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La taverne Magnan fermera ses portes après 82 années d’existence


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La taverne Magnan fermera ses portes après 82 années d’existence

C’est avec beaucoup de tristesse et d’émotion que la famille Magnan a annoncé, aujourd’hui à ses employé(e)s, la fermeture définitive de la célèbre Taverne Magnan, ouverte en 1932 par Marie-Ange et Armand Magnan.

 

La Taverne demeurera ouverte jusqu’au 21 décembre 2014 afin de permettre à tous de vivre une dernière fois l’expérience Magnan.

 

Ainsi, cette fermeture marque la fin de l’aventure de la famille Magnan dans le domaine de la restauration. Notre industrie vit des moments difficiles particulièrement pour les restaurants à emplacement unique comme le nôtre. Chaque semaine, plusieurs restaurants ouvrent et ferment à Montréal. Malheureusement, malgré les efforts de renouvellement accompagnés d’investissements importants, nous n’avons pas été en mesure d’assurer la rentabilité de cette institution si chère à notre coeur.

 

Nos clients et employés ont été les premiers témoins de la baisse importante d’achalandage au cours des 10 dernières années. Les travaux routiers qui n’en finissent plus ont fait fuir la clientèle de la Rive-Sud qui doit aujourd’hui parcourir les 8km qui nous séparent en 1h plutôt qu’en 10 minutes. Rajoutons à cela les diverses mesures fiscales (réduction du crédit au pourboire, diverses taxes) qui ont affecté la restauration ces dernières années, les difficultés de recrutement de personnel en raison du nombre trop important de restaurants dans le marché montréalais, ainsi que la compétition féroce que nous livrent les grandes chaines de restauration et les sites d'achats groupés qui offrent des repas à plus de 50% de rabais! Tous ces facteurs rendent impossible la survie d’institutions comme la nôtre. De plus, l’augmentation faramineuse du coût de la viande de bœuf a eu un impact négatif sur la rentabilité de l’entreprise, et il était hors de question pour Magnan de diminuer la qualité de son produit. Tous ces éléments nous ont tués à petit feu au cours des années, et n’eût été l’ouverture de la Boucherie

 

Magnan Cuisine au Quartier Dix30, la Taverne Magnan serait déjà de l’histoire ancienne.

 

Boucherie Magnan Cuisine

 

Par ailleurs, la famille Magnan tient à rassurer les employés et les clients de la Boucherie Magnan Cuisine. En effet, la fermeture de la taverne n’affectera aucunement cette succursale, située dans le Quartier Dix30, à Brossard, laquelle continuera normalement ses activités. C’est d’ailleurs dans cette nouvelle voie que la famille Magnan entend poursuivre l’aventure, ce qui fera l’objet d’une nouvelle annonce dans les prochaines semaines.

 

Carte privilège

 

Le programme privilège Magnan est aboli à compter d'aujourd'hui. Par conséquent, à titre de membre privilège Magnan, vous pourrez utiliser votre carte privilège pour acquitter vos factures à la Taverne ou à la Boucherie Magnan Cuisine, avec les Magnan-dollars accumulés sur votre carte, et ce, jusqu'au 21 décembre 2014.

 

La famille Magnan tient à remercier chaleureusement sa fidèle clientèle et ses dévoués employés qui les ont accompagnés depuis 1932 dans la fabuleuse expérience de la Taverne Magnan. Tous ces merveilleux souvenirs sont ancrés à jamais dans nos cœurs.

 

Alain Gauthier, président-directeur général

 

http://www.maisonmagnan.com/francais/index.php

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L'histoire avec Isabelle Chabot les ont fait très mal

 

Je me disais la même chose. La première chose que l'on voit si l'on cherche le restaurant sur Google, c'est cette histoire, et une note de 2 étoiles sur Google Maps.

 

De toute manière, je ne crois pas que le statut d'institution dans la nouvelle réalité des restaurants à Montréal soit nécessairement un gage de réussite. Le monde des restaurants montréalais est en pleine ébullition, et se dirige de plus en plus vers l'originalité, la qualité, et se donne une véritable compétition à développer une offre montréalaise exclusive et intéressante. C'est une industrie où il faut se démarquer de plus en plus pour attirer des gastronomes de plus en plus exigeants et connaisseurs. Est-ce qu'il y a vraiment une aussi grande place à des institutions un peu figés dans le temps dans ce contexte? Personnellement, je ne crois pas. En bout de ligne, Montréal développe de nouvelles "institutions" culinaires, plus actuelles, plus compétitives, plus originales.

