Aller au contenu

Messages recommendés

http://journalmetro.com/local/sud-ouest/actualites/1491585/le-quartier-aux-sans-tavernes/

3/04/2018 Mise à jour : 3 avril 2018 | 14:14

Une nouvelle brasserie dans Pointe-Saint-Charles en mai

Par Justine Gravel

salle-de-brassage.jpg?w=618&h=408&crop=1
L'ouverture de la brasserie Les Sans-Tavernes est prévue pour la mi-mai.
(Photo: Gracieuseté - B7)

La brasserie artisanale Les Sans-Tavernes entre dans les derniers préparatifs avant son ouverture prévue à la mi-mai dans le Bâtiment 7. Les fondateurs de l’entreprise de Pointe-Saint-Charles peuvent maintenant profiter d’une bourse de 30 000$ de PME MTL Grand Sud-Ouest pour compléter leur projet.

Aménager un lieu où les résidents de Pointe-Saint-Charles pourront se réunir autour d’une bière après le travail et les week-ends est l’objectif premier des Sans-Tavernes, dont le permis permettra d’ailleurs d’accueillir les enfants.

«On veut que les gens se sentent comme chez eux et que tout le monde puisse se permettre cette sortie», soutient la responsable du marketing, Caroline Monast-Landriault.

Le modèle d’économie circulaire privilégié par l’ensemble des projets du Bâtiment 7 permettra la vente des produits à prix abordables. «On essaie de se procurer des équipements usagés, de récolter des dons et de chercher du financement solidaire afin de réduire nos coûts au maximum», explique-t-elle.

L’équipe utilisera d’ailleurs le coup de pouce de PME MTL Grand Sud-Ouest pour faire une étude de marché et payer une partie de l’équipement.

Avec deux brasseurs professionnels au sein de son équipe, la brasserie Les Sans-Tavernes produira ses propres bières. On y trouvera entre autres une stout, une session IPA et une blonde légère. Les différentes saveurs seront sujettes à changement au fil des saisons et pourront être achetées pour consommation sur place ou à l’extérieur.

«Sur nos douze bières en fût, il y en aura huit de notre cru. On aime encourager les autres brasseries qui nous ressemblent, que ce soit à Montréal ou ailleurs au Québec», souligne Mme Monast-Landriault. D’autres produits québécois seront aussi disponibles, comme du cidre et des spiritueux.

L’espace de 120 places assises, incluant la terrasse, comprendra également un service de restaurant. En plus des repas chauds sur l’heure du midi pour les travailleurs du coin, un menu de style pub sera offert en soirée.

Cent tavernes
L’idée d’ouvrir une brasserie artisanale nommée Les Sans Tavernes germait dans la tête des six membres fondateurs depuis 2009. «Pointe-Saint-Charles était connu avant comme le quartier aux cent tavernes où tous les travailleurs se rassemblaient autour d’une bière. Depuis, les usines ont fermé et il n’y a presque plus de bars. On voulait donc l’offrir à nouveau aux résidents», explique Mme Monast-Landriault.

Alors que le projet du Bâtiment 7 stagnait, ils ont songé à s’installer sur la rue du Centre, mais le prix et l’espace restreint des locaux disponibles les ont rebutés. Ils sont donc revenus à leurs anciens amours et ont commencé à s’impliquer davantage dans le développement du bâtiment à vocation communautaire situé au coin des rues Sainte-Madeleine et Le Ber.

Depuis son acquisition par le Collectif 7 à nous, en avril 2017, les travaux vont bon train. L’ouverture officielle de la première phase du projet, qui comprendra entre autres la brasserie artisanale, est prévue pour la mi-mai.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois plus tard...

Politique municipale avec Marc-André Carignan Bâtiment 7 dans Pointe-St-Charles https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/le-15-18/episodes/406663/audio-fil-du-lundi-7-mai-2018/12

@vincethewipet : en passant, il y a deux autres fils sur le Bâtiment 7 . Et je crois qu'on peut mettre ce fil dans la section « En construction » ...  ou « Lieux de culture » ?

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

 07/05/2018 Mise à jour : 7 mai 2018 | 16:38

Visite guidée du Bâtiment 7

Par Justine Gravel
Journal Métro

bc3a2timent-7-1.jpg?w=618&h=408&crop=1
Une place publique extérieure sera aménagée à l'avant du Bâtiment 7 d'ici quelques semaines, une fois que le sol sera décontaminé.
(Photo: Métro Média – Isabelle Bergeron)

Le Bâtiment 7 était voué à devenir un casino en 2005, mais les citoyens de Pointe-Saint-Charles ont choisi de se mobiliser pour changer sa destinée. Lundi, le fruit de leur travail a été dévoilé au grand public lors d’une journée portes ouvertes qui marque l’ouverture officielle de la première phase du projet communautaire.

