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L'Économie du Québec


Habsfan

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UN très bon article trouvé sur cyberpresse.ca

 

Une bonne nouvelle et une mauvaise sur la dette

 

http://affaires.lapresse.ca/opinions/chroniques/francis-vailles/201303/12/01-4630039-une-bonne-nouvelle-et-une-mauvaise-sur-la-dette.php

 

Francis Vailles

La Presse

 

J'ai une bonne nouvelle et une mauvaise à vous annoncer à propos de la dette du Québec. Laquelle voulez-vous lire en premier?

 

Commençons par la bonne. Plusieurs observateurs s'inquiètent de l'impact d'une hausse éventuelle des taux d'intérêt sur le budget du Québec. En effet, avec la dette monstrueuse du gouvernement, toute hausse de taux aura un impact sur les intérêts annuels à rembourser. Certains craignent que cette hausse ne compromette le déficit zéro et n'oblige le gouvernement à faire de nouvelles coupes.

 

Mercredi dernier, l'Institut économique de Montréal (IEDM) faisait justement une analyse dramatique de la situation (http://www.iedm.org/fr/node/43045). Si les taux d'intérêt bondissent de deux points de pourcentage, ce qui est probable, les intérêts sur la dette augmenteront de 1,3 milliard par année, estime l'IEDM. C'est l'équivalent du budget combiné du ministère de l'Environnement, de la Culture et des Relations internationales. Ouch!

 

L'organisme omet toutefois un détail très important: le ministère des Finances du Québec a prévu cette hausse de taux d'intérêt dans son calcul du déficit zéro. Dans son budget de novembre dernier, le Ministère estime que le taux d'intérêt des obligations fédérales à 10 ans passera de 1,9% en 2012 à 3,2% en 2014, un bond de 1,3 point de pourcentage. Ce taux passera à 4,4% en 2017, selon le ministère des Finances.

 

 

Autrement dit, le Ministère a prévu atteindre le déficit zéro durant ces années malgré une hausse progressive de 2,5 points des taux d'ici cinq ans.

 

Au cours de l'année 2012-2013, qui se termine le 31 mars, le gouvernement aura payé 10,1 milliards d'intérêts sur sa dette. Ce service de la dette, comme on l'appelle, passera à 12,9 milliards dans cinq ans, soit une hausse de 2,8 milliards (plan budgétaire, p. A.22). De cette somme, la part attribuable à la hausse prévue des taux d'intérêt sur la dette actuelle est de 1,2 milliard.

 

Bref, la facture d'intérêts augmente, ce qui n'est pas plaisant, mais le gouvernement l'a intégré dans ses équilibres financiers. Si les taux montent moins que prévu, il se dégagera une marge de manoeuvre. Voilà pour la bonne nouvelle.

 

La mauvaise maintenant. Le samedi 2 mars, Jacques Parizeau reprochait au gouvernement Marois de s'enfermer dans la logique paralysante du déficit zéro. Il affirmait que le gouvernement du Québec est le seul au Canada à utiliser la dette brute pour présenter son endettement, c'est-à-dire sans tenir compte de ses actifs. Il laissait entendre qu'en soustrayant ses actifs (routes, ponts, valeurs des sociétés d'État), le Québec ne se porte pas si mal.

 

L'affirmation de M. Parizeau est inexacte. Depuis 2010, en vertu de la Loi sur la dette publique, le gouvernement du Québec est tenu de présenter non seulement la dette brute, comme le dit M. Parizeau, mais aussi la dette qui représente les déficits cumulés, souvent appelée la «mauvaise dette». Cette dette équivaut essentiellement à la dette brute moins les actifs financiers et non financiers.

 

Au 31 mars 2012, la dette brute s'élevait à 183,4 milliards, l'équivalent de 54,6% de notre produit intérieur brut annuel (PIB). Il s'agit du niveau d'endettement le plus important des provinces canadiennes, et de loin (plan budgétaire, p. D.19). Le plus proche du Québec est l'Ontario (42,6%), suivi de la Nouvelle-Écosse (38%). La loi exige de réduire la dette brute du Québec à 45% du PIB ou moins en 2026.

 

Concernant la «mauvaise dette», celle des déficits cumulés, elle s'élevait à 114,1 milliards au 31 mars 2012 au Québec, soit 34% du PIB. Le Québec est encore premier à ce chapitre. L'Ontario nous rattrape, avec ses gros déficits, mais demeure à 24,8% de son PIB, et celle de la Nouvelle-Écosse, à 21,2%. De son côté, l'Alberta n'a pratiquement pas de dette: son pétrole lui a permis d'accumuler des réserves, qui équivalent à 20,4% de son PIB. La loi exige que le Québec réduise sa dette à 17% du PIB ou moins en 2026. Voilà pour la mauvaise nouvelle.

