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Place Bonaventure


nickdude

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1 minute ago, acpnc said:

Sur le forum peut-être, mais il ne faudrait pas généraliser. On n'a pas non plus à se laisser influencer par les effets de modes en voulant tout remettre au goût du jour. On n'en finirait plus parce que justement les modes passent dans une roue sans fin, en laissant leur trace dans le paysage citadin comme des témoins authentiques de leur passage.

Nous sommes chanceux à Montréal parce que justement nous avons une grande variété d'immeubles de styles variés venant des différents courants internationaux, qui ont eu leurs heures de gloire à une certaine époque. C'est ce qui rend notre centre-ville si intéressant, parce que le vieux côtoie aisément le plus récent dans une myriade de styles et de hauteurs qui créé un paysage urbain distinctif et loin d'être banal.

Sachons l'apprécier en mettant le focus sur l'ensemble plutôt que sur le particulier. Parce que c'est ça une ville, un ensemble de constructions diverses qui s'intègrent dans un tout cohérent et fonctionnel.

En fait le “déplaire à plusieurs” était seulement une blague. Je trouve que le patrimoine culturel de Montréal et son architecture devrait être conservé, mais cet edifice est si imposant sur le centre ville de Montréal qu’il faudra au moins quelques aménagements modernes pour l’amener au 21ième siècle

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il y a 36 minutes, acpnc a dit :

Facile à dire, mais soyons raisonnables. Je doute que l'entreprise propriétaire ait envie de dépenser des dizaines de millions, voire plus, pour dénaturer une oeuvre majeure 

Désolé, mais en "patchant" à gauche et à droite depus des années, le propriétaire a déjà dénaturé "l'oeuvre majeure".

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5 minutes ago, UrbMtl said:

Comme tant d'autres bâtiments aujourd'hui encensés à travers l'histoire.

Oui, c’est triste mais je trouve qu’un aménagment similaire à celui de la station Strasbourg-ville en France ferait beau pour moderniser l’endroit cepandant maintenir son patrimoine

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Modifié par JordanIasenza
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Ironiquement, mes lectures d'aujourd'hui portent justement sur l'évolution conceptuelle du patrimoine au milieu du 20e siècle (1960-1970), et un paragraphe m'a fait penser à ces échanges sur le fil de la Place Bonaventure. 

 

De nombreux quartiers urbanisés au cours du 19e siècle et au début du siècle suivant n’étaient pas encore touchés par des considérations d’intérêt historique. Au contraire, ce qui frappe dans les différents textes de cette époque qui traitent de la ville et de l’environnement bâti est l’adéquation entre l’année de construction d’un bâtiment et l’opinion défavorable associée à sa présence dans la ville.

Les exemples abondent. Dans un discours prononcé au Congrès annuel de l’Institut canadien d’urbanisme (1956), Charles-Édouard Campeau, directeur de ce service à Montréal, évoquant la volonté de déployer un vaste programme de « reconstruction » dans la métropole, déclarait que des « maisons construites il y a trois quarts siècle et dont l’entretien a souvent laissé à désirer exigeaient d’être remplacées par de nouvelles habitations bénéficiant des matériaux modernes » 

(...) La vénérable valeur d’âge, autrement utilisée pour qualifier des « monuments historiques », celle qui avait permis la protection des témoins du 18e siècle, se colorait ici d’un caractère négatif.  L’architecture dite victorienne et l’habitat ouvrier n’avaient pas beaucoup d’adeptes et, conséquemment, étaient peu étudiés. Il semblait dès lors difficile de porter un jugement positif sur des bâtiments dont le mauvais entretien ne laissait souvent percevoir que leurs carences. 

(...) Bref, trop jeunes pour être qualifiés d’historiques, mais ayant dépassé un cycle de vie capable d’en permettre une mise aux normes, nombre de bâtiments sombraient ainsi dans la catégorie des structures à abattre.
(Martin Drouin, 2013)

 

Heureusement pour les victoriennes et les ouvrières montréalaises (que vous appréciez tous aujourd'hui), certains se sont braqués contre la dépréciation de la majorité suffisamment longtemps pour que les idées et les perceptions changent.

60 ans plus tard, soyons plus matures dans notre approche et notre évaluation du cadre bâti et apprenons du passé.  Reconnaissons qu'il s'agit d'un cycle. Ce que vous déprécié aujourd'hui ne le sera assurément pas demain.

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Il y a 2 heures, UrbMtl a dit :

Ironiquement, mes lectures d'aujourd'hui portent justement sur l'évolution conceptuelle du patrimoine au milieu du 20e siècle (1960-1970), et un paragraphe m'a fait penser à ces échanges sur le fil de la Place Bonaventure. 

