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La région de Montréal contre le pipeline d'Énergie Est


acpnc

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Excellent texte, qui ne parle pas des avantages/désavantages (si avantages il y a...) pour le Québec, mais qui dresse un portrait très juste de la situation politique.

 

 

26 JANVIER 2016

« Prends ton plat de lentilles et ferme ta gueule »

 

Il m'arrive parfois d'oublier à quel point une grande portion du Canada-anglais méprise le Québec. Cette semaine, le rappel a été brutal.

 

Depuis que les maires de la région de Montréal ont annoncé leur opposition au projet Énergie-Est, le Canada-anglais s'indigne. Brad Wall, le premier ministre saskatchewanais, a lancé le bal la semaine dernière, avec une déclaration incendiaire sur sa page Facebook. L'ancien ministre fédéral Jason Kenney et le chef du Wildrose Party albertain Brian Jean ont eu vite fait de lui emboiter le pas. Lundi, le comédien Rick Mercer (pourtant connu pour ses inclinaisons progressistes) est entré dans la danse en publiant un vidéo reprenant les mêmes arguments : puisque le Québec reçoit des paiements de péréquation, il doit accepter le passage de l'oléoduc sur son territoire sans broncher. That's it, that's all.

 

Premièrement, ce raisonnement témoigne d'une incompréhension totale du fonctionnement de la péréquation, comme l'a habilement expliqué l'économiste Marcelin Joanis, spécialiste de la péréquation, sur les ondes de RDI économie. Les paiements de péréquation que reçoit le Québec ne sont pas pris dans les poches des valeureux contribuables albertains, mais bien dans les fonds du gouvernement fédéral. Bref, une portion significative des sommes reçues en péréquation au Québec provient des impôts fédéraux payés... par les Québécois!

 

Deuxièmement, la logique dont se réclament les Wall, Mercer, Kenney et compagnie est tout simplement absurde. Si on se fie à leurs arguments, les provinces qui reçoivent des paiements de péréquation (c'est-à-dire celles dont la capacité fiscale se situe sous la moyenne canadienne) devraient s'abstenir de mettre des bâtons dans les roues d'un projet qui profite aux provinces qui n'en reçoivent pas (c'est-à-dire celles dont la capacité fiscale se situe au-dessus de la moyenne canadienne). Cela voudrait dire que la moitié des provinces de la fédération canadienne devrait en permanence subordonner ses intérêts propres à ceux de l'autre moitié?

 

C'est une idée complètement ridicule, surtout quand on sait à quel point l'émergence du secteur énergétique dans l'Ouest canadien, en entraînant une augmentation du dollar canadien, a fait mal au secteur manufacturier québécois et ontarien. Dans une étude de 2013, on estimait que pour chaque emploi créé dans le secteur pétrolier albertain lors des dix dernières années, 30 emplois manufacturiers disparaissaient. Au Québec, ce sont des dizaines de milliers d'emplois (généralement bien payés) qui se sont évanouis. On pourrait jouer longtemps au jeu des compensations.

 

Troisièmement, et de manière encore plus fondamentale, ces déclarations (largement relayées sur les réseaux sociaux) témoignent de manière éclatante de la persistance d'un sentiment de mépris et de supériorité à l'égard du Québec au sein du ROC. Lorsque l'Ontario, qui reçoit elle aussi des paiements de péréquation, annoncera sa position sur Énergie Est, on peut parier personne ne l'accusera de vivre aux crochets des Albertains. Cette rengaine, l'histoire l'a montré, est réservée aux Québécois : « Mange ton plat de lentilles et ferme ta gueule ».

 

Si nombre de politiciens et de personnalités canadiennes se plaisent à taper sur la tête du Québec, c'est tout simplement parce que cela est politiquement payant. Et si cela est politiquement payant, c'est parce que pour beaucoup de Canadiens, nous ne sommes ni des « partenaires » ni des « compatriotes », mais des voisins dérangeants, qui parlent toujours trop fort et qui ne sont jamais contents. L'ironie, dans cette histoire, est qu'une majorité de Québécois ne semble pas s'en rendre compte!

