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L'Économie du Québec


Habsfan

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Québec inc. en mode acquisition

http://www.journaldemontreal.com/2017/08/21/quebec-inc-en-mode-acquisition

Condamné à être acheté, Québec inc. ? Au contraire ! Si l’actualité économique des dernières années a été marquée par la vente de fleurons québécois à des entreprises d’ailleurs, les sociétés québécoises sont plus nombreuses à faire des acquisitions à l’étranger, révèlent des données obtenues par Le Journal.

La vente d’entreprises locales à des intérêts américains ou canadiens, comme Rona, Alcan ou Saint-Hubert, marque l’imaginaire. Mais dans les faits, le Québec inc. est beaucoup plus acheteur qu’acheté.

Le Québec a bel et bien vu 90 de ses entreprises passer à des mains non canadiennes entre le 1er janvier 2010 et le 30 juin dernier.

Sauf que pendant la même période, ce sont 314 sociétés situées à l’extérieur du Canada qui ont été acquises par des compagnies d’ici, selon des données compilées par le ministère l’Économie, de la Science et de l’Innovation du Québec à la demande du Journal.

Entreprises en expansion

C’est donc dire que pour chaque entreprise québécoise vendue, 3,5 autres sont achetées dans d’autres pays par des investisseurs québécois pour assurer la croissance de leur entreprise.

On ne parle pas que de petites transactions.

Sur les 314 acquisitions effectuées par des entreprises québécoises à l’échelle internationale depuis 2010, la valeur de la transaction a été divulguée 218 fois, pour un montant total de 172,8 milliards $.

À l’inverse, sur les 90 achats d’entreprises du Québec par des rivales de l’extérieur du Canada, la valeur totale des transactions s’élève à 23,7 milliards $.

Connues et moins connues

Certaines transactions jouissent d’une grande visibilité. C’est le cas de l’achat de la chaîne d’optique Iris par son éternelle rivale Groupe Vision New Look, en juillet. Ou encore de l’achat d’usines aux États-Unis par Cascades.

D’autres ont tendance à passer sous le radar.

Un exemple ? Le fabricant de produits en plastique moulé québécois IPL, qui a procédé à deux acquisitions importantes aux États-Unis en l’espace de six mois, soutenu par le Fonds de solidarité FTQ et la Caisse de dépôt et placement.

Cette dernière a appuyé plusieurs entreprises de son portefeuille, qui ont procédé à tout près d’une cinquantaine d’acquisitions depuis deux ans.

« C’est pratiquement l’équivalent d’une acquisition hors Québec toutes les deux semaines », note le premier vice-président pour le Québec de la Caisse de dépôt, Christian Dubé.

Il y a également PremierTech, spécialisée en agriculture et en équipements industriels, qui a procédé à pas moins de cinq acquisitions au cours de l’exercice 2016-2017. L’entreprise de Rivière-du-Loup est aujourd’hui présente dans 24 pays et ses revenus dépassent 675 millions de dollars par an.

Problème d’image

Quoi qu’il en soit, la ministre de l’Économie Dominique Anglade reconnaît que davantage doit être fait pour faire connaître le rôle d’acquéreur de Québec inc.

« Pour renverser cette idée [...], on essaie de faire le plus possible la promotion de leurs bons coups et on les encourage à propager leurs bonnes nouvelles. Il faut qu’elles soient fières de dire qu’elles sont des conquérantes. »

QUELQUES ENTREPRISES EN PLEINE EXPANSION HORS QUÉBEC

COGECO

  • Télécommunications
  • Acquisition : MetroCast, qui rejoint 236 000 foyers et entreprises de l’est des États-Unis.
  • Valeur de la transaction : 1,4 milliard $ US

UNI-SELECT CANADA

  • Pièces de rechange et de peinture automobiles et industrielles
  • Acquisition : The Parts Alliance, au Royaume-Uni
  • Valeur de la transaction : 265 millions $ US

IPL

  • Produits de plastique moulé
  • Acquisition : Macro Plastics, aux États-Unis, qui fabrique des conteneurs en plastique rigide dans trois usines.
  • Valeur de la transaction : 150 millions $ US

PREMIER TECH

  • Agriculture, équipements industriels et technologies environnementales
  • Acquisitions : cinq dans l’exercice financier 2016-2017, deux en juillet
  • Valeur des transactions : plus de 30 millions $ US (la valeur de certaines transactions n’a pas été dévoilée)

SNC LAVALIN

  • Ingénierie, construction et infrastructures
  • Acquisition : WS Atkins, au Royaume-Uni
  • Valeur de la transaction : 3,6 milliards $ US
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Chute du chômage, hausse du PIB et de l'emploi, que se passe-t-il au Québec?