 

De nombreux quartiers urbanisés au cours du 19e siècle et au début du siècle suivant n’étaient pas encore touchés par des considérations d’intérêt historique. Au contraire, ce qui frappe dans les différents textes de cette époque qui traitent de la ville et de l’environnement bâti est l’adéquation entre l’année de construction d’un bâtiment et l’opinion défavorable associée à sa présence dans la ville.

Les exemples abondent. Dans un discours prononcé au Congrès annuel de l’Institut canadien d’urbanisme (1956), Charles-Édouard Campeau, directeur de ce service à Montréal, évoquant la volonté de déployer un vaste programme de « reconstruction » dans la métropole, déclarait que des « maisons construites il y a trois quarts siècle et dont l’entretien a souvent laissé à désirer exigeaient d’être remplacées par de nouvelles habitations bénéficiant des matériaux modernes » 

(...) La vénérable valeur d’âge, autrement utilisée pour qualifier des « monuments historiques », celle qui avait permis la protection des témoins du 18e siècle, se colorait ici d’un caractère négatif.  L’architecture dite victorienne et l’habitat ouvrier n’avaient pas beaucoup d’adeptes et, conséquemment, étaient peu étudiés. Il semblait dès lors difficile de porter un jugement positif sur des bâtiments dont le mauvais entretien ne laissait souvent percevoir que leurs carences. 

(...) Bref, trop jeunes pour être qualifiés d’historiques, mais ayant dépassé un cycle de vie capable d’en permettre une mise aux normes, nombre de bâtiments sombraient ainsi dans la catégorie des structures à abattre.
(Martin Drouin, 2013)

 

Heureusement pour les victoriennes et les ouvrières montréalaises (que vous appréciez tous aujourd'hui), certains se sont braqués contre la dépréciation de la majorité suffisamment longtemps pour que les idées et les perceptions changent.

60 ans plus tard, soyons plus matures dans notre approche et notre évaluation du cadre bâti et apprenons du passé.  Reconnaissons qu'il s'agit d'un cycle. Ce que vous déprécié aujourd'hui ne le sera assurément pas demain.

Je partage tout à fait cette approche. Si à chaque occasion on avait remis au goût du jour les constructions qui déplaisent à un certain nombre. On n'aurait plus rien de patrimonial dans la ville. Je me console cependant puisque les propriétaires de la Place Bonaventure, tout en perçant des fenêtres devenues nécessaires pour les fonctions de bureaux sur certains planchers, conservent et entretiennent l'édifice en respectant le concept original.

Il faut comprendre que cet immeuble imposant est unique en son genre et combine plusieurs fonctions réunies sous un même toit. Il a fait la fierté des montréalais à l'époque des années 60 et représente un des plus ambitieux projets qui ont fait entrer Montréal dans la modernité.  Depuis il est au coeur de l'économie et de l'animation du centre-ville.

C'est vrai qu'il ne correspond pas aux canons de beauté des tours rutilantes d'hier, pas plus que de celles d'aujourd'hui, mais le contraste qu'il offre ne fait que mieux les mettre en valeur. Alors qu'on aime ou qu'on n'aime pas, il est là pour rester en tant qu'un des meilleurs ambassadeurs du style brutaliste au Canada et probablement dans le monde.

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Il y a 11 heures, acpnc a dit :

C'est vrai qu'il ne correspond pas aux canons de beauté des tours rutilantes d'hier, pas plus que de celles d'aujourd'hui, mais le contraste qu'il offre ne fait que mieux les mettre en valeur.

Peut-etre les renos de Place Bonaventure lui donneront un aspect moins massif et impersonnel (j'en doute, ca semble plutot du patchage comme plusieurs le soulignent ici) mais, sur le versant nord, l'entourage n'aide vraiment pas, sur de la Gauchetiere, le gros parking a etage, l'autre bord de la rue (elle-meme trop large) il n'y a rien dans cet environnement de tres attirant.

 

Modifié par urbanophile
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6 hours ago, ydg said:

Une idée semi-temporaire pour ce qu'il reste de béton endommagé: un mur végétal! Ça moderniserait pas mal l'édifice en conservant sa forme, et ajouterait une petite touche de couleur.

 

Exemple:

 

 

greenwall-halles.jpg

It's unfortunately not practical for Montréal's winters. In Kansas, one of the brutalist structures was reclad rather tastefully I find. 

https://www.dezeen.com/2016/04/20/gould-evans-vibrant-orange-skin-brutalist-library-lawrence-kansas/

lawrence-public-library-university-of-kansas-usa-gould-evans_dezeen_936_18.jpg

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