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Cap Nature - Pierrefonds Ouest


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Je rajouterais que de calculer seulement la distance à vol d'oiseau entre un point a et b pour évaluer l'étalement urbain est très réducteur. Les villes ne grandissent pas dans une aire sphèrique parfaite, surtout dans le cas de Montréal.

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Quoi que l'on dise, on ne sacrifiera pas les derniers plus beaux sites naturels sur l'ile pour faire du développement résidentiel. Commençons plutôt par les immenses terrains de BB et ailleurs sur l'ile et en ville, où l'espace est encore grandement disponible. De même que le long des grands axes routiers et de TECs des premières et deuxièmes couronnes. De toute façon c'est avant le développement qu'il faut protéger les terres indispensables à la conservation, pas après. Et un terrain naturel perdu à l'urbanisation, l'est à jamais. 

Alors je dis oui au développement, mais pas n'importe où ni n'importe comment. Faisons-le intelligemment car les sites ne sont pas tous égaux et non pas la même valeur écologique. Les sites naturels comme les grands espaces de Pierrefond viennent avec leur écosystème et leur biodiversité et sont à ce titre inestimables. Surtout que l'urbanisation pèse déjà très lourd sur le territoire montréalais, pas besoin d'en rajouter aux dépends des derniers espaces vierges qui nous restent et dont on doit assurer la pérennité pour la postérité. 

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il y a une heure, fmfranck a dit :

Je rajouterais que de calculer seulement la distance à vol d'oiseau entre un point a et b pour évaluer l'étalement urbain est très réducteur. Les villes ne grandissent pas dans une aire sphèrique parfaite, surtout dans le cas de Montréal.

C'est vrai, mais ça n'a pas empêché, dans le cas de Montréal, d'être témoin de l'expansion de l'aire urbanisée au-delà des ponts  bien avant que les extrémités de l'Île soient construites, à l'exception de quelques villages «historiques» comme Sainte-Anne-de-Bellevue, qui s'étaient constitués pour des raisons autres que la poursuite du développement en contiguité avec le bâti existant à partir du coeur de la ville.  Je pourrrais «ajouter» que le développement résidentiel qui s'est produit surtout à partir des années 1960 dans le «West Island» ressemble en tous points à ce qu'on observait dans les banlieues à l'extérieur de l'Île, soit une prédominance d'unifamiliales.  Ce qui distinguait un peu le West Island était l'abondance d'entreprises établies le long de la Transcanadienne alors toute récente.

En passant, je n'ai pas «calculé» les distances à vol d'oiseau mais les distances routières.  Ce n'est pas anodin quand on sait que l'expansion des banlieues  depuis l'après-guerre a suivi celle du développement du réseau routier.

Une fois de plus, je suggère de consulter les cartes de densité  de population par secteurs de la région de Montréal.  La forme générale (par gradation de la densité) n'est certes pas celle d'une sphère, mais elle ne suit pas non plus les contours de l'Île de Montréal.

Je vois une expression importante dans ton message: «évaluer l'étalement urbain».  Est-ce qu'on calcule l'aire totale bâtie (excluant donc les espaces libres), ou bien l'aire totale comprise dans les contours extérieurs?  La Randstad Holland  serait un parfait exemple de l'énorme différence  que cela ferait en termes de mesure de l'étalement urbain.

Et si on s'attarde aux limites administratives: est-ce que le développement de la ville de Maisonneuve au tout début du 20e siècle aurait dû être considéré comme de l'étalement urbain  --jusqu'à ce qu'elle soit fusionnée à Montréal en 1918?  Ou est-ce que l'étalement urbain a cessé lorsque la ville de Neufchâtel a été fusionnée à la ville de Québec en 1971?  Ou encore: est-ce que tout ce qui est situé au-delà de l'île de Manhattan est de l'étalement urbain?  (car après tout, il faut bien  franchir un pont ou un tunnel pour y parvenir...).  Les exemples sont infinis.  