À l’entrée du bâtiment situé au coin des rues Le Ber et Sainte-Madeleine, une panoplie de curieux venaient constater le résultat d’un an de travaux. Si l’aménagement extérieur reste à finaliser, l’intérieur de la bâtisse abandonnée depuis 2003 a subi une transformation complète.

En passant le pas de la porte, on entre dans une salle commune, un endroit où les gens pourront se retrouver sans avoir besoin de consommer quoi que ce soit. «C’est l’équivalent d’un salon, mais on peut assister à des petits spectacles le soir», explique Judith Cayer, chargée de projets du Collectif 7 à nous.
Le décor plutôt minimaliste, formé d’une scène en bois, de tables et de chaises, accueillera éventuellement des ordinateurs en libre-service, des sofas et une bibliothèque.

À gauche du hall d’entrée, des employés de la brasserie artisanale Les Sans-Tavernes préparaient de la limonade maison et du café pour les visiteurs. «Nous avons notre permis de brassage, mais nous devons attendre notre permis de vente d’alcool», indique la responsable du marketing, Caroline Monast-Landriault.

Le local voisin abrite l’épicerie autogérée Le Détour. Les tablettes vides seront bientôt remplies de fruits et légumes, de viandes et d’aliments non périssables en vrac. Dès cet été, du miel conçu sur place et les récoltes des jardins compléteront l’offre alimentaire.

«Le fait d’avoir plusieurs membres qui travailleront bénévolement trois heures par mois nous permettra d’avoir des prix abordables», explique Marie-Claude Rose, cofondatrice de l’épicerie qui accueillera ses premiers clients le 19 mai.

Ateliers
Au deuxième étage, la propriétaire de la galerie populaire La Porte Cochère, Marie Serreau, fabriquait des tasses en céramique pour la brasserie artisanale. «C’est moi qui leur ai proposé, lance la céramiste. C’est un peu ça l’esprit du Bâtiment 7.»

Son atelier sera ouvert aux personnes désirant en apprendre davantage sur le procédé ou souhaitant avoir accès à un espace pour travailler sur leur projet personnel.

Dans les locaux adjacents, des ateliers de sérigraphie, de soudure et de fonte de métal fonctionnant sous le même modèle sont aménagés. «La section soudure est prête pour les cours d’initiations, dont certains seront spécifiquement offerts aux femmes et aux personnes trans», souligne Eva-Loan Ponton, qui se trouve derrière l’atelier La Coulée. L’espace fonderie ouvrira prochainement ses portes.

Un peu plus loin, une chambre noire et une salle d’imprimerie sont aussi prêtes à accueillir les résidents qui ont soif d’en connaître plus sur la photographie. Un atelier de réparation de vélo, d’ébénisterie et un garage installés au premier étage sont aussi ouverts aux apprentis.

La coopérative Press Start, une arcade créée par et pour les jeunes vient compléter les 13 projets de la première phase du Bâtiment 7. «C’est accessible aux ados de 14 à 21 ans, mais il y a déjà des enfants de 10 ans qui viennent manifester pour rentrer», rigole Judith Cayer, alors que la visite s’achève.

L’équipe du Bâtiment 7 est déjà à la recherche de financement pour la seconde phase du projet, qui accueillera une garderie et une maison de naissance. Tout comme la phase un, 4 M$ en prêt, en dons et en subventions seront nécessaires. D’ici 2020, les trois phases du projet seront accessibles aux résidents du quartier.

bc3a2timent-7-2.jpg?w=618&h=408&crop=1
Prenant le départ dans la salle commune, le chargé de projet aux finances, Kevin McMahon, guidait les visiteurs à travers les locaux du Bâtiment 7.
(Photo: Métro Média – Isabelle Bergeron)

bc3a2timent-7-4.jpg?w=618&h=408&crop=1
L'ébéniste David Saint-Pierre s'affairait déjà à la tâche dans son atelier, en ce premier jour d'ouverture.
(Photo: Métro Média – Isabelle Bergeron)


bc3a2timent-7-3.jpg?w=618&h=408&crop=1
Le garage associatif permettra aux clients d'apprendre à réparer eux-mêmes leur véhicules. Si ce type de garage est populaire en France, il s'agit d'un premier du genre au Québec.
(Photo: Métro Média – Isabelle Bergeron)

