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http://www.lapresse.ca/actualites/montreal/201107/16/01-4418490-des-projets-fous-montreal-la-echappe-belle.php

 

Publié le 16 juillet 2011 à 10h10 | Mis à jour le 17 juillet 2011 à 08h30

 

Des projets fous! Montréal l'a échappé belle

Imaginez que le Plateau-Mont-Royal, du boulevard Saint-Laurent au parc La... (Illustration: Anik Poliquin, La Presse)

 

 

Illustration: Anik Poliquin, La Presse

Karim Benessaieh

La Presse

 

Imaginez que le Plateau-Mont-Royal, du boulevard Saint-Laurent au parc La Fontaine, n'existe plus, remplacé par un campus. Pour construire l'autoroute Ville-Marie, on a rasé une grande partie de Saint-Henri, du Vieux-Montréal et d'Hochelaga. Une énorme tour évasée et penchée domine le mont Royal, un restaurant trônant à son sommet. Le métro de Montréal, démesuré, est un gouffre financier sans fond, avec ses 112 km de voies et ses 300 stations. Cauchemars d'urbaniste ou d'amant du patrimoine? Pas du tout. Dans l'ambiance folle des années 60, ces projets ont bel et bien existé, des plans ont été dessinés, des études commandées. Voici un florilège de projets ambitieux qui auraient complètement changé le visage de la métropole. Montréal, à quelques occasions, l'a vraiment échappé belle.

 

 

 

***

L'autoroute métropolitaine, à Montréal, vers l'ouest près d'Anjou.... (Photo: Bernard Brault, La Presse) - image 1.0

 

 

L'autoroute métropolitaine, à Montréal, vers l'ouest près d'Anjou.

 

Photo: Bernard Brault, La Presse

 

UNE AUTOROUTE À L'ASSAUT DES VIEUX QUARTIERS

 

Depuis plus de 50 ans, les politiciens et les ingénieurs sont embourbés dans un projet qui ne veut pas aboutir: «l'autostrade est-ouest», une autoroute qui devait être l'équivalent, au sud, de l'autoroute Métropolitaine. Une des raisons de cet échec: il aurait fallu détruire 40% du Vieux-Montréal et des portions considérables des quartiers Saint-Henri et Hochelaga pour la construire.

 

Ce projet, couché sur papier en 1960, «c'est le pire du pire», estime Nancy Dunton, d'Héritage Montréal. Il résume à lui seul le peu de cas qu'on faisait il y a quelques décennies de ce qu'on appelait avec mépris les «vieux quartiers».

 

«Il y avait une espèce de honte de ce qu'on était avant, explique Richard Bergeron, urbaniste et chef du parti municipal Projet Montréal. Cette honte, c'était nos quartiers anciens. Et tout prétexte pour les détruire était bienvenu. On voulait tout démolir.»

 

Urbaniste à la Ville de Montréal dès 1956, directeur des services d'habitation puis d'urbanisme jusqu'en 1986, Guy Legault, lui, défend aujourd'hui cette vision. «Une autoroute, ça fait partie d'un réseau, ce n'est pas isolé. Il faut que l'autoroute Ville-Marie se rende jusqu'à l'autoroute 25. Notre réseau est aujourd'hui infirme, il comporte des noeuds de congestion.»

 

Un musée sans protection

 

Le premier segment, planifié en 1960, devait traverser le quartier Saint-Henri, de ce qui allait devenir l'échangeur Turcot à la rue Guy. «La province voulait passer dans les vieux quartiers, et le service d'urbanisme de Montréal s'y est opposé, raconte M. Legault. On a proposé une solution: construire l'autoroute le long de la falaise Saint-Jacques, une barrière naturelle déjà existante. C'est une bonne solution, je pense.»

 

Le deuxième segment, qui devait longer la rue de la Commune, aurait détruit près de la moitié du Vieux-Montréal. Cette idée, impensable aujourd'hui, rappelle que ce quartier historique ne disposait que de peu de protection à l'époque. On a finalement opté pour l'autoroute en tranchée, partiellement recouverte entre la rue Saint-Antoine (Craig à l'époque) et l'avenue Viger, jusqu'à l'avenue Papineau. Il a tout de même fallu détruire 850 maisons.

