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Le Massif de Charlevoix


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Je crois que ce projet en construction mérite un thread.

 

Projet du massif de Charlevoix: trois chantiers en simultané

 

Sylvain Desmeules, collaboration spéciale

Le Soleil

 

(Baie-Saint-Paul) Le projet du Massif risque de changer le visage touristique de Charlevoix. Les trois chantiers sont actuellement menés de front, et malgré les retards, les dépassements de coûts, les rumeurs entendues, le projet verra bel et bien le jour, comme ont pu le constater les médias hier, invités à une visite de chantier.

 

On ne construit pas tout un ensemble récréotouristique d'une valeur 258 millions $ sans avoir un effet sur l'offre touristique. Le printemps prochain, le train touristique aura fait ses premiers voyages, l'hôtel accueilli ses premiers clients et la montagne de ski, ses premiers lugeurs. L'intérêt grandit, mais aussi la curiosité, puisque nombreux sont les futurs clients qui sont impatients de voir la couleur de ce mégaprojet. C'est sans compter les centaines d'emploi, autant pour la construction que pour les opérations après coup.

 

Les 150 chambres seront réparties en cinq pavillons. Le bâtiment principal qui comprendra une salle multifonctionnelle de 500 invités et le restaurant, est en construction. Une passerelle le relie à la gare où, là encore, des chambres de type nomade logeront aux niveaux supérieurs.

 

Centre de soins de santé avec spa, marché public, comptoir du terroir, restaurants, place publique, le tout doublé d'événements festifs, risquent de faire de l'hôtel un pôle d'attraction de Baie-Saint-Paul.

 

On parle ici de chambres «minimalistes et sobres», avec un «confort supérieur». L'utilisation de bois et un environnement de champs et de boisés rappelleront le passé agricole de ce secteur. D'un côté, les clients s'abreuveront d'un paysage agricole avec en toile de fond le fleuve Saint-Laurent, de l'autre, ils seront attirés par le village de Baie-Saint-Paul, accessible à pied.

 

L'hôtel ouvrira au printemps prochain.

 

Piste de luge

 

La construction d'une piste de luge de 7,5 kilomètres, «une première en Amérique du Nord», comme se plaît à le dire le directeur général de la station de ski, Pierre Raymond, risque d'être l'attraction de l'hiver.

 

Les lugeurs (10 ans et plus) seront amenés par groupes de 15 au sommet du mont à Liguori, d'où ils s'élanceront, soit sur une luge traditionnelle autrichienne, soit sur une luge non traditionnelle, couchés sur le ventre. Les plus vites négocieront le parcours en 30 minutes. À mi-chemin, un refuge et une passerelle avec vue sur de superbes chutes permettront une courte pause.

 

Ceux qui arriveront par le train touristique ou la navette ferroviaire (en 2012) pourront emprunter une télébenne qui les mènera directement de la gare le long du fleuve au pied des pentes de la montagne. La construction d'une spectaculaire passerelle de 100 mètres au-dessus de la rivière Grande-Pointe fera le lien avec le chalet de la base.

 

Ce n'est pas pour cette année, mais le projet comprend aussi la construction d'hébergement en montagne, soit près de 400 unités incluant les fameuses «maisons signature», sorte d'expérience singulière axée sur la mer, le vent ou les grands espaces.

 

Le train

 

C'est connu, le train touristique fera son voyage inaugural le 9 septembre. Les voyageurs auront droit à une escapade de trois heures trente de 140 kilomètres longeant le littoral, du parc de la Chute-Montmorency à La Malbaie. Le chemin de fer a subi une cure de rajeunissement de 20 millions $ en 22 mois, avec notamment le remplacement de 22 kilomètres de rail et des interventions sur 25 ponts et 86 ponceaux.

 

Les huit voitures pourront embarquer 528 passagers. Le Massif a garanti 27 départs à l'automne. Pour 249 $, les clients auront droit à un dîner trois services à l'aller et à un souper gastronomique quatre services au retour, incluant une escale de trois heures à La Malbaie.

 

110 millions $ dépensés

 

Le président-directeur général du Massif, Claude Choquette, est content de ce qu'il voit. Il assure que les échéanciers sont respectés.

