Aller au contenu

Messages recommendés

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/international/2016/06/25/006-brexit-jeunesse-colere-referendum-royaume-uni-union-europeenne.shtml

 

International

La grande désillusion des jeunes Britanniques

Publié le samedi 25 juin 2016 à 21 h 27

Le reportage de Jean-François Bélanger

 

Disparités entre les classes sociales, opposition entre les régions... et choc des générations : les résultats du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) mettent en lumière d'importantes divisions au sein de la société britannique. Des jeunes, en colère, sont convaincus d'avoir été trahis par leurs élites.

Un texte de Vanessa DestinéTwitter Courriel

 

Pour beaucoup de jeunes Britanniques, le réveil a été brutal le 24 juin. La victoire du camp pro-Brexit leur laisse un goût amer auquel se mêlent également l'incompréhension et la peur.

 

Environ 75 % des 18 à 24 ans ont donné leur appui au camp « rester » contre 39 % des 65 ans et plus, selon un sondage du groupe YouGov, réalisé après la fermeture des bureaux de vote. Le camp « Partir » a finalement remporté la victoire avec 52 % des voix.

 

Incertitude économique

 

De nombreux jeunes redoutent les conséquences du Brexit sur leur génération. Des inquiétudes relatives aux contrecoups économiques ont régulièrement été soulevées au cours des derniers jours. Les souvenirs de la crise financière de 2008 restent particulièrement vifs dans l'esprit de bien des jeunes interviewés par les médias britanniques.

 

Selon une étude de l'Institute for Fiscal Studies, un groupe de recherche anglais, même si tous les groupes d'âge ont vu leurs revenus fondre au cours de la crise de 2008, les personnes âgées de 30 ans et moins sont celles qui ont subi les impacts les plus importants. Les jeunes Britanniques craignent qu'une situation similaire se reproduise avec les résultats de vendredi.

 

C'est notamment le cas de Megan Dunn, de l'Union nationale des étudiants, une organisation qui représente près de 600 associations étudiantes. Elle croit que le résultat « aurait des conséquences importantes sur les étudiants et leur futur ».

 

Dans une lettre ouverte envoyée à David Cameron quelques heures avant sa démission, Mme Dunn soutient que « la voix des jeunes devait dorénavant être plus entendue et représentée dans les étapes à venir » pour officialiser la sortie du Royaume-Uni.

 

Nous savons que cette décision affectera plus les jeunes que tous les autres groupes et il serait mal avisé que les générations plus âgées dominent la conversation et les décisions.

Un extrait de la lettre de Megan Dunn

 

Une autre inquiétude soulevée par la victoire des troupes de Nigel Farage, chef du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni, est celle de la normalisation des discours nationalistes de droite. Pour des sympathisants du camp « rester », la décision de sortir de l'UE repose, entre autres, sur des courants xénophobes. Ils craignent de voir leur pays se refermer sur lui-même et que leur gouvernement soit moins enclin à accueillir des réfugiés.

 

Réactions sur les réseaux sociaux

 

De nombreux jeunes internautes se sont emparés des réseaux sociaux pour partager leurs émotions. Sur Twitter notamment, les mots-clics #NotInMyName (pas en mon nom), #IVotedRemain (j'ai voté pour rester) et #WhatHaveWeDone (qu'avons-nous fait) réunissent des membres des générations Y et Z, mais aussi de jeunes parents issus des X, qui se disent inquiets pour l'avenir de leurs enfants.

 

La jeunesse britannique ne mâche pas ses mots envers ses aînés. Certains de ses représentants vont même jusqu'à accuser les baby-boomers d'avoir carrément hypothéqué leur futur.

 

« Je suis tellement en colère. Une génération qui s'est tout fait donner : l'éducation gratuite, des fonds de pension dorés, une grande mobilité sociale. [Cette génération] a voté pour arracher tout futur à la mienne », écrit Adam Newman, un résident de Bristol, sur Twitter.

 

« Je me suis endormi au 21e siècle. Je me suis réveillé dans une espèce de cauchemar d'extrême droite à l'accent médiéval. Je m'inquiète pour l'avenir de mes enfants », écrit pour sa part Frazer Lee.