Ce que j'en conclus personnellement: l'étalement urbain est un phénomène très réel mais pour lequel les interprétations sont variables.  Si ce n'était qu'un jeu de mots, on s'en balancerait.  Mais puisque les politiques d'aménagement du territoire lui accordent une grande importance (avec raison), ça vaudrait la peine de s'entendre.  

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il y a une heure, acpnc a dit :

Quoi que l'on dise, on ne sacrifiera pas les derniers plus beaux sites naturels sur l'ile pour faire du développement résidentiel. Commençons plutôt par les immenses terrains de BB et ailleurs sur l'ile et en ville, où l'espace est encore grandement disponible. De même que le long des grands axes routiers et de TECs des premières et deuxièmes couronnes. De toute façon c'est avant le développement qu'il faut protéger les terres indispensables à la conservation, pas après. Et un terrain naturel perdu à l'urbanisation, l'est à jamais. 

Alors je dis oui au développement, mais pas n'importe où ni n'importe comment. Faisons-le intelligemment car les sites ne sont pas tous égaux et non pas la même valeur écologique. Les sites naturels comme les grands espaces de Pierrefond viennent avec leur écosystème et leur biodiversité et sont à ce titre inestimables. Surtout que l'urbanisation pèse déjà très lourd sur le territoire montréalais, pas besoin d'en rajouter aux dépends des derniers espaces vierges qui nous restent et dont on doit assurer la pérennité pour la postérité. 

Le projet Cap Nature n'aurait aucunement sacrifié cet espace naturel. Au contraire, il aurait permis de densifier ce secteur de l'île (5500 logements) tout en permettant d'avoir un nouveau quartier près du REM et un bassin de gens autour du futur parc qui auraient pu le fréquenter régulièrement. De plus, le promoteur était prêt à donner 56 hectares de son terrain pour le parc qui inclura de toute façon les parcs nature des alentours pour un total de 1000 hectares d'espaces protégés. Je ne vois pas en quoi le projet Cap Nature aurait sacrifié le futur projet de parc national urbain. Il s'agit d'une très mauvaise décision de l'administration Plante. Je pense qu'on aurait pu satisfaire tout le monde.

On vient de perdre d'ailleurs un excellent projet qui aurait misé sur des logements familiaux et abordables, dans un quartier vert. 

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Il y a 22 heures, sim a dit :

Le projet Cap Nature n'aurait aucunement sacrifié cet espace naturel. Au contraire, il aurait permis de densifier ce secteur de l'île (5500 logements) tout en permettant d'avoir un nouveau quartier près du REM et un bassin de gens autour du futur parc qui auraient pu le fréquenter régulièrement. De plus, le promoteur était prêt à donner 56 hectares de son terrain pour le parc qui inclura de toute façon les parcs nature des alentours pour un total de 1000 hectares d'espaces protégés. Je ne vois pas en quoi le projet Cap Nature aurait sacrifié le futur projet de parc national urbain. Il s'agit d'une très mauvaise décision de l'administration Plante. Je pense qu'on aurait pu satisfaire tout le monde.

On vient de perdre d'ailleurs un excellent projet qui aurait misé sur des logements familiaux et abordables, dans un quartier vert. 

Qu'est-ce qui empêche le promoteur de créer de toute pièce un quartier vert et abordable sans avoir à détruire une partie du couvert végétal déjà existant. En fait les promoteurs cherchent les plus beaux endroits à développer parce que c'est plus payant, mais en contre-partie c'est l'ensemble de la population et l'environnement qui en feraient les frais.

Les exemples ne manquent pas dans ce genre de façon de faire où la machinerie détruit tout pour faire des rues, des infrastructures souterraines, des bassins de rétention et des terrains privés pour construire des habitations. En bout de ligne le territoire est ravagé et il ne reste pratiquement plus rien de ce qui existait avant.

Dans mon ancien quartier à Terrebonne au bout du boulevard des Seigneurs, c'est exactement  ce qui s'est produit. C'était un boisé et j'avais marqué plusieurs arbres sur mon terrain que je voulais conservé puisqu'ils étaient matures et sains. Le contracteur a tout rasé en dépit du règlement municipal, parce que ça coutait moins cher de tout recommencer. Ce genre de scénario n'est pas unique, il est plutôt généralisé encore aujourd'hui.