 

Actuellement, 110 des 258 millions $ prévus au projet ont été engagés, ce qui permet de déduire que plus de 40 % du projet est réalisé.

 

Reste encore des demandes d'aide financière du gouvernement en suspens, résultats des ajustements liés au contexte parasismique de Charlevoix.

 

«Le projet est toujours de 258 millions $. On a fait des demandes au gouvernement pour nous aider à certains niveaux, pour des coûts supplémentaires. C'est sous analyse actuellement», nous dit M. Choquette. Pour rendre les bâtiments conformes aux normes sismiques, il a fallu ajouter entre 7 et 8 millions $ au projet.

 

Rappelons que l'hôtel est construit dans une zone à haut risque sismique. On voit, de l'hôtel, l'Hôpital de Baie-Saint-Paul, condamné à être détruit en raison de sa vulnérabilité à un fort séisme.

 

http://www.lemassif.com/fr/accueil

 

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C'est un méchant beau projet tout ça. Par contre je doute de la rentabilité du train panoramique pour l'instant. Plusieurs essais avaient été fait dans le passé avec des résultats médiocres... Reste à voir! Car celui-là est différent et définitivement ciblé pour une clientèle haute-gamme. L'avenir le dira!

 

Pour ce qui est de l'Hotel à Baie-Saint-Paul, la "ferme", je sens que ça va être top notch! J'ai vraiment hâte de voir les pièces du casse-tête s'assembler et voir le résultat final. Ça risque de devenir un incontournable pour la région de Québec, et une formidable vitrine/porte d'entrée pour la région de Charlevoix!

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  • 4 années plus tard...

L'hôtel a ouvert en 2012 sous le nom de Hôtel La Ferme, et s'appelle maintenant Hôtel Le Germain Charlevoix depuis qu'il a été racheté par le Groupe Germain en 2015. Pour y être allé, c'est vraiment quelque chose, surtout que l'hôtel est le terminus du train léger de Charlevoix.

 

Photographe : Stéphane Groleau

 

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  • 2 années plus tard...

Le Massif sera une tête de pont pour le Club Med en Amérique du Nord

https://www.ledevoir.com/economie/532892/le-massif-sera-une-tete-de-pont-pour-le-club-med-en-amerique-du-nord

Le village du Club Med de Charlevoix devrait créer 300 emplois directs et 400 emplois indirects. Photo: Club Med Le village du Club Med de Charlevoix devrait créer 300 emplois directs et 400 emplois indirects.

Le Club Med qui ouvrira ses portes au pied du Massif de Charlevoix en décembre 2020 en vue d’accueillir 50 000 clients par année servira notamment de vitrine pour montrer aux touristes américains le nouveau visage de l’entreprise dans le créneau des vacances en montagne.

De passage à Montréal vendredi pour dévoiler le nom du futur village de vacances, appelé « Club Med Québec Charlevoix », la direction du groupe a confirmé le début de la construction du projet en insistant entre autres sur une clientèle de jeunes familles, qui représente une part considérable de son chiffre d’affaires.

Puisque le Club Med a investi dans ses villages des Caraïbes, destination bien connue des Américains, il fallait maintenant faire le même type de repositionnement « sur la montagne », a dit en entrevue le président du Club Med, Henri Giscard d’Estaing. « Cette démonstration a été faite en Europe et en Asie. Il fallait la faire, par la preuve, en effet, sur le continent nord-américain, et c’est ce qu’on va faire au Massif. »

Une première série de discussions a eu lieu il y a quelques années, mais Club Med, qui appartient au groupe chinois Fosun, a annoncé en décembre 2015 qu’elle renonçait au projet. Sans pour autant tirer un trait sur le Québec, elle disait avoir d’autres initiatives. Les pourparlers ont recommencé en 2016, et l’annonce officielle du projet a finalement été faite en novembre 2017.

