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L'Économie du Québec


Habsfan

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Le 2017-06-23 à 07:37, MtlMan a dit :

Si la tendance actuelle constatée à maintes reprises (particulièrement aux É-U) se maintient, la majorité des gains de richesse ira dans les mains du 1% plus riche. Il faut résolument lutter contre cela. Sinon, toute la croissance ne servira à rien et ne fera que retarder des explosions sociales dans l'avenir. Si la redistribution n'est pas efficace, le système économique actuel va se gangrener et s'auto-détruire. Ce serait la plus mauvaise et la plus stupide façon de gérer cette croissance. Les É-U semblent beyond hope du point de vue idéologique, mais nous, ici, nous pouvons nous assurer d'enraciner tout cela dans une perspective durable et beaucoup plus gagnante à long terme pour la société dans son ensemble.

 

Je partage tout à fait ton avis. Je suis d'ailleurs intervenu à quelque reprises sur le sujet, mais le message ne semble pas passer. Je crains qu'une fois de plus l'histoire se répète et c'est pour les générations montantes que je m'inquiète le plus.

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Le 23/06/2017 à 07:37, MtlMan a dit :

Si la tendance actuelle constatée à maintes reprises (particulièrement aux É-U) se maintient, la majorité des gains de richesse ira dans les mains du 1% plus riche. Il faut résolument lutter contre cela.

«Résolument» : fort bien,  mais surtout: efficacement.  En clair, ça veut dire obtenir des résultats tangibles et significatifs, et pas seulement d'avoir «essayé de toutes nos forces» ou quelque chose du genre.  Où est la différence?  --demanderez-vous:  c'est que s'il est facile de déplorer l'état des choses, et de réclamer des «mesures» visant à les corriger, par exemple via la fiscalité et des programmes sociaux plus «généreux», il est moins facile i) de convaincre la majorité de la population de la pertinence, du bien-fondé (justice sociale) et de l'efficacité des mesures proposées; ii) d'identifier les obstacles et surtout de distinguer ceux sur lesquels il est possible d'agir, et les autres qui ne peuvent être abordés que dans une perspective plus vaste, globale (internationale) plutôt que simplement régionale ou nationale; et iii) d'expliquer (communiquer) le pourquoi et surtout le comment de ce qu'on propose.  Voila, tout cela est bien abstrait, sans chair autour de l'os.  Je me propose ici d'en mettre un peu. 

1) Il faut reconnaître une réalité qui s'appelle la mobilité internationale du capital --d'ailleurs, nos propres institutions financières s'y conforment allégrement.  Mais ça ne signifie pas qu'on reste les «bras croisés»: on dispose de certains leviers pour rendre l'investissement attractif, mais pas n'importe quel investissement, mais celui qui est vraiment structurant pour notre économie.  

2) Il ne faut pas se laisser obnubiler par le «1%», et négliger le reste du  «10%» : il y a des constats à faire, et des actions à prendre de ce côté aussi.

3) Il faut faire connaître de façon beaucoup plus étendue les résultats de recherche à l'effet que le «fardeau» de la fiscalité n'est pas l'unique (ni parfois le plus important) déterminant qui attire (ou inversement repousse) les individus hautement qualifiés qui sont essentiels au progrès économique d'une société --ceci pour faire disparaître les «peurs» véhiculées nous mettant en garde contre des taux d'imposition «trop» élevés.

4)  Il faut accepter que certaines activités économiques (surtout de nature industrielle) soumises à une intense concurrence internationale ne permettent plus des rémunérations convenables dans une société comme la nôtre: cela appelle des reconversions, des formations professionnelles à niveau, et des programmes d'accompagnement (notamment de soutien du revenu) des travailleurs concernés; mais il faut également que  les investissements requis dans .ce qu'il convient d'appeller la «nouvelle économie» viennent en même temps, sinon on aura favorisé (subventionné) une autre fuite des  cerveaux.

5) Il faut noter encore et encore que les réticences au sein de la population, envers des programmes plus généreux de redistribution du revenu, ne sont pas uniquement le fait des plus «riches», mais incluent bon nombre de travailleurs à revenu «moyen»: ces derniers, pris individuellement, doivent aussi se retrouver «gagnants» dans toute réforme, tant dans la réalité que dans la perception.

