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L'Économie du Québec


Habsfan

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Le 17/06/2017 à 08:33, mark_ac a dit :

Vive L'effet PLQ!!

Pour une fois, ça méritait incontestablement d'être souligné!

Remarquons également les évaluations différentes des agences de notation quant au comparatif Québec-Ontario.  Ça peut sembler étrange, mais ça peut s'expliquer (aussi) par des appréciations différentes des perspectives économiques des deux provinces, au-delà des «simples» critères que sont la dette accumulée et le déficit budgétaire courant (l'une et l'autre étant  par rapport au produit intérieur brut).

Quand j'aborde (pour mon propre compte) la question des perspectives économiques provinciales, j'inclus évidemment (comme tout le monde) les considérations liées au commerce extérieur (surtout avec les USA).  Mais je regarde aussi les éléments de la demande intérieure, et sur ce point, je mets un gros point d'interrogation sur la poursuite du boom immobilier torontois.  A l'heure actuelle, l'industrie de la construction accapare une part anormalement élevée du PIB ontarien (C'est encore plus élevé en Colombie-Britannique --on en reparlera peut-être plus tard).  Un ralentissement de la construction en Ontario aurait certainement un impact notable sur l'emploi etc,  Mais il y a plus:  si jamais les prix de l'immobilier (surtout résidentiel) venaient à baisser, il y aurait le contraire du mieux connu «effet de richesse» --«wealth effect» en anglais.   Soudainement, les ménages propriétaires (qu'ils aient payé ou non un prix exorbitant pour leur logement) se sentiraient moins riches, et leur propension à consommer diminuerait.  Les USA ont vécu ça après 2008.  On n'anticipe pas des baisses comparables au Canada, mais l'effet serait quand même dans la même direction.

Un dernier point: l'effet psychologique de ce revirement demeure très difficile à prédire.  Cependant, si on se base sur certaines «expériences» (quel vilain terme!) étrangères, il s'avère parfois important. 

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Il y a 1 heure, Né entre les rapides a dit :

Pour une fois, ça méritait incontestablement d'être souligné!

Remarquons également les évaluations différentes des agences de notation quant au comparatif Québec-Ontario.  Ça peut sembler étrange, mais ça peut s'expliquer (aussi) par des appréciations différentes des perspectives économiques des deux provinces, au-delà des «simples» critères que sont la dette accumulée et le déficit budgétaire courant (l'une et l'autre étant  par rapport au produit intérieur brut).

Quand j'aborde (pour mon propre compte) la question des perspectives économiques provinciales, j'inclus évidemment (comme tout le monde) les considérations liées au commerce extérieur (surtout avec les USA).  Mais je regarde aussi les éléments de la demande intérieure, et sur ce point, je mets un gros point d'interrogation sur la poursuite du boom immobilier torontois.  A l'heure actuelle, l'industrie de la construction accapare une part anormalement élevée du PIB ontarien (C'est encore plus élevé en Colombie-Britannique --on en reparlera peut-être plus tard).  Un ralentissement de la construction en Ontario aurait certainement un impact notable sur l'emploi etc,  Mais il y a plus:  si jamais les prix de l'immobilier (surtout résidentiel) venaient à baisser, il y aurait le contraire du mieux connu «effet de richesse» --«wealth effect» en anglais.   Soudainement, les ménages propriétaires (qu'ils aient payé ou non un prix exorbitant pour leur logement) se sentiraient moins riches, et leur propension à consommer diminuerait.  Les USA ont vécu ça après 2008.  On n'anticipe pas des baisses comparables au Canada, mais l'effet serait quand même dans la même direction.

Un dernier point: l'effet psychologique de ce revirement demeure très difficile à prédire.  Cependant, si on se base sur certaines «expériences» (quel vilain terme!) étrangères, il s'avère parfois important. 

Tres intéressant. Et en particulier le commentaire sur l'impact des prix élevés de l'immobilier à Toronto sur le PIB ontarien. Le PIB du Québec était environ 1% moindre que celui de l'Ontario et 2% moindre que la CB en 2016 ( approximatif).La hausse des prix immobiliers à To et Vancouver introduit une valeur  très supérieure à MTL dans les transactions pour un actif immobilier semblable.