« Nous voulions être sûrs que l’ensemble des partenaires concernés, publics et privés, soient motivés, décidés et convaincus de la validité de ce projet comme nous-mêmes », a dit M. Giscard d’Estaing. « Il y a toujours eu une volonté de tout le monde de le faire. Simplement, je dirais : nous avons des projets dans le monde entier, c’est normal pour une compagnie privée comme nous le sommes de privilégier les projets les plus faciles, les plus accessibles, là où les partenaires sont les plus rapidement engagés. À l’époque, nous avions des projets importants dans les Alpes, et c’est là-dessus qu’on avait mis l’accent. »

« Tout le monde s’est remis autour de la table, a travaillé ensemble et a essayé de faire déboucher ce projet », a dit le président de l’entreprise.

S’il est prévu que la construction de l’hôtel entraînera la création d’environ 700 emplois, l’exploitation du village devrait créer plus de 300 emplois directs et 400 emplois indirects, a déjà estimé le Groupe Le Massif, fondé par l’homme d’affaires Daniel Gauthier.

Sur un financement global de 120 millions, une proportion de 70 % vient du privé (Club Med, Daniel Gauthier, Guy Laliberté, Groupe Germain, etc.) et 30 % de prêts gouvernementaux de la part de Québec et d’Ottawa. Le Mouvement Desjardins et la Banque Nationale font aussi partie des partenaires. La société Club Med, qui bénéficie d’une entente de 15 ans avec le Massif, n’a pas précisé la somme qu’elle compte y investir.

Lors de l’annonce, en novembre 2017, les promoteurs du projet avaient affirmé que l’afflux de vacanciers, que l’on tentera d’attirer toutes saisons confondues, entraînerait une hausse de 6 % de l’achalandage à l’Aéroport de Québec. Le taux d’occupation de l’hôtel de 300 chambres prévu atteindrait 70 % pendant l’été et 85 % l’hiver.

M. Giscard d’Estaing a également affirmé que l’entreprise espère attirer une clientèle sud-américaine. « Il y a 15 000 Brésiliens qui viennent dans nos villages des Alpes », a-t-il dit. Quant aux Européens, on s’attend à ce qu’ils soient plus présents en été, car la destination est « très complémentaire » à celle des Alpes.

Invité à dire si Club Med envisage déjà un deuxième village au Canada, le président a dit : « Nous regardons attentivement l’ensemble des destinations nord-américaines, au Canada et aux États-Unis. » Cependant, a-t-il ajouté, « c’est vrai que l’Ouest canadien a des caractéristiques très intéressantes, en particulier en matière de qualité de neige, et c’est une destination plus proche de l’Asie ».

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  • 5 semaines plus tard...

21 août 2018 Mis à jour à 0h52

https://www.lesoleil.com/affaires/une-usine-de-cannabis-de-100-m-dans-charlevoix-b427a341245807602249507a3eb429ff

Une usine de cannabis de 100 M$ dans Charlevoix

Une usine de production et de transformation du cannabis à des fins thérapeutiques et cosmétiques devrait voir le jour dans la région de Charlevoix. Un projet à terme de 100 millions $ qui devrait entraîner la création de 400 emplois d’ici 2020, a appris Le Soleil.

Le promoteur, le Groupe Kaméléon, propriété d’un consortium d’hommes d’affaires québécois, souhaite construire son nouvel établissement «à la fine pointe de la technologie» en bordure de la route 138, à Petite-Rivière-Saint-François.

Pour réaliser son projet baptisé Altitude 640, la direction a déposé au cours des dernières semaines une offre d’achat conditionnelle à l’obtention de ses permis de Santé Canada pour un lopin de terre de plus de 10 millions de pieds carrés dans ce secteur. Le terrain est situé à proximité de l’entrée de la municipalité.

L’édifice sera d’une superficie de 41 000 pieds carrés et un peu plus d’un million de pieds carrés de terre serviront à la culture en serre.

«C’est un développement porteur pour la région. On va offrir des emplois de qualité. Je travaille et je réfléchis à ce projet depuis maintenant quatre ans», indique au Soleil Martin Dufour, qui collaborera dans cette aventure avec, entre autres, François Ruel, qui a gravité dans le monde politique et des affaires.

Au cours des dernières semaines, ils ont présenté leur projet au maire de la municipalité, Gérald Maltais.