Modifié par vincethewipet
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L'endroit est effectivement magnifique, c'est toujours triste de voir un pan de notre histoire disparaître. Mais les institutions comme les gens ont une durée de vie limitée. Elles vieillissent souvent avec leur clientèle, qui après un certain temps ne se renouvelle presque plus. Dommage car le quartier se densifie tout le long du canal, et les nouveaux résidents, de même que les nombreux autres à venir à mesure que les projets se développeront, apporteront de l'eau au moulin pour la restauration.

 

Cette vielle taverne remise au goût du jour, avec une belle grande terrasse extérieure et si près du marché Atwater, est remplie de souvenirs qui rappellent ses belles heures de gloire. C'était comme un musée de la petite histoire de son quartier, avec des photos de gens célèbres qui ont contribué à sa renommée, un peu à l'instar du défunt Ben's sur de Maisonneuve. Deux endroits mythiques, des quasi musées qui représentent une autre époque, qu'on serait tenté d'appeler le bon vieux temps.

 

Mais la nostalgie ne peut à elle seule assurer la pérennité des lieux. Comme l'endroit est bien situé, il deviendra probablement une succursale d'une chaîne de restos à la mode qui fera ses années. Mais cette formule générique de plus en plus répandue, n'aura jamais l'ambiance, ni la chaleur d'un commerce personnalisé comme l'a été si bien la Taverne Magnan.

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C'est avec une certaine nostalgie que j'apprends cette fermeture.

 

J'ai été plongeur chez Magnan, un été, il y a bien longtemps déjà : une éternité ! Je me souviens de mes mains pleines de coupures faites par les couteaux à steak - le steak au poivre était une de leurs spécialités. Heureusement, l'autre spécialité était des pétoncles servis avec des morceaux de citron... de quoi désinfecter les coupures !

 

Pour moi, ces quelques mois ont surtout été une immersion intensive dans la vie d'un quartier encore fortement ouvrier. Mes collègues plongeurs, à mon grand étonnement, ne sortaient presque jamais de la "pointe". Et le midi personne n'allait manger au grand soleil, le long du canal, préférant un fond de salle sombre et plein de vapeur. Un autre plongeur m'avait demandé un jour "peux-tu m'dire c'est quoi le Cegep ?" Je devais déjà avoir la tête d'un extraterrestre du Plateau... Un autre, de 17 ans, dépensait toutes ses payes au bar de danseuses de la rue St-Jacques. Il y en avait une, disait-il, à qui "il faisait de l'effet"... J'avais beau lui expliquer qu'à dépenser toutes ses payes, c'est sûr qu'il lui faisait de l'effet ! Rien à faire. À 17 ans, il faut découvrir qu'il n'y a pas que les pétoncles, dans la vie...

 

Tout ça me rappelait le monde ouvrier de Noranda, d'où je viens. Assez dur, têtu, avec des préjugés parfois gros comme le bras. Sans doute pas pires qu'ailleurs, les préjugés, mais plus visibles. Et avec tout ça, solidaire. En juin la taverne avait embauché un Haïtien, un comique, celui-là. Au début le "monde de la Pointe" lui faisait pas grand façon. Mais rapidement il était devenu la coqueluche, tout le monde l'aimait.

 

Le menu n'avait rien d'extraordinaire, c'est sûr. La sauce au poivre des fameux streaks arrivait toute faite dans des grosses chaudières d'une sauce épaisse, qu'il fallait ensuite diluer. J'en ai tellement vu qu'il n'était pas question que j'en mange. Quand même, j'aimais l'idée, et j'aime encore l'idée, de lieux sur lesquels les modes n'ont pas prise.

 

Mais le quartier a changé. Comme l'endroit est très bien situé, souhaitons qu'un remplaçant le fasse revivre. Et pourquoi pas des terrasses avec vue sur le Canal ?

Modifié par uqam+
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L'argument que les gens de la rive-sud ne viennent plus au restaurant est un faux argument. Ils ont ouvert un magnan au DIX30, bien sûr que les gens de la rive-sud vont aller à celui du DIX30 au lieu d'aller à Montréal pour avoir la même chose... Ils ont créé d'une certaine façon leur baisse de clientèle.

 

Le prix du boeuf monte, mais le restaurant du DIX30 marche toujours bien et les clients payent le prix. Oui, il y a beaucoup moins de travailleurs que dans le temps, mais à moins que je me trompe, les gens dans les condos sortent pour manger.

 

C'est beaucoup d'argument plus ou moins solide pour se donner une bonne conscience. Ils ferment un restaurant syndiqué et font une belle passe de cash en vendant le terrain. Ils gardent un restaurant au DIX30 qui marche et où la main-ouvre coûte moins cher. En lançant tous plein d'arguments, ils ne touchent pas à leur réputation. Comme personne d'affaires, la décision est facile.

Modifié par Zwi
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