Le Phare - 65 étages (2015)

[Kodun]

Je verrais bien une telle tour à Longueuil autour de la station de métro. Ça n'aurait aucun impact sur le Mt-Royal tout en donnant une certaine réplique au centre-ville de Montréal.

[PierreH]

http://lesoleil.gc.media/m/rHrMeYTbly Modifié 16 novembre 2016 par PierreH

[Miska]

Je verrais bien une telle tour à Longueuil autour de la station de métro. Ça n'aurait aucun impact sur le Mt-Royal tout en donnant une certaine réplique au centre-ville de Montréal.

 

 

Ou à Brossard ! Dans le secteur du terminus Panama ou du quartier Solar.

[SKYMTL]

The basic outline of this thing reminds me of of the Commerzbank Tower for some reason....

[WestAust]

Pas mal mieux que le premier projet!

 

Par contre je me questionne sur la viabilité de la salle de spectacle, Québec a-t-il besoin d'un autre lieu de spectacle, avec le Diamant qui est sur les rails, le centre videotron qui est loin d'être occupé à capacité et les salles existantes!

[nephersir7]

Par contre je me questionne sur la viabilité de la salle de spectacle, Québec a-t-il besoin d'un autre lieu de spectacle, avec le Diamant qui est sur les rails, le centre videotron qui est loin d'être occupé à capacité et les salles existantes!

 

Un article à ce sujet:

 

La salle de spectacle du Phare accueillie avec scepticisme

 

La construction d'une nouvelle salle de spectacle de 750 places dans le complexe du Phare à Québec cause la surprise et soulève du scepticisme dans le milieu artistique.

 

Des gestionnaires et propriétaires de lieux de spectacle doutent que cette offre supplémentaire soit viable dans le contexte actuel. L'ajout de salles d'envergure comme celle du Centre Vidéotron, l'an dernier, et l'arrivée prochaine du Diamant de Robert Lepage soulève déjà des interrogations sur la saturation du marché.

 

« L'offre est décuplée, multipliée, mais les spectateurs, eux, n'augmentent pas », constate Diane Blanchette qui est directrice générale de la salle de spectacle Diffusion culturel à Lévis.

 

Mme Blanchette se dit « préoccupée » par la multiplication des lieux de diffusion culturelle dans la région. Celle qui est aussi présidente de la Table de diffusion des arts de la scène au Conseil de la culture pour Québec et Lévis souligne ne pas être informée des projets sur la table comme celui du Phare. Elle déplore un manque de cohésion et de communication dans le milieu.

 

« Moi, j'inviterais les promoteurs à rencontrer l'ensemble du milieu des diffuseurs pour qu'on en parle et qu'on travaille ensemble. Même si ça peut paraître utopique, il faut développer la demande pour qu'il y ait plus de monde, pour ne pas que chacune des salles de spectacle ne finisse par manger ses bas. »

 

Joint au téléphone, le directeur général de la Salle Albert-Rousseau abonde dans le même sens. Claude Desormeaux souligne que « le dollar loisir a atteint son maximum. »

 

De nombreux diffuseurs de spectacles ont soulevé des craintes à cet effet cet automne dans le cadre de la consultation publique en vue du renouvellement de la politique culturelle du Québec.

 

Même s'ils expriment des doutes, d'autres gestionnaires de salles que nous avons contactés ont refusé de se prononcer ouvertement sur l'arrivée d'une nouvelle salle à Québec.

 

Un projet « privé », plaide Steve Barakatt

 

Le directeur de création de la future salle de concert multimédia, le pianiste Steve Barakatt, qualifie pour sa part le projet du Phare de « complémentaire ». Il n'a pas l'intention de concurrencer les salles existantes et entend créer un spectacle permanent destiné à une clientèle « récréotouristique » comparable à ce qu'offre le Cirque du Soleil.

 

Souhaitant devenir un « incubateur de projet », Steve Barakatt souligne que la nouvelle salle, financée à 100 % par le privé, peut difficilement se prêter aux critiques.