«Notre structure de financement est presque complétée. Nous avons des investissements privés. Des fonds nous ont aussi approchés. Dans une deuxième ronde de financement, on veut aller sur le marché des fonds dispensés. Et éventuellement, on verra si nous deviendrons une compagnie publique», note-t-il, expliquant les rouages de son montage financier.

Processus

Au total, la direction estime que l’usine pourra transformer annuellement près de 100 000 kilos de cannabis et ses résidus. L’objectif est d’utiliser «tous les éléments de la plante, de la tige à la cocotte».

Pour l’heure, la compagnie est toujours dans le processus pour obtenir ses permis de Santé Canada pour produire du cannabis à des fins thérapeutiques et cosmétiques. Elle espère obtenir les autorisations nécessaires au cours des 12 à 20 prochaines semaines.

Si tout se déroule selon les plans des hommes d’affaires, la production devrait débuter vers la fin 2019 ou au début 2020. Les travaux pour la sortie de terre de l’usine, de son laboratoire et des premières serres — environ 535 000 pieds carrés — débuteront ce printemps. L’objectif est de commercialiser les produits et leurs dérivés sous l’enseigne le Kaméléon au Canada et également à travers le monde.

«Lorsqu’on parle de produits dérivés, on peut penser aux produits cosmétiques, par exemple, des crèmes ou des shampoings. Ce sont des produits sans effet euphorique», note M. Dufour, ajoutant que selon Statistique Canada plus d’un demi-million de Canadiens pourraient participer au programme de cannabis médical d’ici 2024.
 

« C’est un développement porteur pour la région. On va offrir des emplois de qualité »

— Martin Dufour, vice-président du Groupe Kaméléon

 

Afin d’appuyer la première phase de son chantier, la direction espère également mettre le grappin sur un laboratoire de recherches pour les produits dérivés à base de cannabis. Il sera situé à l’extérieur de Charlevoix.

«Ce laboratoire servira pour faire du développement pour nos produits cosmétiques. Nous sommes en négociations. On veut aussi s’associer avec des laboratoires d’universités» avance l’homme d’affaires, fils de l’ancien comédien Yvon Dufour.

Le patron n’écarte pas la possibilité de produire du cannabis à usage récréatif ou des dérivés comestibles. Mais, il assure que ces options ne figurent pas dans ses plans à court terme.

«On verra, mais ce n’est pas notre but. [...] Éventuellement, c’est certain qu’on pourrait regarder l’aspect alimentaire, mais en ce moment, ce n’est pas légal», tranche-t-il.

Rappelons que le pot sera légal au pays de Justin Trudeau à partir du 17 octobre. Ottawa prévoit légaliser les produits comestibles à base de marijuana au cours des 12 mois suivant.

Pour la deuxième phase du projet Altitude 640, qui devrait avoir lieu en 2020, le Groupe Kaméléon souhaite ouvrir un deuxième centre de recherche et développement pour des produits dérivés. L’établissement devrait être érigé dans Charlevoix.

Fondation

L’entreprise souhaite aussi créer en 2019 une fondation qui collaborera avec des organismes à but non lucratif de la région.

«On veut aider les organismes locaux à aider les gens dans le besoin, que ce soit des enfants, des familles ou des handicapés. On veut aller où il y a des besoins», explique M. Dufour.

Le conseil d’administration de la compagnie devrait être formé au cours des prochaines semaines. Il sera composé de sept personnes issues du milieu des affaires.

Le siège social du Groupe Kaméléon est situé sur la Grande Allée, à Québec.

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  • 2 mois plus tard...
20 Novembre 2018
Jean-François Néron
Le Soleil
 
 
PETITE-RIVIÈRE-SAINT-FRANÇOIS — La construction du Club Med au Massif de Petite-Rivière-Saint-François est déjà bien amorcée pour une ouverture prévue en 2020, avec l’objectif d’atteindre un achalandage de 580 000 jours/montagne, toutes activités confondues.
 