 

« Rendu là, je préférerais faire partie seulement de l'Union européenne plutôt que du Royaume-Uni », dit Leigh.

 

« Honnêtement, je n'ai jamais été aussi dégoûtée des Anglais. Le racisme, la peur et l'ignorance ont gagné », a partagé Kate Llewellin.

 

À quelle génération appartenez-vous?

 

Pour la plupart des sociologues, les baby-boomers regroupent les individus nés entre 1947 et 1966. La génération X englobe les individus nés entre 1967 et 1981 et celle des Y, les individus nés en 1982 et 1996. Finalement la Z représente les personnes nées à partir de 1996.

 

L'appellation millenials ou génération du millénaire en français, regroupe quant à elle les individus des générations Y et Z.

Avec CBC et CNN

Modifié par acpnc
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 29
  • Créé il y a
  • Dernière réponse

Membres prolifiques

Membres prolifiques

Photos publiées

http://ici.radio-canada.ca/breve/59814/pour-l-ecosse-royaume-uni-etlaquo-n-existe-plus-et

 

Pour l'Écosse, le Royaume-Uni « n'existe plus »

Publié aujourd'hui à 5 h 08

 

« Le Royaume-Uni pour lequel l'Écosse a voté pour rester en 2014 n'existe plus », estime la première ministre d'Écosse, Nicola Sturgeon. Elle ajoute qu'un nouveau référendum d'indépendance est « hautement probable » depuis le Brexit. « Je ferai tout pour protéger les intérêts des Écossais », a-t-elle renchéri, à quelques jours de discussions qu'elle compte entreprendre avec l'Union européenne. (Avec AFP)

 

Finalement le Brexit risque d'avoir un triple impact négatif, non seulement isoler la Grande Bretagne de l'Europe, mais aussi démanteler le Royaume-Uni avec la séparation de l'Écosse et probablement de l'Irlande du Nord (ou les deux Irlandes?). Et comme si ce n'était pas suffisant, un profond clivage s'est installé entre les générations. Les babyboomers qui se sont laissés séduire par les chimères du passé et les jeunes générations qui se sentent trahis (avec raison) par les plus vieux.

 

Derrière tout ça il y a l'illusion du good old days, comme si on pouvait retourner en arrière. Et ce repli sur soi, un vieux réflexe d'ilien qui n'a plus sa place dans une Europe moderne. Ce sont donc les émotions qui ont gagné, dont la peur de l'autre qui a dominé le débat. Cette peur que les politiciens de droite brandissent toujours pour s'assurer de marquer des points.

 

On est ici dans la même logique proposée par Trump aux USA: redonner la grandeur passé du pays, tout en pointant des responsables pour la situation actuelle. Une dérive dangereuse largement appliquée dans les années trente, avec la prise de pouvoir presque généralisée de gouvernements totalitaires, notamment en Europe. On sait où cela a conduit: une guerre catastrophique qui a duré 5 ans et qui a détruit une grande partie du monde.

 

Pourtant on devrait avoir appris du passé, en évitant que l'Histoire se répète. Car ici les parallèles sont évidents et le discours identique. Seuls les noms des dirigeants ont changé, de même que les coupables. Mais le péril est le même et ses conséquences potentielles toutes aussi désastreuses. Le nationalisme est une force de cohésion nécessaire pour bâtir un pays et défendre une culture, personne ne contestera ce fait. Cependant quand il est poussé à l'extrême en devenant exclusif, le danger pointe automatiquement par le rejet de tout ce qui peut paraitre différent.

 

Avec l'immigration et les importants mouvements de réfugiés, les responsables du supposé marasme actuel sont alors tout trouvés. A l'époque ont pointait principalement les juifs, aujourd'hui ce sont les musulmans, et aux USA on ajoutera les latinos et d'autres minorités. C'est le premier pas vers le racisme, la violence et toutes les dérives qui sont la conséquence directe de cette irrationnelle peur de l'autre. On peut d'ailleurs imaginer facilement le chaos qui surviendrait dans un pays aussi armé que les USA, si jamais la population décidait d'agir en fonction du discours.

