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Le Smith - 26 étages (2019)


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Alors, on parle du projet du «Smith», ou des victoriennes, de la densité urbaine ou bien encore de l'«exode» vers la banlieue?

@RLCBBR souhaite ne pas perdre la vue sur les victoriennes dans la photo.  OK, mais que «pensent» ces victoriennes de la vue qui s'offre à elles en face?

@MDCM : tu as bien raison de souligner le phénomène de la diminution de la taille des ménages (de 8-10 personens à 2-3), comme cause importante de la baisse de population.  Ce n'est pas tant le fait qu'on ait démoli des maisons (comme à Detroit), mais le fait que l'explosion du nombre de ménages a entraîné une forte demande pour de nouveaux logements, dont une bonne partie fut construite à l'extérieur du territoire bâti existant.  (Rivière-des-Prairies, Anjou, Saint-Léonard, tout l'Ouest-de-l'Île, c'était la banlieue aussi).

@ Rocco: oui ces vieilles victoriennes sont belles.  Que penser des pseudo-victoriennes  qui ont surgi ça et là dans les nouveaux «développement»  sur l'Île et ailleurs, même en rase campagne ou en plein bois?  Quant à l'avancement technologique qui aurait permis xyz,  je remarque que déjà vers la fin du 19e siècle, avec l'invention des ascenseurs électriques, des constructions en hauteur étaient réalisables, ce qui n'a pas tardé à apparaître dans les villes modernes de l'époque.  Les innombrables belles victoriennes montréalaises qui sont tombées sous le pic des démolisseurs ont été, bien plus tardivement, surtout à partir des années 1960,  victimes d'une autre cause, apparentée à un rejet des traces du passé.

Aujourd'hui, le Smith ne peut pas faire beaucoup de dommage.

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C'est sûr que ces victoriennes sont de véritables petits bijoux qu'il faut préserver à tout prix. Elles sont à Montréal ce que les immeubles haussmanniens sont à Paris. Cependant contrairement à la densité qu'offrent ces édifices d'époque dans la capitale française, les victoriennes ont eu du mal à résister au besoin de rentabilité causé par la pression immobilière, particulièrement au centre-ville.

Elles posent donc un défi de conservation qu'on tente de relever par différentes formules, pas toujours réussies cependant. Au moins l'intention est manifeste et souvent seule une limite de hauteur permet de les sauver d'une disparition certaine ou de les dénaturer à jamais. Dans le cas qui nous intéresse, l'intervention de la ville dans les années 70, suite à la fameuse contestation des résidents de Milton-Parc, aura eu des conséquences heureuses pour cet ilot plus au sud. 

Notons au passage que leur simple présence crée de la profondeur dans le paysage et ouvre une perspective intéressante sur ce coin de la ville appelé à devenir un des plus denses du c-v. Raison de plus pour apprécier les variations de hauteur qui permettent de belles percées visuelles et aèrent favorablement l'espace urbain. 

Or, créer une ville à échelle humaine impose aux planificateurs un exercise rigoureux, où idéalement rien ne devrait être laissé au hasard. Surtout qu'il n'est pas aisé de densifier tout en assujettissant certains secteurs à des contraintes particulières, notamment dans un cadre déjà bâti. C'est le problème de Montréal et de la majorité des villes qui ont un certain âge. Assurer leur prospérité économique, tout en protégeant le plus possible leur identité architecturale, patrimoniale, comme territoriale. 

C'est ce qui explique, n'en déplaise à certains, que Montréal ne sera jamais Toronto. Deux villes, deux visions et deux personnalités distinctes qui leur sied parfaitement et qui fait qu'aucune n'a à envier l'autre.

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L'enfilade de façades victoriennes de la rue Jeanne-Mance jouit d'un statut d'Immeuble patrimonial classé

Ces façades (je crois que l'intérieur de ces maisons a beaucoup été trituré avec le temps)  jouissent donc d'un certain niveau de protection.

À voir ce qu'ils ont laissé se construire en face (mur arrière au trois quart aveugle du pavillon de l'UQUAM), j'ai bien peur que cette protection ait ses limites.

http://patrimoine.ville.montreal.qc.ca/inventaire/fiche_bat.php?&id_bat=9940-27-8459-01

 

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