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http://journalmetro.com/opinions/la-vie-en-vert/582433/merci-mme-brochu-pdg-de-gaz-metro/

 

Mise à jour : 26 octobre 2014 | 20:27

Merci Mme Brochu, PDG de Gaz Métro

Par Steven Guilbeault Partager cet article

 

 

Gaz Métro Sophie Brochu, PDG de Gaz Métro

 

J’ai assisté cette semaine à un déjeuner-causerie de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) dont la conférencière n’était nulle autre que Sophie Brochu, PDG de Gaz Métro.

 

Selon Mme Brochu, et contrairement à ce que TransCanada essaie de nous faire avaler, le projet Énergie Est, loin d’être bénéfique pour le Québec, aura des impacts économiques, et environnementaux, néfastes.

 

Pourquoi? Essentiellement parce que TransCanada doit convertir l’une de ses lignes transportant du gaz naturel de l’ouest pour y faire passer le pétrole des sables bitumineux. Or, TransCanada propose aux distributeurs de gaz naturel du Québec et de l’Ontario de leur construire une nouvelle conduite de gaz, mais aux coûts de 2,2G$, en plus d’offrir une capacité réduite de transport de gaz de l’ouest.

 

Les conséquences de cette décision de TransCanada seraient multiples:

 

Une augmentation de la facture des clients de Gaz Métro au Québec de 100M$ par année, soit une hausse de 155 %.

Comme le gaz qui provient de l’est du pays serait limité en quantité, certains clients de Gaz Métro se tourneraient vers le mazout lourd, un sous-produit du raffinage du pétrole très polluant.

Cette augmentation de l’utilisation du mazout entraînerait une augmentation des GES au Québec de 300 000 tonnes de CO2 par année ainsi qu’une augmentation de la pollution atmosphérique locale.

TransCanada a tellement indisposé les représentants du «Québec inc.» que Michel Leblanc, PDG de la CCMM, a posé la question à savoir si le projet Énergie Est était dans l’intérêt économique du Québec, et ce, devant les centaines de personnes présentes au dîner-conférence.

 

Qu’un groupe écolo dénonce un projet comme Énergie Est n’est pas exactement une nouveauté, mais je ne me souviens pas de la dernière fois que le PDG de la Chambre de commerce l’a fait.

 

Il faut remercier Mme Brochu pour cette sortie publique et pour nous avoir sensibilisés à cet enjeu. Nous devons, du même souffle, nous demander pourquoi cette prise de conscience n’est pas venue du gouvernement du Québec! Lorsque Philippe Couillard déclarait récemment: «il faut qu’on participe à l’économie canadienne», proposait-il que l’on sacrifie la santé de l’économie québécoise au profit de celle de l’Alberta et du Canada?[/i]

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Un sujet qui a fait le tour des journaux et qui montre à quel point la problématique du projet de TransCanada est ultra complexe et loin de faire l'unanimité. Il y avait justement à l'émission Découverte à R-C hier soir, un excellent reportage sur les enjeux pétroliers au Québec, qui soulèvent bien plus de questions que de réponses. Voici sur ce site d'autres détails pertinents http://ici.radio-canada.ca/sujet/petrole-quebec

 

Pour moi cependant la question la plus importante est: Y a-t-il place pour le développement des hydrocarbures québécois et la filière TransCanada en même temps?

 

Je partirais cette discussion sur une prémisse de base que je qualifierais de primordiale. Le Québec doit se servir en premier avant d'accommoder ses voisins. Il est clair que les enjeux environnementaux posent un sérieux problème de déversement dans le fleuve et le golfe, avec chacune des zones à l'étude, c'est-à-dire : Anticosti, La Gaspésie et Old Harry (entre les Iles de la Madeleine et Terreneuve). Pour le moment aucune réserve prouvée n'a été confirmée, mais déjà on aura une bonne idée en ce qui concerne Anticosti en 2015.

 

Quant à la Gaspésie on extrait déjà un peu de pétrole et Haldimand semble plus prometteur de même que Bourque http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/369721/decouverte-d-un-vaste-reservoir-de-petrole-en-gaspesie mais ce ne sera probablement pas l'eldorado. En ce qui a trait au champ pétrolifère Old Harry, la pression viendra certainement de Terreneuve elle-même, qui est bien décidée à procéder rapidement dans ce dossier, d'autant qu'Hibernia a déjà donné la moitié de ses réserves. Ici le Québec devra s'entendre avec la province voisine avant qu'une exploitation soit en opération, parce que ce champ est assis sur la frontière et le premier exploitant risque d'être favorisé au détriment de l'autre (par un principe de vase communiquant).

 

Maintenant tous ces projets auront un impact certain sur l'environnement, les eaux côtières et aussi dans le golfe lui-même, véritable mer intérieure, d'ailleurs plus petite que le Golfe du Mexique et couverte de glace 3 mois par année. On peut d'ores et déjà dire que le Québec en aura plein les bras s'il s'avérait qu'un ou plusieurs projets se matérialisaient concrètement. Donc on peut supposer que la court sera pleine et qu'il ne serait pas sage d'ouvrir la porte à TransCanada, avant de connaitre l'ampleur véritable de l'impact des projets québécois.

 

Il est clair que TransCanada sent la soupe chaude et met beaucoup de pression pour faire avancer rapidement son projet. Mais comme on n'est jamais si bien servi que par soi-même. Il faudra alors donner priorité aux ressources québécoises avant d'autoriser un autre joueur sur le terrain. Les mêmes questions environnementales se posent déjà dans chacune des filières, et on risque la congestion maritime et davantage d'accidents pétroliers, si on accepte prématurément un autre joueur, dont les promesses d'enrichissement pour l'économie québécoise demeurent encore hautement hypothétiques.

 

A cela s'ajoute la problématique du gaz soulevée par Gaz Métro qui est loin d'être négligeable, autant sur le plan économique qu'environnemental. La table est donc mise pour une réflexion sérieuse qui oblige le gouvernement québécois à évaluer rigoureusement les avantages et les inconvénients, tout comme les risques écologiques graves que la province pourrait subir à court et à long terme. On ne doit donc pas précipiter les choses, surtout que la capacité de transit du fleuve et les risques inhérents menacent d'autres industries bien établies et qui sont indispensables pour faire vivre les régions.

 

Comme dirait une certain défunt capitaine: l'heure est grave et c'est toute la province, pas seulement le gouvernement québécois, qui doit se pencher sur la question. Parce qu'une fois qu'on aura ouvert la porte à TransCanada, on ne pourra plus la refermer. Donnons alors priorité aux intérêts du Québec avant tout. Le développement durable nous oblige à appliquer le principe de précaution, parce qu'ici la précipitation ne peut que servir les intérêts de ceux qui ont tout à gagner, en nous laissant tous les risques.

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