Voilà pourquoi je dis: laissez la nature tranquille dans la mesure du possible et allez développer en périphérie des zones naturelles. Comme ça les nouveaux résidents auront accès à de beaux espaces voisins de leur quartier, qui donneront une véritable plus-value à leur propriété.

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Il y a 2 heures, acpnc a dit :

Voilà pourquoi je dis: laissez la nature tranquille dans la mesure du possible et allez développer en périphérie des zones naturelles. Comme ça les nouveaux résidents auront accès à de beaux espaces voisins de leur quartier, qui donneront une véritable plus-value à leur propriété.

C'est ce que je souhaite aussi.  Mais alors, il faut accepter qu'une partie importante des nouveaux «développements»  se produisent à l'extérieur de l'Île de Montréal.  Là-bas aussi, on évitera de toucher aux zones écologiquement sensibles et/ou d'une grande valeur naturelle et/ou inondables. Il reste donc les «zones blanches» ainsi que (c'est à discuter) des parcelles incluses dans la zone agricole mais qui ne sont en fait que des friches déstructurées sans valeur écologique ni même agricole.

L'autre «partie importante», ce sont des terrains situés sur l'Île de Montréal qui ont déjà eu une fonction économique mais qui sont aujourd'hui délaissés/inutilisés.  Parmi ceux-ci, on trouve des anciens sites industriels ou commerciaux, y compris le fameux site de Blue Bonnets.  Toutefois, on devra prendre en compte le fait que certains de ces terrains sont gravement contaminés  --et que leur décontamination pour des fins résidentielles serait parfois trop coûteuse; dans ce cas, d'autres fonctions moins «sensibles» devraient être considérées, car après tout, la ville n'est pas faite uniquement de résidences.

Un autre élément doit s'ajouter à l'équation:  il faut chercher à maintenir un niveau suffisant d'offre de terrains constructibles dans les secteurs dont on aura priorisé le développement; sinon, les prix explosent --un facteur déterminant à mon avis de la hausse des prix de l'immobilier.  Il ne suffit pas de (bêtement) comptabiliser le nombre d'acres (ou d'hectares) encore «disponibles» et conclure que c'est suffisant pour x années.  La pression sur les prix s'exerce bien avant qu'on approche du point où il n'y a plus qu'un seul terrain disponible sur le marché. Il faut comprendre que les grands propriétaires de terrains constructibles selon les règlements courants se comportent comme un oligopole.  Quant aux «petits» propriétaires de parcelles, ils s'ajustent aux conditions (du marché) créées par les grands.

A défaut de tenir compte des prix trop élevé des terrains constructibles, on s'expose à un exode fortement indésirable dans des zones extra-périphériques i.e. au-delà de la zone de planification.  Les conséquences sont graves: une qui est évidente est la dépendance totale envers l'automobile, et donc l'impossibilité  d'offrir une desserte en TEC.  

Dans une grande ville (l'équivalent d'une région métropolitaine, pas uniquement la grande ville centrale), si la population est virtuellement stagnante ou même déclinante, les enjeux décrits ci-dessus ne se posent guère.  Mais quand la croissance démographique est importante,  ces problèmes surgissent.  Et si (par malheur!) la croissance est extrêmement rapide, les problèmes se multiplient.  Les infrastructures nécessaires ne suivent pas.  Et les prix de l'immobilier deviennent inabordables  --sans rapport avec la capacité «normale» de payer des habitants.

Le projet de «Cap Nature» est bien modeste en relation avec ces vastes perspectives.  Mais il s'inscrit dans celles-ci, et ne doit pas être considéré isolément.

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Il y a 8 heures, Né entre les rapides a dit :

C'est ce que je souhaite aussi.  Mais alors, il faut accepter qu'une partie importante des nouveaux «développements»  se produisent à l'extérieur de l'Île de Montréal.  Là-bas aussi, on évitera de toucher aux zones écologiquement sensibles et/ou d'une grande valeur naturelle et/ou inondables. Il reste donc les «zones blanches» ainsi que (c'est à discuter) des parcelles incluses dans la zone agricole mais qui ne sont en fait que des friches déstructurées sans valeur écologique ni même agricole.