 

Le privé risque des fonds privés qui ne coûtent rien à la population

 

Steve Barakatt, directeur de la création de la salle de concert du Phare

« Si jamais il y avait conclusion qu'il y a trop de salles de spectacle, je pense que ce n'est vraiment pas vers le privé qu'il faut se tourner en disant : il y a trop de salles de spectacle. Il n'y en a que deux salles du genre: le Capitole de Québec et il va y avoir cette salle-là », souligne Steve Barakatt.

 

Le complexe multimédia du Phare offrira aussi un studio d'enregistrement destiné aux artistes et musiciens. L'ouverture de la salle est prévue pour 2021.

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1000275/la-salle-de-spectacle-du-phare-accueillie-avec-scepticisme

[Fortier]

pas au Canada. à 250m, elle sera la plus haute à l'extérieur de Toronto, seulement la tour Stantec à Edmonton sera plus haute de seulement 1 mètre. Le Phare est plus haut que le Brookfield Place à Calgary.

 

 

S'il fallait se limiter au Canada...

[acpnc]

J'ai voulu laisser tomber un peu la poussière avant d'apporter mon point de vue sur la nouvelle version du Phare de Québec. Premièrement je n'aime absolument pas le nom, puisqu'un phare est une balise qui indique un danger potentiel dans son voisinage. A bien y penser: si on le prend au sens propre, c'est peut-être finalement le cas?

 

J'avoue que le nouveau design de l'immeuble est très accrocheur. C'est sans aucun doute une grande amélioration sur les propositions antérieures et on voudrait, avec quelques ajustements, le voir monter quelque part dans le ciel québécois.

 

Cependant ce projet amélioré ou pas, conserve tous ses autres défauts, dont le premier est qu'il n'est pas conforme au plan d'urbanisme de la ville. C'est toujours un méga-projet qui viendra ajouter beaucoup de pression au secteur et qui sera démesuré par rapport à son voisinage. On devra en conséquence refaire toutes les infrastructures routières et de transport, pour l'accommoder. Bien sûr ce sera au détriment des autres quartiers plus centraux, où vivent déjà une majorité de travailleurs.

 

En d'autres mots, cette majorité de gens devra se déplacer davantage en transport quelconque (voitures surtout) pour y faire affaires, puisqu'on est loin de tout et que c'est déjà congestionné. En plus pour être rentable, il devra aspirer beaucoup d'activités dans son sillage, en faisant une concurrence sévère à ce qui existe déjà dans les autres secteurs de la ville. Un principe déjà contraire au développement organique des villes, beaucoup plus naturel et certainement moins couteux à tous les points de vue, sur le long terme.

 

Comme ce projet ne respecte absolument pas l'échelle de hauteur appropriée au PU officiel, les politiciens l'amenderont unilatéralement. Pour se donner bonne conscience, le maire a décidé de faire une consultation pour la forme, puisque la décision est déjà prise et le mouvement enclenché.

 

Après on viendra parler de saine démocratie à Québec. En effet l'opposition à l'hôtel de ville est faible et son travail laborieux, parce que justement le maire fait tout pour y nuire. En plus on aura une consultation bidon, qui n'aura aucune influence sur les décisions. On offre donc sur un plateau d'argent une sorte de monopole à un investisseur local (avec des idées de grandeur) qui fera très mal, non seulement à l'équilibre des affaires, mais aussi à la qualité du paysage urbain, qui sera écrasé à tout jamais.

 

Si au moins on commençait par les tours secondaires, le secteur aurait peut-être le temps de s'ajuster. On pourrait de surcroit se donner une deuxième chance de réfléchir plus longtemps sur l'impact négatif, que pourrait avoir cette superstructure ostentatoire. Hors norme, elle deviendra fâcheusement omniprésente de partout à la ronde. Encore une fois l'histoire se répète, on veut favoriser le gigantisme au détriment de l'harmonie, en tombant dans une sorte de mégalomanie.

 

Décidément c'est une mode aujourd'hui et tous ces promoteurs ambitieux et entêtés utilisent la même formule pour séduire, une salle de spectacle hypothétique pour amuser la foule et ainsi mieux faire passer les autres aspects plus controversés de leur projet. Ce qui m'amène à dire que ce n'est pas parce qu'on met une livrée d'apparat sur un éléphant, qu'on a éliminé son pouvoir de tout écraser sur son passage.