 

Pour revenir au Brexit, le mal est fait et on se demande sérieusement comment l'endiguer, afin d'éviter qu'il ne conduise à une véritable crise encore plus profonde. On comprendra que le défi n'est pas seulement du côté de l'Angleterre, mais aussi du côté de l'Europe, qui ne peut pas se permettre elle-même de rejeter à son tour cet important partenaire. A mon avis la solution se trouvera dans une forme de statut particulier, dans une sorte d'asymétrie (qui existe déjà et qu'on devra redéfinir), qui pourrait sauver l'essentiel de l'alliance. Pas facile j'en conviens, mais indispensable si on veut éviter une cascade d'autres crises.

 

Pour le moment cet important accident de parcours représente un challenge d'une complexité inouïe, qui ébranle déjà les fondations du pays lui-même, tout autant que le continent. C'est en même temps une leçon sévère pour toutes les nations, qui nous met sérieusement en garde contre les humeurs populaires et les fausses perceptions du moment. On peut conclure que la peur ne peut jamais faire partie des solutions d'avenir pour un pays, et qu'au contraire c'est la pire conseillère. Elle est en fait toujours à l'origine du problème (dans le vivre ensemble) et des grands conflits dans l'histoire du monde.

 

Dit autrement et plus généralement: on ne peut pas raisonnablement appliquer une solution permanente à un problème temporaire.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Qui aurait cru qu'une séparation britannique mènerait à une possible rupture du pays bien avant le Québec? De la politique-fiction devenue bien réelle.

 

I guess this is a "when pigs fly" moment. It gives Quebec separatists a view what could happen to Quebec after divorcing Canada, if the PQ or any other party comes to power in 2018 and decides the same year to start a new referendum and win.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Trois choses que je reteins de tout cet affaire là:

 

1) Les gens les plus vocaux ne font pas parties nécessairement de la majorité

2) La jeune génération britannique sont des chialeux et des imbéciles (À peine 60% ont votées)

3) Les êtres humaines ne sont pas fait pour vivre ensemble. Surtout s'il font partie d'une autre race, religion, et bien sûr classe économique.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Lol.....

 

[ATTACH]27107[/ATTACH]

 

The truth is that PIGS actually invented airplanes, so they could fly. Unfortunately for them, humans stole their invention, and went even further, in promoting the now well-known saying «When pigs fly», (meaning an impossible outcome), with a view to disparage any notion that pigs (of all species) could ever achieve such a feat (ie. flying) that humans themselves had until then thought to be impossible. (Except perhaps Michael Angelo)

 

Throughout history, nearly all major events were deemend «impossible» until they actually happened, and were always initially met with incredulity. «Brexit» -- a majority referendum vote in favour of (Great) Britain (more exactly the whole UK, including Northern Ireland) «exiting» the European Union, does not however, in my view, qualify as a truly earthquake-like event (nor would a Quebec vote for separation from Canada, for that matter). Then, the UK is not yet «out», and when and if it happens, it will in all likeliness be replaced by a set of arrangements that will preserve essential relationships between the UK and the (rest of the) EU. Of course, there will be changes (otherwise the «yes» voters would be overly furious--not a good recipee for stability); but I expect that the situation ex post (arragements concluded and ajustments made) will be a) viable; b) efficient; c) stable; and d) probably more harmonious than the relationship which had been prevailing lately (between the UK and the rest of the EU).

 

Meanwhile, we can witness a series of psycho-dramas --within the Conservative and the Labour parties, among the major EU players, and of course in the investment community worldwide--which implies that watching the «dramas» is not free entertainment if you happen to be an investor...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le Royaume-Uni souffre aujourd'hui d'une triple fracture.

 

La première est territoriale : les villes ont plutôt voté pour le maintien dans l'Union européenne alors que les zones rurales et défavorisées, les anciens bassins industriels et les petites communes ont plébiscité la sortie. Londres a voté à 60 % pour le « remain » tandis que les zones périphériques, où le niveau de vie est plus bas, les chômeurs plus nombreux et les diplômés plus rares, ont exprimé le rejet de l'UE.

 

La deuxième fracture est politique au sens historique puisque l'Ecosse et l'Irlande du Nord se sont différenciées de l'Angleterre en affirmant leur attachement communautaire (respectivement 62 % et 56 % pour l'Union). Seuls les Gallois, traditionnellement plus proches des Anglais, ont opté (à seulement 52,5 %) pour le Brexit. Cette fracture pourrait faire éclater le royaume, Ecossais et Irlandais du Nord menaçant de reprendre leur indépendance.