L'autre «partie importante», ce sont des terrains situés sur l'Île de Montréal qui ont déjà eu une fonction économique mais qui sont aujourd'hui délaissés/inutilisés.  Parmi ceux-ci, on trouve des anciens sites industriels ou commerciaux, y compris le fameux site de Blue Bonnets.  Toutefois, on devra prendre en compte le fait que certains de ces terrains sont gravement contaminés  --et que leur décontamination pour des fins résidentielles serait parfois trop coûteuse; dans ce cas, d'autres fonctions moins «sensibles» devraient être considérées, car après tout, la ville n'est pas faite uniquement de résidences.

Un autre élément doit s'ajouter à l'équation:  il faut chercher à maintenir un niveau suffisant d'offre de terrains constructibles dans les secteurs dont on aura priorisé le développement; sinon, les prix explosent --un facteur déterminant à mon avis de la hausse des prix de l'immobilier.  Il ne suffit pas de (bêtement) comptabiliser le nombre d'acres (ou d'hectares) encore «disponibles» et conclure que c'est suffisant pour x années.  La pression sur les prix s'exerce bien avant qu'on approche du point où il n'y a plus qu'un seul terrain disponible sur le marché. Il faut comprendre que les grands propriétaires de terrains constructibles selon les règlements courants se comportent comme un oligopole.  Quant aux «petits» propriétaires de parcelles, ils s'ajustent aux conditions (du marché) créées par les grands.

A défaut de tenir compte des prix trop élevé des terrains constructibles, on s'expose à un exode fortement indésirable dans des zones extra-périphériques i.e. au-delà de la zone de planification.  Les conséquences sont graves: une qui est évidente est la dépendance totale envers l'automobile, et donc l'impossibilité  d'offrir une desserte en TEC.  

Dans une grande ville (l'équivalent d'une région métropolitaine, pas uniquement la grande ville centrale), si la population est virtuellement stagnante ou même déclinante, les enjeux décrits ci-dessus ne se posent guère.  Mais quand la croissance démographique est importante,  ces problèmes surgissent.  Et si (par malheur!) la croissance est extrêmement rapide, les problèmes se multiplient.  Les infrastructures nécessaires ne suivent pas.  Et les prix de l'immobilier deviennent inabordables  --sans rapport avec la capacité «normale» de payer des habitants.

Le projet de «Cap Nature» est bien modeste en relation avec ces vastes perspectives.  Mais il s'inscrit dans celles-ci, et ne doit pas être considéré isolément.

Je suis tout à fait d'accord avec ton propos. En urbanisme il faut toujours tenir compte du grand tableau, si on veut garder un équilibre entre les différentes fonctions du territoire. Car on sait que la rareté dans une économie de marché fait augmenter les prix. C'est vrai aussi cependant en ce qui a trait aux espaces naturels qui sont d'indispensables poumons dans les zones fortement urbanisées, ou qui le seront éventuellement.

Je publie ici dans ma réponse un autre exemple du même débat, pour montrer que le besoin en espace vert est de plus en plus urgent dans la plupart des villes de l'agglomération montréalaise. Il faudrait alors une politique gouvernementale d'aide pour encourager les villes à conserver ce qui peut encore l'être, avant que tout disparaisse sous la pression immobilière:

 

Publié le 13 juillet 2018 à 05h00 | Mis à jour à 05h00

http://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201807/12/01-5189362-le-sort-dun-espace-boise-attise-les-tensions-a-laval.php

Le sort d'un espace boisé attise les tensions à Laval

Le boisé du Trait-Carré, un terrain de 12 hectares situé... (Photo François Roy, La Presse)

Le boisé du Trait-Carré, un terrain de 12 hectares situé à Laval, est enclavé par les boulevards Saint-Martin (au nord), de L'Avenir (à l'ouest), Du Souvenir (au sud) et Laval (à l'est).