 

L'avenue Papineau transformée en autoroute

 

Pour le segment suivant, on a songé à un échangeur gigantesque qui aurait causé la destruction de tout le quadrilatère Papineau-De Lorimier-Ontario-Sherbrooke. L'autoroute Ville-Marie aurait été prolongée vers l'est, entre les rues De Rouen et Hochelaga. Ce dernier quartier aurait pratiquement disparu. «Le service d'urbanisme de la Ville était opposé à ça, c'était hors de question, dit Guy Legault. Notre idée a toujours été de suivre la rue Notre-Dame.» Connectée à la rue Notre-Dame en 1987, l'autoroute Ville-Marie est restée depuis à 8 km de son objectif, l'autoroute 25.

 

«On l'a vraiment échappé belle, dit Richard Bergeron. Je le dis souvent, le pire ne s'est pas produit!» Il rappelle notamment que la rue Berri devait initialement être prolongée jusqu'au nord, une autre autoroute qui aurait traversé le Plateau. L'autoroute 19, elle, devait relier le pont Papineau-Leblanc au pont Jacques-Cartier - un fantasme d'automobiliste aujourd'hui. L'avenue Papineau et quelques centaines de maisons dans son sillage auraient disparu. Le projet d'axe nord-sud a finalement été déplacé vers l'autoroute 25.

 

Comment expliquer la facilité avec laquelle on envisageait à l'époque la destruction de quartiers entiers? Une idée l'emportait sur tout: le progrès. «À l'époque, tout était permis, on pensait que Montréal aurait 7 millions d'habitants, qu'il fallait détruire les quartiers anciens qui entouraient le quartier des affaires du centre-ville, rappelle Richard Bergeron. Il fallait se préparer à la construction de 150 tours. C'était ça, la vision de Drapeau.»

 

Les quartiers aujourd'hui branchés, comme le Plateau-Mont-Royal, étaient loin d'avoir autant la cote dans les années 60, rappelle Dinu Bumbaru, directeur des politiques à Héritage Montréal. «Dans beaucoup de quartiers, le tissu social était effectivement affaibli, des quartiers qui étaient devenus des maisons de chambres, presque des quartiers de transition. On était sans mémoire et sans merci, on avait peu de pitié pour ces quartiers.»

 

Et il y avait une «apathie» de la population, estime-t-il. L'exode vers les banlieues était notamment causé par une perception répandue, celle que «l'espoir ne se trouvait pas en ville. Et ce qui se passait avec la ville ne suscitait pas tellement de passions.»

 

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Le secteur du Plateau Mont Royal à l'est... (Photo: Robert Skinner, La Presse) - image 2.0

 

 

Le secteur du Plateau Mont Royal à l'est de Saint-Laurent et au sud de Rachel.

 

Photo: Robert Skinner, La Presse

 

LE JOUR OÙ LE PLATEAU FAILLI TOMBER

 

Ce projet obtient sans conteste «la palme de l'éradication de l'habitat populaire», affirme l'architecte André Lortie dans son livre Montréal voit grand. Le rêve est pourtant beau: en 1966, on dresse les plans d'une université ouvrière en plein centre-ville. Elle aurait compté 12 pavillons et des résidences d'étudiants sur un campus digne des grandes institutions anglo-saxonnes.

 

Petit détail: il fallait raser la quasi-totalité du Plateau-Mont-Royal. Carrément. Du parc La Fontaine au boulevard Saint-Laurent, de la rue Rachel à l'avenue des Pins, tout aurait été démoli, au nom de la «rénovation de l'est de Montréal». Le projet est «plus destructeur encore que l'éradication du Faubourg à m'lasse pour Radio-Canada», commente André Lortie.

 

Il ne verra heureusement pas le jour, remplacé par une version plus modeste animée par les mêmes nobles motifs: l'Université du Québec à Montréal.

 

Nancy Dunton, d'Héritage Montréal, est fascinée par «cette haine inimaginable» de l'époque pour les vieux quartiers. «On parle de renouvellement urbain, mais on veut en fait raser des quartiers au complet! Plus on lit sur cette époque, plus on est pris par ça, cette rage d'écraser le passé, sans réflexion sur le contexte. Comme si c'était une façon de mettre en arrière la noirceur de la guerre.»

