En 3D, le Village des Tanneries (St-Henri), tel qu’il apparaissait en 1781.

[Nameless_1]

Très réussie, allez voir çà! La vidéo interactive est environ aux deux tiers de la page.

 

http://www.journaldemontreal.com/2015/12/04/video-village-des-tanneries-revisiter-lhistoire-en-360

[acpnc]

Très réussie, allez voir çà! La vidéo interactive est environ aux deux tiers de la page.

 

http://www.journaldemontreal.com/2015/12/04/video-village-des-tanneries-revisiter-lhistoire-en-360

 

Merci pour cette trouvaille. Grâce aux articles et à la vidéo, on peut comprendre qu'il ne reste pratiquement plus rien de ce village historique. Il sera finalement disparu en deux temps: lors de la construction originale de l'échangeur Turcot, puis encore une fois avec la reconstruction de ce dernier. Comme résilience on ne ferait pas mieux, même si cela n'aura pas été suffisant.

 

Je ne suis pas non plus surpris qu'on n'ait jamais entendu parler des restes du village des Tanneries dans les années 60, notre sensibilité à l'histoire n'était alors qu'embryonnaire et fortement sélective. Il fallait d'ailleurs faire table-rase du passé pour entrer aveuglément dans la modernité. C'était comme ça...

 

Heureusement aujourd'hui on comprend toute l'importance de ces témoignages d'antan, même si on continue à démolir certains vestiges que l'on juge encore trop encombrants. La technologie sauve tout de même l'empreinte de ces vieilles pierres, tout en permettant une interprétation assez juste de la réalité de l'époque. Mais ceci ne remplacera jamais l'authenticité des fondations bien concrètes. On parlera alors de compromis plus qu'imparfait et une perte certainement irremplaçable.

 

Pas facile de faire coexister l'histoire avec les besoins pressants d'aujourd'hui, même s'il y a quelques belles consolations. Je pense notamment à l'agrandissement du musée de la Pointe-à-Callières qui promet des installations qui seront de niveau international. Et aussi le Musée McCord qui devrait occuper une place de choix dans le Quartier des Spectacles dont la mission culturelle est clairement établie.

 

Heureusement aussi que la métropole a encore une histoire à découvrir, à préserver et à diffuser, au profit des générations présentes et futures. En l'occurrence certains se plaignent à tort de notre centre-ville qu'ils jugent peu impressionnant, au regard d'autres villes que je qualifierais de champignons. Rappelons-nous que tout le monde peut impressionner la galerie avec des constructions démesurées, mais qui seront sitôt détrônées par d'autres.

 

On ne peut pas cependant imiter l'histoire, ni l'a créer de toute pièce. Elle est là ou elle n'est pas. Montréal a ici la chance de pouvoir se distinguer avantageusement des autres grandes villes nord-américaines. Premièrement elle a su respecter la petite montagne qui lui a donné son nom il y a presque 375 ans, en évitant de la dominer orgueilleusement. Elle lui a plutôt réservé une place de choix dans sa ligne d'horizon qui fait aujourd'hui partie intégrante de son paysage urbain moderne.

 

Deuxièmement elle aura compensé celle limite de hauteur par un peu plus de profondeur: son histoire qui n'est pas seulement limitée à son impressionnant quartier historique, mais qui déborde aussi sur l'ile et dans toute la région. En terminant on dit que les gens heureux n'ont pas d'histoire, mais pour les villes c'est une toute autre histoire.

[Kodun]

Ce site revêt d'une grande tristesse du fait qu'il subit le sort que l'on condamne depuis des décennies aux sites historiques, et que l'on croyait désormais réservé qu'à d'autres pays peu scrupuleux. Nous ne saurons jamais la vraie valeur de ce site, désengagé et orphelin. Le seul fait que les fouilles et relevés ont été fait à la hâte, fort probablement sous un baume de complaisance à la "anyways on s'en criss, grouille j'veux mon chèque", en disent long sur la place qu'on y fait et, plus fondamentalement, à la place réservée par la société sur ce qui ne fait pas enjeux. En d'autres termes, en tant que société, nous sommes généralement peu enclin à préserver ce qui ne nous touche pas directement et à un moment précis.