Photo François Roy, La Presse

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Kathleen Lévesque
La Presse

Deux ans après avoir adopté une stratégie de développement de Laval misant sur l'harmonie entre urbanité et nature, l'administration du maire Marc Demers veut céder la moitié du dernier îlot vert du centre-ville au bras immobilier de la FTQ pour la construction de tours de condos.

Le bois du Trait-Carre enclave entre les boulevards... (Photo François Roy, La Presse) - image 1.0
 
Le bois du Trait-Carre enclave les boulevards St-Martin,... (Photo François Roy, La Presse) - image 1.1

Le bois du Trait-Carre enclave les boulevards St-Martin, du Souvenir, Avenir et Laval.

Photo François Roy, La Presse

La crise politique à l'hôtel de ville de Laval, qui a réduit M. Demers à un statut minoritaire, vient toutefois de ralentir cet élan. La décision a été stoppée au conseil municipal mardi dernier. Le dossier a été reporté sous les applaudissements de dizaines de citoyens venus réclamer la sauvegarde et même l'aménagement du boisé du Trait-Carré.

Ce vaste terrain de 12 hectares est actuellement difficile d'accès. Il est enclavé par les boulevards Saint-Martin (nord), de L'Avenir (ouest), Du Souvenir (sud) et Laval (est). Des résidences et des commerces le ceinturent. Durant l'hiver, des sentiers serpentent le Trait-Carré, mais durant l'été, peu de gens le fréquentent, compte tenu de la friche qui abonde.

Lors de son accession au pouvoir en 2013, Marc Demers s'était engagé à protéger les espaces boisés un peu partout sur l'île, marquant ainsi un virage par rapport à son prédécesseur. L'été dernier, quelques semaines avant le déclenchement des élections municipales, la Ville a acquis le Trait-Carré. Dès ce moment, il a été question de mettre en valeur 5 hectares du site et de céder 6,8 hectares au Groupe immobilier FTQ en compensation d'une expropriation dans la foulée de la construction de la Place Bell.

 

Cette entente entre Laval et la FTQ est intervenue dans le contexte d'une poursuite de la FTQ. Cette dernière réclame d'être dédommagée à hauteur de 14 millions pour la perte de profits lors de son expropriation.

Comme l'ont souligné le maire Demers et certains élus qui lui sont restés fidèles, le but de la transaction, c'est donc de créer un parc et de vendre l'autre partie (55 %) pour 17 millions au Groupe immobilier FTQ et ainsi réduire le coût de la Place Bell. Si l'entente avec la FTQ ne tient plus, la ronde devant les tribunaux recommencera et « ça va nous coûter encore plus cher », a prévenu le maire.

Selon les scénarios évoqués, ne pas céder le boisé du Trait-Carré générerait des dépenses de 20 à 27 millions. C'est une campagne de peur, répliquent les opposants. Tant les citoyens qui militent en faveur du maintien du boisé que les élus qui s'opposent à l'administration Demers, y compris les conseillers municipaux dissidents de l'équipe du maire, rappellent qu'il a été aisé de dénicher l'argent nécessaire aux projets comme le centre aquatique (71 millions) ou le centre animalier (15 millions). Cette même logique devrait s'appliquer pour garder un coin de verdure afin d'assurer une certaine qualité de vie aux Lavallois qui choisissent de vivre dans les tours de condos du centre-ville, ajoutent-ils.

Pour l'ancien conseiller municipal Pierre Anthian - de l'équipe Demers avant de devenir indépendant -, qui le premier a tenté de sensibiliser l'administration à la conservation du Trait-Carré, le démantèlement du boisé serait une erreur. 

« Ce n'est pas l'urbanisme contre la nature. Il faut viser l'harmonie, comme le dit le titre de la stratégie de développement de M. le maire, "Urbaine de nature". Et il ne faut surtout pas céder à l'appât financier  », mentionne M. Anthian. 

« Le Trait-Carré, c'est une petite forêt. On doit être responsable et protéger le dernier poumon vert du centre-ville », ajoute M. Anthian.

