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Intelligence artificielle: réponse «très forte» des investisseurs


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J'ai ouvert ce fil particulier parce que je crois qu'il sera plus facile de suivre cette filière, puisque je m'attends qu'il y ait beaucoup de développements sur le sujet et qu'il sera plus facile à suivre. .

 

Publié le 07 août 2017 à 05h00 | Mis à jour à 06h11

http://affaires.lapresse.ca/economie/technologie/201708/06/01-5122487-intelligence-artificielle-reponse-tres-forte-des-investisseurs.php

Intelligence artificielle: réponse «très forte» des investisseurs

Le plan de match de la future grappe... (PHOTO FOURNIE PAR ELEMENT AI)

Le plan de match de la future grappe industrielle est que les entreprises québécoises comme Element AI conçoivent des technologies en intelligence artificielle et en gardent la propriété plutôt que de la vendre aux géants américains.

PHOTO FOURNIE PAR ELEMENT AI

Pierre Boivin savait que l'intelligence artificielle était une industrie d'avenir. Mais le coprésident du comité d'orientation pour la création d'une grappe industrielle en intelligence artificielle a été surpris par l'enthousiasme du secteur privé à Montréal.

Le président et chef de la direction de Claridge doit trouver 50 millions de dollars de fonds privés d'ici l'automne pour investir dans la nouvelle grappe industrielle québécoise en intelligence artificielle. «La réponse a été très, très forte et très positive. Je n'ai aucun doute qu'on va lever les 50 millions, on va même les dépasser largement. [...] Il n'y a aucun doute que l'enthousiasme est là», dit Pierre Boivin, qui a été nommé coprésident du comité d'orientation du gouvernement du Québec, le printemps dernier, avec le recteur de l'Université de Montréal Guy Breton.

Au Québec, le gouvernement Couillard investira 100 millions sur 5 ans dans la nouvelle grappe en intelligence artificielle. Après avoir investi 40 millions dans son dernier budget, Ottawa pourrait en mettre beaucoup plus sur la table. Le mois dernier, le laboratoire MILA - un labo d'intelligence artificielle conjoint avec des chercheurs de l'Université McGill et de l'Université de Montréal - a demandé au gouvernement fédéral 50 millions parmi les 950 disponibles dans la nouvelle politique d'innovation du gouvernement Trudeau.

 

 

Or, pour bénéficier de ces nouveaux fonds fédéraux, les laboratoires doivent trouver l'équivalent en fonds privés. C'est la mission de Pierre Boivin, connu du grand public pour ses 12 ans à la tête du Canadien de Montréal, mais aussi l'une des personnes les mieux branchées au sein de Québec inc. 

 

«L'enthousiasme est à tous les niveaux : les grandes entreprises, les PME. Il est aussi dans tous les secteurs : la santé, l'aérospatiale, le commerce électronique. L'intelligence artificielle est une nouvelle science qui va affecter toutes les industries», dit M. Boivin.

 

En parallèle aux efforts du comité que président MM. Boivin et Breton, l'entreprise montréalaise Element AI, cofondée par le chercheur de renommée mondiale Yoshua Bengio (Université de Montréal), a conclu en juin dernier un financement de 136 millions auprès d'investisseurs privés.

 

Montréal contre Silicon Valley

 

La mission du comité : créer une industrie de l'intelligence artificielle au Québec assez forte pour concurrencer Silicon Valley - ou, du moins, qui ne se fera pas avaler par les capitaux américains.

 

«Effectivement, il y a raison de croire qu'on peut être un joueur aussi important qu'eux, et pas dépendant d'eux, dit Pierre Boivin. Il faut que le Canada soit un exportateur net d'intelligence artificielle, il faut capitaliser sur nos forces, développer un écosystème complet et robuste, jusqu'à la commercialisation. On n'a pas les moyens des Américains ou des Chinois, mais il faut en avoir assez.»

