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Le Brickfields - 14 étages (2018)


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En marge de ce désastre inqualifiable qui a été si bien commenté sur ce forum par de nombreux intervenants, je me demandais, une fois de plus, si on protégeait VRAIMENT le patrimoine bâti quand on permet, tout autour dudit bâtiment patrimonial, des constructions d'un gabarit disproportionné. Pour ma part, je trouve que l'atmosphère s'en trouve profondément altérée.

 

Comme le phénomène est très loin d'être unique à l'échelle de monde, je présume qu'un argumentaire fort a été développé «en sa faveur»: j'apprécierais qu'on me fournisse des pistes.:)

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Triste histoire pour les familles et le patrimoine bâtie de montréal. La petite maison qu'ils ont déplacé aura l'air encore plus fake a son retour ... ça me fait réfléchir sur un article du Devoir

 

Un patrimoine de façade

 

Les reculs se multiplient malgré l’expression de bonnes intentions

 

9 avril 2016 |Jean-François Nadeau | Actualités en société

 

La façade de l'église Saint-Vincent-de-Paul, à Québec, avait été préservée... avant de finir par crouler sous son propre poids en attendant le projet.

 

image.jpgPhoto: Jean-François Nadeau Le Devoir

 

La façade de l'église Saint-Vincent-de-Paul, à Québec, avait été préservée... avant de finir par crouler sous son propre poids en attendant le projet.

 

Pastiche de bâtiments anciens, rappel savant d'éléments pourtant volontairement détruits, façades qui servent de voile à une architecture d'un tout autre type que l'original: la société québécoise s'attache à son patrimoine de très étrange façon, multipliant les recours discutables à des éléments d'un passé qui apparaît pourtant nié.

 

« On n’est pas capables de garder notre patrimoine. On ne se donne pas les moyens de le préserver. Alors on se satisfait de le commémorer », avance Émilie Vézina-Doré, directrice d’Action-Patrimoine, l’organisme-phare en ce domaine au Québec. Le hic, c’est qu’on le fait en bricolant le passé plutôt qu’en le conservant, poursuit Dinu Bumbaru d’Héritage Montréal. Une tendance qui fait reculer le Québec de plusieurs décennies en la matière, affirment-ils du même souffle.

 

Ce n’est pas d’hier que se pratique le façadisme, cette pratique urbanistique qui consiste à ne conserver que la façade de bâtiments anciens pour vouer le reste aux démolisseurs. Ces façades sont incorporées à une nouvelle construction « afin de préserver les apparences de la rue », explique Dinu Bumbaru. Elles deviennent un alibi commode pour une architecture des apparences.

 

« Ce n’est pas un phénomène nouveau au sens où, avant, lorsque les édifices brûlaient, on reprenait l’extérieur pour mettre autre chose dedans », rappelle M. Bumbaru. En 1922, l’intérieur de l’hôtel de ville de Montréal avait été complètement détruit, puis reconstruit en en conservant les apparences. Il en sera de même lors de la construction de l’UQAM ; on a rasé l’église Saint-Jacques pour ne conserver que son clocher, aujourd’hui en piètre état.

 

Le façadisme est toutefois devenu un expédiant commode dans une société qui impose le neuf à toute vitesse. Dans le Vieux-Montréal, rue Saint-Jacques, la façade d’un édifice du XIXe siècle détruit en 2003 attend toujours qu’on finisse par en faire quelque chose. À Québec, la façade de l’église Saint-Vincent-de-Paul a connu le même sort avant de finir par crouler sous son propre poids.

