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Construire des immeubles en hauteur en bois


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Construction en bois: les municipalités doivent donner l’exemple

 
27 octobre 2018
Johanne Fournier Le Soleil
 
MATANE — «Si chacune des municipalités et des MRC donne l’exemple en utilisant du bois pour leurs constructions publiques, on va contribuer à une économie forte de la forêt», estime le président du Regroupement des communautés forestières et premier vice-président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), Yvon Soucy.
 

«Elles donnent aussi l’exemple aux entreprises privées», poursuit-il. L’utilisation du bois dans les nouvelles constructions publiques est d’ailleurs l’élément phare du plan d’action 2018-2019 élaboré par le Regroupement des communautés forestières. La publication d’un guide sur l’utilisation du bois, qui représente 2,8% du PIB du Québec, est aussi dans les cartons.

Le plan d’action repose sur quatre axes:

1) conserver et favoriser une industrie essentielle;

2) favoriser des mesures concrètes pour intégrer davantage de bois dans les projets municipaux d’énergie et de construction;

3) aménager la forêt pour combattre les changements climatiques;

4) développer les économies de la forêt. Une déclaration commune est née de ce plan d’action que la FQM enjoint les municipalités à adopter. «Près de 200 municipalités et MRC l’ont adoptée», se réjouit le président du Regroupement.

La MRC du Kamouraska, pour laquelle Yvon Soucy est le préfet, donne l’exemple dans la construction de bâtiments publics en bois. L’Édifice Claude-Béchard, qui abrite d’ailleurs les bureaux de la MRC, en est un exemple. Une autre construction en bois sera mise en chantier l’été prochain à La Pocatière. Au coût de 2,4 millions$, la mise en chantier de la Maison d’accueil touristique du Kamouraska privilégiera l’utilisation du bois.

Les priorités de l’UMQ

À l’Union des municipalités du Québec (UMQ), le comité forêt priorise deux grands dossiers: le bois d’oeuvre et le caribou forestier. Le comité forêt adhère en totalité aux recommandations du forestier en chef. D’ailleurs, sa recommandation phare, qui porte sur les bois mal aimés, préoccupe le comité, qui réunit une quinzaine de maires.

«Certains types de bois ont moins de valeur et trouvent moins preneur dans l’industrie forestière traditionnelle, explique Jean-Maurice Matte, qui est membre du comité forêt. Il faut trouver des alternatives économiques pour ces volumes de bois qui sont laissés sur les parterres de coupe. On souhaite qu’il y ait plus d’effort qui soit fait par les gouvernements pour étudier et accompagner les industries qui veulent tendre vers ce type de production.»

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BY: ADMIN | APRIL - 16 - 2018 
 
 

Honorable Mention
2018 Skyscraper Competition

Ryan Gormley
United Kingdom

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The beginning of the Timber Age
Can high rise architecture act as a mechanism to manifest low carbon materials and environmental design principles allowing our cities to breathe?

In recent years, the scarcity of natural resources tied with a push for greener construction methodologies has started to change perceptions of mass timber construction systems. Global Government and industry led initiatives into improving the sustainability and Carbon efficiencies of construction partnered with technological advancements in timber technologies will result in a rise of tall timber structures. The project explores the possibilities of using timber for the creation of high rise architecture by carefully considering material sourcing, structural performance, environment, digital design and off site fabrication issues. Implementing prefabricated timber systems not only reduces carbon emissions when compared with steel and concrete, but instead captures embodied carbon within the timber itself. The rule of thumb is that an average 1m3 of timber can store 1 ton of co2. This means that architectural interventions within the built environment can act as Carbon sinks thus improving the sustainability of our cities.

A low carbon future
The Urban lung is a bio-climatic tower that sequesters carbon through locally sourced materials, whilst adhering to passive design principles that allow the building to breathe both metaphorically through the embodied carbon from local timbers and physically through the full height air purifying atrium.