 

Le plan de match de la future grappe industrielle est que les entreprises québécoises comme Element AI conçoivent des technologies en intelligence artificielle et en gardent la propriété plutôt que de la vendre aux géants américains. «Il faut innover et avoir la chaîne de financement pour protéger nos innovations», dit Pierre Boivin, qui s'attend à la mise en place de fonds de capital de risque en intelligence artificielle au Québec «dans la prochaine année».

 

Un écosystème, un édifice

 

La future grappe en intelligence artificielle souhaite notamment regrouper chercheurs universitaires, ingénieurs en recherche appliquée et entreprises dans le même édifice à Montréal. «Le défi, c'est de créer un écosystème intégré. On a souvent entendu qu'on fait beaucoup de recherche, on enregistre les brevets, on vend des brevets. [...] Nous voulons un institut de classe mondiale où tout sera dans un même lieu, où les gens échangeront des idées à longueur de journée», dit Pierre Boivin, qui souligne les bénéfices des investissements universitaires des deux dernières décennies en intelligence artificielle à Montréal.

 

Pierre Boivin est conscient de l'aspect unique de sa mission. «Si on joue bien nos cartes, si on investit bien et rapidement pour conserver et consolider notre leadership, on peut créer une industrie très importante basée ici au Canada, avec un pôle d'excellence très fort sur Montréal», dit-il. 

 

Un scénario qui lui rappelle une autre grappe industrielle, celle-là dans les années 80 : l'aérospatiale. «On avait créé une industrie de toutes pièces, dit-il. Je ne me souviens pas de la dernière fois que Montréal avait une telle notoriété et capacité d'être un gros joueur dans un secteur d'avenir.»

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J'ai parlé à une connaissance de la caisse des dépôts et placements. Elle me confirme que les choses vont très bien de ce côté. L'Ontario tente de faire la même chose mais de rester dans les fintechs, en bref, le Canada esssai de se positionner dans l'IA avec plusieurs pôles qui auraient toutes leurs spécialités. Montréal à quelques atouts, nottament le coût de la vie moins élevé mais un des défis par contre reste la main d'oeuvre qualifié dans ce domaine, il faut que le Québec en fasse beaucoup plus pour attirer des gens qualifiés de l'extérieur et les garder ici.... 

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il y a 1 minute, ConcordiaSalus a dit :

J'ai parlé à une connaissance de la caisse des dépôts et placements. Elle me confirme que les choses vont très bien de ce côté. L'Ontario tente de faire la même chose mais de rester dans les fintechs, en bref, le Canada esssai de se positionner dans l'IA avec plusieurs pôles qui auraient toutes leurs spécialités. Montréal à quelques atouts, nottament le coût de la vie moins élevé mais un des défis par contre reste la main d'oeuvre qualifié dans ce domaine, il faut que le Québec en fasse beaucoup plus pour attirer des gens qualifiés de l'extérieur et les garder ici.... 

Avec la révision des visas aux États-Unis pour les travailleurs qualifiés, c'est peut-être une occasion d'attirer ces gens ici.

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à l’instant, vincethewipet a dit :

Avec la révision des visas aux États-Unis pour les travailleurs qualifiés, c'est peut-être une occasion d'attirer ces gens ici.

Je l'espère sincèrement. Il y a l'aspect social aussi qu'il ne faudrait pas négliger. Beaucoup des gens sur qui Trump serre la vis sont des minorités et ne parlent pas Français. Sans rentrer dans un gros débat émotionnel, il faudrait trouver une façon de les accomoder au début, surtout ceux avec des qualifications très pointues et qui peuvent nous aider à consolider notre pôle d'excellence et générer d'autres emplois. Il va falloir faire un gros travail de communication pour pas que ça ne vire en un enjeux identitaire. Je sais que Bombardier à une certaine latitude de ce côté là mais périodiquement ça reviens dans les journaux.

