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c'est vraiment dommage que la banlieue progresse plus vite que la ville en elle-même..

 

C'est une tendance qui dure depuis plus de 50 ans maintenant! Ça ne changera pas dans les prochaines années! Aussi dur à croire que cela peut être pour certains d'entre vous, il y a plusieurs gens qui préfèrent vivre en banlieue vs la ville. Je crois que la tendance des 50 dernières années est une belle preuve de cela!

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1) La grande majorité des quartiers actuels de la ville de Montréal furent en leur temps des municipalités indépendantes, et avant cela des secteurs purement ruraux. 2) Si la ville avait conservé ses limites originales, il y a très longtemps que sa part de la population totale de la RMR serait devenue minoritaire, voire insignifiante. 3) Dans un premier temps, jusqu'en +/- 1921, la part de M. resta prépondérante grâce à l'annexion des municipalités limitrophes, par exemple Maisonneuve, qui avaient connu une croissance rapide. 4) Dans un deuxième temps, jusqu'en +/- 1951 l'essentiel de la croissance démographique de la RMR se produisit dans des municipalités restées indépendantes sur l'Ile de M. 5) Depuis ce temps, la croissance démographique s'est progressivement manifestée majoritairement sur des territoires situés en dehors de l'Ile. 6) Le rebond de la part de la ville de Montréal entre 2001 et 2006 s'explique essentiellement par des fusions de villes sur l'Ile; en revanche, la tendance du rapport (ratio) population sur l'Ile (globalement) / population hors de l'Ile s'est poursuivie.

 

Tout le monde ou à peu près sait tout cela. En exposant les choses comme je l'ai fait, je voulais montrer que le mouvement vers la «banlieue» n'est pas un phénomène nouveau, mais qu'il est simplement la conséquence de deux facteurs conjugués: la croissance absolue de la population, ainsi que le «desserement des ménages». Le résultat est que l'accroissement du nombre de ménages (correspondant approximativement au nombre de logements occupés) est encore bien supérieur (en pourcentage) à l'accroissement de la population pour la période considérée.

 

L'accroissement du nombre de logements peut être obtenue de deux façons qui ne sont pas mutuellement exclusives: a) la densification; et b) l'expansion spatiale (aussi appellée «étalement urbain»).

 

Si toutes les nouvelles zones de peuplement avaient été systématiquement annexées au territoire de la «Ville de Montréal», on n'observerait aucune divergence des courbes ville et banlieue; en fait, on n'aurait qu'une seule courbe, celle de l'évolution de la population de la RMR. Les villes de banlieue, au sens d'entités municipales distinctes, n'existeraient pas.

 

La véritable question c'est: quelle aurait été l'organisation spatiale de la région, étant parvenu en 2017? Une question purement hypothétique, mais on peut concevoir que l'absence de distorsions liées à des taux de taxation différenciés aurait modifié les décisions de localisation des logements construits au cours de la période. De même, une politique d'aménagement unifiée (sous l'autorité d'une administration municipale unique) aurait offert la possibilité de déterminer des secteurs d'aménagement prioritaires d'une façon cohérente. Aurions-nous saisi cette occasion?

 

Poser la question n'est pas que d'un seul intérêt «historique»: la gouvernance actuelle possède des outils de planification et d'aménagement aptes à infléchir les tendances du «chacun pour soi» qui avaient prévalu dans le passé. J'espère sincèrement qu'on se libère de la fausse dichotomie ville-banlieue qui occupe encore trop les esprits, dans une vision figée de la réalité.

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La ville de Montréal est saturé. C'est une territoire bâti. On ne peut qu'augmenter sa population qu'en densifiant ou en augmentant la taille des ménages. Que Montréal soit capable de croître, c'est une bonne chose. C'est signe d'une pression de la demande à vivre sur son territoire. Pendant ce temps, on voit de nombreuses banlieues perdent de la population lorsqu'elles arrivent au même constat, incapable de se densifier. Voir les ville de l'ouest de l'île.

 

Dans ce contexte, normal de voir la banlieue se développer. Ce n'est pas un mal, c'est un phénomène normal. Même Laval se vide dans la Rive-Nord.

 

La réflexion qu'on doit avoir, c'est un aménagement de meilleure qualité sur notre territoire, question de coûts, de qualité du milieu de vie, de capacité à desservir en service, et d'arrêter d'accentuer la congestion automobile pandémique de notre région, qui se fait pas mal plus sentir en périphérique sur le Plateau.

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La réflexion qu'on doit avoir, c'est un aménagement de meilleure qualité sur notre territoire, question de coûts, de qualité du milieu de vie, de capacité à desservir en service, et d'arrêter d'accentuer la congestion automobile pandémique de notre région, qui se fait pas mal plus sentir en périphérique sur le Plateau.