Club Med et Groupe Le Massif ont dévoilé lundi le concept achevé de l’hôtel de 302 chambres (la majorité quatre tridents, l’équivalent de quatre étoiles) actuellement en construction au pied de la montagne. «Nous avons opté pour un hôtel pavillonnaire de trois bâtiments reliés entre eux par des passerelles», explique Jérôme Henné, architecte chez Lemay-Michaud.

Ce style d’architecture a été retenu pour respecter les pentes naturelles de niveau de la montagne. Le plus haut bâtiment de huit étages permet d’avoir pour chaque chambre une vue dégagée sur le fleuve et de diminuer l’empreinte au sol. L’effet palier donné à l’ensemble empêche de créer un «effet de mur», se réjouit l’architecte.

M. Henné souligne que son équipe de concepteurs a puisé dans des éléments de l’architecture traditionnelle du Québec. Les bâtiments sont un mélange de différents matériaux dont la pierre et de déclin de bois, fréquemment utilisés. Même les couleurs réfèrent à la végétation environnante. L’immense fenêtre du lobby aux motifs d’une ceinture fléchée fait un clin d’œil aux racines québécoises.

«La richesse historique et culturelle de la région et l’authenticité des services et des gens vont permettre une offre intéressante. C’est ça que recherche la clientèle du Club Med», poursuit David Meyer, directeur de projet chez Club Med pour l’Amérique du Nord.

Charlevoix deviendra le premier Club Med quatre saisons. Parmi les installations, on y trouvera aussi une piscine intérieure et un spa, un centre de conférence de 350 mètres carrés et deux restaurants.

Ski-in, ski-out

L’un des éléments centraux du concept est de permettre le ski-in, ski-out. Pour y arriver, le Massif a aménagé une nouvelle piste et en a élargi d’autres dans le secteur est de la montagne, souligne le vice-président opération pour Le Massif et directeur de la montagne, Frédéric Sujobert.

Le groupe installera aussi trois remonte-pentes, un tire-fesses sur 350 mètres et deux tapis magiques, qui donneront accès à un secteur déjà existant pour débutants et intermédiaires.

Enfin, une patinoire sera aménagée tout près de l’hôtel et de l’arrivée des skieurs.

75 % la première année

M. Meyer s’attend à un taux d’occupation de 75 % dès la première année. La clientèle devrait provenir en parts égales d’Amérique du Nord et du reste du monde, majoritairement d’Europe. 

Il faudra s’habituer. Les statistiques d’achalandage se feront dorénavant en jour/montagne plutôt qu’en jour/ski comme actuellement. Outre le ski, selon la saison, le Club Med veut promouvoir le vélo sous toutes ses formes; vélo à pneus surdimensionnés (fatbike), vélo de montagne et de descente; la randonnée pédestre, la raquette et le ski de fond. Des activités liées au fleuve pourraient aussi être développées.

Le directeur de la montagne pense que l’arrivée du Club Med provoquera une hausse du nombre de skieurs de 35 %, pour dépasser les 200 000 jours/ski. Toutes activités confondues, la fréquentation pourrait atteindre 580 000 jours/montagne sur quatre saisons d’ici 2022.

Recrutement

D’ici l’ouverture, le Club devra relever le défi de recruter 350 employés dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Si la centaine de GO, gentils organisateurs, seront dénichés à même son réseau à travers le monde, il faudra développer des stratégies pour engager cuisiniers, serveurs et personnel d’entretien.  

Le projet de 120 millions $ inclut la construction de l’hôtel et le développement des infrastructures sur la montagne, rappelle le directeur de la station, M. Sujobert. De cette somme, 70 % proviennent de fonds privés et l’autre 30 % sont des prêts gouvernementaux. 

Depuis quelques années, Club Med ne désire plus être propriétaire des lieux où il s’installe. «Nous nous concentrons sur le cœur de nos activités qui est la commercialisation et l’opération des sites», précise M. Meyer. Les parties sont liées par un contrat de 15 ans et n’ont pas voulu révéler la mécanique du partage des profits.

