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Le marché de l'habitation montréalais plus en santé qu'à Toronto ou Vancouver


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Le marché de l'habitation montréalais plus en santé qu'à Toronto ou Vancouver

 

Les dernières données de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) démontrent que le marché de l'habitation se porte plutôt bien à Montréal.

Un texte de Marc Verreault

Il n'y a pas de surévaluation des prix des habitations, contrairement à ce qui se produit à Toronto ou Vancouver.

Lors du dernier trimestre de 2016, du côté des maisons unifamiliales, l'avantage était aux vendeurs sur l'île de Montréal, sur la Rive-Sud et à Laval, tandis que sur la Rive-Nord, c'était plutôt équilibré entre vendeurs et acheteurs.

Par contre, la Rive-Nord est dans une situation particulière, puisque dans le marché de la copropriété, les acheteurs bénéficient d'un choix plus vaste.

« Il y a eu beaucoup de constructions, ces dernières années, donc autant sur le marché de la revente que sur le marché du neuf, on voit beaucoup de stock, là », explique Marie-Claude Guillotte, analyste principale à la SCHL.

Mme Guillotte observe aussi que le ralentissement des mises en chantier de copropriétés se poursuit, les promoteurs écoulant les condos invendus avant de démarrer de nouveaux projets.

Pour ce qui est de l'année en cour, les conditions seront sensiblement les mêmes, estime l'analyste principale.

« Du côté des mises en chantier, on s'attend à des niveaux autour de ce qu'on a eu en 2016; du côté du nombre de reventes, on s'attend à une légère augmentation, des prix aussi, il y a un peu de pression sur les prix, mais on est encore loin d'une accélération des prix », ajoute Mme Guillotte.

Dans l'ensemble, les conditions de marché pour les maisons unifamiliales et les immeubles à revenus (plex) sont légèrement à l'avantage des vendeurs, contrairement à la copropriété, où les acheteurs sont favorisés.

Le prix moyen des maisons dans la grande région de Montréal a augmenté d'un peu plus de 3 % en un an.

 

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1030391/marche-habitation-montrealais-donnees-schl-societe-hypotheques-logement-sante-toronto-vancouver

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Tout observateur attentif savait déjà cela, à quelques détails près sans importance.

Par ailleurs, en matière du marché de l'habitation à Vancouver et à Toronto,il y a lieu de souligner un point majeur, à savoir que, même dans l'hypothèse peu probable où le taux d'augmentation des prix «tombait» comme par magie à un niveau comparable à celui de Montréal (actuellement autour de 3% par an), le NIVEAU des prix (à Vancouver et Toronto), mesuré en pourcentage du revenu (median si vous voulez) , RESTERAIT beaucoup trop élevé. Or, une baisse (des prix) suffisante pour ramener le ratio prix median/revenu median à un niveau confortable est pratiquement impensable à court/moyen terme; si cela se produisait (baisse drastique des prix du marché), un très grand nombre de propriétaires se retrouveraient avec des hypothèques dépassant largement la valeur marchande (aux USA on a appellé cela «under water»).  Mais si les USA ont réussi (partiellement) à surmonter cette difficulté, il n'en serait pas de même au Canada, car ici la législation n'offre pas au propriétaire la possibilité de se libérer de son hypothèque simplement en remettant les clefs de la propriété au créancier hypothécaire.  Aux USA, cela a entraîné des pertes colossales, qui ont pu cependant être largement (mais inégalement) compensées par les interventions compliquées du gouvernement (les GSE Fannie Mae et Freddy Mac et surtout la Federal Reserve Bank).  Une opération canadienne équivalente ne serait toutefois pas possible  --pour des raisons qui tiennent essentiellement au rôle unique joué par le dollar américain (USD) dans le monde.

Ceci étant, au Canada, il y a donc un frein naturel très puissant à une baisse drastique des valeurs immobilières (en monnaie courante), ce qui a comme corollaire: le maintien de prix trop élevés à Vancouver/Toronto.  De plus, ironiquement (si l'on veut), les facteurs qui ont propulsé les prix dans ces deux villes ne sont pas (encore) disparus, malgré les mesures annoncées pour décourager la spéculation.  Par conséquent, je m'attends à ce que la situation continue de se détériorer (en terme d'abordabilité pour l'acheteur moyen); seule consolation: le rythme de détérioration ralentira.