 

Le phénomène connaît un essor nouveau alors que les villes tentent de favoriser la densification tout en soutenant un intérêt pour leur patrimoine selon une ligne de démarcation parfois difficile à suivre, soutient Dinu Bumbaru. « Le clin d’oeil remplace même le façadisme. C’est souvent pathétique, même si c’est fait avec beaucoup de sincérité. On revient aux années 1970, quand on se disait que conserver des fragments, c’était mieux que rien. »

 

« On recule », confirme l’architecte et professeur à l’UQAM Philippe Lupien, citant en exemple malheureux un autre clocher privé de sens, celui que l’on a voulu greffer au nouveau CHUM. « C’est un fragment qui devient insensé pour des raisons évidentes. Clairement, on cherche ici à obtenir une indulgence patrimoniale. »

 

Pour la directrice d’Action-Patrimoine, « beaucoup de gens pensent que le façadisme est une façon d’acheter la paix. La rue Saint-Laurent a été démolie et les pierres entreposées pour qu’on puisse refaire plus tard le devant d’immeubles derrière lesquels rien ne sera pourtant comme à l’origine ». C’est mal comprendre l’importance du patrimoine, insiste Mme Vézina-Doré. « L’intérêt de la sauvegarde n’est pas uniquement de penser à la mémoire commune, mais au développement durable, au bon sens de réutiliser des lieux, d’habiter aussi l’esprit d’un lieu. »

 

Le clin d’oeil

 

Le façadisme tel qu’on le pratique souvent au Québec va à l’encontre de cet esprit. « Ce n’est plus seulement du façadisme que l’on fait maintenant, mais tu "rapellisme" : en autant qu’on trouve un élément qui rappelle ce qui appartient à l’histoire, on s’en trouve satisfait. C’est une maladie ça ! » tonne Dinu Bumbaru. Pourquoi ? « Parce que ça se répand ! »

 

Dans le secteur industriel Chabanel, la ville de Montréal s’emploie ces jours-ci à détruire une ancienne usine d’armement de la Seconde Guerre mondiale. Plutôt que de conserver une partie de cet imposant bâtiment riche d’histoire pour le vouer à une nouvelle utilisation, on promet que l’éventuel projet de remplacement intégrera « un ensemble d’éléments architecturaux permettant de retrouver certaines caractéristiques et de saisir l’ampleur du complexe industriel d’origine, le tout devant être perceptible pour le grand public ».

 

Pour Émilie Vézina-Doré, cela témoigne d’un glissement inquiétant. « Les gens pensent souvent servir le patrimoine de cette façon. Mais tant qu’à vouloir confondre les gens avec du faux, aussi bien s’assurer qu’ils sachent ce qui était là et voir à produire quelque chose de vraiment intéressant à la place, au lieu de se sentir obligé d’imiter. »

 

Une « touche » de patrimoine

 

À Saint-Hyacinthe, des immeubles à logements doivent s’élever à la place de la fabrique de l’ancienne usine de textile de la E.T. Corset, symbole de l’histoire industrielle de la ville au XIXe siècle. Le gros bâtiment a été rasé, malgré des appréciations contradictoires quant aux possibilités de le reconvertir. « Les gens étaient attachés à ce symbole de la ville. Le nouvel édifice reprend la forme de celui qui a été détruit. On a voulu conserver une touche patrimoniale », explique Brigitte Massé, responsable des communications de Saint-Hyacinthe.

 

David Bousquet, conseiller municipal de l’arrondissement où se dressait l’usine E.T. Corset, affirme qu’il n’était « pas du tout content du processus » ayant conduit à la démolition. En entrevue au Devoir, il affirme que tout a été « un peu bousculé ». Il a appris comme ses concitoyens le sort fait à l’ancienne usine de son secteur au moment où un avis de démolition était publié.

 

Le bâtiment industriel était-il en mauvais état au point où il devait être complètement démoli ? La porte-parole de la Ville le soutient : « L’usine a été inhabitée pendant longtemps. » Selon le conseiller David Bousquet, ce n’est pas aussi tranché. « Des gens disent qu’on pouvait le sauver, d’autres non. Mais à moins que le bâtiment soit classé, c’est le promoteur qui tranche. »

 

Selon lui, l’idée de la conservation de la E.T. Corset « ne passait pas auprès des promoteurs ». « Au final, c’est la logique économique qui l’a emporté. » La Ville a exigé « un rappel » du passé architectural dans le nouveau projet, qui prévoit la construction d’une tour mimant celle qui a été détruite. Le conseiller Bousquet s’en dit satisfait. « La Ville a fait des consultations publiques. Le projet, même si c’est une imitation, propose un rappel de notre histoire. »

 

Cet exemple témoigne de l’extrême pauvreté de moyens et des minces connaissances des municipalités en matière de patrimoine, fait valoir Dinu Bumbaru, en citant un autre exemple, celui de la disparition de la maison du notaire René Boileau à Chambly. « Le maire a dit que toute chose a une vie » pour justifier le sort réservé à la demeure construite vers 1819. « C’est quoi cette réflexion de la part d’un élu sensé préserver » le bien commun ?