 

La dernière fracture n'est pas la moindre car elle est générationnelle. Les circonscriptions où les plus de 60 ans représentent près du quart de la population ont choisi à 56,58 % de quitter l'UE. Mais, globalement, les jeunes ont voté à 58 % pour le maintien dans l'espace européen.

 

 

Source : Le Parisien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Disons qu'en même temps c'est une bonne leçon de démocratie, qui montre clairement que tous devraient toujours s'exprimer en votant, quand il s'agit de décider de l'avenir d'un pays. Ajoutons aussi que le fardeau incombe aux partis politiques, aux institutions et aux médias, qui ont le devoir de bien informer les populations sur les véritables enjeux et leurs conséquences à court et à long terme.

 

Ici une majorité semble avoir fait son choix sur de pures perceptions et spéculations qui dépassaient largement leur niveau de compréhension et leurs capacités à bien saisir la gravité de la situation. Ce qui m'amène à penser que le Parlement aurait dû réfléchir sérieusement sur la question, en offrant différentes propositions ou formules bien circonscrites, au lieu d'un simple saut dans le vide comme cela semble être le cas actuellement.

 

Finalement aucune nation ne peut espérer retirer que des avantages dans ses échanges avec d'autres nations ou groupes continentaux. Ce sera toujours donnant-donnant et l'isolement ne sera jamais la solution idéale, même si elle peut paraitre tentante sur une base géographique. Le moins que l'on puisse dire maintenant, est que les britanniques font face à un imbroglio dont il sera extrêmement difficile de s'extirper et qui fera fort probablement beaucoup plus d'insatisfaits que de gagnants au bout du processus.

 

C'est bien sûr l'économie qui fera les premiers frais de ce référendum, causé par une instabilité politique dont l'issue demeure impossible à prévoir. Or ce vote représente l'équivalent d'avoir ouvert une boite de pandore, sans que personne ne soit préparé à son contenu. On peut donc s'attendre à des jours difficiles pour le R-U. Il devra notamment apprendre à manoeuvrer dans des eaux inconnues et périlleuses, à vue et sans carte, puisque personne n'est vraiment passé par là avant. Pire, sans même connaitre ni la destination finale, ni le temps qu'il faudra pour traverser l'épreuve.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

I guess this is a "when pigs fly" moment. It gives Quebec separatists a view what could happen to Quebec after divorcing Canada, if the PQ or any other party comes to power in 2018 and decides the same year to start a new referendum and win.

 

Actually its not like that at all. Scotland is a nation with a semi-autonomous government. Which part of Québec has a regional government again? You could argue the Inuit. But even then, they have land treaties with Québec allowing for these governmental structures to be.

 

The UK we're already fully sovereign and had semi-autonomous governments within its territory, and decided to opt out of a confederation style structure. It is very different from Québec, a regional government within a federation, choosing (hypothetically) to secede from a state. Both juridicially, and politically, it is a completely different matter.

 

If you want to find a situation that compares with what would happen if parts of Québec (after a secession) would remain in Canada, either by external or internal pressures, you would have to say Eastern Ukraine is the closest fit.

 

Comparison :

Is a federation : Canada - USSR

Secession : Québec - Ukraine

Ethnical minority who were majoritary within federation : Anglos in southern part of the Québec - Russians in eastern part of Ukraine.

Autonomous or regional government for the region : No - No.

Legality of secession : Illegal - Illegal.

 

=========================================================================

 

That all being said, what i find most interesting about the brexit vote in regards to how it translates to other secession movements (especially here in Canada) is the fact that a simple 50%+1 vote was not only accepted locally, but backed by our governements and others around the world.

Modifié par fmfranck
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.




  • Les dernières mise à jour

    1. 80

      Rénovation de l'Hôtel de ville de Montréal

    2. 80

      Rénovation de l'Hôtel de ville de Montréal

    3. 769

      Aéroport Montréal-Trudeau (YUL) - Discussion générale

    4. 3 585

      Série de vieilles photos de Montréal

×
×
  • Créer...