces protections, le maintien de la qualité de l'air, ainsi que la diminution des îlots de chaleur et du smog.

La Ville continuera par ailleurs de permettre la construction de tours de 6 à 25 étages au centre-ville et aux alentours des trois stations de métro et des gares de train de banlieue, ainsi que dans les zones où de tels édifices existent déjà.

Cette nouvelle vision de l'aménagement sur le territoire lavallois découle des demandes de la part des résidents, mais aussi des exigences du gouvernement du Québec, par l'entremise de la CMM et de son plan d'aménagement. « L'un des objectifs, c'est la densification de la population près des bouches de métro, des gares de train », a poursuivi M. Demers, précisant que la Ville est « en accord » avec ces normes.

« Laval a effectué, depuis deux ans, un exercice de consultation auprès des citoyens et d'organismes spécialisés pour déterminer la façon dont la ville doit se développer au cours des prochaines décennies », a-t-il dit.

Un plan bien reçu

Ces deux années de consultations publiques ont d’ailleurs permis à tous de se familiariser avec le nouveau plan, qui reçoit l’approbation autant des promoteurs immobiliers de la région que des environnementalistes.

Plusieurs promoteurs voient effectivement d’un bon œil l’instaurant d’un cadre « que tous devront respecter ».

« Il y a certaines limitations au niveau des types de construction qu'on peut faire, a indiqué Jean-François Voyer de Construction Voyer. Mais, dans l’ensemble, je pense que c'est une bonne chose. »

L’impact demeure minime pour son entreprise, puisque le seul projet en cours se trouve en zone urbaine. Les nouvelles mesures n’auront pas de conséquences non plus sur les terrains acquis en vue de développements futurs.

M. Voyer a seulement été surpris par l’étendue des terrains qui seront dorénavant protégés par la Ville. « Il y en a eu beaucoup plus qu’on s’y attendait », a-t-il admis relativement aux zones réservées à de futurs parcs, par exemple.

Cette partie du nouveau schéma réjouit cependant le directeur général du conseil régional de l'environnement de Laval, Guy Garand. « Quand on sait toute la saga qu'il y a eu dans l'ancienne administration [de l’ex-maire Gilles Vailancourt] sur la perte des milieux humides, aujourd'hui, on reçoit très bien la vision de la Ville de Laval, qui est urbaine de nature. »

C’est un beau cadeau que la Ville de Laval fait aux citoyens. C’est un plan qui n’était pas à jour depuis plusieurs années, alors qu’il aurait pourtant dû être révisé, selon la loi, tous les cinq ans. On a du retard à reprendre. - Guy Garand, directeur général du Conseil régional de l'environnement de Laval

Guy Garand espère maintenant que jusqu’à 17 % du territoire de Laval sera transformé en aires protégées contre tout développement.

Il recommande par contre que Laval se dote d'un service des grands parcs et des milieux naturels, comme en ont la plupart des grandes villes autant au Québec qu’ailleurs dans le monde. Cette mesure ne figure pas au plan actuel.

 

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Excellente nouvelle, en concentrant la densification des secteurs limitrophes aux axes de transport en commun on vient diriger le développement, pour le bien de toute la ville et ses habitants. De plus, cela laisse une porte ouverte à la mise en place de nouveaux axes de transports en communs lourds, et d'un développement qui suivra!

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C'est peut-être désolant, mais 1) Ça n'a rien d'exceptionnel, et 2) Ça s'explique (partiellement).

1) Rien d'exceptionnel: à Montréal,  à l'extérieur du centre-ville,  on trouve bien peu de tours aux abords des stations de métro, notamment le long de la branche «est» de la ligne orange, qui date pourtant de 50 ans.  A contrario, on trouve des complexes de tours résidentielles dans des endroits tels que Côte-Saint-Luc etc; quant aux (mini) tours à bureaux, elles sont aussi disséminées un peu partout, notamment le long de la Transcanadienne et de la Métropolitaine.  Le chapelet de tours qu'on observe dans les environs des stations de métro de la rue Younge à Toronto  est un phénomène encore inconnu à Montréal.

2)   Les trois stations de métro lavalloises n'ont que 10 ans.  Les abords de la station terminale, Montmorency  sont dynamiques; quant aux deux autres, elles sont moins propices, à cause de l'espace restreint (Concorde) ou de l'environnement  encore déstructuré (Cartier).  Malgré tout,  quelques projets y ont vu le jour (à une certaine distance de marche).

A l'heure actuelle, la grande majorité des tours résidentielles à  Laval  sont situées en bordure de la rivière des Prairies: nul doute que c'est l'attrait  qui a été le facteur déterminant de leurs localisations.   Par contre, les récentes tours érigées sur le «boulevard» Saint-Elzear, au centre-ouest de l'île, répondent à un autre besoin (qui m'échappe quelque peu...).  Quant aux (mini) tours à bureaux, elles se sont établies le long des grands axes routiers (principalement Saint-Martin). selon un  «modèle urbain» dominé par l'automobile.  Néanmoins,  l'effet d'attraction de la station Montmorency commence à se faire sentir.   

Il faut toutefois  prendre conscience  du fait que les trois stations lavalloises servent  très peu à assurer des déplacements confinés à l'intérieur de la ville:  leur rôle primordial est la liaison avec Montréal.  Pour la fonction résidentielle, l'intérêt est évident.  Pour les commerces et les bureaux,  l'utilité de ces stations repose sur le potentiel d'attirer de la main d'oeuvre et de la clientèle en provenance de Montréal.

