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Citoyens municipaux, à vos devoirs!


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Le Devoir

Normand Thériault

30 avril 2011

 

Un projet de loi redéfinirait le rôle des villes Les élus municipaux agissent. À un sommet comme à des assises, ils se rencontrent, comme s'il y avait aussi temps libre hors des soirées des assemblées de conseil. Et pendant ce temps, leurs concitoyens s'occupent, leur laissant la responsabilité entière de cette «chose» aux appellations multiples que le mot municipalité recouvre. Connaissons-nous la vie municipale?

 

Votre ville, vous connaissez? Vérifions. Et pour ce faire, quelques questions. Et pour une première: comment s'appelle dans le langage municipal le lieu où vous vivez? Un quartier, un arrondissement, une agglomération, une circonscription ou autre chose? Et la personne qui vous représente siège-t-elle à un conseil, à une assemblée ou à un autre organisme au nom moins usuel? Et qui est-elle au fait, cette personne qui vous représente? Un ou une édile, un échevin ou un conseiller? Et ainsi de suite.

 

Répondre à de telles questions ne sera pas facile pour plusieurs, d'autant plus que certains d'entre eux sont aussi propriétaires d'une résidence secondaire où, là encore, ils ont droit de vote. Savent-ils s'il y a plus d'un parti présent sur leur scène municipale (ou paroissiale, car certaines villes ont gardé l'appellation de leur charte, à savoir une paroisse) et s'il y a division au conseil? Et même, sauraient-ils toujours appeler leur maire par son nom de famille?

 

Et une fois franchi le portail démocratique d'entrée, on peut poursuivre l'enquête et discourir sur le pouvoir accordé aux villes. On sait qu'elles taxent, qu'elles ont la possibilité d'imposer des amendes de toutes sortes (le stationnement étant souvent le plus connu de ces fléaux), mais pour le reste, pour la majorité d'entre nous, une fois les vidanges ramassées, l'hiver les rues déblayées, on se demande bien ce que ces élus municipaux trouvent pour avoir matière à délibération lors de leurs rencontres (mensuelles? hebdomadaires? trimestrielles? ou...?).

 

Sommet

En ces temps d'enquête, quand toute la classe politique vit une période troublée, et que plus d'un citoyen affirme sa désaffection face à la chose politique, indépendamment du palier de pouvoir, et cela de la commission scolaire au sénat, s'il y avait une réflexion à faire, elle porterait presque sur la santé mentale de ceux et celles qui s'embarquent dans une telle galère. Et ce d'autant plus que les revenus que l'on peut tirer d'une telle activité sont souvent bas, et sans espérance d'une bonification à la retraite ou d'une compensation pour ce temps donné à qui les interroge ou les questionne sur la pratique municipale.

 

Et comme si l'activité dans l'arène municipale ne suffisait pas à l'échelle locale, voilà que plus d'un et d'une de ces élus ont trouvé moyen de «sacrifier» un samedi pour se rendre à Boucherville afin de répondre à une demande de l'«union» qui les regroupe, celle des municipalités.

 

Car il y avait sommet, une première dans le monde municipal, ce 19 mars dernier, et son thème avait une allure de slogan: s'investir, innover, agir. Et dans la salle se trouvaient élus et gestionnaires municipaux, agents socioéconomiques, représentants syndicaux, membres et personnel de commissions scolaires ou d'autres organismes et, comme à une assemblée du conseil, des citoyens. Et le ministre des Affaires municipales avait trouvé la chose suffisamment importante pour trouver moyen lui aussi de se rendre sur cette rive sud de l'agglomération montréalaise.

 

Pouvoir

Les villes se questionnent. D'une part, elles ont à réagir face à la vague de «scandales» qui les touche, au point que le président de l'UMQ a déjà fait une sortie publique pour rappeler qu'il ne faut pas étendre à toute une classe politique un jugement qui ne vaut, quand il y aura preuve, que pour qui s'avérera s'être mal conduit. Mais il y a aussi urgence car un projet de loi est déposé là où, si l'objectif déclaré concerne l'aménagement du territoire québécois, il aura, au moment de son application, plus d'une répercussion dans la gestion.

 

Et là, on parlera du pouvoir très limité des villes pour assurer une augmentation de leurs ressources financières (et le citoyen en vous trouvera bien où appeler si le compte de taxes fait un bond trop brutal).

 

Au quotidien, la municipalité, indépendamment de l'appellation qui la désigne, est le premier lieu de vie. Elle est refuge, lieu qui console ou désespère, et souvent l'endroit de tous les services qui ne sont pas liés au lieu de travail (et là, encore...). Aussi, du nid-de-poule à la bibliothèque, elle nous fait vivre des hauts et des bas.

 

Malgré tout cela, combien d'entre nous considèrent toujours l'élu municipal comme un gestionnaire mineur, qui souvent est anonyme, comme le sont aussi les élus du monde scolaire ou de la santé? Et qui, en fait, une fois au moins dans sa vie, a eu le courage de se déplacer pour voir comment fonctionne l'appareil municipal?

 

Pour plusieurs, être un bon citoyen se limite souvent à savoir à quel moment on doit mettre à la rue les résidus de toute nature. Pour le reste, récriminations et complaintes feraient bon ménage. Et si l'on vote à des élections concernant les paliers «supérieurs», qui le fait aux quatre ans, quand novembre revient?