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1 hour ago, ConcordiaSalus said:

Je l'espère sincèrement. Il y a l'aspect social aussi qu'il ne faudrait pas négliger. Beaucoup des gens sur qui Trump serre la vis sont des minorités et ne parlent pas Français. Sans rentrer dans un gros débat émotionnel, il faudrait trouver une façon de les accomoder au début, surtout ceux avec des qualifications très pointues et qui peuvent nous aider à consolider notre pôle d'excellence et générer d'autres emplois. Il va falloir faire un gros travail de communication pour pas que ça ne vire en un enjeux identitaire. Je sais que Bombardier à une certaine latitude de ce côté là mais périodiquement ça reviens dans les journaux.

Il va falloir revoir les lois concernant les ordres professionnels où l'usage exclusif du français est demandé. On pourrait avoir un accompagnement obligatoire d'une ressource francophone et donner 5 années pour la réussite d'examens en français.  C'est trop stricte présentement comme cadre réglementaire.

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Il y a 3 heures, mark_ac a dit :

Journal de Montreal and Mathieu Bock-Cote Insecure will have a cow if we let people not conforming to bill 101 - even if its AI, and even if it develops Montreal's economy.

Dunno if you read last week-end Le Devoir or La Presse or Journal de Montréal but they seem unanimous that French is pretty done in this Country or it will be within the next 20 years or so.

We just need a few more immigrants (and a few less west-island teenagers to leave the Province) and they will be in position to elect a pro-English government that will put bill 101 in the coffin and 6 feet under.

 

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il y a 5 minutes, mark_ac a dit :

Having a tough day Monctezuma? Le francais a Montreal va tres bien.

Well let me tell you that what I have read in Le Devoir this last week-end would have given not only a tough day to anyone having a bit of love for French, but a tough week !

 

En 2020, dans l’indifférence générale, la Constitution canadienne est signée telle quelle, sans aucune concession. Enfin, on peut se concentrer sur les vraies affaires.

 

Sous la pression du patronat et de divers lobbys, les critères favorisant les immigrants francophones deviennent de moins en moins importants. En 2025, connaître l’anglais donne autant de points que connaître le français. En 2030, le français ne fait tout simplement plus partie des critères, sous prétexte qu’il est discriminatoire et qu’il ne faut surtout pas se priver de talents potentiels pour la simple raison qu’ils ne parlent pas français.

 

On prétend d’abord compenser par une augmentation des cours de francisation, mais ça ne suffit pas, faute de popularité pour ces programmes et faute de réelle volonté politique. La connaissance du français parmi les immigrants est donc de moins en moins grande et leur francisation, de moins en moins concluante.

 

En conséquence, la proportion de francophones continue sa décroissance, mais à un rythme encore plus rapide que par le passé, tant comme langue parlée à la maison que comme langue maternelle. On dit que ce n’est pas grave, que ce qui compte, c’est la connaissance du français et son utilisation en public, et ceci est assuré par la loi 101 obligeant la scolarisation en français.

 

Mort culturelle

 

Vers 2040, le poids des francophones est autour de 65 % au Québec, mais d’à peine 50 % dans la région métropolitaine de Montréal. Il devient politiquement rentable pour le Parti libéral du Québec, maintenant au pouvoir depuis près de 40 ans, de vouloir d’abord retirer certaines dispositions de la loi 101, et éventuellement de l’abolir.

 

Montréal demande d’abord un statut particulier permettant de s’y soustraire, prétendant que c’est essentiel pour maintenir son statut de ville internationale. Le gouvernement accepte. La loi 101 devient alors inutile, puisqu’elle ne s’applique plus aux immigrants et à leurs descendants, qui sont concentrés dans la métropole. Le reste du Québec suit quelques années plus tard.

 

Quelques groupes nationalistes cherchent à résister à cette mort culturelle annoncée, mais faute d’intérêt pour la survie du français dans l’immense majorité de la population, ceux-ci n’ont aucune écoute politique. Vers 2040, la plupart ont abandonné, d’autres se radicalisent et commencent à commettre des gestes d’éclat, parfois avec violence. Ces groupes sont rapidement diabolisés. La défense du français, et même parler français, devient alors associée à la violence.