 

Des pastiches

 

À Sainte-Thérèse, un quadrilatère du centre-ville qui comprend la jolie maison d’Adélard Lesage, fabriquant de piano du temps où chaque maison possédait le sien, vient tout juste d’être complètement rasé. Sept bâtiments ont été détruits, dont celle du forgeron, reconnues pour leur caractère historique. La municipalité n’a pas cru bon dévoiler au préalable les résultats d’une étude historique sur les lieux conduite par la firme Patri-Arch. L’objectif est de « revitaliser » le centre-ville.

 

La maison Lesage a d’abord été dépouillée de ses briques, ce qui a laissé paraître ses bases faites d’impressionnants madriers en pin jaune en queues d’aronde. L’entrepreneur qui a récupéré les briques affirme que le bâtiment était solide. Une pétition de 700 noms pour sauver ce bâtiment n’a pas fait sourciller la municipalité. L’administration de Sainte-Thérèse invoque le fait que cette pétition n’a pas été enregistrée à son service du Greffe. Et pour justifier après coup cette démolition, la mairesse Sylvie Surprenant a tout simplement déclaré « que la maison a davantage une valeur historique qu’architecturale ».

 

Un appel d’offres doit permettre de connaître les propositions éventuelles pour remplacer ces bâtiments. La mairesse a précisé qu’elle exigerait des projets à venir des éléments de rappel de ces maisons ancestrales « qui ont marqué l’histoire de Sainte-Thérèse ». Plutôt que d’exiger ainsi des pastiches, plaident les opposants, il n’aurait pas coûté plus cher d’intégrer au moins la maison Lesage au futur projet, à même le budget de la nouvelle construction.

 

À la lumière d’un nombre considérable d’exemples du genre, le Québec est-il en proie à une névrose d’un passé nié qu’il s’emploie à camoufler derrière de grands efforts maladroits pour laisser entendre qu’il s’en soucie ? Émilie-Vézina Doré le croit et plaide l’urgence. La sauvegarde est « une question d’identité collective, de développement durable, de société quoi ».

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Dans LaPresse+ ce matin :

 

AFFAISSEMENT DANS GRIFFINTOWN

 

La Ville paiera pour les travaux de démolition

 

Audrey Ruel-Manseau et Tristan Péloquin La Presse

 

« J’ai juste une parole et je leur avais promis, dimanche, que je ferais tout en mon possible pour les aider à passer à travers ce drame. » Le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, Benoit Dorais, tient promesse. Il utilisera ses pouvoirs d’urgence pour venir en aide à la coopérative Ste-Anne.

 

Les travaux de démolition de plus de 50 000 $ qui doivent être terminés seront payés par la Ville et non par les propriétaires évacués, comme prévu initialement.

 

« On parle d’une coop qui est prise dans une tourmente juridique et pour moi, ce que je vois, c’est que la sécurité restait un enjeu important. On va faire les travaux rapidement pour que les propriétaires concernés puissent retourner chez eux le plus vite possible », a expliqué hier soir le maire Dorais.

 

« C’est un grand soulagement. C’est une très, très bonne nouvelle pour la coop, a laissé tomber la présidente de la coopérative Ste-Anne, Guylaine Mayer, jointe en soirée. Comme je le disais, on est une petite coop, on ne pouvait pas payer ces frais-là. »

 

Durant la journée, Mme Mayer a eu des sueurs froides. En matinée, hier, un représentant de l’arrondissement du Sud-Ouest lui a remis une lettre sommant la coopérative d’engager un ingénieur et de procéder au reste de la démolition. Selon la lettre, la coopérative disposait d’un délai de deux jours pour engager le professionnel et devait effectuer les travaux finaux de démolition dans un délai de dix jours.

