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Bon, on a finalement perdu notre titre.

 

 

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Ville intérieure

Le Montréal souterrain peu accessible

Agence QMI

Charles Lecavalier

09/12/2011 03h58

 

MONTRÉAL – L’absence d’un plan directeur de développement de la ville intérieure, un immense réseau piétonnier de 32 kilomètres au centre-ville de Montréal, nuit à son accessibilité, à sa qualité et rend son parcours incohérent, selon un spécialiste qui étudie le sujet depuis plus de 20 ans.

 

« Le problème c’est que le réseau est un assemblage de petits bouts de corridors qui appartiennent à des propriétaires différents. Il n’y a pas de vision d’ensemble », déplore Michel Boisvert, directeur de l’Observatoire de la ville intérieure depuis 2002 et auteur du livre Montréal et Toronto. Villes intérieures, publié en juin dernier.

 

Ce dernier ne croit pas que le Montréal souterrain puisse relever le défi de l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite sans un leadership fort. « Il n’y a pas de porteur de ballon, a-t-il dit. Personne qui peut aller à Québec pour chercher des subventions. On se retrouve devant des aberrations. »

 

Ainsi, la station Bonaventure possède un ascenseur installé par la STM entre le niveau quai et la billetterie, mais n’offre ni d’accès au Montréal souterrain, ni à la surface. Impossible donc de se rendre à la gare Centrale ou la Place Ville-Marie en fauteuil roulant, un véritable non-sens.

 

La Ville pointée du doigt

 

« C’est un non-sens, a ajouté celui qui a enseigné l’économie urbaine à l’Institut d’urbanisme de l’Université de Montréal durant 32 ans. Le Quartier des Spectacles, c’est l’endroit de l’heure à Montréal. Il y a eu des tonnes d’investissements. Pourtant, rien n’a été fait pour rendre accessibles les galeries souterraines qui parcourent le Complexe Desjardins et la Place-des-Arts. »

 

M. Boisvert n’a pas hésité à pointer la Ville de Montréal du doigt pour cette absence de cohérence. « Ça fait 20 ans qu’on attend un plan directeur, a-t-il souligné. Et là, Toronto va nous battre de vitesse. La Ville avait promis un plan directeur en 2004, lors du dépôt du plan d’urbanisme. Même chose en 1992. Il y a un mois et demi, je leur ai proposé mes services et on m’a bien fait comprendre que ce n’est pas du tout dans leurs priorités. »

 

La situation est bien connue des associations de défense des personnes à mobilité réduite. « Le Montréal souterrain n’est pratiquement pas accessible. Nous sommes encore en face d’un réseau incohérent », a expliqué Laurence Parent, vice-présidente du Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ).

 

Près de 15 % des Québécois sont considérés à mobilité réduite, une proportion qui va augmenter avec le vieillissement de la population, selon le RAPLIQ.

 

De son côté, l’administration Tremblay se dit fière du réseau qui existe, mais admet candidement qu’un plan directeur ne fait pas partie de ses priorités.

 

Toronto en avance

La Ville de Toronto a mis fin jeudi à la période de consultation publique subséquente à la publication de la première version du premier plan directeur du PATH, le réseau souterrain de la Ville-Reine, identifié par le livre Guiness des records comme le plus étendu du monde.

 

Toronto reconnaît que le développement anarchique du sous-sol a créé « des itinéraires tortueux, des dimensions variables, des normes de conceptions manquantes, des liens absents et des occasions perdues », peut-on lire dans le document préliminaire.

 

Le plan directeur torontois planifie l’installation de rampes d’accès et d’ascenseurs dans les parties les plus vieilles du réseau ainsi qu’une nouvelle signalisation avec des couleurs vives, idéale pour une population vieillissante.

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C'est la vieille mentalité de la Ville qu'il faut changer avec son manque de leadership et son dynamisme rampant. On a le potentiel sauf qu'on ne sait pas quoi en faire. Un changement de la garde s'impose et personne à l'Hôtel de ville, ni même dans l'opposition, n'a le panache nécessaire pour relever le défi. Les prochaines élections municipales seront cruciales pour l'avenir de Montréal et sa compétitivité et il faut, cette fois sérieusement, s'y préparer. L'orchestre est complet mais pourtant il manque le chef.

 

Il faut donc que la population et les décideurs de tout acabit envoient le signal et se lancent maintenant à la recherche des compétences pour occuper le deuxième poste le plus important du Québec. Le rayonnement de Montréal doit donc inclure toute la région et se projeter dans toutes les directions. A une ville d'envergure il faut une personnalité d'envergure. On ne peut plus gérer à la petite semaine et à la pièce, il faut de la vision et se projeter clairement dans l'avenir. La compétition n'est pas Toronto mais le monde et le prochain maire devra avoir compris cet état de fait, s'il veut que Montréal s'affirme dans la modernité en tant que ville gagnante du 21è siècle.

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