The tower aims to act as a showcase of innovation for a new construction industry that is sensitive to natural resource depletion and practices sustainable material sourcing and Low carbon construction. Given that roughly 1 tonne of Carbon per metre cubed of timber is sequestered in timber, the skeletal superstructure of the Urban lung will embody approximately 5,000 tonnes of carbon creating a positive carbon sink within the city.

Context
Following an outbreak of an airborne pathogen ‘Phytophthora ramorum’ affecting British and European Larch trees there has been a nationwide mass felling of the species to prevent the pathogen from spreading further. This in turn has created an excess of larch timber in which the Government is seeking to be implemented for use in construction for the first time.

The Welsh government has begun a new 100 million contract to implement the harvesting of the infected trees in order to salvage what can still be utilized for timber based construction. The trees will travel a short distant of 20 miles from the ancient woodlands to the Primary site of the tower in Cardiff city centre. Cardiff was once the largest import/export of coal during the industrial revolution, however this project signifies the start of a greener more sustainable approach high rise architecture not only in Wales but across the globe.

Programme
The Urban Lung houses a centralised timber research and development campus that expands the University of South Wales engineering and architecture department already located on site, along with the headquarters of the Timber Research and Development Association (TRADA) in hope to bridge the gap between education and industry by inspiring a new influx of designers, engineers, and architects. Cardiff’s declining coal and steel industries will now shift towards the beginning of the timber age.

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Il y a 3 heures, Né entre les rapides a dit :

Bravo @acpncpour ramener régulièrement ce sujet sur le tapis. 

En réaction à l'article cité (Les municipalités doivent donner l'exemple), j'ajouterais:  pourquoi pas le gouvernement du Québec aussi?

C'est un dossier qui me tient à coeur car j'y vois beaucoup d'avantages pour le Québec, autant sur le plan économique qu'environnemental. A tous les points de vue, le bois est plus écologique, jouit d'une ressource durable et quasi inépuisable si on la gère correctement.

En plus le bois, parce que les forêts sont répandues dans toutes les régions du Québec, pourrait créer d'excellents emplois permanents et non plus seulement saisonniers, en distribuant un peu mieux la richesse sur l'ensemble du territoire québécois.

On pourrait aussi multiplier les laboratoires et les centres de recherches afin de développer de nouveaux produits à valeur ajoutée. Ces derniers fourniraient notre industrie de la construction, et on pourrait exporter nos surplus directement à partir des régions via les ports du St-Laurent.

Bien sûr le gouvernement doit lui aussi devenir un promoteur de cette précieuse ressource, puisqu'il est lui-même un donneur d'ordre pour une multitude de projets répartis encore là un peu partout à travers la province. Aucun doute pour moi, cette filière a un potentiel extraordinaire parce que la ressource est abondante et facilement accessible partout.

Finalement les défis environnementaux nous ouvrent la porte d'un eldorado au même titre que notre hydro-électricité. Nous avons indéniablement le savoir-faire et l'expertise pour exceller dans ce domaine de pointe qui a tout d'un marché émergeant. Ainsi au lieu d'exporter notre bois en vrac comme on le fait encore trop, transformons-le en produits finis d'ingeniérie, utilisons-le partout où c'est possible dans nos projets locaux et enrichissons-nous en devenant des fournisseurs mondiaux d'or vert.

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  • 2 semaines plus tard...
  • 2 mois plus tard...

Publié le 20 janvier 2019 à 13h51 | Mis à jour à 13h51

https://www.lapresse.ca/maison/architecture/201901/20/01-5211718-les-gratte-ciels-en-bois-prennent-racine-au-canada.php

Les gratte-ciels en bois prennent racine au Canada

À Québec, le projet de condominiums Origine est... (Capture d'écran tirée de condosorigine.com)

À Québec, le projet de condominiums Origine est constitué d'une tour de 13 étages, dont 12 sont en bois.

Capture d'écran tirée de condosorigine.com

IAN BICKIS
La Presse Canadienne
Toronto
 

Il y a six ans, l'architecte Michael Green a pris la parole lors d'une conférence TED et a appelé à une ère mondiale de gratte-ciels à ossature de bois.