 

« On a transmis une lettre en main propre de l’aménagement urbain pour les obligations légales. Mais on va prendre en charge [la majeure] partie des travaux qui auraient dû être faits par la coop. »

 

— Benoit Dorais, maire de l’arrondissement du Sud-Ouest

 

L’arrondissement du Sud-Ouest paiera pour l’enlèvement des débris, le remblaiement de la partie du bâtiment démolie, le dégarnissage restant et le renforcement du mur mitoyen. Cette étape doit être faite au cours des prochains jours. Après quoi la coopérative pourra faire les travaux à l’intérieur de la bâtisse épargnée par la démolition – mais tout de même abîmée –, et les locataires des quatre unités restantes pourront réintégrer leur logement.

 

SOLIDIFIER CE QU’IL RESTE

 

Dans un deuxième temps, un ingénieur doit évaluer les réparations à entreprendre sur le deuxième bâtiment encore debout, et celles-ci doivent être faites dans un délai de 30 jours, selon la lettre reçue.

 

« À l’intérieur aussi il y a des dommages, au moins à mon appartement, parce que les pompiers sont entrés et m’ont dit qu’ils déferaient une partie du plafond [pour installer des vérins afin que ce bâtiment résiste à la destruction de la bâtisse voisine] », a expliqué Mme Mayer.

 

En ce qui concerne les coûts de la démolition de dimanche dernier, la coop craignait de se voir refiler la facture, mais elle ne risque finalement pas d’en voir la couleur.

 

« Pour l’instant, l’arrondissement a pris en charge le coût de la démolition et la sécurisation du périmètre, dimanche. On a fait près de 40 voyages de gravier. On l’a tout assumé, mais après, on verra selon les responsabilités », a expliqué le maire, qui n’entend pas refiler cette facture à la coop.

 

Des travaux d’excavation par le promoteur Maître Carré se déroulaient juste à côté de la coopérative depuis décembre. À la fin du mois de mars, une conduite d’eau de la Ville s’est rompue à proximité de la coopérative. Un affaissement du sol menaçant la stabilité du bâtiment situé dans la rue de la Montagne, à l’intersection de Wellington, a été remarqué.

 

LA CNESST AVAIT FERMÉ LE CHANTIER D’URGENCE

 

Le 1er avril, après avoir constaté un affaissement du trottoir dans la rue de la Montagne, un enquêteur de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a exigé l’arrêt immédiat des travaux sur le chantier, indiquent les détails du rapport transmis à La Presse.

 

Constatant la présence d’une grande quantité d’eau au fond de l’excavation, l’inspecteur a aussi demandé l’exécution de travaux d’urgence afin de renforcer les fondations de l’immeuble de la coop ainsi que celles du « mur berlinois », mis sur place par les ouvriers du chantier afin d’éviter un glissement de terrain. Il s’agit de la procédure normale lors de ce genre d’excavation.

 

Deux firmes ont été mandatées pour s’assurer que ce mur de protection était suffisamment solide pour résister, malgré la grande quantité d’eau présente.

 

L’accès au chantier est demeuré strictement interdit à partir de ce moment. Des travailleurs s’y sont toutefois retrouvés samedi dernier, dix jours après la fermeture du chantier par la CNESST, avec de la machinerie. L’ingénieur embauché par la coop, Yvonick Houde, leur a demandé de s’éloigner du bâtiment, puisque l’édifice bougeait rapidement et menaçait de tomber dans la tranchée.

 

Selon le promoteur Maître Carré, responsable du chantier, les travailleurs y effectuaient les travaux d’urgence pour « soutenir et stabiliser » les structures. « On a informé la CNESST qu’on allait faire ces travaux », a précisé la porte-parole de l’entreprise, Anne Dongois.

