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Publié le 22 avril 2013 à 07h00 | Mis à jour à 07h00

Hélène Baril La Presse

 

 

L'économie de Montréal a changé, mais pas tant que ça. Ce qui fait la force de la ville, c'est la diversité de ses activités et sa capacité d'adaptation.

 

Non, tout ne va pas mal à Montréal. Sceptiques? Levez les yeux vers le ciel. Le nombre de grues en activité ne trompe pas. Ou alors, jetez un coup d'oeil sur les statistiques. La population continue d'augmenter, lentement mais sûrement. Le taux de chômage y est plus bas qu'à Toronto.

 

Les résidants choisissent aussi de rester en plus grand nombre. La ville perd de moins en moins de citoyens au profit des autres provinces canadiennes et elle affiche actuellement le meilleur solde migratoire interprovincial des 15 dernières années.

 

Ces nouveaux résidants viennent pour étudier, attirés par les quatre universités de la ville, et pour gagner leur vie dans des secteurs d'activité dynamiques et diversifiés. L'an dernier, 8 millions de touristes ont visité Montréal, dont la moitié sont venus de l'étranger.

 

 

Malgré tous ses travers, Montréal reste une ville attrayante, dit Claude Montmarquette. Le président-directeur général du CIRANO, un centre de recherche sur les organisations, est plus habitué à travailler sur ce qui va mal. Il reconnaît pourtant que la métropole parvient à tenir son bout.

 

Montréal, métropole financière et industrielle du Canada au tournant du XXe siècle, ne rivalise plus avec Toronto et Calgary pour le nombre de grandes entreprises et de sièges sociaux. Son taux de chômage reste plus élevé que la moyenne québécoise. Mais son économie montre des capacités d'adaptation et de résilience qui étonnent les spécialistes.

 

«Montréal est peut-être la ville canadienne dont l'économie a le plus changé au cours des 25 dernières années», estime Mario Lefebvre, directeur du Centre d'études urbaines du Conference Board.

 

Selon les statistiques, Montréal carbure aujourd'hui aux mêmes activités qu'hier: la fabrication, la finance et le commerce. Mais le poids respectif de ces catégories a changé. Ce qu'on appelle aujourd'hui la fabrication ou la finance regroupe des activités différentes.

 

Les usines ne fabriquent presque plus de vêtements, de chaussures ou de meubles pour consommation locale. On a appris à faire des avions et des médicaments qui sont vendus dans le monde entier.

 

Les secteurs aéronautique et pharmaceutique, l'industrie des jeux vidéo et le secteur culturel sont florissants. Ce sont actuellement les moteurs économiques de Montréal, selon Claude Montmarquette. «La finance, on l'oublie souvent, reste aussi un secteur important, qui regorge d'expertise», souligne le professeur.

 

C'est d'ailleurs le secteur financier qui contribue le plus au produit intérieur brut (PIB), qui mesure la valeur de tout ce qui se produit à Montréal, selon les chiffres du Conference Board. C'est grâce surtout au formidable essor immobilier qu'a connu la ville au cours des dernières années.

 

Dany Fougères, chercheur à l'INRS et professeur à l'UQAM, examine, lui, la ville d'un angle historique. Montréal change, mais pas tant que ça, estime-t-il. «Ses points forts d'hier sont les mêmes que ceux d'aujourd'hui.»

 

La métropole a toujours été une ville internationale, axée sur le commerce et les services, dit-il. La différence, c'est que ses échanges commerciaux, avec l'Europe d'abord, avec les États-Unis et le reste du monde ensuite, se faisaient à un rythme moins rapide, celui des bateaux à vapeur.

 

Montréal a traversé plusieurs mondes avec l'arrivée du chemin de fer, de l'industrialisation, des guerres, dit-il. «On parle aujourd'hui de nouvelle économie, mais chaque époque a eu sa nouvelle économie.»

 

 

Les entrepôts et les silos à grains témoignent du passé commerçant de Montréal, du temps où tous les biens nécessaires au développement de l'Ouest transitaient par son port et ses chemins de fer. La plupart de ces structures sont maintenant désaffectées, mais le commerce de gros et de détail est encore bien vivant à Montréal.

 

Le port lui-même s'est adapté à la mondialisation du commerce en développant la manutention de conteneurs. Plus de 1,5 million de conteneurs transitent par Montréal chaque année, ce qui en fait un des 100 ports à conteneurs en importance au monde.

 

Montréal a aussi conservé avec les années ses attributs de ville de culture et de divertissement, comme le prouvent les investissements massifs qui font revivre le Quartier des spectacles.

 

Comme partout ailleurs, les services ont surpassé la fabrication dans le PIB de Montréal, note Mario Lefebvre. Mais l'économie montréalaise est encore bien diversifiée. «On dit souvent que le secteur manufacturier s'est effondré, mais pas tant que ça. À Montréal, il est encore bien vivant.»

 

La finance, l'enseignement et la recherche de même que la culture restent des secteurs porteurs pour l'économie de Montréal, souligne aussi Joëlle Noreau, économiste chez Desjardins. L'industrie aéronautique a repris une trajectoire ascendante, malgré la hausse du dollar, note-t-elle. «La diversité, c'est ce qui fait la force de la ville.»

 

***

 

MONTRÉAL EN CHIFFRES

 

1,8 million: La population de Montréal compte pour 25 % de la population du Québec.

 

7,8 millions: Le nombre de touristes qui visitent la ville chaque année.

 

942 000: Nombre total d'emplois

 

800 700: Nombre d'emplois dans le secteur des services

 

141 300: Nombre d'emplois dans le secteur manufacturier

 

36 162 $ : Le revenu par habitant est plus élevé à Montréal que dans l'ensemble du Québec (35 942 $).