 

D'accord avec cette description que je vois essentiellement comme un énoncé d'objectifs. Il reste quand même des questions spécifiques auxquelles on devra répondre, et dont certaines appellent des CHOIX. Par exemples:

 

1) Dans la mesure où il faudra consentir à une légère expansion de l'aire urbaine (pas du périmètre), est-on prêt à sacrifier des espaces verts existants sur l'Ile de Montréal dans le but de maintenir/accroître la part de celle-ci dans la population totale de la RMR?

 

2) Doit-on subventionner (i.e. usage de fonds publics) la décontamination de sols pour les rendre acceptables pour la construction domiciliaire, plutôt que de les laisser en l'état ou encore les consacrer à des usages moins exigeants en la matière?

 

3) Si on opte principalement pour une densification du bâti existant, est-on prêt à appuyer des modifications majeures au zonage ainsi que des autorisations de démolitions/reconstructions en sur-hauteur?

 

4) En matière de congestion routière, est-on prêt à considérer des mesures visant à diminuer la demande de déplacements (nombre et longueur), et non pas uniquement, comme on le fait maintenant, des mesures visant à accroître l'offre de moyens de transport (TEC et routes)? --Concrètement, ça voudrait dire des mesures pour rapprocher les destinations, comme des services publics en santé et en éducation. (Dans le secteur privé, le mouvement s'est fait plus naturellement; l'obstacle, quand il existe, se trouve au niveau du zonage).

 

5) Est-on prêt à élargir le périmètre de la zone de planification et d'aménagement? A l'heure actuelle, les territoires situés à l'extérieur des limites de la Communauté Métropolitaine de Montréal ne sont pas assujettis au PMAD de la CMM; pourtant, leur croissance démographique récente est très importante, et risque de compromettre les objectifs dudit PMAD.

 

6) Et pour terminer, un gros «contrat» --impossible d'élaborer ici, si ce n'est de rappeller que l'évolution démographique des 50 prochaines années ne ressemblera pas à celle des 50 dernières, pas tant en termes de nombres que de structure d'âges, et qu'il en sera probablement de même des modes de vie (volontairement au pluriel. Un mot d'ordre donc: flexibilité.

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  • 5 années plus tard...

Recensement de 2021 Forte augmentation de la population autochtone

 

PHOTO SCOTT EELLS, ARCHIVES BLOOMBERG

La population autochtone a augmenté d’un tiers dans le Grand Montréal au cours des cinq dernières années, ce qui constitue la plus forte augmentation observée dans les grands centres urbains du Canada, selon les dernières données du recensement de 2021 de Statistique Canada.

Mis à jour hier à 23h30

https://www.lapresse.ca/actualites/national/2022-09-21/recensement-de-2021/forte-augmentation-de-la-population-autochtone.php

Delphine Belzile La Presse

Entre 2016 et 2021, le Grand Montréal a observé une hausse de plus de 11 000 Autochtones sur son territoire, une augmentation de 32,4 %, selon le rapport. Au cours de la même période, le Québec a recensé une croissance totale de la population autochtone de 14,3 %.

Plus de 46 000 Autochtones résidaient dans la région métropolitaine en 2021. Ceux-ci représentaient 22 % de la population autochtone du Québec. Aujourd’hui, les Autochtones représentent environ 1 % de la population du Grand Montréal et près de 4 % du reste du Québec.

Les communautés autochtones sont en croissance dans plusieurs autres grands centres urbains à travers le pays, notamment Winnipeg et Edmonton. En 2021, plus de 800 000 Autochtones vivaient dans les grandes villes du Canada, selon Statistique Canada. La population des Métis, des membres des Premières Nations et des Inuits a crû de 12,5 % dans les régions métropolitaines, entre 2016 et 2021.

 

À titre d’exemple, plus de 40 % de la population des Premières Nations résidait dans une région urbaine en 2021, indique le recensement. Quant à la concentration des Inuits, elle a augmenté de 18 % dans les centres urbains au cours des cinq dernières années.

D’ailleurs, la communauté inuite de Montréal comptait quelque 1130 personnes en 2021. Il s’agit de la troisième communauté inuite dans les centres urbains au Canada, après celles d’Ottawa et d’Edmonton, qui comptent 1730 et 1290 personnes.

Toujours selon le recensement de 2021, plus de la moitié des Métis vivaient dans les grands centres urbains en 2021, notamment dans la ville de Winnipeg. D’ailleurs, ceux qui y résidaient étaient plus susceptibles d’habiter dans un logement surpeuplé. Selon Statistique Canada, quelque 17 % des Autochtones sont susceptibles de vivre dans un logement surpeuplé, alors que cette proportion est de seulement 9,4 % chez les non-Autochtones.