[Né entre les rapides]

ce n'est pas parce qu'on met une livrée d'apparat sur un éléphant, qu'on a éliminé son pouvoir de tout écraser sur son passage.

 

J'apprécie beaucoup la distinction faite entre la dimension architecturale et les considérations urbanistiques, et surtout l'emphase mise sur ces dernières. Malheureusement, il y a fort à parier que dans la population (et les médias), l'attention se porte principalement sur la première, peut-être parce que c'est plus facile à conceptualiser. Si tel est le cas, l'instinct de la majorité prévaudra sur la raison d'une minorité.

[acpnc]

J'apprécie beaucoup la distinction faite entre la dimension architecturale et les considérations urbanistiques, et surtout l'emphase mise sur ces dernières. Malheureusement, il y a fort à parier que dans la population (et les médias), l'attention se porte principalement sur la première, peut-être parce que c'est plus facile à conceptualiser. Si tel est le cas, l'instinct de la majorité prévaudra sur la raison d'une minorité.

 

Tu as tout à fait raison. Mais c'est avec un peu de cynisme que j'ajouterai les commentaires suivants. On voit dans ce dossier un bel exemple de populisme à son meilleur, par la manipulation de l'opinion publique pour faire voir et croire à la population, ce qu'elle veut bien voir et croire, en flattant perfidement son égo. Quoi de mieux alors pour le maire Labeaume et ses électeurs, que de se donner l'impression que Québec est devenue sous son règne une des grandes villes du monde. Pour ce faire il lui faut bien sûr un symbole tangible et incontestable, qui prouvera l'importance et la grandeur de la vieille capitale. A moins que ce ne soit une icône à la grandeur du maire, mais là on ne serait pas "politicaly correct".

 

On a donc choisi d'ériger un "monument" dont la très grande visibilité prouvera que Québec a rejoint le club select des villes à l'avant-garde du progrès, puisqu'elle aura sa tour gigantesque, preuve de son dynamisme et de son succès économique. La cité rejoindra donc fièrement les Pyongyang de ce monde Hotel Ryugyong — Wikipedia ,en se vantant au passage d'avoir en son sein la plus haute tour de n'importe quoi à l'est de Toronto. En effet, le marché limité de la cité nécessite pour atteindre les 65 étages, d'empiler les niveaux de commerces, de bureaux, d'hôtel, de logements et de condos. Ne manquent plus qu'un HLM et un CHSLD tout en haut pour faire encore plus haut, mais on se gardera une petite gêne.

 

Qu'importe alors si le plan d'urbanisme pensé par des professionnels du métier ne prévoit que la moitié des hauteurs permises, dans un souci d'équilibre des fonctions et bien sûr d'esthétisme. On tassera tout ce beau monde, comme l'aurait fait cavalièrement un certain Clotaire Rapaille, à qui justement son honneur Labeaume avait déjà demandé, dans un éclair de génie, de mettre Québec sur la mappe. Je ne serais même pas surpris que ce dernier lui ait volé cette idée de tour géante avant de le congédier? Mais bon je ne partirai pas de rumeurs...

 

On comprendra que ma critique est fondée sur un amour et un respect profond de cette ville unique au monde, qui n'a besoin d'aucun panache sur la tête pour séduire les résidents, comme les visiteurs. On terminera en l'occurrence prochainement l'une des places publiques parmi les plus belles du genre, la Place des Canotiers place des canotiers - Google Search. Cette dernière viendra enfin donner la réplique à sa petite soeur de Lévis, en créant un tandem extraordinaire d'entrées de ville magistrales.

 

Il n'y a là rien d'ostentatoire et pourtant on ajoute une qualité exceptionnelle au paysage urbain de part et d'autre du St-Laurent, qui souligne un choix remarquable et des plus judicieux pour l'image du grand Québec. Voilà où il faut concentrer nos efforts, dans des interventions éclairées et astucieuses, inspirées de la réalité de la ville et respectueuses de son image. Québec n'a besoin d'aucun artifice pour plaire et être admirée, elle est belle naturellement et sans maquillage. Sa modernité transpire partout dans son aménagement réussi et impeccable, qu'il ne faut absolument pas déstabiliser. Car elle prouve que son grand âge, qui en fait l'ainée des villes canadiennes, n'a absolument rien à envier à la jeunesse des autres.