 

https://ricochet.media/fr/892/-prends-ton-plat-de-lentilles-et-ferme-ta-gueule-

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Indépendamment de la politique qui en dit long sur le mépris du ROC vis à vis du Québec. Il faut impérativement ajuster notre discours à la réalité d'aujourd'hui, et cette réalité est que le monde est de plus en plus menacé par un réchauffement climatique incontrôlable, qui ne fait que commencer à apporter son lot de calamités. Les principaux responsables de ce phénomène planétaire: les énergies fossiles, dont le charbon et le pétrole sont de loin les plus dommageables pour l'atmosphère.

 

Aussi parmi les plus mauvaises sources de pétrole, les sables bitumineux arrivent en tête pour les pires ravages environnementaux et le gaspillage extrême d'autres ressources qu'il entraine dans son sillage. On parle au départ d'énormes quantités d'énergie pour extraire la ressource, doublées d'eau fraiche aussi en quantité astronomique, qui conduit à des rejets polluants colossaux de divers produits chimiques dans les mêmes rivières, dont on abuse déjà. Tout cela de manière ininterrompue à partir de plusieurs sites miniers, 24h par jour et 365 jours par années.

 

(Le petit déversement inévitable d'égout de la métropole dernièrement, c'est de la petite bière à côté).

 

S'en suit en Alberta une dévastation du territoire par des coupes à blanc démesurées, des étangs de produits toxiques à pertes de vue (dont on ne sait que faire), et la disparition permanente de la faune et de la flore sur d'immenses étendues qui deviennent totalement stériles. On empoisonne bien sûr au passage les nappes phréatiques de façon permanente et les populations autochtones qui ont le malheur de dépendre de ces mêmes territoires.

 

Un tableau désastreux qui devrait par lui-même nous faire réagir vigoureusement.

 

Mais comme cette industrie se concentre au nord, loin des grands centres, et que les pétrolières en contrôlent totalement l'image médiatique. La majorité des canadiens ne sont pas conscients du saccage écologique irréversible qu'elle cause. Ils se laissent donc anesthésier par les beaux discours d'enrichissement collectif, de péréquation injustement interprétée, et de milliers d'emplois aussi fragiles que le marché mondial du pétrole lui-même, comme si notre bien-être économique futur dépendait de ce faux eldorado.

 

Si cette exploitation avait comme objectif l'autosuffisance énergétique, ce serait peut-être un moindre mal. Mais la cupidité des grandes entreprises pétrolières et des gouvernements locaux, visent le marché d'exportation pour s'enrichir encore davantage, avec la volonté de doubler et même tripler les sites d'exploitation actuels, qui dépassent déjà largement les besoins canadiens. Nous nageons donc en pleine contradiction, en voulant en plus forcer le passage de milliers de kilomètres de pipelines, augmentant d'autant les risques environnementaux qui pèseront pendant un demi-siècle l'ensemble du pays.

 

Il n'y a pas plus grand marché de dupe, ni plus grande menace environnementale pour les québécois et une majorité d'autres canadiens, qui écoperont de tous les risques, et de retombées ridicules sans aucune commune mesure. Ajoutons à cela que l'industrie pétrolière a une longue histoire de désastres écologiques et la réputation de pire payeur, quand vient le temps de reconnaitre ses propres responsabilités.

 

Ici à Montréal, avec notre géographie complexe et nos larges cours d'eau dont nous dépendons pour notre propre consommation quotidienne, nous devenons automatiquement la communauté la plus vulnérable sur tout le parcours du pipeline. Et le Québec n'est pas en reste, puisqu'il est le plus grand bassin hydrométrique du Canada, donc le territoire le plus menacé en cas de déversement accidentel.

 

N'oublions pas non plus nos longs hivers et le couvert de glace qui empêcheraient toute intervention efficace et rapide sur l'ensemble du territoire, et particulièrement dans le moindre cours d'eau durant plusieurs mois. Donc la question n'est pas d'avoir une quelconque garanti de réparation en cas de sinistre environnemental à grande échelle, mais d'éviter à tout prix que cela n'arrive. Il n'y a alors qu'une seule solution possible et c'est d'empêcher le passage quotidien de millions de mètres cubes de pétrole sur le territoire québécois, qui de toute façon ne nous est absolument pas destiné, pas plus que les revenus qu'ils engendreront.