Croissance plus rapide et population moins âgée

La population autochtone est âgée en moyenne de 8 ans de moins que la population non autochtone au Canada, révèle le recensement de 2021. En 2021, la moyenne d’âge était de 33,6 ans chez les Autochtones, alors qu’elle était de 41,8 ans chez les non-Autochtones. Ce sont les Inuits qui ont la moyenne d’âge la plus basse, soit 28,9 ans.

Plus du quart de la population autochtone avait moins de 14 ans en 2021. Cette tranche d’âge ne représentait que 16 % de la population non autochtone l’an dernier.

Le recensement indique également que la population autochtone croît plus rapidement que la population non autochtone au Canada. Entre 2016 et 2021, la population non autochtone a crû de 5,3 %. Au cours de la même période, la population autochtone a augmenté de 9,4 %.

Cette forte croissance est due notamment à une hausse du taux de natalité et de l’espérance de vie dans les communautés autochtones du Canada, selon Statistique Canada. Elle s’explique également par une augmentation des demandes de statut d’Indien, a souligné Chris Penney, directeur du Centre de la statistique et des partenariats autochtones, en conférence de presse mercredi matin.

Les gens répondent différemment au recensement une année, par rapport au passé. Il y a eu un certain nombre de décisions judiciaires et de modifications législatives qui ont modifié les exigences ou l’admissibilité de la Loi sur les Indiens.

Chris Penney, directeur du Centre de la statistique et des partenariats autochtones

À titre d’exemple, des modifications apportées à la loi sont entrées en vigueur en 2017 permettant dorénavant aux petits-enfants et aux arrière-petits-enfants d’une femme ayant perdu son statut d’Indienne après un mariage avec un non-Indien de s’inscrire au registre des Indiens.

Bien que la population autochtone soit en forte hausse au Canada, le taux de croissance a ralenti au cours des 10 dernières années. Rappelons qu’entre 2011 et 2016, elle avait augmenté de 18,9 %, soit presque le double du taux de croissance enregistré par Statistique Canada dans le recensement de 2021.

Aujourd’hui, les Autochtones représentent 5 % de la population canadienne, une hausse de 0,1 point par rapport à 2016, indique le rapport.

En savoir plus

205 015

Population autochtone au Québec en 2021

Source : Statistique Canada

32,4 %

Augmentation de la population autochtone à Montréal entre 2016 et 2021

Source : Statistique Canada

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Il y a 2 heures, acpnc a dit :

Recensement de 2021 Forte augmentation de la population autochtone

 

PHOTO SCOTT EELLS, ARCHIVES BLOOMBERG

La population autochtone a augmenté d’un tiers dans le Grand Montréal au cours des cinq dernières années, ce qui constitue la plus forte augmentation observée dans les grands centres urbains du Canada, selon les dernières données du recensement de 2021 de Statistique Canada.

Mis à jour hier à 23h30

https://www.lapresse.ca/actualites/national/2022-09-21/recensement-de-2021/forte-augmentation-de-la-population-autochtone.php

Delphine Belzile La Presse

Entre 2016 et 2021, le Grand Montréal a observé une hausse de plus de 11 000 Autochtones sur son territoire, une augmentation de 32,4 %, selon le rapport. Au cours de la même période, le Québec a recensé une croissance totale de la population autochtone de 14,3 %.

Plus de 46 000 Autochtones résidaient dans la région métropolitaine en 2021. Ceux-ci représentaient 22 % de la population autochtone du Québec. Aujourd’hui, les Autochtones représentent environ 1 % de la population du Grand Montréal et près de 4 % du reste du Québec.

Les communautés autochtones sont en croissance dans plusieurs autres grands centres urbains à travers le pays, notamment Winnipeg et Edmonton. En 2021, plus de 800 000 Autochtones vivaient dans les grandes villes du Canada, selon Statistique Canada. La population des Métis, des membres des Premières Nations et des Inuits a crû de 12,5 % dans les régions métropolitaines, entre 2016 et 2021.

 

À titre d’exemple, plus de 40 % de la population des Premières Nations résidait dans une région urbaine en 2021, indique le recensement. Quant à la concentration des Inuits, elle a augmenté de 18 % dans les centres urbains au cours des cinq dernières années.

D’ailleurs, la communauté inuite de Montréal comptait quelque 1130 personnes en 2021. Il s’agit de la troisième communauté inuite dans les centres urbains au Canada, après celles d’Ottawa et d’Edmonton, qui comptent 1730 et 1290 personnes.