 

http://www.ledevoir.com/politique/villes-et-regions/322214/citoyens-municipaux-a-vos-devoirs

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  • 9 années plus tard...

Montréal sonde ses citoyens avant d’élaborer son budget

 

Durant trois semaines, la population montréalaise et les différents organismes sont invités à donner leur opinion sur ce que la Ville devrait prioriser dans son prochain budget.

Quel service la Ville de Montréal devrait-elle revoir à la baisse, en 2021 : la sécurité publique (police), la gestion des matières résiduelles ou le déneigement ? La Ville veut connaître l’opinion de ses citoyens avant d’élaborer son prochain budget. Un exercice de consultation publique qu’elle met en branle pour la deuxième année, mais qui revêt une importance particulière cette année en raison des effets inattendus de la pandémie sur ses finances.

Publié le 4 août 2020 à 5h00

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2020-08-04/montreal-sonde-ses-citoyens-avant-d-elaborer-son-budget.php

Audrey Ruel-Manseau
La Presse

Durant trois semaines, la population montréalaise et les différents organismes sont invités à donner leur opinion sur ce que la Ville devrait prioriser dans son prochain budget.

« La COVID-19 a quand même eu une incidence très importante, par exemple, sur les commerçants. On doit avoir une idée à savoir si les Montréalais souhaitent qu’on investisse encore plus pour aider les commerçants, même si ça va mieux après la crise, pour les aider à se relever. C’est ce type de décisions là qui vont être basées sur la consultation », explique Youssef Amane, directeur des communications au cabinet de la mairesse et du comité exécutif de la Ville de Montréal.

Montréal estimait avoir un manque à gagner de 201 millions pour le budget 2021, comparativement à 238 millions pour celui de 2020. Un défi moyen, calculé sur les trois dernières années, qui ne tient toutefois pas compte des effets indéniables de la pandémie sur les finances de la Ville.

« C’est sûr qu’il va y avoir un impact, et qu’on va devoir s’ajuster. C’est pour ça qu’on fait cet exercice-là. C’est pour présenter que des choix devront être faits, comme c’est le cas chaque année. […] Où est-ce qu’on augmente les revenus ou qu’on réduit les dépenses ? », poursuit M. Amane, qui précise que les chiffres sont difficiles à évaluer dans le contexte actuel hors du commun.

« Le manque à gagner des revenus pourrait être pris en charge par les différents paliers de gouvernement avec les programmes d’aide promis. […] Cet exercice-là va prendre énormément de temps, parce que ces chiffres-là sont en constante évolution », ajoute-t-il.

Quelles sont les priorités des citoyens ?

Par la consultation, la Ville souhaite plus précisément connaître l’opinion des citoyens sur deux enjeux : le « retour à une économie effervescente dans le contexte de la COVID-19 » et l’« amélioration des services aux citoyen.ne.s par des investissements en projets d’immobilisations ».

***

Exemple de choix offerts aux citoyens, sur l’option que la Ville devrait choisir pour atteindre l’équilibre budgétaire :

« Est-ce que la Ville devrait ?

A. Revoir à la baisse, ou même limiter, certains services afin d’éviter des augmentations de taxes foncières ;

B. Atténuer le choc financier en étalant le défi budgétaire dans le temps, sous réserve d’une modification de la loi, et donc déposer un budget non équilibré (tel que recommandé par le comité des experts) ;

C. Augmenter les taxes foncières, et ce, même au-delà de l’inflation, afin de maintenir le niveau de services aux citoyen.ne.s pour équilibrer son budget. »

***

L’administration Plante souhaite notamment prioriser, dans son budget 2021, « une vision inclusive des investissements en aménagement et en mobilité durable », « appuyer l’innovation et la créativité montréalaise », prioriser l’accès au logement, l’amélioration du transport en commun et la préservation d’espaces naturels.

En raison de la crise sanitaire, la consultation se fait cette année en ligne au moyen d’un sondage publié à montreal.ca jusqu’au 23 août.

 

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Il y a 13 heures, acpnc a dit :

L’administration Plante souhaite notamment prioriser, dans son budget 2021, « une vision inclusive des investissements en aménagement et en mobilité durable », « appuyer l’innovation et la créativité montréalaise », prioriser l’accès au logement, l’amélioration du transport en commun et la préservation d’espaces naturels.

(extrait du texte cité par acpnc)

Celles-ci étant les priorités, quel sort serait réservé aux éléments budgétaires qui n'en font pas partie?  Sachant que plusieurs sont "incompressibles", par exemple le service de la dette, ou difficilement compressibles, par exemple la masse salariale des employés permanents, que reste-t-il?  La réponse se trouvera dans les détails.  Mais avant tout, c'est le niveau de l'aide (souhaitée) en provenance des gouvernements qui déterminera l'ampleur des coupures, s'il y a lieu.  Je doute fort que l'augmentation des taxes foncières soit l'avenue choisie.

Pratiquement toutes les municipalités canadiennes (y compris québécoises) sont affectées.  C'est le degré qui peut varier.  Je serai curieux de découvrir si l'aide gouvernementale sera uniforme (eg. per capita), ou bien si elle sera modulée à partir de critères plus élaborés.

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