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Je note que ce texte vient de notre Gabriel Nadeau Dubois nationale. :shiftyeyes:

 

Qu'on apporte des solutions a la place parceque les voitures electrique en ce moment ne represente meme pas un demi pourcent des ventes. Meme que le quebec compte plus de bagnole au petrole que jamais. On parle mais on fait rien. On est les champions de la plus grosse consommation d'eau potable et consommateur d'energie. Les banlieus ne cessent de pousser et le transport en commun n'est pas en expansion plutot en immobilisme.

 

Le pipeline enbridge 9B portland-montreal-sarnia a plus de 40 ans de fonctionnement sans probleme majeur et il passe dans le meme secteur que le pipeline energie est. On pourrai par contre faire suivre le parcours du pipeline dans l'empreinte des autouroutes et routes pour faciliter l'acces.

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Le québec se voit parfois comme un défenseur de tout les droits, qu'ils soit humains ou environnementaux, on ne veut pas de pétrole de l'ouest car on le juge trop polluant, mais a la place on le fait venir en grande partie de pays très démocratique et défenseurs des libertés individuelles que sont l'Algérie ou le Nigéria! Sans compter qu'on ne veut plus voir passer de pétrolier sur le fleuve de peur qu'une tragédie arrive, on ne veut plus le faire passer par train, suite aux événements déplorables de Lac-Mégantic et on ne veut pas de pipeline! Malheureusement, le pétrole comme bien d'autre marchandise, ne se téléporte pas d'un endroit à l'autre!

 

On ne veut pas que le pétrole albertain passe par chez nous, mais nous allons prendre le chèque qu'il génère sans problème! C'est sans compter que le pétrole albertain aurait une plus grande valeur monétaire sur le marché du moment qu'il gagne un accès à la mer, principale raison du refus des américains pour Keystone XL (et en fait c'est un Veto de Obama sur la question, et non pas un refus tout entier de la classe politique américaine comme certains semble le croire) car il ferait augmenter le prix du pétrole albertain pour eux, plutôt que d'être le seul débouché pour celui-ci, donc être capable de l'acheter à rabais.

 

On se plaint du manque de retombées du projet, mais on fait tout pour qu'il n'y en aie pas, oui je suis d'accord que Trans-Canada a très mal fait ses devoirs en voulant installer un port dans une zone de reproduction de béluga, mais plutôt que de vouloir proposer un autre endroit, nous avons fermé toute ouverture à la construction d'un port.

 

On se dit plus vert que vert, mais en fait, c'est principalement un sous-groupe de gens de Montréal qui sont les plus vocaux à ce sujet, allez vous promenez en région, et bien des gens ne troquerons pas leur pick-up pour une leaf, ni ne laisserons tomber leur ski-doo ou VTT qui carburent avec ce même pétrole!

 

Les médias et groupes de pression parlent souvent comme s'il y avait unanimité, mais c'est loin d'être le cas, on voit sortir ces derniers jours dans le dossier du registre des armes à feux, les députés de différents partis qui soudainement rapportent vraiment ce que leurs citoyens disent, et l'unanimité n'est plus au rendez-vous et cela tout parti confondu!!

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Qu'on apporte des solutions a la place parceque les voitures electrique en ce moment ne represente meme pas un demi pourcent des ventes. Meme que le quebec compte plus de bagnole au petrole que jamais. On parle mais on fait rien. On est les champions de la plus grosse consommation d'eau potable et consommateur d'energie. Les banlieus ne cessent de pousser et le transport en commun n'est pas en expansion plutot en immobilisme.

 

Des solutions à quoi? Ce pipeline règle-t-il à un problème quelconque de la société québécoise ou même de l'humanité? Non, et au contraire, il ne fera qu'aggraver les choses en facilitant l'exportation des sables bitumineux, encourageant du même coup très fortement leur exploitation.