bc3a2timent-7-7.jpg?w=618&h=408&crop=1
Situé au 2e étage, le grand atelier sera utilisé comme espace de coworking pour les résidents, en plus d'accueillir des événements quelques fois par année.
(Photo: Métro Média – Isabelle Bergeron)

bc3a2timent-7-8.jpg?w=618&h=408&crop=1
La céramiste Marie Serreau fabrique des tasses pour Les Sans-Tavernes
(Photo: Métro Média – Isabelle Bergeron)

bc3a2timent-7-9.jpg?w=618&h=408&crop=1
Mathieu Forget à l'œuvre dans l'atelier de réparation de vélo.
(Photo: Métro Média – Isabelle Bergeron)


bc3a2timent-7-10.jpg?w=618&h=408&crop=1
Les tablettes de l'épicerie autogérée Le Détour commenceront à se remplir dès cette semaine
(Photo: Métro Média – Isabelle Bergeron)

bc3a2timent-7-12.jpg?w=618&h=408&crop=1
En attendant le permis de vente d'alcool, les brasseurs Santiago Dubois et Laurent Cornelissen concoctent des recettes pour la brasserie artisanale Les Sans-Tavernes.
(Photo: Métro Média - Isabelle Bergeron)

bc3a2timent-7-13.jpg?w=618&h=408&crop=1
Détentrice d'un baccalauréat en histoire de l'art de l'Université Concordia, Eva-Loan Ponton s'occupera surtout de l'espace fonderie de l'atelier La Coulée, où les artistes pourront fabriquer des sculptures de bronze.
(Photo: Métro Média - Isabelle Bergeron)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Impressionnant comme concept, une initiative au potentiel incroyable dont son plus grand capital est définitivement humain. De l'économie sociale exemplaire, qui j'espère saura faire des émules dans d'autres quartiers montréalais. :applause:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

https://www.ledevoir.com/societe/527166/la-mise-au-monde-d-une-utopie

La mise au monde d’une utopie

Marco Fortier
8 mai 2018

C’est une sorte d’utopie réaliste. Un pied de nez au système capitaliste. Le Bâtiment 7, vestige industriel du siècle dernier, reprend vie par et pour les gens de Pointe-Saint-Charles, après plus d’une décennie d’engagement de militants convaincus.

On vous a déjà parlé de ce projet hors de l’ordinaire qui prend place dans le quartier considéré comme le berceau de la résistance citoyenne à Montréal. Le Bâtiment 7 a ouvert ses portes lundi. Les résidants du coin sont venus voir ce qui se trame dans cet immeuble de briques brunes soumis à une cure de rajeunissement au cours des derniers mois.

Judith Cayer, une des fondatrices de ce mouvement citoyen, accueillait les visiteurs à l’entrée. Elle offrait des visites guidées des deux étages qui abritent une microbrasserie, une épicerie, une arcade pour les jeunes et huit ateliers au service des résidents du quartier : garage de mécanique automobile, réparation de vélos, céramique, travail du bois, travail du métal, impression, sérigraphie, chambre noire…

Tous ces services sont gérés de façon naturelle, décentralisée, démocratique, par un noyau dur d’une soixantaine de personnes. Ces militants ont décidé de créer des services et des emplois dans une sorte de bulle « autogérée », hors du système capitaliste tel qu’on le connaît. Un peu comme dans l’essai Utopies réalistes, de l’historien néerlandais Rutger Bregman.

« Une utopie ? Ce n’est pas une utopie de croire qu’on est capables de s’organiser autrement avec autant de personnes, de façon décentralisée. On démontre que ça peut marcher », dit Judith Cayer, chargée de projet au Bâtiment 7.

« Peu importe le poids qu’on donne au mot utopie, on essaie de s’organiser différemment à tous les niveaux, dans notre financement, dans l’organisation du travail, dans notre mission, qui est de servir la communauté », ajoute-t-elle.

Une longue bataille

Servir la communauté tout en gagnant assez de revenus pour s’autofinancer, c’est le défi de ce projet hors norme.

Judith Cayer et ses amis militants se sont inspirés de l’essai Reinventing Organizations, de Frédéric Laloux, qui dresse des portraits de succès autogérés partout dans le monde.

Rien ne prédisposait pourtant cet ancien bâtiment du CN, situé en plein quartier industriel, à devenir un lieu de rassemblement citoyen.