Certains participants étaient sceptiques.

« Les gens pensaient vraiment que j'étais un idiot, a dit M. Green récemment en entrevue. J'avais constamment des commentaires de mes pairs disant "ce type ne sait pas de quoi il parle, cela n'arrivera jamais, le secteur de la construction ne change pas". Et regardez aujourd'hui, il y a eu quantité majeure de changements. »

Presque inexistants il y a une décennie, les grands bâtiments en bois ont défié les sceptiques et se répandent dans les villes canadiennes. L'industrie du bois y voit une occasion, les concepteurs embrassent de nouvelles façons de faire et un élan est donné du fait de l'urgence climatique pour réduire la lourde empreinte carbone de l'acier et du béton dans la construction.

 

« Pour moi, tout revient à l'histoire du carbone. Tout revient à choisir des énergies renouvelables pour construire nos villes », a déclaré M. Green, directeur de la firme Michael Green Architecture à Vancouver.

Le bois offre l'avantage d'être constitué de carbone capturé et de réduire les besoins en béton, qui, selon l'Agence internationale de l'énergie, est responsable de 7 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Mais c'est l'effondrement du marché du logement il y a dix ans qui a contribué à promouvoir l'utilisation de nouvelles techniques de construction en bois déjà utilisées en Europe pour relancer le secteur forestier.

De cet élan est notamment née la tour Brock Commons sur le campus de l'Université de la Colombie-Britannique, le plus haut bâtiment en bois du monde à 18 étages. Le bâtiment hybride comporte deux piliers centraux en béton, mais on estime tout de même qu'il a capturé 1753 tonnes de carbone dans le bois et a permis d'éviter 679 tonnes de GES, ce qui équivaut à retirer plus de 500 voitures de la route pendant un an.

Depuis 2015 au Québec, il est possible de construire des bâtiments en bois jusqu'à 12 étages en respectant des exigences québécoises en matière de qualité et de sécurité que le gouvernement a répertoriées dans un guide produit par la Régie du bâtiment du Québec et l'Institut de recherche FPInnovations.

À Québec, le projet de condominiums Origine est constitué d'une tour de 13 étages, dont 12 sont en bois.

Construire de hauts édifices avec du bois a été rendu possible grâce à l'utilisation de techniques anciennes et nouvelles. Brock Commons en Colombie-Britannique a utilisé l'innovation relativement récente du bois lamellé-croisé, qui consiste à coller des couches perpendiculaires de bois pour créer des feuilles renforcées pour les murs et les sols. Pour les piliers, la technique beaucoup plus ancienne consiste à coller des morceaux de bois parallèles pour former des poutres épaisses.

Au niveau fédéral, les règles de construction pourraient changer pour permettre des tours de 12 étages dans la mise à jour 2020 du code national du bâtiment, qui est révisé tous les cinq ans.

Des responsables des services contre les incendies ont soulevé des objections concernant les modifications du code, affirmant que les risques d'incendie n'étaient pas encore suffisamment connus, mais le conseiller principal à la recherche du ministère fédéral des Ressources naturelles, Mohammed Mohammed, estime qu'il y a bon nombre d'études concluantes sur la question.

« En termes de sécurité, de nombreux tests de résistance structurelle et de résistance au feu ont été réalisés au Canada », a dit M. Mohammed. « Je pense que tout est aligné pour l'objectif 2020. »

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  • 1 année plus tard...

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1736246/code-national-batiment-2020-12-etages-bois-oeuvre-construction

C’est parti pour des bâtiments de 12 étages en bois massif

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Un employé d'un commerce de matériaux de construction charge des planches de bois sur un chariot élévateur (archives).
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / DARRYL DYCK

Ezra Belotte-Cousineau
Publié à 17 h 07

Le Code national du bâtiment du Canada sera officiellement publié en décembre 2021. Toutefois, alors que le document est en cours de validation après l’examen des commentaires du public, de nouvelles mesures annoncées font déjà le bonheur de l’industrie de la construction.

