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Tour des Canadiens 2 - 53 étages (2019)


MARTY

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Publié le 15 juin 2017 à 07h43 | Mis à jour à 07h43

 

Pas de logements abordables dans la Tour des Canadiens 2

Le promoteur des Tours des Canadiens, au centre-ville de Montréal, ne construira pas de logements abordables rue Saint-Antoine Ouest.
Le consortium s’était pourtant engagé dans une entente avec la Ville de Montréal à inclure 45 logements abordables dans le cadre de son projet Quad Windsor, un lotissement immobilier à la fois résidentiel et non résidentiel évalué à quelque 2 milliards.
Le conseil municipal a accepté de soustraire le promoteur de son engagement de construire ces logements. La Ville poursuit pourtant une Stratégie d’inclusion de logements abordables et sociaux dans les nouveaux projets résidentiels qui vise, pour les projets de 200 unités et plus, la construction de 15 % de logements sociaux et communautaires et de 15 % de logements abordables d’initiative privée, c’est-à-dire accessibles aux familles à revenu moyen.
« La lettre d’entente d’engagement signée par le Promoteur relativement à la stratégie d’inclusion est modifiée par le retrait de l’obligation d’inclure 45 logements abordables dans le Projet, conditionnellement à ce que la vente prévue soit complétée », lit-on dans le sommaire décisionnel de la Ville, accessible sur l’internet.
Cette condition a été levée dans le cadre d’une série de transactions immobilières survenues entre la Ville et le consortium, piloté par Cadillac Fairview, propriété de la caisse de retraite ontarienne Teachers.
Le promoteur a notamment vendu à la Ville un terrain situé dans le quadrant sud-ouest des rues de la Montagne et Saint-Antoine pour la somme de 5,5 millions.


PROGRAMME PARTICULIER D’URBANISME
Ce terrain avait été auparavant ciblé dans le programme particulier d’urbanisme (PPU) du Quartier des gares pour accueillir des coopératives d’habitation. Montréal avait déposé un avis de réserve foncière sur le terrain, avis qui a été contesté par le promoteur.
« Ce terrain n’était aucunement destiné au développement de logements abordables, précise le promoteur dans ses explications transmises par courriel. Nous n’avions pas prévu le vendre, puisque nous envisagions dans ces lots un développement immobilier en lien avec les autres tours du projet. »
« À la demande de la Ville, qui souhaitait créer dans ce secteur un développement de logements sociaux et abordables, nous avons accepté de lui céder ces lots à un prix inférieur à celui que nous avions payé lors de son acquisition. »
— Cadillac Fairview
La valeur au rôle foncier est de 4 132 500 $. Le promoteur avait payé 6 620 000 $ pour acquérir les mêmes lots en 2007 et 2008, au moment où l’hôtel Le Nouveau Forum était en exploitation.
Le conseiller du district Peter-McGill, Steve Shanahan, qui est aussi vice-président du comité consultatif d’urbanisme de l’arrondissement de Ville-Marie, a voté pour la résolution, lundi dernier. L’achat de gré à gré, explique-t-il, évite les frais liés à une expropriation tout en assurant que des logements sociaux seront construits dans le quartier.
Le Comité logement Ville-Marie applaudit lui aussi le geste de la Ville. « Je me réjouis que la Ville ait donné suite à ses engagements pour faire du logement social et s’assurer d’une mixité dans le quartier », dit Éric Michaud, coordonnateur. Il souligne que la Stratégie d’inclusion a donné peu de résultats jusqu’ici dans la partie ouest de l’arrondissement de Ville-Marie.
Notre demande d’explications formulée lundi à la Ville n’avait toujours pas eu de suite, hier en fin de journée.

http://affaires.lapresse.ca/economie/immobilier/201706/15/01-5107703-pas-de-logements-abordables-dans-la-tour-des-canadiens-2.php

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Il y a 10 heures, jerry a dit :

Publié le 15 juin 2017 à 07h43 | Mis à jour à 07h43

 