 

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que les sables bitumineux sont la forme de pétrole la plus polluante (ou à peu près) actuellement exploitée dans le Monde. Ce que vous ne réalisez peut-être pas, c'est que ce cout environnemental exorbitant est directement imputable à leur rendement tout à fait médiocre. Ce n'est pas pour rien que le prix du baril minimal pour assurer la rentabilité de l'industrie est pratiquement de 70 $ (remarquez que ce serait encore pire à Anticosti). Si l'Humanité était une compagnie, il est absolument indubitable qu'elle lèverait le nez sur cette ressource.

 

On est les champions de la plus grosse consommation d'eau potable et consommateur d'energie.

 

C'est tout à fait faux dans le cas de l'eau, dont la consommation d'eau par habitant au Canada et aux États-Unis est significativement gonflée par l'exploitation agricole de sols arides à grande échelle et par la faible densité de population (pour "diluer" la consommation qui en résulte). Si on ignore les usages agricoles et industriels, la consommation domestique est tout à fait comparable à celle des Européens.

 

N'oublions pas non plus nos longs hivers et le couvert de glace qui empêcheraient toute intervention efficace et rapide sur l'ensemble du territoire, et particulièrement dans le moindre cours d'eau durant plusieurs mois. Donc la question n'est pas d'avoir une quelconque garanti de réparation en cas de sinistre environnemental à grande échelle, mais d'éviter à tout prix que cela n'arrive. Il n'y a alors qu'une seule solution possible et c'est d'empêcher le passage quotidien de millions de mètres cubes de pétrole sur le territoire québécois, qui de toute façon ne nous est absolument pas destiné, pas plus que les revenus qu'ils engendreront.

 

J'ajouterais que notre climat, en plus de pouvoir compliquer les interventions visant à réparer les dégats, pourrait de surcroit en accroitre l'importance. En effet, plus il fait chaud, plus l'activité biologique a tendance à être importante et plus les hydrocarbures sont dégradés rapidement. Sans vouloir dire que le fameux déversement de 2010 dans le golfe du Mexique n'était pas si grave que ça, tout porte à croire que dans, disons, quinze ans, les côtes seront bien moins contaminées que si le même accident s'était produit dans le nord de l'Alaska, par exemple.

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Sol aride au quebec ??? Saskatchewan peut etre. On a beacoup plus de piscine par habitant au quebec qu'en ontario. Utilise google earth avec une vue satellite pour le constater.

 

 

C'est tout à fait faux dans le cas de l'eau, dont la consommation d'eau par habitant au Canada et aux États-Unis est significativement gonflée par l'exploitation agricole de sols arides à grande échelle et par la faible densité de population (pour "diluer" la consommation qui en résulte). Si on ignore les usages agricoles et industriels, la consommation domestique est tout à fait comparable à celle des Européens.

 

Tient check ca.

http://www.obvcapitale.org/plans-directeurs-de-leau-2/2e-generation/diagnostic/section-3-problematiques-associees-a-la-quantite-et-a-la-securite/3-2-surconsommation-deau

 

http://www.hebdorivenord.com/Soci%C3%A9t%C3%A9/2013-06-14/article-3277476/Les-Quebecois-parmi-les-plus-grands-consommateurs-deau-au-monde/1

 

http://www.journaldemontreal.com/2014/07/10/le-quebec-champion-du-gaspillage-deau

 

Et dernier lien des chiffres du ministere des affaires municipales du quebec.

 

http://www.mamrot.gouv.qc.ca/grands-dossiers/strategie-quebecoise-deconomie-deau-potable/a-propos-de-la-strategie/

 

Des vrai champion les quebecois de quoi etre fier.

Modifié par andre md
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Sol aride au quebec ??? Saskatchewan peut etre. On a beacoup plus de piscine par habitant au quebec qu'en ontario. Utilise google earth avec une vue satellite pour le constater.