Jusqu’à 12 étages en bois massif

De l’aveu même d’André Laroche, gestionnaire solutions de régulation au Centre national de recherche Canada (CNCRCentre national de recherche Canada), le principal changement au code du bâtiment 2020 est la nouvelle autorisation de construire des immeubles allant jusqu'à 12 étages, en bois massif encapsulé.

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André Laroche, du Centre national de recherche Canada, participe à la rédaction du Code national du bâtiment 2020.
PHOTO : AVEC L'AUTORISATION DU CENTRE NATIONAL CANADIEN DE RECHERCHE

Cette nouveauté est le résultat des recherches de divers institutions et organismes canadiens qui participent à l’élaboration du Code du bâtiment avec le Centre national de recherche du Canada.

« On a une variété de personnes avec différents champs d’expertise qui font partie des comités permanents qui analysent les demandes et développent des mesures pour être introduites au Code national du bâtiment. » — André Laroche, gestionnaire solutions de régulation au Centre national de recherche Canada

Notez que le Code du bâtiment du Canada est uniquement un modèle qui est offert aux provinces, qui peuvent alors déterminer elles-mêmes quels segments des recommandations elles veulent intégrer dans leur propre loi provinciale.

L’enjeu de la sécurité

« Un élément en bois massif encapsulé prend un temps beaucoup plus important pour se consumer et pour perdre ses propriétés structurelles comparé à des éléments en 2/4 par exemple. » — André Laroche, gestionnaire solutions de régulation au Centre national de recherche Canada

C’est cette propriété de résistance au feu du matériau qui lui permet maintenant d’être utilisé pour bâtir des immeubles allant jusqu’à 12 étages. André Laroche souligne cependant que des restrictions ont été imposées, concernant notamment des limitations de l’exposition de ces matériaux.

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Le Code national du bâtiment prend en considération les propriétés de combustion des différents matériaux (archives).
PHOTO : RADIO-CANADA / EZRA BELOTTE-COUSINEAU

L’industrie se réjouit

Selon Kevin McKinley, président du Conseil canadien du bois, la nouvelle réglementation concernant le nombre d’étages accorde un grand potentiel de création.

Il soutient qu’il y a eu d’importantes avancées dans le domaine de la construction en bois, notamment pour les maisons de taille moyenne.

« On avance vers une approbation finale du Code qui va donner au moins une base technique et scientifique pour mettre quelque chose en place pour l’Ontario. » — Kevin McKinley, président du Conseil canadien du bois

Des projets en bois ambitieux

Kevin McKinley souligne que la Colombie-Britannique et l’Alberta ont déjà adopté le Code national du Bâtiment 2020. D’ailleurs, l’un des plus grands édifices en bois au monde est l'immeuble d'habitation construit au campus de l'Université de la Colombie-Britannique (UBCUniversité de la Colombie-Britannique) à Vancouver. Il mesure 53 mètres, pour 18 étages.

Il faut cependant noter que cet immeuble est considéré comme hybride, puisqu’il est composé de bois massif, mais aussi d’autres matériaux. Pour aller jusqu'à 18 étages, le projet avait profité d’une clause dérogatoire d'innovation.

Le président du Conseil canadien du bois mentionne aussi le projet Arbora de Montréal qui pourrait devenir le plus gros complexe en bois au monde, en superficie.


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Le projet Arbora dans Griffintown à Montréal (archives).
PHOTO : RADIO-CANADA

En plein cœur du quartier Griffintown de Montréal, le projet domiciliaire a été construit grâce à une structure de bois. L’immeuble fera 8 étages, pour un total de 450 logements.

Pourquoi le bois?

L’augmentation de l’attrait des constructions en bois a été relevée par l’industrie. Si pour cette dernière, il s’agit plutôt d’une recherche d’un meilleur rapport qualité-prix, pour les consommateurs, selon André Laroche, il s’agit plutôt de goûts personnels.