Ce dernier est à l'origine d'une mobilisation de citoyens en faveur du boisé, dès 2014. Une pétition a été lancée et depuis quatre ans, ce sont 4000 signatures qui ont été amassées.

Le dossier fera l'objet de nouvelles discussions lors de l'assemblée ordinaire du conseil municipal du 7 août prochain. À moins d'un changement dans la configuration du conseil municipal d'ici là, le groupe de l'opposition, qui détient la majorité, est plutôt favorable au développement d'un grand parc central.

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@Né entre les rapides Voici un article intéressant qui considère justement que le développement sur l'Île de Montréal est non seulement PAS de l'étalement urbain, mais surtout qu'il est souhaitable pour contre-carrer ce phénomène. 

Tiré de l'article : Montréal doit freiner de façon radicale son étalement urbain 
Par : Luc-Normand Tellier - Professeur émérite au Département d’études urbaines et touristiques à l’ESG-UQAM
 

Citation

 

Actuellement, chaque jour, 1,3 million de véhicules franchissent les ponts de l’île de Montréal. Or, si l’île de Montréal avait la densité de population actuelle de Vancouver, elle accueillerait 3 millions d’habitants au lieu des 1,7 million d’habitants actuels, ce qui réduirait radicalement ce nombre de véhicules.

La situation actuelle engendre des coûts considérables si l’on songe que, pour les déplacements domicile-travail, un véhicule venant sur l’île à partir de l’extérieur parcourt en moyenne 57 kilomètres par jour, tandis qu’un véhicule provenant de l’île ne parcourt en moyenne que 19 kilomètres. Il s’agit là d’un rapport de 1 à 3. Notons qu’en dix ans, de 1998 à 2008, la distance moyenne d’un déplacement dans le Grand Montréal est passée de 6,3 à 6,8 km, pour une augmentation de 8 %.

 

 

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il y a une heure, fmfranck a dit :

@Né entre les rapides Voici un article intéressant qui considère justement que le développement sur l'Île de Montréal est non seulement PAS de l'étalement urbain, mais surtout qu'il est souhaitable pour contre-carrer ce phénomène. 

Tiré de l'article : Montréal doit freiner de façon radicale son étalement urbain 
Par : Luc-Normand Tellier - Professeur émérite au Département d’études urbaines et touristiques à l’ESG-UQAM
 

 

Merci d'avoir cité cet article.  Je l'ai lu.  Je pense que la conclusion qui apparaît dans le titre est incontestable --Montréal doit freiner (..) son étalement urbain.  Ce qui a particulièrement attiré mon attention est la constatation à l'effet que «la deuxième couronne est considérablement plus peuplée à Toronto qu'à Montréal»  et «En somme  l'aire métropolitaine de Toronto est plus restreinte; les densités y sont plus élevées et elles varient moins du centre vers la périphérie que dans le cas de Montréal». Cette constatation correspond parfaitement à ce que j'ai observé empiriquement.

Il faut lire attentivement: la grande différence entre les deux villes porte sur la deuxième couronne.  Il est facile de voir que dans la région de Montréal,  plusieurs noyaux urbanisés surgissent au milieu des champs.  Je pense que cela est dû en partie à des raisons historiques --d'anciens noyaux villageois qui ont «grossi» parce qu'on a permis la construction de quartiers domiciliaires faisant fonction de «banlieues» axées sur la grande ville; en général, la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles n'a pas enrayé complètement ce phénomène.  L'éparpillement de petites communes (municipalités) indépendantes ayant chacune ses ambitions l'a aussi favorisé. Plus récemment, le Plan d'aménagement et de développement (PMAD) de la Communauté Métropolitaine de Montréal (CMM) a été instauré, notamment dans le but de mettre de l'ordre dans le développement désordonné/échevelé.  Malheureusement, comme je l'ai déjà déploré,  ce plan s'applique exclusivement au territoire de la CMM;  par conséquent, les «développements» hors de cette zone échappent au contrôle, ce qui se manifeste amplement dans des MRC adjacentes comme «Rivière-du-Nord» (chef-lieu: Saint-Jérôme).

