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Myriade - 22 étages (2018)


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La "Ville" a le pouvoir de demander des ajustements dans certains cas, mais pas de renvoyer les architectes à la table à dessin pour qu'ils proposent un nouveau projet! Il y a des règlements qui régissent l'urbanisme et la construction de nouveaux bâtiments. Si le promoteur respecte la réglementation, la "Ville" a très peu de marge de manœuvre pour négocier avec lui. Cet édifice doit probablement respecter les règlements qui régissent son lots, et il est parfaitement "fonctionnel" : ouverture sur la rue, retrait de la tour, hauteur, etc. Après, si on n'aime pas le revêtement, ce n'est pas la Ville qu'on doit blâmer, mais les promoteurs et les architectes. Le bâtiment fonctionnera. Le reste est subjectif.

Pour ce qui est du cas du bâtiment de Desjardins (tout comme le Roccabella et l'hôtel sur Ontario), je demande encore des preuves. Ça m'intéresse sincèrement et je l'ai dit à l'époque, mais toujours rien. Je ne dis pas que le processus ou les règles sont parfaits, mais tapons au moins sur le bon clou! Sachons au moins quoi critiquer.

Je n'aime pas particulièrement ce bâtiment non plus. Il ne correspond pas à mes standards de contemporanéité et ça semble être le cas pour plusieurs ici.

Ne t'en fait pas, la "communauté mtlurb" trouve cet édifice laid et ne réagira pas à moins que tu penses l'inverse. Ce n'est pas le cas de tous les projets cependant. Certains sont intouchables et il ne faut surtout pas émettre des réserves. 

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Les Villes ont les pouvoirs qu'elles osent se donner.

À Vancouver, depuis au moins 10 ans la Mairie a instauré un règlement municipal demandant à ce qu'un certain pourcentage (je crois 70%) des revêtements des nouveaux immeubles soient en verre.

On pourrait prendre des exemples sur ce qui se fait dans le monde et arrêter de dire qu'on ne peut jamais changer les choses. 

Rien n'est intangible, tout se crée.

Modifié par Ju HG
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il y a 55 minutes, UrbMtl a dit :

La "Ville" a le pouvoir de demander des ajustements dans certains cas, mais pas de renvoyer les architectes à la table à dessin pour qu'ils proposent un nouveau projet! Il y a des règlements qui régissent l'urbanisme et la construction de nouveaux bâtiments. Si le promoteur respecte la réglementation, la "Ville" a très peu de marge de manœuvre pour négocier avec lui. Cet édifice doit probablement respecter les règlements qui régissent son lots, et il est parfaitement "fonctionnel" : ouverture sur la rue, retrait de la tour, hauteur, etc. Après, si on n'aime pas le revêtement, ce n'est pas la Ville qu'on doit blâmer, mais les promoteurs et les architectes. Le bâtiment fonctionnera. Le reste est subjectif.

Pour ce qui est du cas du bâtiment de Desjardins (tout comme le Roccabella et l'hôtel sur Ontario), je demande encore des preuves. Ça m'intéresse sincèrement et je l'ai dit à l'époque, mais toujours rien. Je ne dis pas que le processus ou les règles sont parfaits, mais tapons au moins sur le bon clou! Sachons au moins quoi critiquer.

Je n'aime pas particulièrement ce bâtiment non plus. Il ne correspond pas à mes standards de contemporanéité et ça semble être le cas pour plusieurs ici.

Ne t'en fait pas, la "communauté mtlurb" trouve cet édifice laid et ne réagira pas à moins que tu penses l'inverse. Ce n'est pas le cas de tous les projets cependant. Certains sont intouchables et il ne faut surtout pas émettre des réserves. 

Nous sommes donc d'accord: le fait que la ville n'a pas été en mesure d'imposer un projet de meilleure qualité à cet endroit stratégique et hautement visible est un problème. Que la raison soit l'absence de pouvoir ou la non-application d'un pouvoir existant, il y a bien matière à amélioration: si le processus n'a pas fonctionné, qu'on le corrige. Si le processus n'est pas prévu pour exiger ce genre d'amélioration, eh bien il faudrait qu'il le puisse. Après tout, la réglementation municipale n'est pas immuable. Un règlement qui laisse passer ce genre de résultat en plein quartier des spectacles est selon moi évidemment déficient.

Edit: je vois que Ju Hg fait exactement le même point, de manière plus concise en plus. Merci!

Modifié par bob
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Sauf qu'une règlementation trop rigide n'est pas mieux non plus! 

Le verre correspond à notre image de la contemporanéité. On est en plein dans l'époque. Il y a 20 ans, c'était autre chose. Et dans 20 ans, ça sera assurément autre chose. On ne peut pas imposer une subjectivité très ancrée dans une époque au développement futur de la ville.

Je répète : ce bâtiment ne vous parait peut-être pas beau, mais il est pleinement fonctionnel. C'est, à mon avis, le rôle de la Ville : s'assurer qu'on puisse embrasser notre époque et la mode, tout en s'assurant que le bâtiment qu'on construit "marche", qu'il ne nuise pas éventuellement à la Ville et sa cohérence. Bref, règlementer la densité, la hauteur, l'implantation, et des principes de volumétrie. C'est mon opinion, on peut en jaser, mais c'est l'essentiel. Après, de quoi on recouvre le bâtiment, c'est subjectif. 