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SIX PROJETS EN UN

 
Charlevoix deviendra le premier Club Med quatre saisons. Parmi les installations, on y trouvera aussi une piscine intérieure et un spa, un centre de conférence de 350 mètres carrés et deux restaurants.
Charlevoix deviendra le premier Club Med quatre saisons. Parmi les installations, on y trouvera aussi une piscine intérieure et un spa, un centre de conférence de 350 mètres carrés et deux restaurants.
fournie par le Club Med

Condos, refuges, chalets-forêts. Le développement immobilier du Massif, c’est beaucoup plus que le Club Med.

Le partenariat avec le géant du loisir a laissé dans l’ombre les autres projets d’hébergement du Massif. En effet, le groupe mené par Daniel Gauthier met de l’avant avec différents partenaires au moins six concepts différents.

Outre l’hôtel de 302 chambres du Club Med à l’est des pentes, le pied de la montagne accueillera aussi trois autres ensembles immobiliers. Tout à côté, il y aura ce qui est appelé Le Camp de base. Le concept, dont les détails ne sont pas encore connus publiquement, comprendra des commerces et de l’hébergement le long d’une rue commerciale. Pensons à Tremblant au nord de Montréal ou à Big White en Colombie-Britannique.

Plus bas vers le fleuve, un projet de jumelés devrait voir le jour. On en sait encore très peu sur cet autre développement.

Plus à l’ouest, Les Caches de la Grande-Pointe sont en construction en partenariat avec C-Hôtels, propriétaire de la Cache à Maxime à Scott. L’ensemble comprendra 128 condominiums de type condo-hôtel répartis dans trois bâtiments. Un premier bâtiment de 40 unités est en construction. Un second le sera en 2019 et un dernier est prévu en 2020. Il y aura aussi un club house avec piscine, un centre d’entraînement et autres commodités. 

Refuges au sommet

Et pour ceux qui préfèrent les hauteurs, il sera possible de loger au sommet de la montagne dans le secteur du Camp-Boule, toujours selon un principe de ski-in, ski-out. Les refuges représentent 51 mini-maisons construites en 17 lots de trois unités (triplex). Elles sont déjà toutes vendues, mais peuvent servir à la location. Plus haut, derrière le stationnement, il y a les chalets-forêts, comprenant 64 terrains pouvant accueillir 72 unités, dont huit jumelés.

Ces projets étaient déjà dans les cartons du Massif avant la confirmation de l’arrivée du Club Med. Pour le vice-président opération du Massif et directeur de la montagne, Frédéric Sujobert, c’était l’élément manquant au plan d’ensemble de développement. «C’est la raison pour laquelle on courtise notre partenaire depuis aussi longtemps. Il vient compléter le projet.» 

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  • 2 mois plus tard...

https://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/francois-cardinal/201902/16/01-5215044-ma-cabane-moche-au-canada.php?fbclid=IwAR1S3EypzH_DkXm2wd2dbOO85F3UFFwn6tFJcgYDuWtqfADLfdrSy3v_CB0

Publié le 17 février 2019 à 05h00 | Mis à jour à 05h00

Ma cabane (moche) au Canada

 

FRANÇOIS CARDINAL
La Presse

Charlevoix est quelque chose comme la plus belle région du Québec, lovée entre fleuve et montagne, dotée de magnifiques paysages vallonnés et d'un riche patrimoine architectural.

Pas étonnant que le Club Med ait décidé d'en faire son nouveau terrain de jeu ! Non seulement le secteur de la Petite-Rivière-Saint-François s'y prête à merveille, mais tout ce qui l'entoure en fait également une destination de calibre international, de Québec à Tadoussac, en passant par la chute Montmorency et les Hautes-Gorges.

Mais autant il est réjouissant que le Club Med ait choisi Charlevoix plutôt que Whistler ou Aspen, autant le village qu'on s'apprête à construire pour accueillir le monde est... décevant.

Le conseil municipal de Petite-Rivière-Saint-François vient d'accorder au promoteur le permis de construction qui lui permettra de lancer sous peu son projet de 120 millions. Et si on se fie aux rares et malheureuses esquisses disponibles, ses membres vont le regretter plutôt tôt que tard, et ils ne seront pas les seuls.