 

Le promoteur assure par ailleurs avoir fait toutes les expertises préliminaires nécessaires avant de commencer l’excavation. « Nous avons vérifié l’état des sols où les terrains [celui de la coop et celui du promoteur] se touchaient et il n’y avait rien à signaler », affirme Mme Dongois.

 

En fin de semaine dernière, après un effondrement partiel de ses fondations, la démolition de l’un des deux bâtiments de la coopérative a été ordonnée pour des raisons de sécurité.

 

UN CADEAU DU CIEL

 

L’urne contenant les cendres du défunt mari de Nicole Bagnato a pu être récupérée in extremis lors de la démolition. Mais elle a été endommagée et devra être remplacée. Touchée par cette histoire, la Coopérative funéraire du Grand Montréal a décidé de venir en aide à la famille qui a tout perdu.

 

« Dans un esprit de solidarité, nous souhaitons proposer à Mme Bagnato de remplacer gratuitement l’urne contenant les cendres de son mari », a écrit une représentante de l’entreprise, dans un courriel demandant de la mettre en contact avec Mme Bagnato.

 

« J’ai bien envie d’accepter, s’est étonnée la première intéressée, lorsque La Presse lui a transmis les intentions de la Coopérative funéraire. C’est une bonne nouvelle, ça fait du bien. »

 

« C’est vraiment gentil de leur part », a répondu, touchée, sa fille Dominique Bagnato, qui a récupéré les cendres de son père à la suite des événements.

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Maître est probablement responsable mais la faute revient à l'entrepreneur.

C'est lui, l'Obélix qui n'a pas pris les précautions pour stabiliser le sol et le bâtiment en creusant.

Cet événement à ternis l'image du promoteur qui pourtant avait l'intention de préserver le patrimoine plutôt que de le démolir.

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Maître est probablement responsable mais la faute revient à l'entrepreneur.

C'est lui, l'Obélix qui n'a pas pris les précautions pour stabiliser le sol et le bâtiment en creusant.

Cet événement à ternis l'image du promoteur qui pourtant avait l'intention de préserver le patrimoine plutôt que de le démolir.

 

Le promoteur est quand même responsable des entrepreneurs qu'il embauche et d'assurer que ceux-ci font leur job correctement. Il fallait quelqu'un pour surveiller le chantier. Quand la CSST (ou CNESST maintenant) ferme un chantier, ça ne va pas bien!

 

Ce n'est pas le premier « accident » de l'entrepreneur ce mois-ci. Les câbles de télécommunication ont aussi été coupés peu de temps avant l'affaissement du sol. Plein de gens du quartier ont eu un espèce de "black-out" d'internet, téléphone et TV. Bell et Vidéotron ont dû se déplacer pour tout réparer.

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http://www.lapresse.ca/actualites/montreal/201604/13/01-4970803-coop-sainte-anne-la-ville-contribuera-a-la-reconstruction.php

 

Publié le 13 avril 2016 à 15h58 | Mis à jour à 18h00

 

Coop Sainte-Anne : la Ville contribuera à la reconstruction

L'administration Coderre confirme qu'elle participera financièrement à la... (PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, LA PRESSE)

 

Tristan Péloquin

La Presse

 

L'administration Coderre confirme qu'elle participera financièrement à la reconstruction de la COOP d'habitation Sainte-Anne, démolie d'urgence dimanche après l'effondrement partiel de sa structure.

 

L'annonce en a été faite ce matin par les sinistrés, qui ont tenu une conférence de presse pour faire un bilan de la situation. «Nous avons l'engagement de la Ville de Montréal que la COOP sera reconstruite en lieu et place», a indiqué Marcel Pedneault, de la Fédération des coopératives d'habitation de Montréal, qui donne un coup de main aux sinistrés.

 

L'attachée de presse du maire, Catherine Maurice, vient de confirmer l'information à La Presse. «La ville s'est effectivement engagée à participer à la reconstruction, (mais) il est trop tôt pour statuer plus précisément» dans quelle mesure elle le fera, a-t-elle indiqué.