A terme, cela pose un grave problème de compétitivité pour ces deux villes, à l'instar notamment de San Francisco/San Jose  --non pas pour les travailleurs des secteurs de pointe, mais pour presque  tous les autres.  Une raison pour laquelle la «crise» d'abordabilité n'est pas (encore) explosive tient largement au fait que la plupart des propriétaires actuels sont «anciens», au sens où le prix d'acquisition de leur propriété avait été correct/abordable; aujourd'hui, la plupart de ces gens n'auraient pas les moyens d'acheter la maison où ils habitent.  Pour la plus jeune génération, cela ne fonctionne pas, à moins d'hériter!  Idem pour les «nouveauz arrivants», à moins d'être parmi ceux qui arrivent avec un gros pécule.  Quant aux autres, moins chanceux, ils doivent s'entasser à quatre/huit dans des logements qui ne s'améliorent pas avec l'âge (pour utilser un euphémisme...)   Vraiment pas facile.

 En comparaison, la situation à Montréal est évidemment  beaucoup moins grave.  Certes le marché est essentiellement en équilibre, mais le problème d'abordabilité n'est pas totalement absent pour autant.  On ne doit absolument pas penser que le problème du logement est «réglé» et s'asseoir sur nos lauriers.

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Bonne analyse. Cela nous amène à présumer que Mtl continuera de bien s,en tirer dans l,avenir, avec une économie florissante dans des secteurs de pointe, ET des prix d'habitation très compétitifs, l'attrait ira grandissant. En comparaison, de plus en plus de monde vont se rendre compte que Vancouver et Toronto sont largement surévaluées. Surtout Vancouver. Une bien belle ville, mais qui ne "vaut" pas ces prix si faramineux! Toronto c'est autre chose, c'est une grande ville mondiale. Je pense qu'elle peut soutenir. 

 

Bref, tant mieux pour Mtl!

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Le phénomène de la surévaluation ne sert personne à part ceux qui souhaitent faire un coup d'argent. Autrement cela met une pression indue sur les propriétaires qui ne veulent pourtant que vivre tranquilles là où ils sont, tout en profitant des avantages du coeur de la ville. Or un des grands inconvénients de la surenchère, c'est notamment de faire fuir les familles et les nouveaux ménages qui n'ont pas les ressources pour payer des prix aussi élevés. En plus, ces prix démesurés sur les propriétés ont une incidence directe sur la location, nuisant d'autant à la classe moyenne et rendant impossible la résidence des plus pauvres.

En conséquence, la qualité de vie des gens diminue, puisqu'ils doivent dépenser une partie plus importante de leurs revenus pour se loger. Plusieurs se voit même dans l'obligation de cohabiter pour rejoindre les deux bouts. Donc tant qu'on laisse aller le déséquilibre du marché, on encourage automatiquement ce cercle vicieux néfaste, qui exclue avec le temps dans les villes centres, de plus en plus de citoyens ordinaires.

Ainsi les grands gagnants dans ce genre de bulle immobilière, sont ceux qui peuvent entrer et sortir du marché à volonté, en empochant les "plus values" rapidement. En multipliant les transactions, ils contribuent à créer ainsi une sorte de psychose des prix qui se nourrit d'elle-même. En bout de ligne c'est l'écart entre les riches et les plus pauvres qui s'élargit dangereusement, avec tous les fâcheux inconvénients que ces derniers doivent supporter pour simplement survivre.

Et le pire dans tout ça c'est qu'on essaie de nous faire avaler que c'est un bon modèle de prospérité économique, en vantant au passage le nombre record de chantiers de construction. Je crois plutôt qu'on étire l'élastique jusqu'à ce qu'il cède, à l'instar des crashs boursiers, qui finissent par pénaliser durement ceux qui se sont laissés piéger.

Finalement quand on regarde la situation de plus près, il devient évident que l'économie montréalaise est nettement plus saine que certaines autres.

Morale de cette histoire: être le premier n'est pas toujours synonyme d'être le meilleur.

 

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Il y a pas mal plus de gens que tu le pense qui 'veulent faire un coup d'argent'. Donc cette bulle est utile à bien du monde.. jusqu'à la fin du party. Il est probablement 1am en ce moment.

Modifié par Rocco
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il y a 5 minutes, acpnc a dit :

Je n'ai pas de problème avec le fait que les gens veuillent s'enrichir, c'est s'enrichir au détriment du bien commun qui me dérange profondément. 

Le bien commun est un concept aussi vague que de vouloir s'enrichir sur l'immobilier. lol

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Je suis pour le bien commun et pour l'enrichissement personnel. L'un n'est pas en contradiction avec l'autre. Pas besoin de vivre dans des tippies avec une longue chevelure et manger du riz brun en chantant du Beau Dommage pour être un digne représentant du bien commun.

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Quote

 tippies avec une longue chevelure et manger du riz brun en chantant du Beau Dommage pour être un digne représentant du bien commun.

Another classic from Rocco !!!! :rotfl:

Je pense que Montreal devrait continuer son marché immobilié comme il le fait présentement... et si a cause des nouvelles regles pour TO et Vancouver emenent des nouveaux clients potetiel de Chine ou autre mais tant mieux

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