 

Tient check ca.

http://www.obvcapitale.org/plans-directeurs-de-leau-2/2e-generation/diagnostic/section-3-problematiques-associees-a-la-quantite-et-a-la-securite/3-2-surconsommation-deau

 

http://www.hebdorivenord.com/Soci%C3%A9t%C3%A9/2013-06-14/article-3277476/Les-Quebecois-parmi-les-plus-grands-consommateurs-deau-au-monde/1

 

http://www.journaldemontreal.com/2014/07/10/le-quebec-champion-du-gaspillage-deau

 

Et dernier lien des chiffres du ministere des affaires municipales du quebec.

 

http://www.mamrot.gouv.qc.ca/grands-dossiers/strategie-quebecoise-deconomie-deau-potable/a-propos-de-la-strategie/

 

Des vrai champion les quebecois de quoi etre fier.

 

Au lieu d'essayer de faire diversion vers les piscines de Montréal et de dire n'importe quoi, voici quelques liens qui proviennent de plusieurs sources très crédibles sur le sujet des sables bitumineux.

D'après ce site du gouvernement du Canada https://www.neb-one.gc.ca/nrg/sttstc/crdlndptrlmprdct/rprt/archive/pprtntsndchllngs20152004/qapprtntsndchllngs20152004-fra.html il faut compter sur 2,5 à 4,0 barils d’eau pour chaque baril de bitume produit. Et il se produit plus d'un millions de barils par jour en Alberta, fait le compte. Cela équivaut à la consommation quotidienne totale d'eau de la ville de Calgary (plus de 800,000 ha.)

 

En plus cette eau utilisée ne peut pas être retournée là où elle a été puisée, on la stocke alors dans d'immenses bassins de décantations remplis de produits toxiques dont les dimensions dépassent la superficie de Ville de Laval et ça continue comme ça tous les jours. On peut donc dire que le danger de contamination des eaux souterraines et de surface croit dangereusement, et ce n'est qu'un des problèmes engendré par cette exploitation irresponsable.

 

Voici d'autres liens qu'il faudrait lire pour mieux se documenter sur le sujet et comprendre que l'exploitation de cette ressource est un véritable désastre écologique:

 

http://www.lapresse.ca/environnement/200903/11/01-835617-lexploitation-des-sables-bitumineux-necessite-beaucoup-trop-deau.php

http://www.greenpeace.org/canada/Global/canada/report/2010/5/Les%20sables%20bitumineux%20une%20catastrophe%20ecologique%20mondiale.PDF

https://www.ababord.org/La-tete-dans-le-sable-bitumineux

http://multinationales.org/Est-il-possible-d-exploiter-proprement-les-sables-bitumineux-de-l-Alberta

 

Il serait peut-être temps de se sortir la tête du sable :yikes::yikes::yikes:

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Je suis au courant de tout ca deja. Le fameux lac Syncrude et tout le reste.

 

N'empeche le quebecois moyens consomme plus d'eau que les autres. Je ne parle pas d'industrie. Je parle de monsieur et madame tout le monde qui consomme l'eau a tour de brass.

 

Mais ca me fait rire quand meme ceux qui font la morale aux autres mais qui ne change pas leur habitudes de consommation et maniere de vivre.

Quand est ce que l'on va voir les quebecois arreter d'acheter les produit made in china. La chine est entrain de vivre un desastre ecologique encore plus grave que ce que l'on voit en alberta.

 

Pourquoi c'est simple c'est moins cher.

 

Et si l'alberta ne produit plus de petrole avec les sables bitumeux alors adieu les milliards de $ de revenu que ca occasione.

 

Et quel est la solution presentement pour creer de la richesse?? Je ne vois pas encore de solution mis en oeuvre bien concrete.

On parle d'electrification des transports mais on fait quoi au juste pas grand chose. Sur 6 lignes de trains de banlieue une seule est electrifiée. L'espagne a la majorité de ses lignes de train electrifié et pourtant elle ne produit pas suffisament d'electricité elle doit l'importer de la france.

 

 

On se pete les bretelles d'etre des modeles pour l´environement faut pas charrier.

Modifié par andre md
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Trudeau voudra certainement éviter d'avoir à «choisir» entre (la position de) Montréal et (celle de) l'Alberta. Ce dilemme pourrait bien lui être épargné si 1) l'Ontario prend aussi position (contre Energie est) et/ou 2) si la persistance de prix internationaux très bas pour le pétrole décourage les promoteurs/investisseurs du projet d'aller de l'avant avec l'oléoduc projeté.

