Le Phare - 65 étages (2015)

[acpnc]

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/transports/201508/17/01-4893372-construction-du-phare-limpact-sur-la-circulation-a-letude.php

 

Publié le 18 août 2015 à 05h00 | Mis à jour le 18 août 2015 à 11h54

 

Construction du Phare: l'impact sur la circulation à l'étude

 

Annie Morin

Le Soleil

 

(Québec) Avant de défiler devant la commission d'urbanisme, le Groupe Dallaire doit produire une étude de circulation afin d'évaluer - et minimiser - l'impact de la construction de son «phare» de 65 étages à l'entrée de Québec.

 

Le président et chef de la direction Marcel Dallaire a confirmé lundi que son groupe a mandaté une firme spécialisée en transports afin de réaliser l'étude de circulation requise par la Ville de Québec. Un premier dépôt est prévu dans les prochaines semaines, puis un second d'ici novembre.

 

Les sous-traitants travaillent en collaboration avec les fonctionnaires municipaux, le Réseau de transport de la Capitale (RTC) et le ministère des Transports. Il faut non seulement mesurer l'effet de l'ajout des 1000 logements et des 2500 résidents de l'immeuble de 65 étages «sur son environnement immédiat et un peu plus large», mais proposer des façons d'améliorer la fluidité de la circulation, déjà dense à cette extrémité du boulevard Laurier.

 

Cela passera nécessairement par un arrimage au futur service rapide par bus (SRB) planifié par la Ville de Québec ainsi que la reconfiguration des bretelles à la tête des ponts, projet promis depuis longtemps par le ministère des Transports, a spécifié lundi M. Dallaire.

 

«L'interaction entre les rues et les entrées et sorties [du Phare], c'est le point de départ du projet, a convenu l'homme d'affaires. Ça n'enlèvera pas le problème de transports actuel, mais en même temps, ça va contribuer à ne pas l'augmenter», prédit-il.

 

M. Dallaire continue de viser l'automne 2016 pour commencer la construction du plus haut gratte-ciel à l'est de Toronto, «mais c'est la Ville qui contrôle le processus», dit-il.

 

Après l'étude de circulation, la commission d'urbanisme doit se pencher sur les plans du bâtiment. S'enclenchera ensuite la procédure de changement de zonage, qui inclut une consultation publique.

[davidivivid]

La construction du Phare débutera dès l'automne 2016

 

Après le Centre Vidéotron, l'année 2016 risque bien d'être celle du projet Le Phare à Québec. Le Groupe Dallaire travaille toujours à obtenir ses permis et espère commencer la construction du plus haut gratte-ciel à l'est de Toronto dès l'automne.

 

Joint par Le Soleil, le président et chef de la direction du Groupe Dallaire, Michel Dallaire, ne cache pas que la prochaine année risque d'être mouvementée pour le plus important propriétaire foncier de la région métropolitaine de Québec.

 

Dans ses cartons, on trouve notamment : le début des travaux pour le projet Le Phare, le développement immobilier dans le quartier Chauveau (27 millions de pieds carrés) et le développement du secteur Lebourgneuf.

 

Pour le complexe Le Phare, à l'emplacement de l'ancienne Auberge des Gouverneurs, la première pelletée de terre afin de faire naître du sol la tour de verre de 65 étages devrait avoir lieu vers la fin 2016, comme prévu.

 

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http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201512/21/01-4933629-la-construction-du-phare-debutera-des-lautomne-2016.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_en-vedette_91290_section_ECRAN1POS1

[Kodun]

Le Phare, c'est déjà out.

[djsteph]

Moi je veux voir ca monter, juste pour donner une leçon aux bornés de la hauteur de Montréal...

[UrbMtl]

Une leçon? On a quel âge coudonc?

"Mon pipo est plus gros que le tien"

[vivreenrégion]

Une leçon? On a quel âge coudonc?

"Mon pipo est plus gros que le tien"

 

on vit dans un monde qui est basé sur la compétition. Le Phare a été créé avec cette pensée.

[acpnc]

Moi je veux voir ca monter, juste pour donner une leçon aux bornés de la hauteur de Montréal...

 

Je constate que ton analyse est plus que superficielle et se résume à du spectaculaire. Une tendance malheureusement un peu trop répandue dans notre belle société dite moderne. Pourtant ce débat a été fait plus d'une fois depuis les années 60 et revient à chaque génération.

 

Répétons une fois de plus que Montréal a choisi de se distinguer dans cette course folle aux hauteurs vertigineuses purement gratuites, qui devenait de plus en plus évidente avec le temps. Nous avons donc fait le choix d'éviter justement la prolifération de tours insipides comme on en voit partout dans le monde, construites aléatoirement selon les caprices des promoteurs et dont le seul objectif est le profit maximum.

 

C'est justement une majorité de montréalais, pas seulement les professionnels du milieu, qui a donné préséance à la notion de paysage urbain, un concept embryonnaire peu connu à l'époque. Ici il a été basé sur un élément naturel unique: notre petite montagne de 230 mètres. Ailleurs dans certaines villes qui ont compris le même danger, on a choisi de donner la priorité visuelle à un édifice emblématique ou tout autre élément caractéristique du paysage, qui fait partie de la personnalité des lieux ou de sa renommée.