Ceci dit, la règlementation me parait parfois trop rigide, notamment sur Sainte-Catherine. Je dois donner raison à Greg là dessus. J'ai lu celle qui s'applique à ce segment. On empêche l'apparition de futur témoins de notre époque, facilement identifiable dans le futur. Mais ce n'est pourtant pas ce qu'on reproche à la Ville pour Myriade, de là la nuance dont on doit faire preuve. 

Aucune idée si le préfab est "plus cheap" qu'un mur rideau cheap, mais visiblement le marché que l'on vise n'est pas le même que le Laurent&Clark. Que fait-on? Les règles actuelles permettent à la fois le Laurent&Clark et Myriade. 

Certains ici et ailleurs ont critiqué Vancouver pour son manque de diversité architecturale. Leurs nouveaux projets sont nettement plus intéressants et diversités. Je ne serais pas surpris qu'on ait allégé la règlementation.  

De mon côté, je crois que la Ville peut être un peu rigide sur d'autres aspects, comme sa gestion (ou son absence de gestion) du développement de large terrain, genre Radio-Canada, Griffintown, le Triangle, etc.  Mais il faut s'y pencher plus sérieusement qu'en lançant des critiques sur le "laissez-passer" de la Ville pour un projet spécifique. Il faut se projeter également. On ne regardera pas ce bâtiment que l'on n’aime pas de la même façon dans 10, 30, 60 et même 100 ans. 

Bref, je peux être très critique de ma ville de la façon de faire actuellement (plusieurs me le reprochent ici), mais j'ai l'impression que "la Ville" est un bouc émissaire trop facile. Rachel Julien a fait appel à des architectes dont la réputation correspond à la leur pour le Laurent&Clark, et Mondev a fait appel à Geiger Huot, qui design tous les autres projets en préfab. 

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Il y a 1 heure, UrbMtl a dit :

Sauf qu'une règlementation trop rigide n'est pas mieux non plus! 

Le verre correspond à notre image de la contemporanéité. On est en plein dans l'époque. Il y a 20 ans, c'était autre chose. Et dans 20 ans, ça sera assurément autre chose. On ne peut pas imposer une subjectivité très ancrée dans une époque au développement futur de la ville.

Je répète : ce bâtiment ne vous parait peut-être pas beau, mais il est pleinement fonctionnel. C'est, à mon avis, le rôle de la Ville : s'assurer qu'on puisse embrasser notre époque et la mode, tout en s'assurant que le bâtiment qu'on construit "marche", qu'il ne nuise pas éventuellement à la Ville et sa cohérence. Bref, règlementer la densité, la hauteur, l'implantation, et des principes de volumétrie. C'est mon opinion, on peut en jaser, mais c'est l'essentiel. Après, de quoi on recouvre le bâtiment, c'est subjectif. 

Ceci dit, la règlementation me parait parfois trop rigide, notamment sur Sainte-Catherine. Je dois donner raison à Greg là dessus. J'ai été lire celle qui s'applique sur ce segment. On empêche l'apparition de futur artéfact de notre époque, facilement identifiable dans le futur. Mais ce n'est pourtant pas ce qu'on reproche à la Ville pour Myriade, de là la nuance dont on doit faire preuve. 

Aucune idée si le préfab est "plus cheap" qu'un mur rideau cheap, mais visiblement le marché que l'on vise n'est pas le même que le Laurent&Clark. Que fait-on? Les règles actuelles permettent à la fois le Laurent&Clark et Myriade. 

Certains ici et ailleurs ont critiqué Vancouver pour son manque de diversité architecturale. Leurs nouveaux projets sont nettement plus intéressants et diversités. Je ne serais pas surpris qu'on ait allégé la règlementation.  

De mon côté, je crois que la Ville peut être un peu rigide sur d'autres aspects, comme sa gestion (ou son absence de gestion) du développement de large terrain, genre Radio-Canada, Griffintown, le Triangle, etc.  Mais il faut s'y pencher plus sérieusement qu'en lançant des critiques sur le "laissez-passer" de la Ville pour un projet spécifique. Il faut se projeter également. On ne regardera pas ce bâtiment que l'on n’aime pas de la même façon dans 10, 30, 60 et même 100 ans. 

Bref, je peux être très critique de ma ville de la façon de faire actuellement (plusieurs me le reprochent ici), mais j'ai l'impression que "la Ville" est un bouc émissaire trop facile. Rachel Julien a fait appel à des architectes dont la réputation correspond à la leur pour le Laurent&Clark, et Mondev a fait appel à Geiger Huot, qui design tous les autres projets en préfab. 