Toujours selon le recensement de 2021, plus de la moitié des Métis vivaient dans les grands centres urbains en 2021, notamment dans la ville de Winnipeg. D’ailleurs, ceux qui y résidaient étaient plus susceptibles d’habiter dans un logement surpeuplé. Selon Statistique Canada, quelque 17 % des Autochtones sont susceptibles de vivre dans un logement surpeuplé, alors que cette proportion est de seulement 9,4 % chez les non-Autochtones.

Croissance plus rapide et population moins âgée

La population autochtone est âgée en moyenne de 8 ans de moins que la population non autochtone au Canada, révèle le recensement de 2021. En 2021, la moyenne d’âge était de 33,6 ans chez les Autochtones, alors qu’elle était de 41,8 ans chez les non-Autochtones. Ce sont les Inuits qui ont la moyenne d’âge la plus basse, soit 28,9 ans.

Plus du quart de la population autochtone avait moins de 14 ans en 2021. Cette tranche d’âge ne représentait que 16 % de la population non autochtone l’an dernier.

Le recensement indique également que la population autochtone croît plus rapidement que la population non autochtone au Canada. Entre 2016 et 2021, la population non autochtone a crû de 5,3 %. Au cours de la même période, la population autochtone a augmenté de 9,4 %.

Cette forte croissance est due notamment à une hausse du taux de natalité et de l’espérance de vie dans les communautés autochtones du Canada, selon Statistique Canada. Elle s’explique également par une augmentation des demandes de statut d’Indien, a souligné Chris Penney, directeur du Centre de la statistique et des partenariats autochtones, en conférence de presse mercredi matin.

Les gens répondent différemment au recensement une année, par rapport au passé. Il y a eu un certain nombre de décisions judiciaires et de modifications législatives qui ont modifié les exigences ou l’admissibilité de la Loi sur les Indiens.

Chris Penney, directeur du Centre de la statistique et des partenariats autochtones

À titre d’exemple, des modifications apportées à la loi sont entrées en vigueur en 2017 permettant dorénavant aux petits-enfants et aux arrière-petits-enfants d’une femme ayant perdu son statut d’Indienne après un mariage avec un non-Indien de s’inscrire au registre des Indiens.

Bien que la population autochtone soit en forte hausse au Canada, le taux de croissance a ralenti au cours des 10 dernières années. Rappelons qu’entre 2011 et 2016, elle avait augmenté de 18,9 %, soit presque le double du taux de croissance enregistré par Statistique Canada dans le recensement de 2021.

Aujourd’hui, les Autochtones représentent 5 % de la population canadienne, une hausse de 0,1 point par rapport à 2016, indique le rapport.

En savoir plus

205 015

Population autochtone au Québec en 2021

Source : Statistique Canada

32,4 %

Augmentation de la population autochtone à Montréal entre 2016 et 2021

Source : Statistique Canada

Je vous soumets des points qui devraient contribuer à étoffer le tableau:

1) Dans le recensement, on demande si la personne s'auto-identifie comme étant autochtone; pour les membres (citoyens) des Premières Nations ça ne pose pas de problème, car des données indépendantes fiables (contrôlées par Ottawa) sont disponibles.  Pour les Inuit je ne sais pas.  C'est pour les "autres" que la définition est plus "fluide", surtout pour les personnes de l'Est du Canada y compris le Québec, où une auto-identification sur la base d'une ascendance autochtone variable est fréquente, mais sans réelle conséquence.

2) Il existe une différence notable entre le profil démographique des communautés des Premières Nations situées à proximité des grandes villes, et celui des communautés éloignées, tant pour le taux de natalité que pour l'espérance de vie.  Sur les terres des Premières Nations à proximité des grandes villes le profil ressemble beaucoup à celui de ces villes; à ne pas confondre avec le profil des Autochtones vivant en ville: une partie sont des membres des Premières Nations, bien intégrés dans la communauté au sens large, parfois depuis plusieurs générations; mais d'autres sont issus des communautés éloignées, récemment arrivés en ville et souvent mal intégrés et plus "visibles".  Winnipeg, Edmonton, Vancouver, Saskatoon et Toronto comptent un grand nombre de personnes de ce groupe, et Montréal a commencé à en recevoir un nombre plus imposant qu'avant. Finalement, si on se penche sur le phénomène de la présence accrue des Inuit à Montréal, j'en attribuerais partiellement la cause au fait que des personnes du Nunavik (Grand Nord du Québec) sont souvent transportées à Montréal pour une hospitalisation, et choisissent d'y rester.   