Loto-Québec voulait déménager ici son casino il y a une douzaine d’années. Les citoyens de Pointe-Saint-Charles ont fait avorter le projet en 2006. Puis ils ont convaincu le Groupe Mach, plus grand promoteur immobilier du Québec, de leur céder le Bâtiment 7, en plus de faire un don d’un million de dollars et de décontaminer le terrain à ses frais.

Ils ont bricolé leur projet à coup d’audace, de patience et d’acharnement. Ils font partie des premiers groupes au Québec à avoir émis des « obligations communautaires » pour recueillir une partie des 4,2 millions de dollars nécessaires à leur projet.

Un ancien couvent a donné de belles portes et fenêtres patrimoniales. Un agriculteur a donné sa vieille grange pour la récupération du bois. Des artisans du quartier ont fabriqué des meubles, des comptoirs et d’autres accessoires.

Autres projets en vue

Les gestionnaires du projet ont même tassé l’entrepreneur responsable de la rénovation du bâtiment, en janvier, pour prendre eux-mêmes en main les travaux. Ils ont été accrédités par la Commission de la construction du Québec.

Lundi, ils mettaient la dernière main aux tablettes de l’épicerie Le Détour, qui sera une véritable oasis dans un désert alimentaire. Au menu : fruits et légumes frais, produits laitiers, viande. Prix spéciaux pour les membres qui donnent trois heures de bénévolat par mois. Les gens de la place attendent avec impatience ce « super-dépanneur ». Il n’y a qu’une épicerie dans tout le quartier, loin à pied du Bâtiment 7.

« On est comme un village avec 14 000 résidents. Le marché est trop petit pour que ça intéresse le capitalisme. Notre épicerie à but non lucratif, c’est le seul modèle qui peut fonctionner ici », dit Judith Cayer.

Elle rêve aussi de la phase 2 du projet, qui prévoit l’ajout d’un centre de la petite enfance (CPE) et d’une maison des naissances. Les prochaines saisons s’annoncent fertiles.

Judith Cayer, deuxième à droite sur la photo, faisait visiter le Bâtiment 7 durant la grande ouverture du projet, lundi.
Photo: Jacques Nadeau, Le Devoir
Judith Cayer, deuxième à droite sur la photo, faisait visiter le Bâtiment 7 durant la grande ouverture du projet, lundi.

image.jpg

Photo: Jacques Nadeau
Le Devoir Un artisan travaille le bois dans un des ateliers offerts au Bâtiment 7.
 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 15 minutes, Fortier a dit :

C'est fait. 

Le 2018-05-07 à 22:15, ScarletCoral a dit :

Politique municipale avec Marc-André Carignan Bâtiment 7 dans Pointe-St-Charles https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/le-15-18/episodes/406663/audio-fil-du-lundi-7-mai-2018/12

@vincethewipet : en passant, il y a deux autres fils sur le Bâtiment 7 . Et je crois qu'on peut mettre ce fil dans la section « En construction » ...  ou « Lieux de culture » 

Sauf mon erreur, tous les fils ont été fusionnés. J'ai déplacé le final dans Lieux de culture, etc. 

  • Like 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La participation citoyenne, quand elle s'implique dans l'économie sociale, peut faire des miracles. C'est une réponse constructive qui vise à combler des besoins de services de proximité, que le marché semble tout simplement ignorer. C'est aussi une excellente façon de se prendre en main, en créant des mini entreprises et des emplois permanents au service de la communauté, tout en encourageant l'initiative personnelle.

Avec sa masse critique et son engagement, elle créé des opportunités d'affaires qui pourraient à leur tour avoir un effet d'entrainement en regard à l'entreprise privée, à titre complémentaire. Car l'économie, qu'elle que soit sa nature à la base, est une roue qui tourne et qui créé à terme de la richesse. Il sera alors intéressant de voir ce projet exceptionnel évoluer et les retombées (au potentiel insoupçonnable) qui pourraient en découler.

Quelle belle histoire qui malgré ses 12 ans d'efforts, de préparations et de détermination, ne fait véritablement que commencer. C'est la preuve que l'union fait la force et peut parfois faire bouger des montagnes.

J'inscris dès aujourd'hui le Bâtiment 7 dans mes sites d'intérêt à visiter pour mon prochain voyage à Montréal cet été, puisque je lui accorde (dans mon échelle de valeurs) autant d'importance que les grands projets commerciaux qui me tiennent à coeur. 

  

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois plus tard...

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.


Countup


×
×
  • Créer...