 

En conséquence, on peut dire que le Mont-Royal est une colline topographiquement parlant. Mais les édifices qui s'y mesurent sont déjà des géants structuraux qui auraient pu, sans cette discipline, menacer sa prépondérance historique dans le ciel de la métropole. On a donc sagement protégé la visibilité de part et d'autre de la montagne, en refusant d'accorder l'hégémonie à un groupe d'édifices, qu'on aurait laissé dominer orgueilleusement, au point de risquer de l'occulter définitivement.

 

Quand je vois ces villes chargées d'innombrables tours, que plusieurs associent à tort à la puissance économique. J'y vois davantage une volonté d'impressionner la galerie, comme certains déploient leurs muscles en pensant séduire. Ces noyaux centraux finissent par tous se ressembler, avec une architecture généralement désolante et dont les immeubles écrasent leur environnement sans égard à ceux qui y vivent.

 

Pour construire une ville, il faut de la vision. Cela veut aussi dire de résister aux modes, avec un plan de développement qui sera durable et profitable aux futures générations. Nos prédécesseurs nous ont légué presqu'intacte la plus belle partie du territoire montréalais, qu'ils ont transformé en parc urbain exceptionnel. C'est donc la moindre des choses de non seulement apprécier ce cadeau inestimable, mais de le transmettre le plus possible dans les mêmes belles conditions de conservation et d'ouverture sur la ville, à ceux qui suivront.

[djsteph]

Je ne veux pas nécessairement voir la plus tour du monde à Montréal, mais de mettre des limites en hauteur met aussi une limite au potentiel de développement économique. Si seulement cette limite avait de bonnes raisons d'être, mais désolé, je ne suis pas d'accord avec "faut pas que ca dépasse la montagne!!!". On a le droit à nos opinions ici?

[Né entre les rapides]

mais de mettre des limites en hauteur met aussi une limite au potentiel de développement économique.

 

Ah bon! Ce serait intéressant de voir une ébauche de démonstration de cet énoncé, appliqué au cas d'une ville de la taille de Montréal. Certes, si la limite autorisée était ridiculement basse, par exemple deux étages (!), cela inhiberait absolument la possibilité de regrouper, dans un espace restreint, un volume de bâtiments à fonctions administratives et commerciales propres au fonctionnement d'une métropole digne de ce nom. Mais il m'apparaît évident que les limites actuellement en vigueur à Montréal sont déjà plus que suffisantes pour permettre l'expansion du volume global (superficie des espaces de bureaux) en fonction des besoins prévisibles à long terme--à preuve: l'abondance de sites présentement «sous-utilisés» (occupés par des stationnements en surface ou des bâtiments de petite taille, malgré un zonage permettant d'importantes élévations).

 

Mais au-delà de ces considérations sur les hauteurs permises, le potentiel de développement d'une ville repose sur une foule d'autres facteurs cruciaux--que je ne discuterai toutefois pas dans le cadre de ce fil.

[acpnc]

Je ne veux pas nécessairement voir la plus tour du monde à Montréal, mais de mettre des limites en hauteur met aussi une limite au potentiel de développement économique. Si seulement cette limite avait de bonnes raisons d'être, mais désolé, je ne suis pas d'accord avec "faut pas que ca dépasse la montagne!!!". On a le droit à nos opinions ici?

 

Tout le monde a droit à ses opinions, mais on devrait dépasser le stade du j'aime ou je n'aime pas avec un argumentaire plus solide. Surtout quand on se lance dans une discussion aussi controversée, qui a déjà fait beaucoup de millage sur ce forum. Montréal n'est pas Toronto et ne souhaite pas construire le même genre de centre-ville.

 

Il y a plusieurs considérations à tenir compte dans le développement d'une ville et chaque cité a sa formule plus ou moins particulière. On peut aussi dire que les hauteurs limites sont une caractéristique parmi plusieurs. Or beaucoup de villes s'en servent pour se bâtir une image distinctive. On peut affirmer ici que Montréal a choisi de donner la primauté au Mont-Royal dans sa signature visuelle. Un choix qu'elle a fait depuis déjà plusieurs décennies et qui se confirme avec succès plus le temps passe. C'est donc cette image que l'on peaufine comme une marque de commerce et que l'on protège jalousement.

 

On peut donc ne pas être d'accord avec ce concept, c'est totalement légitime. Ce qui n'empêchera pas cependant les autorités de poursuivre dans cette même direction, puisqu'elle n'a aucune incidence négative sur le développement économique. Laissant donc toute la place à la notion de paysage urbain. Symboliquement l'homme offre alors une réplique de sa propre création à ce que la nature lui donné comme toile de fond. On peut ainsi considéré que le résultat apparait plutôt harmonieux et que le tableau ne sera probablement jamais achevé, puisqu'on parle d'un work in progress étalé dans le temps.