 

Cette attitude est d'autant plus révoltante que les vieux quartiers montréalais ont un «génie» qu'on redécouvre aujourd'hui, dit Richard Bergeron. Le concept de village urbain autour de la paroisse, la distribution des rues commerciales, la densité, le fait de pouvoir y vivre à pied, la qualité de l'architecture... «Il n'y a pas une règle d'urbanisme hyper tendance actuellement dans le monde qui n'avait pas été parfaitement comprise et mise en forme entre 1880 et 1920, dans les quartiers anciens de Montréal, estime l'urbaniste et conseiller municipal. Il y a du génie dans un quartier ancien de Montréal, autant qu'à Stockholm ou Copenhague, qui servent aujourd'hui de référence pour la qualité de l'aménagement urbain.»

 

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Le Stade olympique à Montréal.... (Photo: Robert Skinner, La Presse) - image 3.0

 

 

Le Stade olympique à Montréal.

 

Photo: Robert Skinner, La Presse

 

L'HOMME QUI RÊVAIT D'UNE TOUR

 

endant toute sa carrière, Jean Drapeau a voulu donner une tour emblématique à Montréal. Il y est finalement parvenu l'année de sa retraite politique, en 1986: l'énorme mât du Stade olympique, qui porte le titre surréaliste de «plus grande tour penchée au monde».

 

Cette structure n'était toutefois pas son premier choix. Deux fois, d'abord au début des années 60, puis des années 80, il a plutôt tenté de la planter sur le mont Royal.

 

Embauché par la Ville en 1956, Guy Legault, directeur de l'urbanisme et de l'habitation au cours des trois décennies suivantes, se souvient de l'obsession de son patron en 1960. «Ça m'avait rendu vraiment malade. J'étais jeune urbaniste, je ne comprenais pas ça du tout, aller sacrer une tour sur le mont Royal...» Il ne s'agissait pas d'un projet modeste: «La tour du mont Royal serait devenue une merveille du monde et aurait servi de point de ralliement à tous les peuples de la terre», raconte dans ses mémoires Yvon Lamarre, alors président du comité exécutif.

 

Le projet tombe, et l'on songe ensuite à construire une tour «Montréal-Paris» pour l'Expo 67. Présentée aux médias en décembre 1964, elle ressemble étrangement à celle qui, deux décennies plus tard, surplombera le Stade olympique. Cette tour devait être financée en partie par la Ville de Paris, qui n'a jamais confirmé sa participation. Selon Guy Legault, l'échec serait également lié à des problèmes techniques: «Là où on voulait placer la tour, il y avait une faille, la faille Logan. C'est un endroit où le roc est fracturé, ça ne pouvait pas tenir.»

 

Le maire, opiniâtre, verra tout de même sa tour apparaître sur les plans de l'architecte du Stade olympique, Roger Taillibert. Selon l'ex-directeur de l'urbanisme, c'est à la demande expresse du maire Drapeau que l'édifice sera orné d'une tour.

 

Il faudra cependant attendre jusqu'en 1986 pour voir cette structure enfin construite, et un an de plus pour la visiter. Peu auparavant, en 1985, une tour sur le mont Royal rappelant l'obsession originelle de Jean Drapeau est proposée par Radio-Canada. La société d'État, appuyée par l'administration de la Ville, souhaite remplacer sa vieille antenne de télécommunications par une tour de plus de 300 m, digne de celle du CN à Toronto. Le projet provoquera une levée de boucliers et l'entrée en scène de celui qu'on surnommera monsieur Patrimoine, Dinu Bumbaru.

 

«Souvent, les administrations municipales pensent qu'un parc, c'est simplement un endroit qui attend d'être bâti, dénonce-t-il. On voulait remplacer l'antenne de transmission par une structure, plus digne, plus haute, avec un restaurant qui tourne. On disait qu'il ne se passait rien au parc du mont Royal, que c'était un endroit abandonné, mais il y avait 2 millions de visiteurs!»

 

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Jean Drapeau dans le tunnel qui allait accueillir... (Photo: archives La Presse) - image 4.0

Jean Drapeau dans le tunnel qui allait accueillir la ligne orange du métro, en 1962.