6)  Un grand pan des mesures nécessaires pour endiguer/renverser l'effet de concentration extrême de la richesse dans les mains de quelques-uns revient à la sphère internationale: les Québécois individuellement et par le biais de leur gouvernement peuvent participer activement aux discussions consuisant (éventuellement/graduellement) à des mesures efficaces; mais ils ne peuvent rien faire isolément, ce en quoi ils sont semblables aux autres citoyens du monde.

7) Ici comme (presque) partout ailleurs, on trouve une proportion appréciable des gens qui croient encore inconditionnellement aux vertus du «marché» (la main invisible), et qui rejètent de ce fait toute idée de l'intervention de l'Etat.  La réalité, c'est que la gouvernance étatique, y compris en ce qui a trait à l'intervention dans l'économie, existe partout là où fonctionne une société organisée  --ce qui inclut, bien sûr, les USA.  Et puis, il y a les tenants d'un «modèle» ou d'un autre, qu'il soit ou qu'il fut le  «modèle allemand» du «miracle économique» puis de la «concertation patrons-employés», le «modèle japonais» tant célébré à la fin des années 1970, le socialisme d'après-guerre au Royaume-Uni suivi de son démantèlement radical sous Margaret Thatcher, le «supply-side économics» sous Ronald Reagan, le «capitalisme rouge chinois» (mon expression), le tangage français sous Nicolas Sarkozy (d'abord admirateur de ««modèle»» anglo-saxon, avant de porter son regard outre-Rhin); on a même eu le «modèle québécois»!  Que dire, sinon  que ce qui importe, c'est d'aborder les choses intelligemment, dans la clarté, avec le but d'améliorer les conditions du plus grand nombre.  

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On veut régler régler une part du probleme des paradis fiscaux. Cessons de taxer les entreprises. 0% de taxes sur les profits des compagnies. Par contre taxons les individus qui contrôle ces sociétés. 

 

 

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Le 6/23/2017 à 07:37, MtlMan a dit :

Si la tendance actuelle constatée à maintes reprises (particulièrement aux É-U) se maintient, la majorité des gains de richesse ira dans les mains du 1% plus riche. Il faut résolument lutter contre cela. Sinon, toute la croissance ne servira à rien et ne fera que retarder des explosions sociales dans l'avenir. Si la redistribution n'est pas efficace, le système économique actuel va se gangrener et s'auto-détruire. Ce serait la plus mauvaise et la plus stupide façon de gérer cette croissance. Les É-U semblent beyond hope du point de vue idéologique, mais nous, ici, nous pouvons nous assurer d'enraciner tout cela dans une perspective durable et beaucoup plus gagnante à long terme pour la société dans son ensemble.

 

Le 1%, 15$ de l'heure, de beaux chiffres symboliques qui franchement ne veulent rien dire, et surtout, ne sont pas nécessairement applicable dans des politiques québécoises.

Selon ce petit calculateur de LaPresse (2013 j'en conviens), le 1% des plus riches au Québec, c'est un salaire de 178,000 et plus! On est loin mais très loin des inégalités sociales, oui 178k c'est un beau salaire, mais dans l'échiquier mondial ce n'est rien du tout! On est loin des abus du patronat qui exploite les travaileurs, ou d'enrichissement à outrance par une strate de la population qui ne fait que presser le citron du pauvre travailleur pour son bénéfice personnel!

http://www.lapresse.ca/multimedias/le-quebec-et-le-1/

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1 hour ago, WestAust said:

Le 1%, 15$ de l'heure, de beaux chiffres symboliques qui franchement ne veulent rien dire, et surtout, ne sont pas nécessairement applicable dans des politiques québécoises.

Selon ce petit calculateur de LaPresse (2013 j'en conviens), le 1% des plus riches au Québec, c'est un salaire de 178,000 et plus! On est loin mais très loin des inégalités sociales, oui 178k c'est un beau salaire, mais dans l'échiquier mondial ce n'est rien du tout! On est loin des abus du patronat qui exploite les travaileurs, ou d'enrichissement à outrance par une strate de la population qui ne fait que presser le citron du pauvre travailleur pour son bénéfice personnel!

http://www.lapresse.ca/multimedias/le-quebec-et-le-1/

En effet, les gens pensent que tout le monde dans le 1% au QC a des voitures de collection, un yacht etc. La réalité en est toute autre pour certains de ce même 1%...