 

Jacques Parizeau a aussi qualifié d'«énorme supercherie» la comparaison de notre dette avec celle de la Grèce et de l'Espagne. La méthode qu'utilise l'OCDE n'est pas la tromperie dont parle M. Parizeau, bien que la comparaison soit effectivement imparfaite.

 

En incluant la part du fédéral et des municipalités, le Québec est plus endetté que l'Espagne, sauf que le Québec dispose d'un gros atout: Hydro-Québec. Cette société d'État a une valeur marchande excédant probablement 50 milliards, ce qui efface une grande partie de notre mauvaise dette.

 

C'est ce qui explique, entre autres, que le Québec a une cote de A" sur les marchés financiers et qu'il peut donc emprunter à des taux d'intérêt raisonnables, contrairement à la Grèce et à l'Espagne.

 

Malgré ce constat, il ne faut pas prendre la dette à la légère. Non seulement les intérêts à payer sont énormes et augmentent vite, mais aussi le portrait financier peut changer très vite. Avant la crise de 2008, l'Espagne avait une cote de crédit de AA, supérieure à celle du Québec. Aujourd'hui, l'Espagne est à la limite des défauts de paiement, avec une cote de BBB-. Le Québec doit continuer à s'inquiéter de sa dette.

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  • 5 mois plus tard...

Ça n'a pas pris trop de temps avant que l'Ontario reprenne sa place devant le Québec...

 

Relance en Ontario, stagnation au Québec

 

http://blogues.lapresse.ca/edito/2013/09/06/relance-en-ontario-stagnation-au-quebec/

 

André Pratte

 

Les plus récentes données sur l’emploi, publiées vendredi matin, révèlent que l’Ontario est en train de se sortir du marasme dans lequel elle avait été plongée par la crise de 2007-2008. Depuis le mois d’août 2009, il s’est créé presque 500 000 emplois en Ontario et le taux de chômage est passé de 9,4% à 7,5%. Durant la même période, l’économie québécoise, qui avait moins souffert de la crise, a créé 170 000 emplois. Le taux de chômage a baissé, mais moins rapidement (8,9% à 7,9%).

 

Pendant quelque temps, les Québécois ont pu se vanter d’avoir un taux de chômage moins élevé que la province voisine. La situation est depuis revenue à la normale, si on peut dire. Seules les provinces atlantiques ont des taux de chômage plus bas que celui du Québec. Pas de quoi paniquer, mais quand même inquiétant…

 

Taux de chômage, août 2013

 

1- Saskatchewan: 4,2%

 

2- Alberta: 4,8%

 

3- Manitoba: 5,2%

 

4- Col.-Brit.: 6,6%

 

5- Ontario: 7,5%

 

6- Québec: 7,9%

 

7- Nouv.-Écosse: 8,7%

 

8- I.P.É.: 10,6%

 

9- N-Brunswick: 10,7%

 

10- Terre-Neuve: 10,7%

 

Source: Statistique-Canada (données désaisonnalisées)

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On ne réduira pas la dette sans réduire les dépenses drastiquement, et aucun parti politique ne propose un programme courageux dans ce domaine.

 

Sauf la CAQ...

Chose certaine, tant qu'on votera PQ ou PLQ on votera pour la Statu quo rassurant...

Rien ne changera:

Le PLQ restera un parti d'intérêt servant divers groupe spécifique, mais tout de même avec une vision pro développement

Le PQ restera ce qu'il est un parti avec de bonne intention mais sans discipline et avec des objectifs assez floue et nébuleux

 

Dans un cas comme dans l'autre on continuera de parler des memes débats sans qu'il y aie de changements de cap significatif d'entamé pour régler les vrais problèmes de Qc.

 

Pour ceux qui ne sont pas d'accord vous n'avez qu'à relire les plateformes des partis respectifs et vous rappeller le ton des débats des chefs de l'an dernier. Mais comme on sait, les gens ont la mémoire courte et le jugement facile...

Modifié par qwerty
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En ce qui a trait au taux de chommage, n'oublions pas que ce sont des données mensuelles.

L'Ontario ne devrait plus systématiquement être devant le Qc comme c'était le cas avant.

 

Ce qui nuit au Qc présentement c'est l'objectif zéro déficit du gouvernement, qui on le sait est aussi une chose importante.

Ceci dit, l'Ontario devra aussi faire des efforts pour combler leur déficit monstreux et ceci va les rattraper.

Le taux de chomage devrait rester comparable au notre.

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  • 2 semaines plus tard...
Un bel article sur la façon dont Ontario Hydro se débrouille avec ses ressources électriques. Ils semblent tellement plus performant qu'Hydro-Québec... euh...

 

http://opinion.financialpost.com/2013/06/27/ontarios-power-trip-mcguintys-bigger-debacle/

 

It definitely is a mess down here!

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  • 1 mois plus tard...
May I remind you that Quebec since 2003 has done quite well economically speaking relative to other countries. The whole Western world took a major hit - yet Quebec still found a way to remedy the storm - under the leadership of Jean Charest.