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Je suis d'accord avec tes points. Surtout si je relis mon message très peu développer. 

Si on exclus les tours sur le bord de la rivière, je trouve qu'il y a quand même des tours qui sont très loin de la. Je pense notamment à ceux qui sorte de nul part à l'ouest de la 15 et au nord de la 440.  La vrai chose qui me désole c'est l'absence de centre-ville évident. Ça va venir mais ça va prendre encore du temps. Mais Laval est mal foutu parce que la ville s'est développer autour de l'A15 et dans une seconde mesure la 440. L'autoroute 15 crée une énorme fracture dans la trame urbaine. 

Mais le pire a surtout été l'ancien Maire qui a laisser sa ville faire n'importe quoi tout en empochant les pots de vins. Juste quelques années de maire mieux réfléchit pourront renverser la tendance. 

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Le mal est fait et il faudra longtemps pour le réparer. En effet les énergies à Laval sont tellement dispersées et on n'a rien fait pour consolider le tout par des TEC nouvelle génération, qui favoriseraient les déplacements collectifs sur le territoire municipal. Je trouve d'ailleurs le titre de l'article plutôt tendancieux, puisqu'il se construira potentiellement autant de tours en hauteur. Mais qu'on n'ajoutera seulement plus d'autres zones pour en accueillir de nouvelles.

En d'autres mots c'est quasiment le statu-quo et rien de vraiment original pour nourrir l'actualité. La ville-dortoir a donc encore de belles années devant elle et sauf près des stations de métro, pas grand chose à offrir à des promoteurs. À cause justement d'une densité peu concurrentielle avec la métropole et deuxièmement la voiture par défaut, qui exige automatiquement de grands et couteux stationnements et tous les inconvénients qui viennent avec. 

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Il y a 4 heures, acpnc a dit :

Le mal est fait et il faudra longtemps pour le réparer. En effet les énergies à Laval sont tellement dispersées et on n'a rien fait pour consolider le tout par des TEC nouvelle génération, qui favoriseraient les déplacements collectifs sur le territoire municipal. Je trouve d'ailleurs le titre de l'article plutôt tendancieux, puisqu'il se construira potentiellement autant de tours en hauteur. Mais qu'on n'ajoutera seulement plus d'autres zones pour en accueillir de nouvelles.

En d'autres mots c'est quasiment le statu-quo et rien de vraiment original pour nourrir l'actualité. La ville-dortoir a donc encore de belles années devant elle et sauf près des stations de métro, pas grand chose à offrir à des promoteurs. À cause justement d'une densité peu concurrentielle avec la métropole et deuxièmement la voiture par défaut, qui exige automatiquement de grands et couteux stationnements et tous les inconvénients qui viennent avec. 

 

Il y a 1 heure, vivreenrégion a dit :

on a beau changer des trucs, Laval va toujours rester une ville de quartiers résidentiels à maisons unifamiliales. C'est la raison qui pousse les gens de l'extérieur à y déménager.

Le «poids» de l'histoire récente de l'urbanisation sur l'île Jésus (de 1950 à nos jours) demeurera longtemps propondérant dans le paysage global, parce que ce développement,  dominé par les unifamiliales, occupe déjà une très grande partie des superficies constructibles.  En effet, quand on soustrait les superficies réservées à l'agriculture,  celles consacrées aux autoroutes et aux lignes de transmission de l'électricité,  les zones naturelles préservées, les golfs, les grandes surfaces de stationnement entourant les centres commerciaux et  les parcs industriels,  il me semble qu'il reste bien peu d'espaces pour de nouveaux quartiers résidentiels d'unifamiliales.    

L'impact de ces limitations  se fait d'ailleurs sentir depuis une vingtaine d'années  --à preuve la croissance démographique fulgurante de la «Rive-Nord»  (ou «Couronne Nord»), dont la population totale dépasse désormais celle de Laval par plus de 100,000 habitants, et cela sans compter les zones situées au-dellà des limites de la CMM ou même de celles de la RMR.  Le rêve de la maison unifamiliale avec grand terrain, c'est là qu'il se «réalise» maintenant.

Par ailleurs, il est et il demeure vrai que «les énergies de Laval sont dispersées», et qu'on ne peut pas parler sérieusement d'un «centre-ville»  focalisant.  Cependant, je pense que cela était prévisible, au sens où on ne pouvait pas s'attendre à ce que la fusion ds 14 municipalités en 1965 modifie profondément et instatément, comme par un coup de baguette magique,  les diffférents vecteurs de développement spatial qui étaient à l'oeuvre à ce moment.  La notion de «centre-ville lavallois» est une vision ex post.  

Je m'inscrits toutefois en faux contre l'idée que cela serait un phénomène typiquement lavallois.  Quand je regarde ailleurs dans la région de Montréal,  j'observe à peu près la même chose, fusions municipales en moins:  Ouest-de-l'Île (de Montréal), Couronne Nord, Agglomération de Longueuil et Couronne Sud, même combat!  La «vérité» (ou la réalité, si vous préférez un terme plus neutre), c'est que la grande région de Montréal comporte un seul véritable centre dominant; l'organisation du territoire se fait en fonction de sa relation avec celui-ci (j'aurais pu utiliser les pluriels: les territoires environnants s'organisent en fonction de leur relation particulière  avec le centre).  Dans ce contexte, les grandes infrastructures de transport (autoroutes, métro, REM)  jouent un rôle d'armatures de la constellation.

 

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