 

Photo: archives La Presse

Imaginez que le Plateau-Mont-Royal, du boulevard Saint-Laurent au parc La... - image 4.1

 

 

 

UN MÉTRO TROP GRAND POUR MONTRÉAL

 

En 1967, un an après l'inauguration du métro de Montréal, un fonctionnaire manifestement enthousiaste trace les plans du futur réseau. Il prévoit que, en 1982, le métro comptera 9 lignes et quelque 300 stations sur un total de 112 km. Plus de quatre décennies plus tard, le métro de Montréal n'a même pas la moitié de cette envergure, avec ses 68 stations et ses 4 lignes longues de 65 km en tout.

 

Ouf! peut-on dire aujourd'hui: le réseau prévu en 1967 était manifestement démesuré et aurait coûté une fortune. Montréal, qui engloutit chaque année quelque 360 millions de dollars dans ses services de transports en commun, aurait dû y consacrer près du double. «Ils voulaient vraiment ce plan de métro? Ils en fumaient du bon! lance Richard Bergeron, chef de Projet Montréal et docteur en aménagement. C'est de la folie furieuse. Il ne faut pas avoir une réponse excédant de 10 fois le problème posé, c'est un des principes de rationalité en urbanisme.»

 

Ce plan est influencé par l'enthousiasme de l'époque, estime-t-il, alors qu'on croyait que la métropole québécoise compterait 7 millions d'habitants en l'an 2000.

 

Légendes urbaines que tout cela! rétorque Guy Legault, qui a été, en 1967, le premier directeur du service de l'habitation de la Ville de Montréal. «On a fait des prévisions de population, et c'était un peu comme jouer aux cartes ou au loto. Il y avait trois scénarios: 7, 5 et 3 millions d'habitants. On ne parle que de l'hypothèse de 7 millions, ce n'est pas correct. C'était la possibilité la plus farfelue, celle à laquelle on ne croyait pas.»

 

L'ex-fonctionnaire insiste: le scénario qu'on croyait le plus vraisemblable, et qui n'est pas si loin de la réalité aujourd'hui, était de 3 millions d'habitants dans la grande région métropolitaine. Quant à cette fameuse carte digne de la science-fiction établie en 1967, il se souvient l'avoir déjà vue. «Mais je pense que ça n'a jamais été bien sérieux. C'était des idées en l'air. On n'a pas la densité de population pour faire ça. Je ne connais pas la source de ce plan, mais c'est du wishful thinking. On savait bien que l'expansion n'allait pas se poursuivre indéfiniment au rythme des années 60.»

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On l'a échappé belle, en effet. J'ignorais le projet de détruire le Plateau pour faire un campus universitaire...

 

Tout ça rappelle le plan voisin de Le Corbusier, l'architecte le plus emblématique du 20e siècle, qui prévoyait raser une large partie du coeur historique de Paris pour le remplacer par des alignements de tours traversés par des autoroutes. On trouve ici une photo de la maquette. http://www.mheu.org/fr/chronologie/maquette-plan-paris.htm

 

Rêves fous d'ingénieurs, d'architectes modernistes... et de dictateurs. Il est d'ailleurs significatif que Le Corbusier ait eu de fortes sympathies fascistes. (voir par exemple : http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/05/14/le-corbusier-ou-le-corps-ecrase_4633491_3232.html) Même si notre bon maire Jean Drapeau n'était sans doute pas fasciste, il avait néanmoins une veine autoritaire et populiste qui le rendait impatient à toute résistance.

 

Mais pour que fonctionne la jonction entre un pouvoir autoritaire et les rêves d'ingénieur et d'architectes de faire table rase du passé, il fallait aussi des circonstances favorables. La guerre et ses destructions en a été une en Europe, qui s'est couverte, dans les années 1950-60, de banlieues faites de tours et de barres anonymes, dont plusieurs sont devenues aujourd'hui des ghettos plus ou moins délabrés. Comme le rappelle l'article fourni par acpnc, la Révolution tranquille et la volonté de fuir la misère de la crise de 29 et les privations de la guerre ont beaucoup joué au Québec. Vingt ans plus tard, vers 1980, Montréal avait l'allure d'une ville bombardée...

 

Voilà qui aide à se dire qu'au fond notre époque n'est pas si mal, au moins sur ce plan...