Pas de logements abordables dans la Tour des Canadiens 2

Le promoteur des Tours des Canadiens, au centre-ville de Montréal, ne construira pas de logements abordables rue Saint-Antoine Ouest.
Le consortium s’était pourtant engagé dans une entente avec la Ville de Montréal à inclure 45 logements abordables dans le cadre de son projet Quad Windsor, un lotissement immobilier à la fois résidentiel et non résidentiel évalué à quelque 2 milliards.
Le conseil municipal a accepté de soustraire le promoteur de son engagement de construire ces logements. La Ville poursuit pourtant une Stratégie d’inclusion de logements abordables et sociaux dans les nouveaux projets résidentiels qui vise, pour les projets de 200 unités et plus, la construction de 15 % de logements sociaux et communautaires et de 15 % de logements abordables d’initiative privée, c’est-à-dire accessibles aux familles à revenu moyen.
« La lettre d’entente d’engagement signée par le Promoteur relativement à la stratégie d’inclusion est modifiée par le retrait de l’obligation d’inclure 45 logements abordables dans le Projet, conditionnellement à ce que la vente prévue soit complétée », lit-on dans le sommaire décisionnel de la Ville, accessible sur l’internet.
Cette condition a été levée dans le cadre d’une série de transactions immobilières survenues entre la Ville et le consortium, piloté par Cadillac Fairview, propriété de la caisse de retraite ontarienne Teachers.
Le promoteur a notamment vendu à la Ville un terrain situé dans le quadrant sud-ouest des rues de la Montagne et Saint-Antoine pour la somme de 5,5 millions.


PROGRAMME PARTICULIER D’URBANISME
Ce terrain avait été auparavant ciblé dans le programme particulier d’urbanisme (PPU) du Quartier des gares pour accueillir des coopératives d’habitation. Montréal avait déposé un avis de réserve foncière sur le terrain, avis qui a été contesté par le promoteur.
« Ce terrain n’était aucunement destiné au développement de logements abordables, précise le promoteur dans ses explications transmises par courriel. Nous n’avions pas prévu le vendre, puisque nous envisagions dans ces lots un développement immobilier en lien avec les autres tours du projet. »
« À la demande de la Ville, qui souhaitait créer dans ce secteur un développement de logements sociaux et abordables, nous avons accepté de lui céder ces lots à un prix inférieur à celui que nous avions payé lors de son acquisition. »
— Cadillac Fairview
La valeur au rôle foncier est de 4 132 500 $. Le promoteur avait payé 6 620 000 $ pour acquérir les mêmes lots en 2007 et 2008, au moment où l’hôtel Le Nouveau Forum était en exploitation.
Le conseiller du district Peter-McGill, Steve Shanahan, qui est aussi vice-président du comité consultatif d’urbanisme de l’arrondissement de Ville-Marie, a voté pour la résolution, lundi dernier. L’achat de gré à gré, explique-t-il, évite les frais liés à une expropriation tout en assurant que des logements sociaux seront construits dans le quartier.
Le Comité logement Ville-Marie applaudit lui aussi le geste de la Ville. « Je me réjouis que la Ville ait donné suite à ses engagements pour faire du logement social et s’assurer d’une mixité dans le quartier », dit Éric Michaud, coordonnateur. Il souligne que la Stratégie d’inclusion a donné peu de résultats jusqu’ici dans la partie ouest de l’arrondissement de Ville-Marie.
Notre demande d’explications formulée lundi à la Ville n’avait toujours pas eu de suite, hier en fin de journée.

http://affaires.lapresse.ca/economie/immobilier/201706/15/01-5107703-pas-de-logements-abordables-dans-la-tour-des-canadiens-2.php

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D'abord, merci à toi jerry  d'avoir joint cet article.

Ce que je pense de l'entente entre le promoteur et la ville: ça semble bien faire l'affaire des deux parties.  Si on veut être un peu plus «analytique», on peut essayer de calculer le coût implicite pour le promoteur (cession d'un terrain à perte) en échange de l'obtention d'une exemption de l'obligation de construire 45 logements sociaux.  Et on pourrait par ailleurs s'interroger sur l'effet d'exemple d'un tel type d'entente.  D'autres promoteurs pourraient être tentés d'y recourir  --ce qui n'implique pas nécessairement que cela soit une mauvaise chose.  En fait, une généralisation (des ententes de ce genre) viendrait consacrer le principe selon lequel un promoteur, pour obtenir le droit de construire, doit contribuer au logement social  --soit en les construisant lui-même, soit en payant un droit compensatoire à la ville (qui devrait toutefois être utilisé intégralement pour le logement social).  

La raison pour laquelle je pense que ce pourrait être une «bonne chose» tient à deux considérations principales.  1) Un promoteur n'a pas nécessairement l'expertise en matière de logement social.  2) La ville, ou l'organisme municipal chargé du logement social, serait en meilleure position pour utiliser les sommes recueillies en faveur de projets plus appropriés que ce qu'un seul promoteur à la fois pourrait réaliser dans le cadre de l'ensemble de son projet spécifique.

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