 

1) Les risques environnementaux sur le très long parcours en Ontario sont magnifiés par le fait que, pour une bonne part, il ne s'agirait pas d'un oléoduc neuf «à la fine pointe de la technologie», mais de la conversion d'un gazoduc existant qui n'avait évidemment pas été conçu originellement pour transporter du pétrole lourd dilué avec des produits chimiques corrosifs. A cette considération majeure s'ajoute l'opposition des Premières Nations de cette province: à cet égard, j'aurais du mal à concevoir qu'elles se montrent plus «conciliantes» que celles de la Colombie-Britannique devant le projet (rejeté) qui concernait ces dernières.

 

2) Il s'agit d'une question fort difficile à laquelle il n'existe pas de réponse claire au moment présent. J'ai néanmoins tenté de la disséquer en parties distinctes portant sur des variables qui peuvent être examinées «simplement»: a) l'évolution prévisible de la production de pétrole issu des sables bitumineux; b) la capacité des moyens de transport alternatifs.

 

2 a) La «fonction de coûts» d'une exploitation de sables bitumineux a ceci de particulier qu'elle comporte un coût fixe (investissements fixes) très élevé et un coût variable (par unité produite) très bas, par comparaison avec les exploitations traditionnelles. En termes simples, cela signifie que les opérations existantes peuvent continuer malgré un prix bas. (Il s'agit d'un simple calcul de maximisation des profits, dans lequel on ne tient pas compte du coût fixe, puisqu'il est déjà encouru). Par contre, le calcul de rentabilité d'un nouveau (futur) projet doit inclure le coût de l'investissement initial. Or, avec un prix au très bas niveau actuel, aucun nouveau projet de ce genre n'obtiendra le feu vert des promoteurs/investisseurs. Il reste, en troisième lieu, les projets en cours de réalisation, la question étant alors de savoir s'il vaut mieux les interrompre ou les compléter. De ce que l'on sait,

certains seront complétés. Au total, cette analyse grossière indique que la production ne diminuera pas (malgré les prix bas), mais qu'elle n'augmentera absolument pas non plus dans les proportions considérables qui avaient été envisagées avant le début du mouvement de chute des prix du pétrole.

 

2 b) Avec ce volume de production très réduit (par rapport aux prévisions antérieures), l'oléoduc «Energie est» est-il encore i) utile, ii) nécessaire et surtout iii) rentable?

 

i) Utilité: pour les producteurs de ce pétrole, tout accroissement de la capacité de transport, sous toutes ses formes, est toujours le bienvenu, parce qu'il accroît la concurrence entre les transporteurs (oléoduc vs rail vs camion). Mais évidemment, ce n'est pas une raison suffisante pour procéder.

 

ii) Nécessité: sûrement moindre que dans les scénarios antérieurs qui prévoyaient une production bien plus considérable. Mais il y a (peut-être) un autre événement qui interviendra: la baisse du prix du pétrole a un effet beaucoup plus immédiat sur le calcul de rentabilité des exploitations de pétrole de schiste (faible coût fixe mais coût variable nettement plus élevé). Si la production américaine de ce type chute, la capacité de transport (surtout par rail dans ce cas) deviendra excédentaire: les producteurs canadiens de pétrole lourd pourraient être tentés de l'utiliser (davantage que présentement). Et considération supplémentaire: une baisse appréciable de la production américaine de pétrole de schiste pourrait améliorer le niveau concurrentiel de la production canadienne sur une partie du marché américain.

 

iii) Rentabilité (nonobstant toutes considérations d'ordre environnemental--une dimension qui doit être traitée séparément): malgré l'information dont je dispose, il m'est impossible de déterminer l'impact cumulatif des facteurs sus-mentionnés sur la rentabilité de l'oléoduc projeté. Néanmoins, l'impression laissée est à l'effet que les perspectives se sont détériorées. Ceci dit, je n'ai pas encore vu de remises en question sur cette base.

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