Modifié par uqam+
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Faut pas quand meme pas oublier que plusieurs edifices qui on été démoli a cette époque des années 60 et 70 étaient de veritables taudis. Ca explique en partie pourquoi les gens dans ce temps n'ont pas protester autant avec les demolitions de masse.

 

Ma mere a acheter en 1974 un duplex dans la petite bourgogne. Dans les deux apartements il n'y avait meme pas de bain!

Seulement un cabinet de toilette. Selon ce que mes parents m'on dit. On a reduit la dimension de la chambre attenante pour agrandir la toilette pour installer un bain.

 

Le faubourg a melasse, la petite bourgogne et st-henri , griffintown etaient des quartiers ouvriers et la qualité de construction et architecturale n'avait rien de remarquable. Vraiment pas une grosse perte.

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On ne démolit pas des logements parce qu'il n'y a pas de bain, à ce rythme là on aurait démolit Paris à la même époque. Les vieux quartiers de Montréal, particulièrement les quartiers ouvriers, ont une personnalité visuelle unique qui leur donne une grande valeur, autant sur le plan architectural qu'urbanistique. Il font d'ailleurs partie intrinsèque de l'histoire de la ville et la distingue clairement de toutes les autres cités en Amérique.

 

C'était en plus des milieux de vie riches sur le plan humain et organisés comme de petits villages où tout le monde se connaissait. On ne peut d'ailleurs imaginer l'oeuvre littéraire de Michel Tremblay, sans la présence de ces quartiers pittoresques, où il y avait autant de vie dans les ruelles que sur la rue. D'autres écrivains ont aussi participé à la reconnaissance du Montréal ouvrier, je pense notamment à Bonheur d'occasion de Gabrielle Roy en 1945, et combien d'autres.

 

Heureusement qu'il reste encore aujourd'hui la plus grande portion de ces quartiers anciens, qui ont survécu presque par miracle au pic des démolisseurs. Tout le centre-sud, le Plateau et une partie de Ville-Marie en sont les meilleurs témoignages et en quelques sorte l'âme de la ville de ce temps révolu. Bien sûr les mentalités ont bien changé, on ne voit plus de grosses familles et la ville est devenue beaucoup plus anonyme. Mais les vieilles maisons trônent encore pour la plupart au coeur de la ville, bien retapées et faisant le bonheur d'une classe de montréalais attachés sentimentalement à ce riche héritage.

 

Elle est heureusement bien loin cette mentalité de pauvre des années 60, où on associait l'ancien à la misère et au désoeuvrement. Cette sorte d'aveuglement qui nous faisait rejeter l'histoire, en s'imaginant que l'avenir était plus important que le présent et bien supérieur au passé. Montréal a enfin retrouvé la fierté de ses origines (même s'il y a encore un peu de progrès à faire). Elle a commencé tout doucement dans un premier temps, par la restauration du Vieux-Montréal. Puis par la reconnaissance plus généralisée de notre patrimoine bâti original et caractéristique des vieux quartiers, dont on peut dire aujourd'hui qu'ils sont non seulement sauvés de l'ignorance, mais surtout promis à un brillant avenir.

Modifié par acpnc
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Tu melange tout ACNP. Je parle pas seulement du fait qu'il n'y avait pas de bain. Ca ne se resume pas a ca. Je pourrai aussi enumerer l'installation electrique défaillante. La plomberie on en parle meme pas. Les planchers inegale les cadres de portes qui travailent. La liste est longue. L'isolation de ces maisons avec du carton et des journaux. Un taudis reste un taudis peu importe l'age du batiment. Il y en a plein qui merite d'etre jeter a terre dans cartierville et cote des neiges et pourtant ca date des annees 60-70.

 

Une autre chose je me rappele quand j'etait gamins dans les annees 70 et 80 le nombre d'incendie qu'il y avaient dans ces vieux quartiers ouvrier. Une tres grosse partie de la petite bourgogne a disparu apres de nombreux incendies. Tellement que la ville a donner des subventions aux proprietaire pour demolir les hangars attenant aux maisons.

 

Ces maisons d'ouvriers avaient peu de qualités architecturale construction vite faite et tres peu de detail architecturaux. Deja le plateau mont-royal plus eloigné des secteurs industrieles etait plus bourgeois avec une meilleur qualité de construction.