« Certains vont choisir le bois parce qu’il a une certaine prestance, parce que c’est un matériel qui est noble. [...] Cela va leur permettre d’optimiser leur conception de ce qu’un bâtiment peut être. » — André Laroche, gestionnaire solutions de régulation au Centre national de recherche Canada

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Selon la Société d'habitation du Québec, pour chaque mètre carré de bois employé en construction, une tonne de CO2 est évitée (archives).
PHOTO : CEI-BOIS/EPF

André Laroche conclut que ces matériaux ont des performances équivalentes à celles du béton ou de l’acier, et cela permet aux concepteurs d’être innovateurs, et aux consommateurs de trouver enfin des composantes qui répondent parfaitement à leurs besoins et à leurs valeurs.

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  • 2 mois plus tard...

Un autre pas dans la bonne direction:

Québec veut doubler la récolte de bois d’ici 2080

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Pour arriver à doubler la production de bois dans les prochaines décennies, le MFFP compte augmenter le volume et la qualité du bois.

(Québec) Le gouvernement du Québec veut doubler la récolte forestière d’ici 2080 et faire du secteur forestier « un incontournable » dans la relance économique.

Publié le 16 décembre 2020 à 20h29

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2020-12-16/quebec-veut-doubler-la-recolte-de-bois-d-ici-2080.php

Stéphane Blais
La Presse Canadienne

C’est ce qu’a annoncé Pierre Dufour, ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), lors d’une conférence de presse virtuelle dans laquelle il a présenté « la Stratégie nationale de production de bois et la Politique d’intégration du bois dans la construction ».

Le gouvernement compte faire passer le volume de bois récolté en forêts publiques et privées de 29 millions de mètres cubes par années actuellement à 33 mm3 en 2025, à 42,9 mm3 en 2050 et à 52,9 mm3 en 2080.

Le MFFP souhaite ainsi doubler, d’ici 2080, le Produit intérieur brut généré par le secteur forestier au Québec afin de le faire passer de 6,3 milliards de dollars à 12,3 milliards.

Selon le ministre Dufour, la forêt au Québec est sous-exploitée. « On va faire fructifier davantage notre capital forestier, tant en forêt publique qu’en forêt privée, en produisant plus de bois de meilleure qualité, tout en conservant un aménagement durable de nos forêts ».

Pierre Dufour a fait valoir que les forêts au Québec se portent bien, que le couvert forestier est stable et que la diversité des écosystèmes « est en bon équilibre ».

En citant le Bureau du forestier en chef du Québec, le ministre Dufour a ajouté que « la pression sur la forêt, qu’elle soit d’origine naturelle ou humaine, n’a jamais été aussi faible au Québec depuis 30 ans ».

Répondre aux besoins du marché

Selon le ministre, des travaux de sylvicultures soutenus permettront de maintenir les forêts en santé, tout en produisant toujours plus de bois de qualité pour l’industrie et ainsi répondre à la demande du marché local et international.

Pour arriver à doubler la production de bois dans les prochaines décennies, le MFFP compte augmenter le volume et la qualité du bois.

« En ayant des arbres qui ont les bonnes essences et les bonnes dimensions et qui sont proches des usines, nous, on fait le pari qu’on va augmenter le pourcentage de bois disponible qui sera récolté. C’est la combinaison de deux facteurs, les travaux sylvicoles et des bois de meilleure qualité », a précisé Alain Sénéchal, sous-ministre associé aux Forêts.

Les documents présentés par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs formulent « cinq axes de travail » qui visent à améliorer les caractéristiques du bois des forêts publiques et privées et ainsi stimuler les activités économiques de l’industrie forestière : la production de bois économiquement intéressant, la valorisation du bois déjà disponible, la contribution de la forêt privée à la richesse collective, la contribution du secteur forestier aux objectifs d’atténuation des changements climatiques et l’innovation et les connaissances.

Des stratégies propres aux régions

Aucun nouvel investissement n’a été annoncé à la conférence de presse et le ministre Dufour a indiqué que chaque région sera invitée à définir sa contribution à la stratégie

« Chacune des régions du Québec participera à l’atteinte des objectifs, par le biais de stratégies régionales qui feront partie intégrante du déploiement des efforts », a souligné le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs.