J'ai l'impression qu'on ne se comprend malheureusement pas. Vous parlez de revêtement en verre, comme si j'avais suggéré que c'était l'unique option acceptable: ce n'est pas ce que j'ai dit ni ce que je pense, et je regrette si c'est le message qui a été compris de mon intervention. Mon exemple était spécifique: dans le cas du 440 de Maisonneuve Ouest, le verre à été remplacé par de la pierre, et dans ce cas précis j'estime que c'est un downgrade. Ca ne veut pas dire que je réclame du verre tout le temps, partout.

Vous parlez de prefab: rien de mal à ce matériau et cette technologie dans l'absolu, par contre la qualité du prefab utilisé spécifiquement sur certains projets (Louis Bohème, AC, et à l'évidence Myriade) laisse franchement à désirer. Je pense qu'il serait objectivement très faisable pour la ville d'imposer des critères de qualité minimale, par exemple: uniformité de teinte, durabilité, contraintes de nettoyage périodique, efficience énergétique.

On dépense des millions pour améliorer l'apparence de rues majeures comme Ste Cath, y implanter du mobilier urbain de qualité, le tout pour créer un environnement attrayant à la fois pour les habitants et les visiteurs. Il me semble étrange qu'on ne voit pas de mal à ce que des développements privés viennent entacher ce résultat.

Vois allez peut être me dire que la beauté est subjective: je ne suis d'accord que jusqu'à un certain point. La beauté intrinsèque est en effet largement le produit de l'appréciation esthétique liée à une époque, et aux courants en vogue  et à la culture populaire prévalente à ce moment là. Par contre, la qualité est, elle, intemporelle. Exemple: je sais que le style brutaliste (place Bonaventure, mairie de Boston, etc) n'est pas le plus aimé de nos jours. Mais je suis capable de reconnaître et d'apprécier un chef d'œuvre, un exemple frappant et au dessus de la moyenne, de ce style: la cité radieuse du Corbusier à marseille par exemple. À l'inverse, le poste de transformation Berri est tout autant un représentant du genre, mais je pense que peu vont se battre pour y reconnaître une valeur exceptionnelle. Pareil pour le postmodernisme: quoi qu'on pense du style en soi (personnellement, je ne l'apprécie pas), qu'on ne vienne pas mettre la tour Bell Média et le 1000DLG dans le même panier.

Et la même chose vaut pour Myriade: j'ose espérer que tout le monde conviendra qu'il ne sera jamais porté comme un représentant éclatant de son espèce. C'est du cheap, exactement la ou le cheap ne devrait pas avoir sa place. Si la ville abdique sa responsabilité de créer un espace cohérent et de qualité dans ce secteur dont on attend tellement, personne ne le fera à sa place. Myriade est là pour le prouver.

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Il y a 5 heures, bob a dit :

Vous parlez de prefab: rien de mal à ce matériau et cette technologie dans l'absolu, par contre la qualité du prefab utilisé spécifiquement sur certains projets (Louis Bohème, AC, et à l'évidence Myriade) laisse franchement à désirer. 

Question technique: en quoi le revêtement de ces édifice est de mauvaise qualité? En dehors qu'il n'est apprécié par certains du point de vue visuel, bien entendu. 

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il y a 21 minutes, vincethewipet a dit :

Question technique: en quoi le revêtement de ces édifice est de mauvaise qualité? En dehors qu'il n'est apprécié par certains du point de vue visuel, bien entendu. 

N'ayant pas participé à la construction je n'ai évidemment pas la connaissance des spécifications techniques des éléments utilisés, ni la possibilité de faire des tests pour en vérifier la qualité. Mes commentaires se basaient donc sur deux points en particulier: l'aspect visuel inégal (voir par exemple les panneaux du Louis Bohème qui sont de teintes assez nettement variables, ce qui donne un aspect peu fini: les panneaux sont individuellement évidents et ne donnent absolument pas l'impression d'un mur de maçonnerie, ce que des panneaux plus homogènes aurait pu permettre), et l'alignement approximatif lors du montage (ce qui a le même effet de faire ressortir les panneaux individuels).

On constate un peu la même chose en haut de la tour des Canadiens (du moins c'était le cas la dernière fois que je suis passé devant il y a quelques mois).

Pour ce qui est de l'alignement et de l'ajustement des panneaux, l'effet est encore plus triste lorsqu'il s'agit de panneaux de brique - on voit alors très nettement que ce sont des panneaux et non de la maçonnerie. Exemple parfait: le saint M.

Un autre point qui m'agace dans le cas du Louis-Boheme, c'est le choix d'une texture relativement rugueuse. Le bâtiment n'a même pas 10 ans et on constate d'ailleurs déjà que ce choix favorise l'adhérence de la saleté, inévitable en ville.

En conclusion, je n'ai rien contre le prefab, qui est une technologie moderne et permet certainement un bon contrôle des coûts de construction. Mais les choix effectués sur bien des projets sont malheureux, et contribuent à la mauvaise image que peut avoir le matériau.

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Une chose qui est certaine en ce qui a trait au préfab, c'est qu'il ne brûlera pas comme une vieille grange, comme le malheureux édifice de Londres. Comme quoi il y a toujours un côté positif à toute chose, même si parfois ce n'est qu'un détail.

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