 

En 2045, la menace nationaliste et indépendantiste est définitivement écartée. Des dissensions idéologiques au sein du clan fédéraliste commencent enfin à voir le jour. Une frange importante de la commission jeunesse du PLQ claque la porte et fonde son propre parti, axé sur des valeurs plus progressistes, qui devient rapidement la principale opposition et absorbe Québec solidaire qui renonce sans grand débat à ses revendications indépendantistes. Après 50 ans de pouvoir quasi sans interruption, il y a un retour au bipartisme au Québec, mais les deux grandes forces politiques demeurent néanmoins unies sur la question nationale.

 

Parallèlement, les universités francophones passent progressivement à l’anglais. D’abord les programmes de commerce, puis les programmes professionnels, comme médecine et polytechnique, puis les cycles supérieurs, et finalement le reste. La proportion de jeunes francophones bilingues est en croissance rapide. D’ici quelques générations, ils le seront tous.

 

À quoi bon alors étudier en français à l’université, d’autant plus que le marché du travail exige déjà l’anglais ? Les universités arguent de leur côté qu’il est préférable d’offrir des programmes en anglais pour attirer la clientèle internationale. En 2060, à l’exception des programmes de littérature française, on ne trouve du français que dans quelques programmes bilingues à Saguenay, à Rimouski et en Abitibi.

 

Terroir

 

Étant donné le besoin d’avoir un bon anglais à l’université et sur le marché du travail, une forte pression populaire s’exerce sur les cégeps francophones pour qu’ils deviennent bilingues eux aussi, voire pour qu’ils offrent certains programmes complètement en anglais. Et pour accéder à ces programmes, mieux vaut avoir un bon anglais. C’est alors le début de la fin.

 

La loi 101 étant abolie, plusieurs écoles secondaires et primaires, dont les programmes d’immersion sont déjà obligatoires, passent simplement à l’anglais pour répondre à la très forte demande d’éducation dans cette langue, tant chez les allophones que chez les francophones qui veulent être certains de ne pas être désavantagés. Pour la plupart des emplois, parler le français passe d’obligatoire à simplement un atout, puis à un critère non pertinent.

 

En même temps, le Québec est plus populeux que jamais, mais la plupart des régions se dépeuplent. Les villages ferment les uns après les autres, des suites du vieillissement de la population et du départ sans retour des jeunes vers les villes pour y poursuivre des études postsecondaires maintenant incontournables pour travailler.

 

En 2075, le terroir francophone n’existe plus. Le Québec se résume à Montréal, Québec, Gatineau, quelques centres régionaux moribonds et quelques lieux de villégiature. Devant le dégoût pour leur langue maternelle et l’absence de repères historiques, les jeunes francophones, qui ont de surcroît été socialisés en anglais dans leur parcours scolaire, dans leurs habitudes de consommation culturelle, puis ensuite sur le marché du travail, abandonnent alors simplement leur langue à la maison. Leurs enfants, eux, ne connaîtront que l’anglais.

 

Au bout de quelques générations, en 2150, la langue dominante au Québec est une nouvelle variante de l’anglais américain au sein duquel le français québécois est devenu un substrat. Au moins, les sacres québécois ont survécu. Le legs culturel de 550 ans de présence francophone en Amérique du Nord est réduit à quelques jurons religieux, à des patronymes et à des noms de lieux, tous désormais prononcés à l’anglaise.

 

En 2200, devant l’hégémonie culturelle mondiale, de plus en plus de gens cherchent à se démarquer. Certains redécouvrent alors leurs ancêtres francophones d’Amérique. Une nouvelle forme d’identité québécoise renaît, mais en anglais.