 

Everytime Jean Charest tried to take on the unions. the students... there were marches in the street. Now we're seeing just how much the real mafia are Quebec's unions.....

 

Its easy top outperform other jurisdicitons during a major recession...especially when your economy is used to "flying low"!! Other economies were used to flying much higher than ours, so when they fell, it hurt alot more than when we fell. (ie: they were flying at 30,000 feet and we were flying at 20,000 feet!!)

 

Charest didn't have much to do with our "good" performance during the 2008-2010 recession! Québec's low flying economy just allowed us to land softly compared to the other economies which were crashing from 30,000 feet!

Modifié par Habsfan
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UN autre excellent article de M Dubuc. Ceci démontre un peu le problème avec notre mentalité anti-business!

 

Le Québec est-il une grosse ferme laitière?

 

http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/alain-dubuc/201310/17/01-4700781-le-quebec-est-il-une-grosse-ferme-laitiere.php

 

Alain Dubuc

La Presse

 

On croirait rêver. Le premier ministre Harper s'apprête à signer une entente majeure de libre-échange avec l'Union européenne. Et quelle est la réaction au Québec? On craint que cette entente, en ouvrant la porte à plus de fromage européen, menace notre industrie laitière.

 

La réaction est réductrice, quand on pense à la disproportion entre les problèmes limités que pourrait connaître l'industrie fromagère et le caractère historique de ce traité de libre-échange qui nous ouvrirait davantage les portes d'un marché plus grand que celui des États-Unis. Le Québec n'est pas qu'une grosse ferme laitière.

 

Un traité de libre-échange consiste à éliminer ou à réduire les barrières qui entravent le commerce. Cela mène à des négociations musclées où chaque partie essaie d'obtenir le maximum de concessions pour ouvrir le marché de son partenaire, tout en tentant de protéger son propre marché.

 

Il est très clair que le Canada a fait des concessions du côté de l'industrie laitière. Celle-ci est régie par un système de gestion de l'offre, où la production est limitée par des quotas pour maintenir les prix et les revenus agricoles élevés, ce qui ne fonctionne qu'en fermant nos frontières. Il est impossible pour un autre pays de vendre son fromage au Canada, parce qu'il sera frappé d'un tarif moyenâgeux de 256%, à moins que le Canada lui accorde un permis d'importation. Jusqu'ici, l'Europe avait le droit de vendre 13 471 tonnes de fromage. Ce qui était l'un des points de friction des négociations. L'entente permettra 17 700 tonnes de plus.

 

Avant de déchirer notre chemise collective, pensons aussi aux gagnants, les firmes-conseils, le secteur manufacturier, les ressources naturelles, d'autres secteurs agricoles, comme le boeuf et le porc. Pensons aussi à l'économie dans son ensemble, dont la vitalité dépend beaucoup de notre capacité d'exporter. Pensons à l'importance de diversifier nos marchés pour réduire la dépendance à l'égard des États-Unis. Pensons aussi aux consommateurs qui auront accès à des fromages à meilleur prix. Il faut mettre tout ça dans la balance.

 

Il faut aussi tenir compte de l'impact réel de cette concession. Ces 17 700 tonnes additionnelles de fromage européen représentent 4,2% d'un marché de 413 670 tonnes, soit 4,2%. Et comme le fromage représente en gros la moitié des débouchés de l'industrie laitière, l'entente n'affectera qu'environ 2% du secteur.

 

Mais le Canada produit surtout du cheddar, du mozzarella et autres fromages à pizza. Le fromage européen menacera plutôt le secteur beaucoup plus restreint des fromages fins. En arrondissant, le Canada produit 70 000 tonnes de fromages fins - dont près de la moitié au Québec. Auquel il faut ajouter les importations actuelles, 20 000 tonnes. Les 17 700 tonnes additionnelles représenteront 20% du marché, ce qui est beaucoup, quoiqu'une partie sera absorbée par la croissance et la transformation de la demande. Au bout du compte, c'est peut-être quelque chose comme 10% de ce petit secteur qui sera affecté, et qui devra apprendre à fabriquer et à vendre du fromage à un prix plus abordable.

 

Ce débat ne devrait même pas avoir lieu. Mais il faut compter avec la puissance du lobby du lait et son extraordinaire maîtrise du chantage. Et avec le contexte politique. Le ministre québécois responsable du Commerce extérieur, Jean-François Lisée, s'est opposé à cet accroissement des importations européennes. On imagine la belle chicane avec Ottawa que l'on accusera de sacrifier notre fromage, avec ses odeurs identitaires, pour soutenir le boeuf de l'Ouest.

 

L'industrie laitière, à cause du système de gestion de l'offre qu'elle défend avec acharnement, est, par définition, vouée à la stagnation, parce qu'elle ne peut pas exporter. Ce serait un non-sens de sacrifier l'avenir de secteurs de croissance pour protéger une industrie qui a choisi une forme de plafonnement.

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