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1051696/chute-chomage-hausse-pib-emploi-texte-gerald-fillion?isAutoPlay=1

Publié aujourd'hui à 16 h 05
Les travaux du nouvel échangeur Turcot Les travaux du nouvel échangeur Turcot    Photo : MTQ

ANALYSE - Les indicateurs économiques du Québec sont au vert depuis quelques mois. Après une période difficile, au cours de laquelle l'économie a été ralentie par les compressions dans les dépenses du gouvernement du Québec et une hésitation de la part des entreprises à investir, la croissance s'est accélérée récemment.

Un texte de Gérald Fillion

 

Le PIB progresse plus rapidement que ce qui était attendu : il pourrait atteindre 2,5 % pour l’ensemble de 2017, alors qu’on prévoyait environ 1,5 % il n’y a pas si longtemps. Le taux de chômage plonge, maintenant à 5,8 %, un niveau que personne n’avait prévu. Et puis on s’attend maintenant à la création de 60 000 emplois au Québec en 2017, le double de ce qu’on prévoyait jusqu’à tout récemment.

Pour les 5 premiers mois de 2017, les ventes au détail au Québec sont 6,1 % plus élevées que pour les mêmes mois en 2016. Les exportations ont grimpé de 2,3 % durant la même période. Et puis pour les 7 premiers mois de 2017, hausse de 16,1 % des mises en chantier au Québec et ajout de 99 000 emplois, dont 53 000 à temps plein.

Pourquoi? Comment expliquer cette marche plus rapide de l’économie du Québec? Plusieurs raisons expliquent cette embellie, selon l’économiste Jean-Pierre Aubry.

Les indicateurs positifs

  • D’abord, la chute du dollar canadien commence à faire son effet. La transition a été lente, mais les exportations augmentent cette année. C’est maintenant que la baisse du dollar canadien à environ 75 cents US entraîne son effet bénéfique pour des entreprises du Québec.
  • La baisse d’impôt du gouvernement Trudeau, la création de l’Allocation canadienne pour enfants et les transferts fédéraux plus généreux sont bénéfiques pour les particuliers, qui voient leurs revenus disponibles augmenter. L’annulation de la contribution santé au Québec pourrait aussi avoir un effet positif tout comme les annonces préélectorales qui pourraient faire pleuvoir les millions de dollars dans l’économie.
  • Les cônes orange sont nombreux, surtout à Montréal. Les gouvernements investissent massivement dans les infrastructures. L’effet économique est indéniable avec les gros chantiers de Turcot et du pont Champlain, notamment, et bientôt le Réseau électrique métropolitain (REM).
  • Les gens empruntent, s’endettent et achètent des maisons. L’activité immobilière et la construction bouillonnent, alors que les taux d’intérêt demeurent faibles. Les investisseurs étrangers s’intéressent de plus en plus à Montréal.
  • Il faut ajouter le tourisme, qui connaît une bonne année 2017 avec le 150e anniversaire de la Confédération canadienne et les 375 ans de Montréal. Le taux d’occupation des établissements d’hébergement dans la région de Montréal est passé de 82,3 % en juin 2016 à 86,1 % en juin 2017. Et la fréquentation de l’aéroport Montréal-Trudeau a grimpé de 8,8 % en 2017.
  • De plus, les personnes de 55 ans et plus, notamment les femmes, demeurent plus longtemps au travail. Le taux d’emploi de ce groupe a grimpé de 5,6 % de juillet 2011 à juillet 2017, selon les calculs de Jean-Pierre Aubry, comparativement à 3,1 % chez les 25-54 ans. « Il y a plus de travailleurs disponibles qu'on ne le croyait, dit Jean-Pierre Aubry. On s'éloigne de Liberté 55 et on valorise plus le travail. »

Est-ce que ça va durer?

Toutes les projections à long terme laissent croire que la croissance économique du Québec est appelée à ralentir. Et, dans les circonstances, il y a fort à parier que la croissance actuelle est temporaire et possiblement de courte durée.

Comme nous l’expliquions dans un texte récent, la population active stagne au Québec et commence à baisser après des progressions importantes dans les décennies passées. Cet apport économique s’épuise et il est peu probable que le PIB réel du Québec s’éloigne d’une moyenne de 1,25 % à 1,5 % par année ,selon Jean-Pierre Aubry.