 

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/505028/chronique-d-anticipation-de-l-assimilation-des-francophones-au-quebec

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Il y a 3 heures, monctezuma a dit :

Well let me tell you that what I have read in Le Devoir this last week-end would have given not only a tough day to anyone having a bit of love for French, but a tough week !

 

En 2020, dans l’indifférence générale, la Constitution canadienne est signée telle quelle, sans aucune concession. Enfin, on peut se concentrer sur les vraies affaires.

 

Sous la pression du patronat et de divers lobbys, les critères favorisant les immigrants francophones deviennent de moins en moins importants. En 2025, connaître l’anglais donne autant de points que connaître le français. En 2030, le français ne fait tout simplement plus partie des critères, sous prétexte qu’il est discriminatoire et qu’il ne faut surtout pas se priver de talents potentiels pour la simple raison qu’ils ne parlent pas français.

 

On prétend d’abord compenser par une augmentation des cours de francisation, mais ça ne suffit pas, faute de popularité pour ces programmes et faute de réelle volonté politique. La connaissance du français parmi les immigrants est donc de moins en moins grande et leur francisation, de moins en moins concluante.

 

En conséquence, la proportion de francophones continue sa décroissance, mais à un rythme encore plus rapide que par le passé, tant comme langue parlée à la maison que comme langue maternelle. On dit que ce n’est pas grave, que ce qui compte, c’est la connaissance du français et son utilisation en public, et ceci est assuré par la loi 101 obligeant la scolarisation en français.

 

Mort culturelle

 

Vers 2040, le poids des francophones est autour de 65 % au Québec, mais d’à peine 50 % dans la région métropolitaine de Montréal. Il devient politiquement rentable pour le Parti libéral du Québec, maintenant au pouvoir depuis près de 40 ans, de vouloir d’abord retirer certaines dispositions de la loi 101, et éventuellement de l’abolir.

 

Montréal demande d’abord un statut particulier permettant de s’y soustraire, prétendant que c’est essentiel pour maintenir son statut de ville internationale. Le gouvernement accepte. La loi 101 devient alors inutile, puisqu’elle ne s’applique plus aux immigrants et à leurs descendants, qui sont concentrés dans la métropole. Le reste du Québec suit quelques années plus tard.

 

Quelques groupes nationalistes cherchent à résister à cette mort culturelle annoncée, mais faute d’intérêt pour la survie du français dans l’immense majorité de la population, ceux-ci n’ont aucune écoute politique. Vers 2040, la plupart ont abandonné, d’autres se radicalisent et commencent à commettre des gestes d’éclat, parfois avec violence. Ces groupes sont rapidement diabolisés. La défense du français, et même parler français, devient alors associée à la violence.

 

En 2045, la menace nationaliste et indépendantiste est définitivement écartée. Des dissensions idéologiques au sein du clan fédéraliste commencent enfin à voir le jour. Une frange importante de la commission jeunesse du PLQ claque la porte et fonde son propre parti, axé sur des valeurs plus progressistes, qui devient rapidement la principale opposition et absorbe Québec solidaire qui renonce sans grand débat à ses revendications indépendantistes. Après 50 ans de pouvoir quasi sans interruption, il y a un retour au bipartisme au Québec, mais les deux grandes forces politiques demeurent néanmoins unies sur la question nationale.

 

Parallèlement, les universités francophones passent progressivement à l’anglais. D’abord les programmes de commerce, puis les programmes professionnels, comme médecine et polytechnique, puis les cycles supérieurs, et finalement le reste. La proportion de jeunes francophones bilingues est en croissance rapide. D’ici quelques générations, ils le seront tous.

 

À quoi bon alors étudier en français à l’université, d’autant plus que le marché du travail exige déjà l’anglais ? Les universités arguent de leur côté qu’il est préférable d’offrir des programmes en anglais pour attirer la clientèle internationale. En 2060, à l’exception des programmes de littérature française, on ne trouve du français que dans quelques programmes bilingues à Saguenay, à Rimouski et en Abitibi.