Valoriser le bois dans l’industrie de la construction

Québec veut encourager l’utilisation du bois, « une ressource locale, durable et renouvelable » dans l’industrie de la construction.

Le gouvernement promet « des mesures ambitieuses » qui permettront de réduire l’empreinte carbone des bâtiments.

La FQM réagit positivement

Après la conférence de presse, la Fédération québécoise des municipalités (FQM) a réagi de manière favorable à la stratégie du gouvernement.

« La Politique d’intégration du bois dans la construction est une bonne nouvelle pour les municipalités qui démontrent, depuis longtemps, un grand intérêt à intégrer le bois dans leurs constructions », a indiqué Luc Simard, président de la FQM.

Le préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine a toutefois ajouté que pour rendre « la politique plus efficace, il sera important que les incitatifs pour la construction de bâtiments municipaux en bois qui existent présentement soient plus avantageux ».

L’opposition est « fâchée » de ne pas avoir été invitée

Jointe par La Presse Canadienne, la députée Francine Charbonneau, porte-parole du Parti libéral en matière de forêts, de faune et de parcs, a indiqué qu’elle n’avait pas eu l’occasion de consulter la stratégie du ministre, car elle n’avait « pas eu d’invitation formelle ou informelle » à la conférence de presse virtuelle.

L’annonce de la conférence de presse avait été envoyée sur certains fils de presse, mais la députée libérale s’est dite « très fâchée », car « habituellement on reçoit les invitations ».

« Le cabinet du ministre ne nous a pas informés », a-t-elle précisé.

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Les matériaux naturels en construction, une tendance qui s’enracine au Bas-Saint-Laurent

Depuis son inauguration, la Maison ERE 132 est utilisée pour faire connaître les avantages de la construction écologique pour l’économie régionale, pour l’environnement et pour la qualité de vie des occupants (archives).

Photo : Radio-Canada / Laurence Gallant

Shanelle Guérin (accéder à la page de l'auteur)Shanelle Guérin

Publié le 20 décembre 2020

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1758455/bois-architecture-durable-uqar-ecoconstruction-maison-batiment

L’Université du Québec à Rimouski (UQAR) ajoutera une concentration en écoconstruction à son programme de baccalauréat en génie civil dès l’automne. Ce programme amènera non seulement les étudiants à se questionner sur l’impact environnemental lié à la construction des bâtiments, mais aussi sur les bienfaits des matériaux naturels.

Le souci d’utilisation du bois et des matériaux naturels qui ont une faible empreinte écologique au Bas-Saint-Laurent s’enracine.

Le meilleur exemple est probablement la maison écologique ERE 132, qui a été construite sur le site des Jardins de Métis. Sa construction s'inspire des plus hauts standards de protection et d'intégration à l'environnement.

Depuis son inauguration, elle est utilisée pour faire connaître les avantages de la construction écologique pour l’économie régionale, pour l’environnement et pour la qualité de vie des occupants.

Plus récemment, l’école anglophone Metis Beach, à Métis-sur-Mer, a été rénovée, en 2018 : les architectes se sont pour l'occasion inspirés duprojet Lab-École du gouvernement du Québec.

Le bâtiment de l'école anglophone Metis Beach, à Métis-sur-Mer (archives)

Photo : Radio-Canada / Isabelle Damphousse

 

Caroline Frenette, professeure au Département de mathématique, informatique et génie à l’UQAR

, est d’avis qu’au Bas-Saint-Laurent, les entrepreneurs tiennent compte des différents impacts sur l’environnement. Ceux-ci ont également une volonté d’utiliser les matériaux locaux.

On a une industrie forestière qui est très présente au Bas-Saint-Laurent. Et donc, ça me semble important que les ingénieurs qui sortent de l’UQAR

aient une bonne connaissance de ces matériaux et de comment les utiliser en construction, affirme Caroline Frenette.