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http://affaires.lapresse.ca/economie/macro-economie/201706/27/01-5111245-quebec-le-pib-progresse-de-43.php

Quote
La Presse Canadienne
MONTRÉAL

Le produit intérieur brut réel du Québec a progressé de 4,3 pour cent au premier trimestre, sur une base annualisée, a indiqué mardi l'Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Cette croissance était supérieure à celle de 3,7 pour cent réalisée par l'économie canadienne dans son ensemble, selon les chiffres initialement colligés par Statistique Canada et dévoilés à la fin mai.

En comparaison avec le premier trimestre de 2016, la croissance du PIB québécois a été de 2,9 pour cent, tandis que celle de l'économie canadienne était de 2,3 pour cent.

L'ISQ a souligné la progression de 0,9 pour cent de la demande intérieure finale au premier trimestre - la septième augmentation en autant de trimestres. Les dépenses de consommation finale ont progressé de 0,7 pour cent au plus récent trimestre, tandis que l'investissement a poursuivi sa reprise entamée au début de 2016, en grimpant de 1,6 pour cent.

 

La croissance des dépenses de consommation des ménages a avancé de 0,9 pour cent au premier trimestre, a ajouté l'ISQ, un gain davantage attribuable à la hausse de 1,4 pour cent des achats de biens qu'à celle, de 0,5 pour cent, des achats de services.

Les exportations du Québec ont retraité de 3,3 pour cent au premier trimestre - un recul attribuable à la contraction de 7,2 pour cent des exportations internationales de biens. Entre-temps, les exportations destinées aux autres provinces canadiennes ont avancé de 0,8 pour cent. Les importations ont quant à elles diminué de 0,3 pour cent.

Le déficit commercial de la province a ainsi atteint 12,3 milliards $ au premier trimestre, tandis qu'il avait été de 7,4 milliards $ au quatrième trimestre de 2016, a précisé l'ISQ.

 

 

Modifié par p_xavier
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Il y a 21 heures, WestAust a dit :

Le 1%, 15$ de l'heure, de beaux chiffres symboliques qui franchement ne veulent rien dire, et surtout, ne sont pas nécessairement applicable dans des politiques québécoises.

Selon ce petit calculateur de LaPresse (2013 j'en conviens), le 1% des plus riches au Québec, c'est un salaire de 178,000 et plus! On est loin mais très loin des inégalités sociales, oui 178k c'est un beau salaire, mais dans l'échiquier mondial ce n'est rien du tout! On est loin des abus du patronat qui exploite les travaileurs, ou d'enrichissement à outrance par une strate de la population qui ne fait que presser le citron du pauvre travailleur pour son bénéfice personnel!

http://www.lapresse.ca/multimedias/le-quebec-et-le-1/

Justement, c'est pcq on a une historique de redistribution des richesses. On a oins de problèmes sociaux que dans bien des parties des EU. Continuons comme cela. ne succombons pas au réflexe malsain qu'on voit ailleurs. Et oui, le "1%" ça veut dire qq chose : que la richesse créée dans les dernières 30 années s,est concentrée dans les poches d'une infime minorité. Moins ici qu'ailleurs, c'est certain, et tant mieux. Mais n'empêche, c'est la tendance internationale. Une très mauvaise direction pour l'économie et la société en général.

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1 hour ago, MtlMan said:

Justement, c'est pcq on a une historique de redistribution des richesses. On a oins de problèmes sociaux que dans bien des parties des EU. Continuons comme cela. ne succombons pas au réflexe malsain qu'on voit ailleurs. Et oui, le "1%" ça veut dire qq chose : que la richesse créée dans les dernières 30 années s,est concentrée dans les poches d'une infime minorité. Moins ici qu'ailleurs, c'est certain, et tant mieux. Mais n'empêche, c'est la tendance internationale. Une très mauvaise direction pour l'économie et la société en général.

En meme temps le Quebec est une societe beaucoup plus individualiste tout est gerer par le gouvernement ce n'est pas une bonne idee selon moi. J'ose meme pas imaginer le Quebec avec un taux de chomage de 25% et un gouvernement sureendetté. Qui prendrait soin des gens?  On est la province ou le benevolat est le moins rependu de toute les provinces tout est administrer par des employés rénumérés? Est ce une bonne chose??? hmmm pas sure de cela. Tant que ca va bien economiquement ca peut fonctionner mais en cas de crise financiere watch out. 

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