On devine bien que cette petite municipalité de 800 âmes n'a ni les experts ni le comité d'urbanisme d'une grande ville, qui permettent d'être exigeant avec les professionnels. Mais on parle tout de même, en l'occurrence, d'un des plus beaux sites naturels au Québec. Un site du patrimoine collectif dont la municipalité est fiduciaire.

Or jetez un oeil aux esquisses. Y voyez-vous un village alpin qui se démarque par sa signature singulière ? Ou avez-vous plutôt l'impression d'un hôpital de région... qui n'a pas grand-chose d'hospitalier ?

Curieusement, cet amoncellement de volumes hétéroclites semble déposé là sans réelle intégration à la topographie. On donne l'impression d'avoir additionné des masses disparates et désaxées sans autre objectif que de multiplier les vues pour les clients. Pas très convaincant, même si on évoque une vague similitude aux amas de glace qui se forment en hiver sur les berges du fleuve.

Et donc, on peut se demander en quoi cette architecture censée représenter le Québec met en valeur sa plus belle montagne de ski ? En quoi ce projet est-il spécifique à ce site splendide situé en pleine Réserve mondiale de la biosphère ? En quoi fait-il écho au fleuve qui coule en contrebas et qui constitue l'élément central de ce joyau naturel qu'est Le Massif ?

Bref, en quoi ce complexe est-il « bien de chez nous », ancré à la fois dans ce que nous sommes et dans ce que recèle ce merveilleux site naturel ? Pas évident.

La firme d'architecture Lemay Michaud, qui a signé le projet, rétorque qu'il contient des références au style et aux matériaux régionaux, en plus de refléter le paysage, les couleurs et le climat du lieu. Il porte en ce sens une « signature canadienne », tel que demandé par le Club Med.

Oui, à la limite. Mais les rares éléments vernaculaires qui distinguent le complexe sont des clichés du patrimoine plaqués sur les différents bâtiments, comme on accroche des raquettes en babiche au mur d'une boutique touristique du Vieux-Montréal.

Ici, de la tôle censée rappeler le toit des maisons typiquement québécoises. Là, une immense fenêtre à six carreaux rouges comme dans les demeures d'antan. Et ici et là, des fresques aux motifs de ceinture fléchée...

Premier degré, vous dites ? On a manifestement raté une occasion de montrer ce dont l'architecture québécoise est capable. Ce qui, de manière tordue, est représentatif du Québec bâti.

Mais au-delà du peu de raffinement du concept, ce qu'il y a de plus décevant, c'est certainement l'absence d'harmonisation du complexe avec le paysage qui l'entoure. Ce même paysage qui a justement attiré l'attention du Club Med.

Les protubérances de cet hôtel pavillonnaire de trois bâtiments multicolores émergent de partout, sans lien apparent avec les courbes de la montagne. Le plus haut édifice a des airs de forteresse sombre avec ses huit étages adossés à la forêt. Et que dire de cette généreuse allée asphaltée qu'on a choisi d'aménager sous les fenêtres des clients afin qu'ils puissent admirer en même temps le fleuve et les véhicules qui circulent...

Bien sûr, il y a du bon au projet. On a évité l'« effet de mur » en optant pour un effet palier. On vise les certifications environnementales les plus exigeantes. Et on limite quand même l'impact de ce village artificiel sur un secteur fragile en se contentant d'un peu plus de 300 chambres.

Agrandir

Tomamu Hokkaido, au Japon

Mais il suffit de jeter un oeil aux autres villages de ski du Club Med, comme Les Arcs Panorama, Samoëns Morillon et Hokkaido pour voir que la célèbre entreprise de tout-compris est capable de mieux : mieux pensé, mieux conçu, mieux harmonisé.

Est-il trop tard pour mieux faire justement, dans le cas du Club Med Québec Charlevoix ? Possiblement, car le déboisement est déjà terminé et la construction doit débuter d'ici la fin du mois, pour une ouverture prévue à la fin 2020. Mais si Le Massif et le Club Med comptent offrir à leurs futurs clients un village à la hauteur de la majestueuse destination choisie, ils auraient intérêt à prendre un peu plus de temps pour raffiner leur projet.

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