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Le Phare - 65 étages (2015)


Jean-Sans-Nom

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  • 1 mois plus tard...
  • 2 semaines plus tard...

Publié le 19 mai 2017 à 11h31 | Mis à jour le 19 mai 2017 à 17h07

 
Le Phare... (fournie par le Groupe Dallaire)

 

«Électoraliste», dit Guérette

La chef de l'opposition Anne Guérette a qualifié vendredi ce report des consultations publiques sur Le Phare de décision «électoraliste». «C'est clair que pour lui, à l'aube de la campagne électorale, se lancer là-dedans est dangereux politiquement», a-t-elle affirmé à propos du projet qui s'est souvent attiré les critiques par sa taille colossale et son éventuel impact sur la circulation. Mme Guérette estime que le projet «ne respecte aucunement les débats qui ont été faits» lors des consultations sur le programme particulier d'urbanisme (PPU) du Plateau centre de Sainte-Foy. Conscient d'une opposition citoyenne, le maire veut «éviter» le dossier avant les élections du 5 novembre, soutient-elle. «Il préfère mettre la poussière sous le tapis dans l'espoir de ressurgir plus tard pour mieux l'enfoncer dans la gorge des citoyens qui ont des revendications», a conclu la chef de Démocratie Québec.

Je partage tout à fait cet avis :highfive:

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  • 2 mois plus tard...

Je ne me considère pas comme étant naïf, et pourtant je ne comprend pas qu'un report des consultations publiques sur le Phare puisse avoir un impact sur 1) les résultats électoraux et 2) le sort ultime du projet.

Je pars de l'idée que les avis concernant ce projet se partagent en trois groupes: les opposants, les supporteurs et les indifférents.  Je comprend qu'un report des consultations implique que cet enjeu sera moins proéminent  lors de la campagne électorale prochaine; ce dont je doute cependant, c'est que d'authentiques opposants au projet fassent le choix de voter en faveur de Régis Labeaume.  Et pour ce qu'il en est des supporteurs et des indifférents, je ne vois pas en quoi le report des consultations pourrait avoir un effet favorable sur leur propension à voter pour celui-ci, à moins de supposer que d'hypothétiques consultations avant  les élections municipales susciteraient suffisamment de controverses pour ébranler les convictions du groupe des indifférents quant à leur intention (pour une partie d'entre eux) de voter pour monsieur Labeaume.

Examinons ensuite le scénario des consultations tenues après les élections: supposons, pour les fins de la discussion, que Régis Labeaume aura été réélu.  Logiquement, les opposants d'hier seront encore opposés au projet, et ils le feront savoir.   A ce stade, le maire aurait peut-être le pouvoir de (je cite) «l'enfoncer dans la gorge des citoyens qui ont des revendications».  Mais je me demande: si c'est le cas, n'a-t-il pas ce pouvoir aujourd'hui?

Personnellement, je pense que les résultats à venir d'études portant notamment sur l'impact du projet sur la circulation contribueront à éclaicir cet aspect de la controverse, mais que bien d'autres motifs d'opposition ne disparaîtront pas pour autant.  Par ailleurs, et c'est peut-être cela le plus important, le «délai» causé par le report des consultations offre, opportunément, du temps supplémentaire au promoteur Michel Dallaire pour paufiner son projet, dans tous les sens du terme. 

Patron, expliquez moi ce que je ne comprend pas.:|

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Le 28/11/2016 à 09:34, acpnc a dit :

 

Bravo pour cette position nuancée, qui fait malheureusement défaut à plusieurs, autant sur ce forum que parmi le maire et son équipe à Québec. Quand j'étais ado et jusqu'à jeune adulte, j'étais un fan de tours élevées, elles n'étaient à mon avis jamais assez hautes. J'aurais justement souhaité à l'époque que Montréal suive la course aux plus hauts buildings, pour être enfin sur la "map". Inconsciemment, mon désir d'affirmation prenait ce détour insolite et je me projetais dans cette image, comme pour me donner une certaine importance. Je ne voyais pas encore la relation subtile que mon petit égo entretenait à mon insu, avec ce symbole de dominance.

 

Mais avec le temps mon regard a profondément changé sur le sujet, suite à mes nombreux voyages dans le monde et une vision nettement plus large des choses. J'ai pris conscience qu'on pouvait littéralement détruire durablement un paysage urbain, avec une construction démesurée et sans aucun égard avec l'équilibre du milieu. De l'architecture flamboyante du bâtiment, je suis devenu plus sensible à l'urbanisme et à l'aménagement harmonieux des villes.