3) Dans l'avenir, je m'attends à ce que le taux de croissance global de la population autochtone faiblisse, principalement parce que certains des facteurs qui ont contribué à la hausse mesurée par StatCan s'amenuiseront.   

4) Je m'attends aussi à ce que la part de la population autochtone diminue (après avoir augmenté), du fait de l'immigration internationale qui constitue désormais la principale source de croissance de la population totale du Canada. 

5) Surtout pour les membres des communautés des Premières Nations en zones éloignées des grands centres, deux forces divergentes pourraient jouer sur leurs ultimes lieux de résidence:

a) des progrès dans l'éducation: c'est généralement plus avantageux de migrer dans une grande ville pour y exercer des fonctions pour lesquelles ils ont été préparés.

b) une intensification et une valorisation des activités économiques liées à l'exploitation des ressources naturelles et par ailleurs d'autres activités associées à la préservation des milieux naturels, à proximité desdites communautés éloignées.    

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Il y a 10 heures, Né entre les rapides a dit :

Je vous soumets des points qui devraient contribuer à étoffer le tableau:

1) Dans le recensement, on demande si la personne s'auto-identifie comme étant autochtone; pour les membres (citoyens) des Premières Nations ça ne pose pas de problème, car des données indépendantes fiables (contrôlées par Ottawa) sont disponibles.  Pour les Inuit je ne sais pas.  C'est pour les "autres" que la définition est plus "fluide", surtout pour les personnes de l'Est du Canada y compris le Québec, où une auto-identification sur la base d'une ascendance autochtone variable est fréquente, mais sans réelle conséquence.

2) Il existe une différence notable entre le profil démographique des communautés des Premières Nations situées à proximité des grandes villes, et celui des communautés éloignées, tant pour le taux de natalité que pour l'espérance de vie.  Sur les terres des Premières Nations à proximité des grandes villes le profil ressemble beaucoup à celui de ces villes; à ne pas confondre avec le profil des Autochtones vivant en ville: une partie sont des membres des Premières Nations, bien intégrés dans la communauté au sens large, parfois depuis plusieurs générations; mais d'autres sont issus des communautés éloignées, récemment arrivés en ville et souvent mal intégrés et plus "visibles".  Winnipeg, Edmonton, Vancouver, Saskatoon et Toronto comptent un grand nombre de personnes de ce groupe, et Montréal a commencé à en recevoir un nombre plus imposant qu'avant. Finalement, si on se penche sur le phénomène de la présence accrue des Inuit à Montréal, j'en attribuerais partiellement la cause au fait que des personnes du Nunavik (Grand Nord du Québec) sont souvent transportées à Montréal pour une hospitalisation, et choisissent d'y rester.   

3) Dans l'avenir, je m'attends à ce que le taux de croissance global de la population autochtone faiblisse, principalement parce que certains des facteurs qui ont contribué à la hausse mesurée par StatCan s'amenuiseront.   

4) Je m'attends aussi à ce que la part de la population autochtone diminue (après avoir augmenté), du fait de l'immigration internationale qui constitue désormais la principale source de croissance de la population totale du Canada. 

5) Surtout pour les membres des communautés des Premières Nations en zones éloignées des grands centres, deux forces divergentes pourraient jouer sur leurs ultimes lieux de résidence:

a) des progrès dans l'éducation: c'est généralement plus avantageux de migrer dans une grande ville pour y exercer des fonctions pour lesquelles ils ont été préparés.

b) une intensification et une valorisation des activités économiques liées à l'exploitation des ressources naturelles et par ailleurs d'autres activités associées à la préservation des milieux naturels, à proximité desdites communautés éloignées.    

Merci pour cette courte mais excellente analyse et sa mise en perspective dans le contexte global. Il y aurait tellement de choses à dire sur le sujet, car chacun de tes points présente un aspect de la réalité actuelle et sa possible évolution. Il faut aussi éviter de faire l'amalgame facile entre une minorité autochtone plus visible et nouvellement arrivée dans certains quartiers montréalais et la majorité de cette population déjà bien intégrée dans la vie urbaine ici comme ailleurs.

Finalement la question autochtone est indissociable des politiques fédérales, qui ont un grand besoin de redéfinition et de modernisation. Nous n'avons pas d'autre choix choix que de tenir compte des droits ancestraux à respecter, dont les excuses doivent indispensablement inclure une certaine forme de réparation. En parallèle nous devons reconnaitre les besoins essentiels de ces communautés souvent isolées et démunies, avec les budgets conséquents, pour assurer le développement durable de ces sociétés à part entière, dont la culture et le mode de vie sont le fondement même de leur réalité en tant que peuple.

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