La croissance du PIB québécois est sans doute beaucoup plus réelle et serait plus comparable à celle de ces provinces sans cette bulle. L'inflation immobilière ne fausse-t'elle pas les données sur la croissance surtout quand on essaie de comparer les résultats provinciaux?

 

Modifié par gomtl
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La croissance du PIB du Quebec risque d'être passager si on continue a connaitre une baisse de la population active. Une baisse de 12500 personnes de la population au Quebec versus une augmentation de 74000 de la population active pour le Canada. 

Beaucoup s'en vont a la retraite. 

Alors j'espere que les responsable a l'immigration soit plus flexible vis a vis les immigrants. 

 

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il y a 1 minute, andre md a dit :

La croissance du PIB du Quebec risque d'être passager si on continue a connaitre une baisse de la population active. Une baisse de 12500 personnes de la population au Quebec versus une augmentation de 74000 de la population active pour le Canada. 

Beaucoup s'en vont a la retraite. 

Alors j'espere que les responsable a l'immigration soit plus flexible vis a vis les immigrants. 

 

Quels genre d'immigrants on veut? Ça va faire toute la différence. 

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1 minute ago, Rocco said:

Quels genre d'immigrants on veut? Ça va faire toute la différence. 

On a besoin de tout genre d'immigrant pas seulement des détenteurs de diplome universitaire. On a manqué une tres grande opportunité d'attirer des jeunes immigrants bien éduqués du sud de l'Europe  , Portugal, Grece, Espagne, Italie. 

 

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Il y a 2 heures, gomtl a dit :

.La hausse des prix immobiliers à To et Vancouver introduit une valeur  très supérieure à MTL dans les transactions pour un actif immobilier semblable.

La croissance du PIB québécois est sans doute beaucoup plus réelle et serait plus comparable à celle de ces provinces sans cette bulle. L'inflation immobilière ne fausse-t'elle pas les données sur la croissance surtout quand on essaie de comparer les résultats provinciaux?

 

Merci pour votre revue de mon commentaire.  Pour plus de précision, je dois noter qu'un accroissement d'une valeur immobilière n'entre pas dans le calcul du PIB.  Toutefois, lors d'une transaction, la commission de l'agent est considérée comme une «valeur ajoutée» et à ce titre est incluse dans le calcul (valeur supérieure correspond à commission supérieure).  De la même façon, la construction, dans la mesure où elle peut générer des profits plus élevés du fait des prix de vente plus élevés, génère également une valeur ajoutée supérieure (à ce qu'elle serait autrement).  Sur ces points, on pourrait donc parler de «gonflement», mais en fin de compte c'est comme tous les autres prix et revenus: c'est pourquoi, dans les comparaisons internationales, on ajuste les données à «parité de pouvoir d'achat».  Ici dans le même pays et avec la même monnaie, l'ajustement peut se faire en fonction du coût de la vie.

Ceci dit, l'aspect le plus important  concerne l'effet de richesse (quand les prix montent): cet effet touche TOUS les propriétaires (quel que soit le prix qu'ils aient payé, et indépendamment du fait qu'ils vendent ou non).  Cet efffet se manifeste globalement par un accroissement des dépenses en tous genres qui gonflent le PIB; à l'inverse, une baisse des prix de l'immobilier a l'effet (dépressif) contraire.  C'est principalement sur ce point que j'exprimais des craintes quant à l'évolution de l'économie de l'Ontario (à cause de Toronto et sa région, pas vraiment le reste)

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il y a une heure, andre md a dit :

La croissance du PIB du Quebec risque d'être passager si on continue a connaitre une baisse de la population active. Une baisse de 12500 personnes de la population au Quebec versus une augmentation de 74000 de la population active pour le Canada. 

Beaucoup s'en vont a la retraite. 

Alors j'espere que les responsable a l'immigration soit plus flexible vis a vis les immigrants. 

 

C'est un point valide, et l'immigration a certainement un rôle important à jouer.  Il faut cependant noter que la «population active» est composée de l'ensemble des personnes en âge de travailler ET qui choisissent de participer au marché du travail (à l'emploi ou chômeur).  Il n'y a donc pas que le nombre de personnes «en âge» qui compte, mais aussi leur «désir» d'être sur le marché du travail.  D'une part, il y a ceux qui choisissent de NE PAS participer parce qu'ils sont «découragés», à cause des conditions peu favorables  pour eux; d'autres part, il y a ceux qui ne participent pas parce qu'ils en ont les moyens (d'autres sources de revenus) ou encore parce qu'ils sont aux études.  C'est en tenant compte de tout cela que je ne me fie jamais entièrement au «taux de chômage» comme indice de la santé du marché du travail.  Une baisse du taux de participation peut statistiquement entraîner une baisse du taux de chômage, sans qu'un seul emploi ne soit créé!