 

Les sinistrés luttent avec leur compagnie d'assurance, La Souveraine, pour faire rembourser les dommages. «Un expert en sinistres est venu et ils maintiennent qu'il y a une clause d'exclusion», a affirmé la présidente de la coopérative, Guylaine Mayer. «Ils disent que c'est un "act of God".»

 

Pas de décision

 

Le porte-parole de la compagnie d'assurance La Souveraine, Leonard Shairman, assure de son côté qu'aucune décision n'a encore été prise. «Il n'a jamais été dit que nous considérions l'événement comme un "act of God". C'est un mythe qui est largement véhiculé dans les médias. La réalité, c'est que nous n'avons pas encore pris de décision. Nous ne leur avons pas refusé de prime pour le moment. Nous évaluons les détails de la police d'assurance et tentons de faire le plus vite possible pour annoncer notre décision », a-t-il affirmé.

 

L'effondrement partiel de la structure de la coopérative est survenu après qu'une conduite d'eau ait cédé, inondant le fond d'une excavation majeure entreprise pour la construction du Brickfields, une tour à condos adjacente à la COOP. La CNESST a fermé le chantier d'urgence le 1er avril, après avoir constaté une grande quantité d'eau dans le fond du trou et un risque imminent d'effondrement de l'immeuble de la COOP dans l'excavation.

 

Les sinistrés affirment avoir perdu le contrat détaillé de leur police d'assurance lors de la démolition. «Tous les documents étaient entreposés dans un des logements qui ont été détruits», a indiqué Mme Mayer. «Nous avons demandé une copie des documents, mais ne l'avons toujours pas obtenue».

 

La Ville a donné deux jours à la COOP pour terminer les travaux de démolition. Le maire de l'arrondissement Sud-Ouest, Benoit Dorais, a indiqué mardi que son arrondissement va payer une partie de ces frais.

 

En plus de l'aide promise par la Ville, le courtier d'assurance de la Fédération des coopératives d'habitation de Montréal a offert 3000 $ pour venir en aide aux sinistrés. «On fait appel aux gens pour trouver des meubles et des vêtements pour les sinistrés», a déclaré M. Pedneault.

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Je n'en attendais pas moins. Surtout que la Ville a joué un rôle prépondérant dans ce scénario, puisque c'est son personnel qui a pris la décision de démolir. On sait aussi que c'est un bris d'aqueduc qui a initié en grande partie la chaine d'événements. J'ose aussi espérer que la compagnie d'assurance reviendra sur sa décision et qu'elle dédommagera équitablement les sinistrés. Il sera bien temps après coup d'engager des procédures afin que chaque parti prenne ses responsabilités et paie en conséquence.

 

Ici l'important était surtout de redonner confiance aux résidents de la coop, en leur permettant de réintégrer éventuellement leur ancienne demeure reconstruite. N'oublions pas que ces gens on été de véritables pionniers, bien avant que Griffintown ne devienne un quartier à la mode. Maintenant que le secteur retrouve une nouvelle vie, il aurait été odieux de les en priver.

 

La Ville devra aussi retirer une précieuses leçon des événements et surtout réaliser que les vieilles infrastructures souterraines sont de véritables bombes à retardement qu'il faudra désamorcé. Puisque Montréal a justement de bons surplus budgétaires, qu'elle mette une partie du paquet dans Griffintown pour que les rues soient enfin à la hauteur du quartier lui-même. Donc vite des ententes avec le fédéral pour les infras, car ici il y a urgence d'agir.

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C'était vraiment nécessaire de faire l'excavation jusqu'au mur mitoyen du voisin étant donné qu'ils allaient mettre la vieille maison à coté? Ils auraient tout simplement pu excaver la même profondeur que le voisin, assez pour solidifier la fondation de la maison. Ensuite creuser plus loin et plus profond jusqu'ou le nouveau batiment irait. Mais non ils ont surement du maximiser l'espace pour construire 3-4 étages de garage souterrain. A moins que l'espace que je suggère n'était pas assez grande pour solidifier le voisin?

 

Me semble que tout ca aurait pu être éviter si le tout aurait été bien organiser.

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