Modifié par andre md
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Le plateau était loin d'être entièrement bourgeois, ce qu'il n'est d'ailleurs toujours pas même aujourd'hui. Bien des rues entre St-Denis et St-Laurent ont des petites maisons basses typiques des vieux quartiers ouvriers montréalais et cette trame serrée des rues fait l'envie de bien des villes nord-américaines.

 

Même chose à St-Henri ou dans le centre-sud.

 

Avec les critères donnés par andré md, (chauffage, tuyauterie, etc.), Versailles était d'ailleurs un taudis. Bien sûr, l'architecture de nos rues ouvrières n'avait rien à voir. Elle était modeste. Mais qui a dit que la modestie est toujours privée de charme ?

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Versailles est un chateau avec une architecture remarquable d'ailleurs a Paris il ne reste plus grand chose des années 1700. A part des eglises et des couvents, monuments et chateaux.

Des habitations sans commodités de cette epoque on été rasé en grande partie. Surtout avec Haussman.

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Je n'ai jamais dit que le plateau etait un quartier totalement bourgeois mais a comparer de st-henri et et surtout griffintown c'est beacoup mieux comme habitation en general. St-henri a certains rues avec de belles habitations comme le square george etienne cartier , rue du couvent rue coursol.

Le plateau était loin d'être entièrement bourgeois, ce qu'il n'est d'ailleurs toujours pas même aujourd'hui. Bien des rues entre St-Denis et St-Laurent ont des petites maisons basses typiques des vieux quartiers ouvriers montréalais et cette trame serrée des rues fait l'envie de bien des villes nord-américaines.

 

Même chose à St-Henri ou dans le centre-sud.

 

Avec les critères donnés par andré md, (chauffage, tuyauterie, etc.), Versailles était d'ailleurs un taudis. Bien sûr, l'architecture de nos rues ouvrières n'avait rien à voir. Elle était modeste. Mais qui a dit que la modestie est toujours privée de charme ?

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Tu melanges tout ACPNC.....

 

Je ne mélange rien mon ami, je ne fais que reprendre l'esprit des textes de la Ville de Montréal sur l'historique de ces quartiers. Elle a d'ailleurs produits de petits bijoux de brochures dans les années 80, que je possède encore sur le sujet. Ayant toujours été un passionné de la métropole, j'ai aussi collectionné les découpures de journaux (scrap-books) sur tous les projets proposés à la Ville, réalisés ou non, depuis l'âge de 12 ans (donc plus de 50 ans). Pareil pour d'anciennes revues offertes par la mairie intitulées Montréal ( années 64 à 68) et bien d'autres documents originaux de journaux et brochures dont ceux produits par le COJO notamment, pour lequel j'ai travaillé 3 ans jusqu'à la fermeture des rapports finaux des Jeux Olympiques de Montréal 76.

 

Pour ceux que cela intéresse, j'ai même le cahier spécial complet du journal Montréal-Matin sur l'ouverture d'Expo 67 daté du 27 avril 1967. Aussi l'édition du Montréal-Matin du 13 mai 1970 où on annonce officiellement le choix de Montréal pour les Olympiques de 76 avec cahier spécial au centre. Même une incongruité: l'édition complète du Journal de Montréal du lundi 27 mai 1968, dont la page frontispice indique par erreur lundi 28 mai. Des documents de collectionneurs et quelques autres dont j'ai pris plaisir à conserver , je pense à La Presse du 7 et du 8 mai 1945 qui annonce la fin des hostilités en Europe (tous ces papiers en excellent état).

 

Remarques que je n'ai pas de mérite puisque je suis tombé dedans quand j'étais petit. Ceci explique peut-être un peu ma participation sur ce forum qui devient une sorte d'exutoire de ma longue passion. Quant à ces documents, je souhaite éventuellement m'en départir au service de quelqu'un qui en reconnaitra la valeur et qui saura mieux les archiver, pour son propre plaisir et connaissance, comme pour celle des autres.

 

Pour revenir au sujet de ce fil, c'est bien modestement que j'exprime mon opinion, mais avec preuve à l'appui. Toujours dans le but de mieux faire connaitre la ville et transmettre un peu plus de cette fierté d'être né et avoir vécu dans un endroit exceptionnel, qui n'a pas fini de nous étonner par son dynamisme et sa résilience.

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