 

7,8 % : Le taux de chômage à Montréal est plus élevé qu'au Québec (7,7 %).

 

***

 

LES ATOUTS DE MONTRÉAL

 

Des jeunes

 

Le nombre de jeunes de 15 à 24 ans est en augmentation à Montréal, ce qui est un plus pour les entreprises en quête de main-d'oeuvre.

 

Des diplômés

 

Montréal a une plus grande part d'étudiants universitaires en regard de sa population que New York ou Boston.

 

Des investissements

 

Les entreprises publiques et privées ont investi près de 10 milliards à Montréal en 2011, un record.

 

***

 

OÙ SONT LES EMPLOIS?

 

1931

 

380 000 emplois au total

 

(1) Transformation, fabrication et services publics: 116 463 emplois (31 % du total)

 

(2) Ventes et services: 84 839 emplois (22,3 %)

 

(3) Affaires, finances et administration: 65 359 emplois (17 %)

 

2012

 

942 000 emplois au total

 

(1) Commerce de gros et de détail: 141 300 emplois (15,0 % du total)

 

(2) Soins de santé: 113 040 emplois (12,2 %)

 

(3) Services professionnels, scientifiques et techniques : 106 446 emplois (11,3 %)

 

(4) Fabrication: 101 736 emplois (10,8 %)

 

(5) Information, culture et loisir: 68 766 emplois (7,3 %)

 

(6) Hébergement et restauration: 62 172 emplois (6,6 %)

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Un très bon article que j'ai aussi lu dans La Presse de samedi dernier. Il nous change des discours pessimistes trop souvent servis sur Montréal. Aucune situation n'est parfaite, il y aura toujours place à amélioration en fonction des objectifs qu'on se fixe au préalable. Mais c'est sur la moyenne des activités qu'il faut se concentrer pour mieux mesurer les tendances, et là elles se montrent positives. On connait nos forces et nos faiblesses, nous avons des gens dans le milieu économique qui sont très compétents et vigilants. De plus les sources sont variées et partagent des points de vue dans un spectre large qui couvre l'ensemble des activités économiques.

 

Donc en dépit d'une gouvernance hésitante au niveau politique municipal, on peut dire que Montréal va bien, et ira peut-être encore mieux dans quelques années. Si en plus on trouve la perle rare, personnifiée par une équipe dynamique, pour bien diriger la ville, on aura alors un atout de plus dans la balance. Car qu'on le veuille ou non l'image de la ville, autant vis à vis des gouvernements supérieurs, des investisseurs, des médias, des entreprises et organismes nationaux et internationaux, est déterminante pour son avenir. Tout le monde espère un changement radical qui donnera le ton à tout le reste. Il y a urgence en la demeure. La mairie montréalaise doit prendre un tournant important en novembre prochain, on attend fébrilement un candidat de poids performant, pour l'occuper pour de nombreuses années.

 

On aura alors tout le monde qu'il nous faut en place, pour consolider nos forces et bâtir un Montréal gagnant sur toute la ligne.

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Justement...

 

 

Denis Coderre sera chef d'«Équipe Denis Coderre pour Montréal»

Publié le 26 avril 2013 à 10h35 | Mis à jour à 11h15

Philippe Teisceira-Lessard

La Presse

 

L'hypothèse de voir Denis Coderre se présenter comme candidat indépendant à la mairie de Montréal semble écartée.

 

Le nom «Équipe Denis Coderre pour Montréal» est en cours d'autorisation auprès du Directeur général des élections du Québec (DGEQ), selon les registres publics de l'organisation. Denis Coderre est inscrit comme chef de cette potentielle formation politique.

 

La possibilité que M. Coderre se présente seul à la mairie avait circulé dans les couloirs de l'hôtel de ville. La création de son équipe semble torpiller cette hypothèse.

 

L'existence d'un parti politique n'obligerait toutefois pas Denis Coderre à présenter un candidat dans chaque district électoral ou dans chaque arrondissement.

 

Cette semaine, La Presse a confirmé l'un des secrets les moins bien gardés de la métropole: le député libéral fédéral de Bourassa tentera de succéder à Michael Applebaum à l'hôtel de ville. Des rumeurs entourent son éventuelle candidature depuis plus d'un an. Au cours des derniers mois, il avait indiqué qu'il ne ferait aucune annonce avant la congrès à la direction des libéraux fédéraux. L'événement a eu lieu il y a trois semaines.

 

Dépôt très récent

 

Chez le DGEQ, on confirme que l'inscription de l'«Équipe Denis Coderre pour Montréal» aurait été faite dans les dernières heures. «Ça a été ajouté très récemment», a indiqué Carl Charest, aux communications de l'organisation.

 

La demande est présentement en cours de révision. «Les vérifications sont en train d'être faites», a-t-il précisé. «C'est principalement pour voir si les adresses données sont exactes. Si les nominations obligatoires ont été faites», a continué M. Charest.

 

L'organisation refuse toutefois de dire qui a été inscrit comme agent officiel et officiers du parti politique dans la demande de création. Ces noms seront dévoilés seulement s'ils sont autorisés, a indiqué le DGEQ.

 

Dans une grande ville comme Montréal, chaque formation politique doit avoir au moins 100 membres. Le DGEQ doit s'assurer que chacun d'entre eux réside bien à Montréal.

 

«Ça commence»

 

L'un de ces membres fondateurs est Pierre Bélanger, un avocat oeuvrant au sein du cabinet de relations publiques National.

 

«Ça commence», a-t-il affirmé à La Presse au téléphone. M. Bélanger a toutefois refusé de dévoiler le nom de l'agent officiel ou des officiers de la formation politique, se limitant à confirmer qu'il n'y était pas.

 

Un message logé au bureau du député à Ottawa n'a pas été immédiatement retourné.

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