Les économistes de Desjardins préviennent que les perspectives après 2020 sont franchement moins brillantes : on s’attend à un net ralentissement de la population active et de la création d’emplois.

Pour maintenir le rythme ou éviter un ralentissement trop prononcé, Jean-Pierre Aubry affirme qu’il faut encore améliorer la productivité, hausser davantage les investissements dans les entreprises et espérer une croissance plus forte des exportations. « L’amélioration du réseau de transport dans la région de Montréal devrait avoir un effet positif significatif sur son potentiel de croissance », selon lui.

Récupération politique à prévoir

Il est tentant pour les politiciens de s’attribuer les bonnes données économiques et d’accuser leurs adversaires d’être responsables des mauvais chiffres. Les stratèges politiques n’hésiteront pas à se saisir de la donnée qui fait leur affaire ou de quelques mots de ce texte pour faire un peu de propagande politique, comme d’habitude. Souhaitons tout de même qu’ils soient assez honnêtes pour dire qu’ils n’y sont pas pour grand-chose.

Les décisions budgétaires du gouvernement du Québec ont ralenti l’économie dans les premières années du mandat de Philippe Couillard. Et c’est davantage le contexte économique qui influence, aujourd’hui, la croissance de l’économie du Québec. Les décideurs politiques ont une certaine influence sur l’économie, quand ils agissent sur les impôts et les infrastructures notamment, mais ils ont du mal à considérer ces chiffres avec modestie et précaution, s’attribuant à 100 % les bonnes nouvelles et rejetant à 100 % sur d’autres facteurs les mauvaises statistiques.

Je ne m’habituerai jamais à ce jeu pour la simple et bonne raison que le dindon de la farce dans l’histoire, c’est vous. Cette propagande n’a que pour objectif de vous faire avaler un discours, de manipuler les chiffres en y accolant une réalité qui manque toujours de nuance.

Cela dit, les faits sont les faits : la croissance économique au Québec s’accélère, la création d’emploi est au rendez-vous, le chômage baisse, « tout semble produire la poussée parfaite », selon Jean-Pierre Aubry. Mais pour combien de temps?

Gérald Fillion 
 
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Pour ceux qui se laissent emportés facilement par l'effet PLQ en économie, lisez bien le texte de Gérald Fillion et particulièrement la dernière section Récupération politique. On évitera ainsi de mêler les dossiers en remettant les pendules à l'heure.

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Très bonne nouvelles avec l'économie au Quebec. Mais je l'ai déjà dit auparavant et comme ils disent aussi dans ce texte  le point faible du Quebec c'est la baisse de la population active c'est une tendance qui est la pour rester. Faut pas se cacher la tete dans le sable de plus en plus de gens s'en vont a la retraite.

Et quelque chose d'important la confiance. La possibilité d'un éventuelle referendum sur l'indépendance n'a jamais été aussi faible. C'est en quelque sortes une influence de la politique sur l'économie. 

http://ici.radio-canada.ca/audio-video/media-7581347/entrevue-avec-mia-homsy-directrice-et-economiste-a-linstitut-du-quebec

 

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Après les référendums à répétitions depuis 40 ans, la prochaine bête noire du Québec serait la baisse de sa pop active. Coudonc, on es-tu juste pas chanceux ou quoi?

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Comme si la baisse de la population active était une surprise.

 

Depuis les années 80 qu'on sait tous que ce sera le cas lors de la retraite des boomers.  Je me souviens encore d'un prof de Géo qui nous avaient dit en 1987 qu'il y auraient beaucoup de problème dans le système de santé dans les années 2000 en raison de la la population vieillissante ET......qu'il y aurait de la job pour tout le monde dans les années 2020 lorsque les boomers seront tous partis à la retraite.

 

Que voulez-vous, les boomers , les X et les Y ont pas fait d'enfants...et ce partout en occident ou presque...la simple logique nous rattrape.

Notre seul choix....l'immigration et le plus triste et le plus ridicule...:  beaucoup de Québécois en veulent pas 

 

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il y a 27 minutes, crosbyshow a dit :

 

Notre seul choix....l'immigration et le plus triste et le plus ridicule...:  beaucoup de Québécois en veulent pas 

 

Quand les taouins de Québec commenceront à voir leurs entreprises perdre des contrats pcq il n'y a pas assez d'employés pour faire la job, et que la solution sera d'amener des immigrants qui veulent la faire, ils vont se rendre compte de leur bêtise et changeront vite d'idée. Prévision.