L'Île de Montréal  s'étend sur seulement 500 kilomètres carrés; ce territoire accueille non seulement 1,8 millions d'habitants, mais des infrastructures grandes consommatrices d'espace  --l'aéroport international, deux grandes gares de triage et un port maritime d'envergure.  La majorité des emplois du secteur privé, et la très grande majorité des établissements publics d'enseignement supérieur et de santé s'y  trouvent également.  Par ailleurs, il est nécessaire et souhaitable que des espaces verts subsistent sur le territoire.  Par conséquent, il reste relativement peu d'espace pour accueillir des centaines de milliers, voire un ou deux millions d'habitants supplémentaires.  Plusieurs d'entre nous avons déjà noté le potentiel de reconversion d'espaces abandonnés ou sous-utilisés, mais cela demeurera insuffisant.  Au total, à moins d'envisager l'impensable --la démolition de vastes quartiers montréalais où les constructions de hauteur modeste (duplex) dominent, suivie de la reconstruction en hauteur,  il sera impossible  de porter la population de l'île à un niveau avoisinant les trois milions (ce serait aussi sans compter les espaces supplémentaires pour accueillir les établissements de service de proximité qui seraient nécessaires).

Ma conclusion:  oui il faut freiner l'étalement urbain de la grande région de Montréal, mais non, on ne peut pas l'envisager uniquement dans le cadre trop restreint de l'Île de Montréal proprement dite.  1)  L'effort de densification doit aussi porter sur la première couronne.  2) La deuxième couronne doit être consolidée.  Et 3) Le contrôle de l'urbanisation doit être étendu au-delà des limites de la CMM actuelle;  si on n'agit pas sur ce troisième point,  les efforts portant sur les deux premiers seront gravement compromis.

 

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il y a 22 minutes, Né entre les rapides a dit :

L'Île de Montréal  s'étend sur seulement 500 kilomètres carrés; ce territoire accueille non seulement 1,8 millions d'habitants, mais des infrastructures grandes consommatrices d'espace  --l'aéroport international, deux grandes gares de triage et un port maritime d'envergure.  La majorité des emplois du secteur privé, et la très grande majorité des établissements publics d'enseignement supérieur et de santé s'y  trouvent également.  Par ailleurs, il est nécessaire et souhaitable que des espaces verts subsistent sur le territoire.  Par conséquent, il reste relativement peu d'espace pour accueillir des centaines de milliers, voire un ou deux millions d'habitants supplémentaires.  Plusieurs d'entre nous avons déjà noté le potentiel de reconversion d'espaces abandonnés ou sous-utilisés, mais cela demeurera insuffisant.  Au total, à moins d'envisager l'impensable --la démolition de vastes quartiers montréalais où les constructions de hauteur modeste (duplex) dominent, suivie de la reconstruction en hauteur,  il sera impossible  de porter la population de l'île à un niveau avoisinant les trois milions (ce serait aussi sans compter les espaces supplémentaires pour accueillir les établissements de service de proximité qui seraient nécessaires).

 

 

Je ne suis pas certain que ce soit impensable, en fait. Si on prend la densité de l'arrondissement de Verdun, où se cotoient des plex, des tours (à l'Ile-des-Soeurs) ainsi que des maisons unifamiliales isolées (dans le secteur de Crawford Park ainsi que sur l'Ile-des-Soeurs), en plus d'un boisé protégé, des bandes riveraines et du terrain - énorme- de l'institut Douglas sur le territoire, la densité de population est d'environ 6 800 habitants km/2; ça donnerait donc une population de 3,4 millions pour l'Ile (selon cette densité).

Si tu prends la densité de la VILLE de Montréal et que tu la superposes sur l'ensemble de l'Ile, on arrive à près de 2,5M d'habitants (en considérant que la Ville comprend plusieurs secteurs pratiquement non-habités dans l'Est et des zones peu denses sur IBSG/ Pierrefonds / RDP-PAT).

Il faudrait évidemment revoir l'aménagement et le développement de plusieurs secteurs sous-développés ou en basse densité, mais je crois que c'est faisable sur le très long terme.

Modifié par Gabmtl
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