 

Ma perception de la ville a d'ailleurs considérablement changé. Ce n'est plus pour moi un endroit purement physique qu'on aménage selon les modes et les courants de pensées. Mais un lieux de vie qui doit répondre avant tout aux impératifs du quotidien basés essentiellement sur la qualité de vie des citadins. Les modes passent mais les bâtiments restent. Mal conçus ou mal situés, ils peuvent devenir de véritables nuisances qui feront obstacle au bien-être de leur voisinage et cela pour de nombreuses années.

 

Le projet du Phare de Québec est un de ces exemples à dénoncer, surtout que jamais depuis le début de son annonce, on a voulu consulter sérieusement la population, qui n'aura d'autre choix que de vivre avec. C'est déjà un déni de démocratie et un geste dictatorial du maire et son équipe, qui de toute évidence a placé une commande auprès d'investisseurs pas plus éclairés que lui. Ici ce n'est pas le besoin qui détermine la construction de cette tour démesurée, mais seulement l'égo qui dira: nous avons enfin l'édifice le plus haut à l'est de Toronto.

 

Qu'importe alors le plan d'urbanisme approuvé par la population et les experts du milieu. On ne se formalisera pas pour si peu, puisque le maire a décidé, à l'instar des présidents français, de laisser une marque indélébile de son passage, en tant qu'administration incomparable de la vieille capitale. Il aura donc son monument à l'image de sa grandeur, même s'il doit pour cela déstabiliser tout le développement de la région métropolitaine de Québec. Ainsi la rivalité puérile qu'entretient cette ville vis à vis de Montréal, aura marqué un point décisif et incontestable. La grenouille sera plus grande que le boeuf.

 

C'est là toute la "sagesse" qui se dégage du geste. De la mégalomanie qu'on pourrait comprendre venant d'un ado, mais qui ne se justifie d'aucune façon de la part d'un politicien qui veut être pris au sérieux. Je continue donc d'espérer que la population de Ste-Foy se réveille enfin, en s'opposant vigoureusement à ce projet qui nie complètement sa propre présence en tant que voisin immédiat. A la rigueur, cette tour gigantesque qui aura notamment une incidence majeure sur la circulation déjà congestionnée du secteur, risque même de faire diminuer la valeur de revente du quartier dans son ensemble. Comme marché de dupes on ne pourra faire mieux.:thumbsdown:

Merci pour cette intervention pleine de sagesse, acpnc, même si elle remonte à plusieurs mois déjà. Je ne comprends même pas pourquoi un projet aussi stupide voit le jour à Québec. Il est tellement contraire à la réalité urbanistique du territoire de la communauté urbaine de Québec. Il va créer un tel déséquilibre dans l'organisation spatiale de cet ensemble urbain que je crains qu'il devienne l'un de ces monstres que les étrangers qui vont visiter éventuellement Québec citeront comme une aberration totale,un désastre urbain à éviter à tout prix. Ste-Foy n'est pas Manhattan, c est une banlieue résidentielle sans édifices en hauteur d'importance. Pourquoi un tel méga-projet qui a une vocation purement mercantile, sans aucun souci d'intégration à l'histoire et au tissu social de cette communauté ?

Modifié par ferraro
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Lorsque qu ont a construit la place Ville-Marie il n y avait pas de tour du tout et en 1960 la population de Montréal n étais pas ce quelle est maintenant et Québec se développe en plus d avoir le plein emplois .Alors vive les nouvelles tours pour Québec ,il faut commencer quelque part.Ce n est pas dans le quartier historique.:biting:

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Il y a 2 heures, joss a dit :

Québec se développe en plus d avoir le plein emplois .Alors vive les nouvelles tours pour Québec ,il faut commencer quelque part.Ce n est pas dans le quartier historique.:biting:

Exprimer des réserves, ou s'opposer carrément à ce projet n'a pas pour dessein de ralentir le développement de la Ville de Québec.  Les raisons ont été exposées maintes fois, et je ne les répéterai pas ici.  

Je crois toutefois qu'il est opportun de remarquer que:

- Il est injuste de dire «qu'il faut commencer quelque part», quand en réalité la construction de tours à bureaux (ou autres) n'est pas chose nouvelle à Québec; à l'heure actuelle, c'est l'édifice Marie-Guyart (à l'origine: «Complexe G») , complété en 1972, qui est le plus élevé avec ses 132 mètres pour 33 étages.  Bien d'autres ont suivi, notamment à Sainte-Foy sur le boulevard Laurier, quoique de dimensions plus modestes.