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2 hours ago, Rocco said:

Après les référendums à répétitions depuis 40 ans, la prochaine bête noire du Québec serait la baisse de sa pop active. Coudonc, on es-tu juste pas chanceux ou quoi?

Pas seulement moé qui le dit. 

 

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1 hour ago, crosbyshow said:

Comme si la baisse de la population active était une surprise.

 

Depuis les années 80 qu'on sait tous que ce sera le cas lors de la retraite des boomers.  Je me souviens encore d'un prof de Géo qui nous avaient dit en 1987 qu'il y auraient beaucoup de problème dans le système de santé dans les années 2000 en raison de la la population vieillissante ET......qu'il y aurait de la job pour tout le monde dans les années 2020 lorsque les boomers seront tous partis à la retraite.

 

Que voulez-vous, les boomers , les X et les Y ont pas fait d'enfants...et ce partout en occident ou presque...la simple logique nous rattrape.

Notre seul choix....l'immigration et le plus triste et le plus ridicule...:  beaucoup de Québécois en veulent pas 

 

Plus de mort que de naissance en Allemagne les dernieres annees . On peut observer ce que fait Merkel. L'allemagne en quelques sorte n'avait pas le choix d'acceuillir un million de refugié. C'est du win-win de chaque coté. En 2015 (738 000 naissances vs 925 000 deces !!!!!)  En allemagne. 

https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/chiffres/europe-pays-developpes/population-naissances-deces/

Et regarder l'allemagne bat aussi des records de bas taux de chomage c'est pres du 4% si je ne me trompe. 

Les quebecois hors region de montreal tout ce qui savent des immigrants c'est ce qu'ils voient a la télé , entend a la radio et lisent dans les journaux.  Ils n'ont pas de contact regulier au travail et dans la vie de tout les jours avec des immigrants. 

http://www.touteleurope.eu/actualite/le-taux-de-chomage-en-europe.html

http://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/8002535/3-02052017-AP-FR.pdf/422e7944-d26f-4482-9ff2-0c78813fe141

 

 

1 hour ago, MtlMan said:

Quand les taouins de Québec commenceront à voir leurs entreprises perdre des contrats pcq il n'y a pas assez d'employés pour faire la job, et que la solution sera d'amener des immigrants qui veulent la faire, ils vont se rendre compte de leur bêtise et changeront vite d'idée. Prévision.

Francois Legault. Pas possible comment il est completement a coté de la carte. 

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Nous avons relevé tous les défis sociaux à travers notre histoire et je ne vois pas pourquoi on ne relèverait celui-là. Quant à la politique, nous avons eu de très bonnes années avec des gouvernements différents et je ne vois pas pourquoi on se priverait de démocratie sous prétexte que c'est mauvais pour l'économie. L'alternance est une garantie de meilleur contrôle de corruption, tout en permettant de faire avancer certains dossiers particuliers chers à chaque formation politique.

La société québécoise à d'ailleurs beaucoup changé depuis les années 70, pas seulement politiquement parlant, mais aussi beaucoup sur le plan économique. Alors le discours doit suivre et les objectifs s'ajuster avec la réalité sur le terrain. Il y a notamment plusieurs façon d'atteindre une certaine autonomie, en passant par une plus grande québécisation de notre économie, et cela dans le grand ensemble canadien, comme nord-américain.

A ce propos je fais confiance aux jeunes pour mieux réorienter le débat, tout en faisant avancer nos valeurs culturelles en parallèle avec notre économie. Ainsi à chaque génération ses réponses et ses solutions. A la confrontation privilégions la concertation et l'asymétrie afin de nous donner tous les outils que nous jugeons indispensables pour notre propre développement en tant que société nationale.

Tout peuple a des aspirations à l'instar de tous les autres dans le monde. Nous sommes d'ailleurs assez distinct du ROC pour affirmer notre différence et viser des objectifs qui nous apparaissent prioritaires. C'est cela être souverain, il y a plusieurs façons d'y arriver et la voie économique est une excellente avenue dans laquelle nous sommes déjà engagés de toute façon.

Ne suffit que de poursuivre ce qui est déjà en route: développer davantage la recherche et développement, continuer à hausser le degré d'éducation, investir en région comme en territoire urbain, mieux intégrer nos immigrants et les former pour les nouvelles technologies. Des politiques nationales que nous confère la Constitution, pour que le Québec puisse faire face à sa manière aux défis de demain. 

 

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