 

Terroir

 

Étant donné le besoin d’avoir un bon anglais à l’université et sur le marché du travail, une forte pression populaire s’exerce sur les cégeps francophones pour qu’ils deviennent bilingues eux aussi, voire pour qu’ils offrent certains programmes complètement en anglais. Et pour accéder à ces programmes, mieux vaut avoir un bon anglais. C’est alors le début de la fin.

 

La loi 101 étant abolie, plusieurs écoles secondaires et primaires, dont les programmes d’immersion sont déjà obligatoires, passent simplement à l’anglais pour répondre à la très forte demande d’éducation dans cette langue, tant chez les allophones que chez les francophones qui veulent être certains de ne pas être désavantagés. Pour la plupart des emplois, parler le français passe d’obligatoire à simplement un atout, puis à un critère non pertinent.

 

En même temps, le Québec est plus populeux que jamais, mais la plupart des régions se dépeuplent. Les villages ferment les uns après les autres, des suites du vieillissement de la population et du départ sans retour des jeunes vers les villes pour y poursuivre des études postsecondaires maintenant incontournables pour travailler.

 

En 2075, le terroir francophone n’existe plus. Le Québec se résume à Montréal, Québec, Gatineau, quelques centres régionaux moribonds et quelques lieux de villégiature. Devant le dégoût pour leur langue maternelle et l’absence de repères historiques, les jeunes francophones, qui ont de surcroît été socialisés en anglais dans leur parcours scolaire, dans leurs habitudes de consommation culturelle, puis ensuite sur le marché du travail, abandonnent alors simplement leur langue à la maison. Leurs enfants, eux, ne connaîtront que l’anglais.

 

Au bout de quelques générations, en 2150, la langue dominante au Québec est une nouvelle variante de l’anglais américain au sein duquel le français québécois est devenu un substrat. Au moins, les sacres québécois ont survécu. Le legs culturel de 550 ans de présence francophone en Amérique du Nord est réduit à quelques jurons religieux, à des patronymes et à des noms de lieux, tous désormais prononcés à l’anglaise.

 

En 2200, devant l’hégémonie culturelle mondiale, de plus en plus de gens cherchent à se démarquer. Certains redécouvrent alors leurs ancêtres francophones d’Amérique. Une nouvelle forme d’identité québécoise renaît, mais en anglais.

 

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/505028/chronique-d-anticipation-de-l-assimilation-des-francophones-au-quebec

ça vaut pas grand chose ce texte. C'est partir en peur. La dernière chose qu'il faut faire ce sont des projections selon le passé, passé ici de seulement quelques décennies. En 2050, la majorité des jobs qui sont liées à un ordinateur vont être portées à disparaitre. On parle aussi des régions qui vont disparaître. Encore là une erreur majeure, surtout lorsqu'on parle sait que le Grand Montréal va encore compter pour 50-52% du total en 2035. Oui les régions éloignées vont perdre, mais tout ce qui est entre Montréal et Québec va continuer de grossir. Justement au Québec, se sont les régions qui sont championnes dans le domaine de l'entreprenariat, et c'est pour cette raison que le taux de chômage est plus bas qu'à Montréal. Oui la population vieillie, mais je ne vois pas comment on peut savoir ce qui va se passer d'ici 50 ans. Aussi, les Québécois sont très régional, dans le sens où la majorité des gens vont habiter dans la région de leur famille.Pour bien des gens, même en 2e couronne, Montréal est considérée comme loin. Les gens ne vont pas tous étudier à Montréal, énormément de personnes vont à Sherbrooke, Trois-Rivières ou Québec, et ensuite retourne dans leur ville natale avec un diplôme et se trouve une job facile. 

tout va bien, le monde est content, ça sort des stats qu'on peut regarder de différentes façons, mais ça prend juste 1 ou 2 crises financières majeures pour que tout ce qui avait été projeté change drastiquement.  en 50 ans, y va s'en passer des choses.

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