Considérez aussi que si l'économie est florissante, plus d'immigrants seront intéressés à venir s'y établir. (Même si les niveaux autorisés d'immigration demeuraient fixes, le jeu des migrations interprovinciales pourrait être en faveur du Québec).

Finalement, il faut savoir faire la différence entre maximiser la croissance du PIB total, et maximiser la croissance du PIB par habitant.  (Si on voulait élaborer sur ce point, j'aimerais que ce soit dans le cadre d'un nouveau fil, distinct: je pense qu'il y a assez de matière pour le justifier)

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Une première usine pour Canada Goose au Québec

http://affaires.lapresse.ca/economie/quebec/201706/19/01-5109011-une-premiere-usine-pour-canada-goose-au-quebec.php

 

Le fabricant de manteaux Canada Goose inaugurera officiellement sa première usine au Québec la semaine prochaine.

Située sur la rue de la Vérendrye à Boisbriand, elle emploie déjà 150 personnes. Un nombre qui doit doubler d'ici 2018, affirme l'entreprise.

La superficie des installations québécoises de l'entreprise canadienne est de 95 000 pieds carrés. La somme investie n'a pas été dévoilée. 

«Dans le cadre de son expansion globale, l'entreprise s'est engagée à investir de façon importante dans la reconstruction l'industrie manufacturière au Canada, avec des installations à Toronto, à Winnipeg, et maintenant, à Boisbriand», souligne Canada Goose dans l'invitation à la conférence de presse qui aura lieu le 29 juin. 

 

Rappelons que l'entreprise a récemment fait son entrée à la Bourse de Toronto.

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Un aspect que je trouve remarquable et qui relève davantage du développement urbain que de l'économie en général, est la localisation en banlieue d'un type d'entreprise (la confection de vêtements) qui était traditionnellement situé au coeur des villes et de l'accès à un bassin de main-d'oeuvre considérable.  Est-ce un signe que ce «modèle» est en train de changer?  Et dans la mesure où c'est le cas, est-ce le reflet de changements technologiques  exigeant des aptitudes différentes, ou encore le fait que la distribution géographique des bassins de main d'oeuvre s'est diversifiée?

Chose certaine, on est loin des énormes ateliers de couture  qui caractérisaient naguère le secteur de la rue Chabanel ouest, connu également sous le nom de «Cité de la mode».

 

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Le ‎2017‎-‎06‎-‎18 à 23:51, andre md a dit :

La croissance du PIB du Quebec risque d'être passager si on continue a connaitre une baisse de la population active. Une baisse de 12500 personnes de la population au Quebec versus une augmentation de 74000 de la population active pour le Canada. 

Beaucoup s'en vont a la retraite. 

Alors j'espere que les responsable a l'immigration soit plus flexible vis a vis les immigrants. 

 

Arrete donc... la baisse dont tu parles (-12.4k) est de avril 2017 a mai 2017.

Sur 1 an le Qc est en hausse de 39,000 personnes.

http://www.statcan.gc.ca/tables-tableaux/sum-som/l02/cst01/lfss01b-fra.htm

 

Pour la dette, le calcul de la dette total au Quebec n'est pas le meme qu'en Ontario et ici on inclut beaucoup de données que l'Ontario n'inclut pas: (1) Passif actualisé des pensions des employés de l'état (valeur présente de leur pension de vieillesse), (2) Passif des société d'état comme Hydro Quebec , etc. Donc ce n'est pas seulement la valeur totale des obligations d'épargne émisent par le trésor quebecois qui fait parti de ce chiffre

HQ a une dette de plusieurs dizaine de milliards (contrebalancé par des actifs plus important). Donc cette inclusion déforme le chiffre de la dette quebecoise lorsqu'on calcul sur une base de dette per capita par exemple.

Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi on calculait de cette façon. Si ne me trompe pas, cette façon de compter notre dette a été mise en place dans les années 90.

 

 

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