Le bois, vestige du patrimoine architectural québécois

Par ailleurs, l’utilisation du bois fait partie du patrimoine architectural québécois. Or, le bois a été délaissé au début du siècle pour être remplacé par des matériaux dits modernes tels que l’acier et le béton.

La structure de bois de la microbrasserie Côte-du-Sud, à Montmagny, est l'oeuvre d'Art Massif (archives).

Photo : Radio-Canada

La professeure à la tête de la nouvelle concentration en écoconstruction de l’UQAR

précise toutefois que le bois est de nouveau le matériau chouchou de l’industrie du bâtiment.

Je pense que [depuis] les 20-30 dernières années, l’aspect de l’environnement et de la volonté de faire des bâtiments de type bas carbone est de plus en plus présent. Ça ramène ainsi les matériaux naturels biosourcés comme le bois, où on a une réduction de l’empreinte carbone qui est certaine, explique-t-elle.

Charte du bois régionale

Dans les prochains mois, le Créneau d’excellence en écoconstruction au Bas-Saint-Laurent ira à la rencontre des municipalités et des MRC

de la région afin de présenter la Charte du bois régional.

Il s’agit d’un outil qui oblige les promoteurs à évaluer la possibilité d’intégrer le bois dans un bâtiment qui obtient du financement public.

La directrice du Créneau d’excellence en écoconstruction au Bas-Saint-Laurent, Claire Sirois, admet que la charte n'a pas un caractère contraignant, mais qu'elle est une façon de promouvoir le matériau.

L'abbaye Val Notre-Dame, conçue par l'Atelier Pierre Thibault (archives).

Photo : Courtoisie: L'Atelier Pierre Thibault

En 2013, Québec a modifié le Code de construction du Québec pour permettre la construction de structures en bois de cinq et six étages. Avec la nouvelle charte du bois, tout projet financé en tout ou en partie par l’État devra prévoir un scénario bois. Le gestionnaire de projet est donc obligé d’élaborer un plan de construction en bois, et de le comparer avec les autres matériaux comme l’acier et le béton.

Claire Sirois veut y ajouter un volet régional avec une nouvelle charte du bois régionale.

On trouvait que c’était important de développer un sentiment d’appartenance encore plus fort au Bas-Saint-Laurent par rapport à l’utilisation de ce matériau qui est le produit écologique par excellence, indique la directrice du Créneau d’excellence en écoconstruction.

L’idée c’est de proposer une charte qui nous ressemble un peu plus, à laquelle on veut faire adhérer le monde municipal notamment parce que l’on considère qu’ils ont un rôle super important à jouer dans la promotion de cette ressource naturelle là.

Claire Sirois, directrice du Créneau d’excellence en écoconstruction

Avec la Stratégie nationale de production de bois, présentée mercredi après-midi par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), Québec prévoit presque doubler la récolte forestière d’ici 2080. Une augmentation de près de 15 % est anticipée d’ici 5 ans.

Biophilie

En plus de sa capacité à encapsuler les gaz à effet de serre, le bois se démarque par son impact positif sur le bien-être des gens.

La notion de biophilie réfère à l'amour de ce qui est vivant. En architecture, la biophilie consiste à concevoir un environnement le plus naturel possible.

La Maison haute, conçue par l'Atelier Pierre Thibault (archives)

Photo : Courtoisie: L'Atelier Pierre Thibault

Beaucoup d’études qui se sont faites sur la biophilie et sur la présence du bois à l’intérieur des bâtiments démontrent un effet positif sur la santé des gens d’avoir du bois dans leur environnement, entre autres sur les enfants dans les écoles, dans les centres pour personnes âgées, soutient Caroline Frenette.

On a découvert que ça avait des bienfaits sur le bien-être, sur la créativité et sur la concentration.

Caroline Frenette

La concentration en écoconstruction de l’UQAR

est ainsi un exemple d’initiative qui cherche à encourager l’utilisation des matériaux naturels comme outil dans la lutte contre les changements climatiques.

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