- Des villes plus importantes, comme Washington D.C. et Ottawa, ont pu agrandir leur parc immobilier sans recourir à des tours immodérément surélevées.  Des considérations liées au profil de la ville ont prévalu.

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Publié le 16 novembre 2016 à 13h08 | Mis à jour le 16 novembre 2016 à 13h08

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/la-capitale/201611/16/01-5041973-le-phare-le-conseil-de-quartier-saint-louis-se-sent-floue-par-la-ville.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_5041521_article_POS5

Le Phare: le conseil de quartier Saint-Louis se sent floué par la Ville

Projet Le Phare, nouvelle mouture... (Groupe Dallaire)

Projet Le Phare, nouvelle mouture

Groupe Dallaire

 

(Québec) Le Conseil de quartier Saint-Louis, où serait érigé Le Phare de 65 étages de Groupe Dallaire et sa soeur de 45 étages, se sent floué par la Ville, qui avait promis de respecter le programme particulier d'urbanisme (PPU) adopté en 2012 après consultation des citoyens. Il était alors question d'un maximum de 30 étages.

«On se sent un peu comme dans un coup fourré dans cette histoire-là», balance la présidente du Conseil, Huguette Lépine. «C'est à se demander quelle est la valeur d'un tel programme, d'un tel document, si pas plus tard qu'un an ou deux ans plus tard, il y a une commande directement de la Ville pour avoir un édifice du double de ce qui a été convenu.»

Dans le Programme particulier d'urbanisme du plateau centre de Sainte-Foy, l'ancien vice-président du comité exécutif de la mairie de Québec, François Picard, écrivait : «Le développement à la pièce n'était plus une option acceptable. Il fallait se doter d'une vision d'ensemble pour mettre en valeur ce pôle majeur d'activités. [...] Le PPU guidera l'action de la Ville pour les 20 prochaines années.»

«Nous, c'est ça qu'on a acheté», rappelle Mme Lépine. Chacun mettant de l'eau dans son vin, élus et citoyens avaient convenu d'une hauteur maximale pour un développement harmonieux.

 

Esthétisme

Le Conseil du quartier Saint-Louis ne se prononce pas sur la valeur architecturale, sur l'esthétique du Phare version 2.0 présenté mardi. «Ce n'est pas tout d'avoir un bel édifice, il faut qu'il s'implante dans une communauté. Alors, il faut voir les impacts qu'aurait ce projet.»

«On a adhéré au PPU, on avait acheté l'histoire du 30 étages pour toutes sortes de considérations de vie de quartier, de circulation, etc. Et là, maintenant, il y a un projet qui a été demandé par la Ville - je pense que le promoteur le disait lui-même, il y a eu une commande de la Ville - pour aller au double et plus de ce qu'elle avait proposé dans le PPU.»

Mme Lépine demande donc le respect des hauteurs et des gabarits fixés après les consultations auxquelles ont participé plus de 1000 concitoyens; et que tous les détails du projet de Groupe Dallaire soient mis sur la table pour que les résidents puissent l'évaluer en connaissance de cause.

«Et je pense que ça envoie un message aussi aux autres quartiers dans la ville de Québec parce qu'il va y avoir quatre ou cinq autres PPU à court terme», poursuit M. Lépine. Les habitants des autres quartiers pourront-ils prêter une valeur aux PPU?

Automobiles

Dans les secteurs limitrophes aussi, on s'inquiète de l'érection d'un Phare sur le boulevard Laurier. «Ça risque d'augmenter la circulation dans le quadrilatère», observe la présidente du conseil de quartier Pointe-de-Sainte-Foy, Johanne Elsener. Les Québécois des alentours du complexe immobilier envisagé, tout comme ceux qui circulent dans le secteur, devraient à son avis être consultés avant le début des travaux. Toute la ville est concernée quand un projet risque d'accroître la congestion routière et de dégrader la qualité de l'air.

Mêmes inquiétudes sur le versant sud de Laurier. Sans incitatifs pour pousser les milliers de futurs résidents et travailleurs du Phare à prendre le transport en commun, les rues voisines seront encore plus achalandées, envahies par les véhicules qui tentent de contourner le trafic, craint le porte-parole du Comité de valorisation St-Yves, Frédéric Paul.

Celui-ci compte aussi sur la Ville pour forcer les promoteurs à respecter les belles esquisses de promotion de leurs développements immobiliers, ce qui ne serait pas souvent le cas. Sur les dessins du Phare, il y a même des arbres au milieu du boulevard Laurier, remarque-t-il. «Qui va les planter, ces arbres-là?»

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